« Une grande confiance dans la démocratie directe actuelle »
Ces propos de la ministre de la justice expriment le sentiment d’une majorité des citoyens suisses en ce lendemain de votation. Petit retour sur les faits. A la suite des accords signés par le Parlement avec certains Etats de l’Union Européenne concernant la perception d’impôts à leur profit par la Suisse, l’ASIN, l’Action pour une Suisse indépendante et neutre, a lancé l’initiative sur les accords internationaux. Cette proposition visait à mettre systématiquement au vote tous les traités touchant aux « domaines importants ». La campagne de l’ASIN a soulevé un tollé général qui a mené à la constitution d’un collectif qui a agi très activement contre cette proposition. De nombreux autres acteurs se sont positionnés contre, dont l’UDC et le représentant de certaines PME. Selon ces détracteurs, la validation de cette initiative aurait eu des conséquences néfastes sur l’économie nationale. Outre les coûts colossaux qui auraient été engendrés par la mise en place d’au moins 8 scrutins supplémentaires chaque année, pas loin de 100 millions de francs, c’est la compétitivité des entreprises suisses qui aurait été mise en cause. En effet, le retard pris dans la signature de ces accords internationaux aurait eu pour effet direct la perte des contrats ! Ce sont donc presque 1 million et demi d’électeurs qui ont voté contre l’initiative, ce dimanche 17 juin. Seuls quelques 480 000 citoyens ont voté pour. S'il fallait une preuve de plus que la proposition était loin d’être populaire : même dans le canton de son initiateur, Schwyz, l’initiative a été rejetée à plus de 65% !
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