Valparaiso, la cité aux quarante deux collines
Au Chili, une légende raconte que lorsque le vent souffle sur Valparaiso, le promeneur tombe amoureux de sa première vision, une fille, une voiture, un bar… C’est peut-être ainsi que le poète chilien Pablo Neruda s’amouracha de la ville. Meurtrie par les séismes successifs, la cité aux quarante deux collines a développé une architecture capricieuse au charme mélancolique.
L’essentiel de sa population habite les hauts quartiers, les cerros, desservis par des funiculaires. En équilibre sur de frêles pilotis, les cahutes vermoulues s’élèvent entre les potagers et les guirlandes de linge. Pour les habitants de la basse ville et des cottages fleuris, les collines sont des coupe-gorge, mais on y croise surtout des couples enlacés et des chats paresseux.
Leurs ruelles escarpées sont hantées par les fantômes des matelots qui venaient y trouver le réconfort des femmes et de la boisson. Elles débouchent sur des balcons romantiques dont les rambardes ont été gravées par des générations d’amants. D’ici, le regard embrasse toute la baie baptisée Val Paraíso (« Je vais au paradis »), par le conquistador Juan Saavedra.
L’essentiel de sa population habite les hauts quartiers, les cerros, desservis par des funiculaires. En équilibre sur de frêles pilotis, les cahutes vermoulues s’élèvent entre les potagers et les guirlandes de linge. Pour les habitants de la basse ville et des cottages fleuris, les collines sont des coupe-gorge, mais on y croise surtout des couples enlacés et des chats paresseux.
Leurs ruelles escarpées sont hantées par les fantômes des matelots qui venaient y trouver le réconfort des femmes et de la boisson. Elles débouchent sur des balcons romantiques dont les rambardes ont été gravées par des générations d’amants. D’ici, le regard embrasse toute la baie baptisée Val Paraíso (« Je vais au paradis »), par le conquistador Juan Saavedra.
Valparaiso, ville magique
Idéalement, Valparaiso se gagne par la mer pour ressentir l’émotion des marins du XIXe siècle qui entraient dans le port après avoir vaincu l’enfer du cap Horn. Bercées par les complaintes des musiciens, les nuits noires du port ont gardé l’atmosphère de ces époques glorieuses. Fasciné par cette ville magique, Pablo Neruda y fit construire « la Sebastiana », l’une de ses trois demeures surréalistes.
Il transporta ensuite sa solitude sur la Isla Negra, à 30 km au large. Sur cette île, le voyageur alangui dans un fauteuil à bascule peut jouer au poète et laisser voguer ses rêves jusqu’à Valparaiso, comme le fit Neruda : « Ici point de rue / Nul n’a de porte / Le sable seul s’ouvre en tremblant / Et la mer s’ouvre entière et entier le silence. »
Il transporta ensuite sa solitude sur la Isla Negra, à 30 km au large. Sur cette île, le voyageur alangui dans un fauteuil à bascule peut jouer au poète et laisser voguer ses rêves jusqu’à Valparaiso, comme le fit Neruda : « Ici point de rue / Nul n’a de porte / Le sable seul s’ouvre en tremblant / Et la mer s’ouvre entière et entier le silence. »
Valparaiso, la Vallée du Paradis
Valparaíso (littéralement en espagnol : Valle Paraíso [Vallée Paradis] et aussi nommée « Valpo » par ses résidents) est un port et une ville chilienne, capitale de la région et de la province éponymes. Elle est le premier port et la deuxième ville du Chili ( voir notre carte interactive) . La ville fait partie de la conurbation du Grand Valparaíso et est délimitée par l'océan Pacifique à l'ouest et par les communes de Casablanca au sud, Quilpué à l'est et Viña del Mar au nord.
Elle accueille plusieurs instances de portée nationale : le Congrès national, la Commandanture en chef de la marine chilienne, le service des Douanes et le Conseil National de la Culture et des Arts. Son centre historique a été déclaré Patrimoine culturel de l'Humanité par l'UNESCO en 2003. C'est aussi une ville intellectuelle avec quatre universités, dont l'Université de Playa Ancha et l'Université pontificale catholique de Valparaíso. Le siège du plus ancien journal hispanophone encore en circulation, El Mercurio de Valparaíso, est également situé dans la ville.
Géographie de Valparaiso
Valparaíso est situé à 115 km de Santiago, capitale du Chili, à la latitude 33º01'S, et longitude 71º37W. La configuration urbaine de Valparaíso est déterminée par la topographie de la baie, dominée par 44 collines formant un amphithéâtre naturel donnant sur l'océan Pacifique.
La ville peut être divisée en deux parties distinctes :
- d'une part « El Plan », situé sur la partie plate de la ville. Elle abrite le port ainsi qu'une grande majorité des commerces de la ville (« ville basse ») ;
- plus haut, les Cerros, les collines, dominant la ville. C'est dans ces collines que la majorité de la population vit, et ce sont leurs maisons de tôle aux couleurs si variées qui donnent à la ville son allure unique (« ville haute »).
Les 300 000 habitants de Valparaíso sont appelés en espagnol les Porteños. 94 % d'entre eux vivent dans les collines desservies par 15 ascensores qui mènent aux cerros (hauts quartiers). La ville peut se visiter en utilisant les funiculaires, appelés ascensores en espagnol, nombreux, qui permettent d'accéder aux quartiers situés sur les collines de la ville. Il y est possible de voir toute la baie de Valparaíso, avec son port et au loin la ville de Viña del Mar.
Histoire de Valparaiso
Les premiers habitants connus de la baie de Valparaíso étaient les Indiens Changos. Valparaíso fut fondée le 13 septembre 1544 par don Pedro de Valdivia qui par cette fondation donna un port à la ville de Santiago située 120 km au sud-est de là. De 1559 à 1615, les pirates anglais attaquèrent à plusieurs reprises Valparaíso pour s'emparer de l'or stocké dans le port. En 1594, le gouverneur du Chili fit construire un fort au pied de l'actuel cerro Artilleria et fit protéger le port par des militaires. Dès la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l'activité portuaire du site augmenta fortement. C'est de là que partaient le vin, le cuir et le fromage qui étaient envoyés au Pérou. Plusieurs navires en provenance de la métropole s'y arrêtaient aussi.
En 1730, on y comptait 100 maisons et 4 églises. Avec l'indépendance du Chili et la nouvelle liberté de commerce, Valparaíso devint le port le plus important de la nouvelle nation et l'escale obligée pour les navires allant de l'Atlantique au Pacifique via le détroit de Magellan. Au cours des années 1820, l'un des principaux négociants de la ville était un Français, Henry DuBern. Le port entra en déclin avec la construction du canal de Panamá, la percée du canal portant un coup sévère à la cité qualifiée alors de "perle du Pacifique". Le 16 août 1906, un séisme de magnitude de 8,2 sur l'échelle ouverte de Richter causa la mort de 3000 personnes et fit 20 000 blessés à Valparaíso.
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