Comment reconnaître un enfant autiste ?
L’autisme apparaît avant l’âge de trois ans et se caractérise par un repli total sur soi. L’enfant aime les habitudes, fait de nombreuses répétitions (de gestes ou de paroles). Il lui faut un environnement inchangé sinon il est perturbé. Ces enfants sont extrêmement sensibles et leurs sensations trop fortes envahissent leur champ de pensées en les désorganisant. La fréquence de l'autisme est de 1 à 2 cas pour 1000 naissances. Cette maladie touche davantage les garçons que les filles. Ces enfants malades réunissent trois types de troubles : un trouble de la communication qui provoque le mutisme de certains d’entre eux ; un trouble de l'imagination qui engendre des jeux répétitifs et un trouble de la socialisation qui rend difficile l'établissement d'une relation avec autrui. La première description de l’autisme a été réalisée par le professeur Léo Kanner en 1943. De nos jours, les résultats des tests neurophysiologiques prouvent que l'autisme est lié à une anomalie cérébrale relativement circonscrite. Autrefois, on considérait les parents responsables de l’autisme de leur enfant. Aujourd’hui, nous en sommes à la recherche des gènes responsables de l'autisme. C'est bien une maladie génétique, car lorsque les parents ont un enfant autiste, ils ont 45 fois plus de chance d'avoir un autre enfant atteint de cette maladie. Où en est donc la recherche ? Quels sont les gènes responsables de l'autisme ?
La recherche génétique : la découverte de certains gènes responsables de l’autisme
En 2003, les chercheurs de l’INSERM ont découvert deux gènes liés à cette maladie sur le chromosome X, en effet l’altération des gènes NLGN4 ou NLGN3 pourrait affecter les synapses (formant partie du système nerveux). En 2006, on a révélé qu'un gène sur le chromosome 22 dans la région 22q13 était responsable du retard mental. Le gène de cette région est SHANK 3 et il code une protéine qui interagit avec les neuroligines qui jouent un rôle dans le développement des synapses. En 2010, des chercheurs ont trouvé un lien avec le gène CACNA1G dans la région du chromosome 17 qui impliquerait que les garçons sont davantage touchés par cette pathologie que les filles. De même, le gène neuroxin-1 du chromosome 11 prédisposerait à l'autisme. D'autres gènes sur les chromosomes 2 et 7 seraient également impliqués dans l'apparition de l'autisme. Cela prouve que les parents ne sont pas responsables s'ils ont un enfant affecté par ce handicap mais de manière générale, durant une grossesse et même durant sa vie, il faut éviter de consommer de la drogue ou de l'alcool qui sont responsables notamment de retards mentaux chez les enfants à naître. Maintenant que nous avons identifié les causes génétiques de la maladie, comment venir en aide aux enfants autistes ?
Les soins à apporter à la personne autiste
Pour l’aider, il faut simplifier son langage, en présentant des photos par exemple. Il faut également structurer l’environnement afin de protéger sa concentration. Il ne faut pas non plus hésiter à câliner le petit malade quand il a fini ses jeux ou quand il a réussi quelque chose. Parmi ces patients, seulement 10 % d’entre eux parviennent à avoir une vie indépendante. Ce sont en général les plus doués. Certains autistes sont mutiques par exemple tandis que d'autres parlent correctement et ont certaines capacités. Cependant, l'autisme se caractérise en général par un retard mental. Si vous avez un enfant autiste, vous pouvez essayer de le mettre à l’école mais il y risque la discrimination. Il y a des établissements spécialisés : des externats et des internats médico-pédagogiques (EMP, IMP) ou professionnels (EMPPro) de même que des centres d’aides au travail (CAT). Mais, ne vous débarrassez pas de votre enfant handicapé trop vite dans un centre. Votre enfant a besoin de vous et a besoin d'amour. Les instituts spécialisés les aident de manière professionnelle et ils ont l'habitude des handicapés et sont sans doute plus armés que vous-mêmes à développer leurs capacités. Cependant, le plus important pour un enfant, c'est l'amour de ses parents et c'est ce qui l'aide à se développer et à mûrir. Courage donc ! Aussi bien aux petits malades qu'à leur entourage.
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