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Avec Alice, Tim Burton nous amène au pays des merveilles !


Avec « Alice au Pays des Merveilles », Tim Burton, cinéaste américain fantasque, signe une fois de plus un long métrage original, avec un style qui n’appartient qu’à lui. Le film, diffusé en 3D dans les salles obscures françaises depuis le 24 mars 2010, rencontre un succès planétaire.


« Alice au Pays des Merveilles » de Tim Burton : synopsis et chiffres clés

L’intrigue se situe en Angleterre à l’époque victorienne. Alice Kingsley, dix-neuf ans, est une jeune fille rêveuse et anti-conformiste, comme son père jadis. Si elle est souvent la tête dans les nuages, elle ne semble pas pour autant se souvenir des aventures « merveilleuses » qu’elle a vécues enfant, auprès du lapin blanc, de la chenille bleue, du chapelier fou, du chat du Cheshire et de la reine rouge…

La voilà conviée à une « garden party », où elle se rend à contre cœur, à la demande de sa mère. Mais une fois sur place, elle découvre qu’il s’agit en réalité d’une fête surprise pour célébrer ses fiançailles avec Hamish Ascot, un jeune homme qu’elle n’aime pas. Au moment où celui-ci s’apprête à lui faire sa demande, face à tous les invités, elle aperçoit un lapin blanc costumé et décide de fuir pour le suivre. Dans sa course effrénée, elle tombe dans un grand trou noir et atterrit au Pays des Merveilles. Alice est de retour dans le monde de son enfance, mais va devoir faire face à de nombreux dangers et enfin accomplir sa destinée…

« Alice au Pays des Merveilles  » de Tim Burton, sorti dans les cinémas mondiaux courant mars 2010, s’est imposé à le tête des boxes offices de la plupart des pays qui distribuent le film. Il aurait déjà rapporté plus de 600 millions de dollars au box-office mondial et ce n’est qu’un début. En France, il a réuni plus de 250 000 spectateurs dans les salles obscures, dès le jour de sa sortie.

Un film qui peine à trouver son public

Le film, produit par Walt Disney, n’est pas exactement une adaptation du célèbre livre de Carroll Lewis (écrit en 1865), il s’agit plutôt de la suite des aventures d’Alice. Dans sa réalisation, Tim Burton raconte ce qu’aurait pu être la vie de la jeune fille, dix ans plus tard, et tente de rester fidèle à l’atmosphère du roman et à ses personnages, tout en proposant son propre univers. Walt Disney espère ainsi réitérer le succès rencontré par « Hook » (réalisé en 1991), qui racontait la suite des aventures de Peter Pan. Mais le film a bien du mal à trouver son public. Le long-métrage oscille constamment entre deux tendances : un côté bon enfant et un côté plus sombre (certaines scènes peuvent en effet choquer les plus jeunes). On sent là que Tim Burton n’a pas pu laisser aller pleinement sa créativité, trop freiné par Disney, qui souhaitait produire du politiquement correct.

Le casting du film est très bon mais le jeu des comédiens reste décevant. Même les acteurs fétiches du cinéaste ne parviennent pas à s’approprier les personnages de manière originale. Le jeu d’Helena Bonham Carter est banal : elle campe une méchante reine version Walt Disney. Johnny Deep, égal à lui-même (un peu trop même), nous sert un personnage identique à celui qu’il incarnait dans « Charlie et la chocolaterie ». La reine blanche, interprétée par Anna Hathaway, est mièvre et sans intérêt, elle n’apporte rien au film. Enfin, pourquoi avoir choisi Mia Wasikowska, une quasi inconnue au physique fade, pour jouer le rôle d’Alice ?

Une merveille de technologie et d’esthétisme pour un scénario bien ficelé

Tim Burton est un réalisateur américain plein de fantaisie et unique en son genre. C’est avec des chefs d’œuvre comme « Le Barbier de Fleet Street », « Charlie et la Chocolaterie » ou encore « Edward aux mains d’argent »… qu’il s’est fait connaitre du grand public et a gagné ses lettres de noblesse. « Alice au Pays des Merveilles », qui était très attendu, reste une merveille de technologie à l’esthétique impeccable, grâce à la trois dimension notamment. Mais là sont ses principaux arguments (sa 3D et ses effets spéciaux ne sont toutefois pas aussi impressionnants que ceux d'« Avatar  »). On peut alors se demander si cela n’a pas eu une incidence positive sur le succès du film, et si sans ces nouveaux procédés technologiques, il aurait aussi bien marché.

Comme dans tout bon Walt Disney qui se respecte, « Alice au Pays des Merveilles » se termine par une morale un peu philosophique : ce sont les rêves et les idées folles qui font avancer l’histoire ! Tim Burton confiait d’ailleurs au Figaro.fr : « […] J’ai toujours utilisé la fantaisie pour m’en sortir dans la réalité. C’est-ce qui se passe dans Alice. Elle accomplit un voyage très personnel. Un voyage dans ses rêves et dans ses fantasmes qui va lui faire résoudre ses problèmes réels ».

En conclusion, même si l’adaptation cinématographique d’« Alice au Pays des merveilles » n’est pas à la hauteur des chefs d’œuvre auxquels Tim Burton nous avait habitués, le film se laisse regarder avec plaisir et reste distrayant.

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Rédigé par Rébecca LAZZERINI, le Dimanche 11 Avril 2010 et lu 5794 fois.

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