et si le chauffage au bois pouvait sauver la planete

Depuis maintenant plus de 10 ans les États membres de l’Union Européenne se sont engagés dans une course aux énergies renouvelables, dont le bois de chauffage, un des éléments de la biomasse, est un acteur clé. La biomasse est l’ensemble des produits organiques utilisés à des fins énergétiques. Agrocarburants, ou biodiesel, méthanisation et bois de chauffage en sont les principaux représentants. Mais là où la promotion des biodiesel exige la réattribution de terres à l’origine destinées à l’agriculture vivrière, la promotion du bois de chauffage quant à elle ne demande qu’une meilleure gestion des forêts européennes. De plus, la filière bois énergie est celle qui est la moins exigeante en termes de prix et de technologie. C’est pour cette raison que l’Union Européenne a développé une véritable stratégie de soutien au bois de chauffage afin d’augmenter sa part dans les usages individuels et collectifs dans les pays membres. L’Etat français a lui aussi mis la main au porte-monnaie et accorde un crédit d’impôt, appelé « développement durable », aux particuliers et collectivités s’équipant d’un chauffage au bois. Enfin, au niveau local, certains départements, et même certaines communes, accordent des aides financières supplémentaires. Par exemple, en passant au bois de chauffage dans la Loire, on peut espérer une aide allant de 800 à 1500 euros selon la situation, sans compter sur les apports de la commune ! Et pour cause, la filière bois énergie, pourtant délaissée pendant de nombreuses années, peut être non seulement un excellent moyen de réduire les émissions de polluant mais aussi de créer des emplois !

C’est en particulier dans les régions fortement boisées, comme la Loire et la Haute-Loire, que le bois de chauffage se révèle un acteur important de l’économie locale et de la protection de l’environnement. En effet, dans ces départements, l’exploitation sylvicole a été un des grands secteurs de développement avant la crise qui a touché le primaire au profit du tertiaire. Les lycées agricoles de la Loire et de la Haute-Loire, particulièrement orientés vers la filière bois, ont été peu à peu délaissés, de même que les parcelles, morcelées au fil des ans quand elles ne sont pas tout simplement laissées à l’abandon. Or, plus le département est boisé, plus la forêt a une importance capitale dans les écosystèmes locaux. Il est donc primordial de les entretenir afin de les protéger contre des épidémies ou des attaques d’insectes qui pourraient avoir de graves conséquences sur les nappes phréatiques, l’écoulement des eaux, le maintien de la biodiversité. C’est ici que le bois de chauffage intervient. En effet, les exploitations destinées à la production de bois de chauffage, dans la Loire et la Haute-Loire, ont pour objectif de maintenir la pérennité de la ressource bois, d’une part pour garantir la source de revenu des exploitants, d’autre part pour assurer une stabilité des prix de vente. C’est ainsi que les forestiers peuvent, et doivent, devenir les véritables acteurs du changement dans l’objectif de préserver notre environnement. D’autant que les arbres absorbent pendant leur croissance des quantités importantes de CO2 et rejettent au contraire de l’oxygène. La régulation du réchauffement climatique passe donc par une grande politique de soutien à la filière bois énergie, et donc au bois de chauffage !

Plus que jamais le bois de chauffage, pourtant plus ancienne source d’énergie au monde, doit s’allier aux innovations technologiques. En effet, dans le cadre de la chasse aux émissions de polluants, ce n’est pas seulement le CO2 qui doit être visé, mais aussi les suies et poussières qui peuvent causer de considérables dégâts. Le bois de chauffage a un bilan carbone neutre puisque le CO2 émis lors de la combustion correspond au CO2 absorbé pendant la croissance des arbres. Cependant, les poussières ne sont pas absorbées, elles. Or, ces poussières, outre les affections pulmonaires dont elles sont responsables, participent au réchauffement climatique par deux biais. D’abord elles sont portées par les vents puis se déposent sur les glaciers. Ils absorbent ainsi la chaleur des rayonnements solaires au lieu de la rejeter et fondent ainsi plus vite ! Mais aussi, quand ces particules restent en suspension dans l’atmosphère, elles freinent la dispersion de chaleur et favorisent ainsi l’effet de serre. C’est pourquoi les fabricants de poêles à bois et de foyers ont développé des technologies innovantes qui réduisent considérablement ces déchets de la combustion du bois de chauffage. Il est ainsi possible, aujourd’hui, de réduire de 80% ces poussières avec des équipements modernes ! Enfin, les innovations technologiques ont aussi permis de faire d’un chauffage au bois un véritable équipement de chauffage. Là où les cheminées classiques atteignaient difficilement des rendements de 15%, soit 85% de perdition de chaleur, les installations modernes ont des rendements compris entre 60% et 100% ! Un poêle utilisant du bois de chauffage peut ainsi chauffer une superficie de 100 mètres carrés !

La chaine de télévision France 24 assure la promotion du bois de chauffage en haute loire 43.