UN SITE HISTORIQUE POUR LE VILLAGE DE CRÉPAND, en marche vers la colonne des Garibaldiens

samedi 28 avril 2007 - Crépand 
Cent quarante-neuf. cent cinquante : depuis quelques jours, un escalier en pierre permet d'accéder plus aisément au monument des Garibaldiens, perché sur un roc dominant Crépand. Un site qui raconte une page d'histoire du village.

I l est des lieux d'histoire que les communes et associations patriotiques ont à cœur d'entretenir dans les mémoires. A l'exemple du monument des Garibaldiens, élevé par la municipalité de Crépand, l'année qui a suivi les combats de janvier 1871 (lire en encadrés), sur un site dominant le village, auquel on peut désormais plus facilement accéder, par un escalier. Une réalisation en pierres de récupération que la municipalité a confiée à Serge Saunier, agent d'entretien communal : « Un travail difficile dont il s'est très bien tiré, et que nous avons voulu mettre à l'honneur », explique Nathalie Létienne, adjoint qui s'exprime au nom du maire, Bruno Diano.
« Entre tracer le sentier, creuser les marches à la pioche, couper les racines, charrier les pierres. je compte plus de quatre-vingts heures de travail » raconte le cantonnier. Les huit premières marches sont faites pour mettre « en jambes » ; leur succède un bout de sentier, puis débute l'escalade. La grimpette de 142 marches n'est pas sans couper le souffle. Mais le panorama qui s'offre au visiteur depuis le promontoire vaut l'effort.
Également lieu de balade
Et là se dresse la colonne pyramidale, monument érigé en l'honneur des trois Garibaldiens qui reposent sous les dalles et de tous les volontaires qui ont combattu pour sauver Crépand et ses habitants. La prochaine étape verra vraisemblablement la restauration de l'entourage du monument ; Serge Saunier a également débroussaillé la petite terrasse, sur laquelle a été placée depuis longtemps déjà une table en pierre.
Mais pour l'heure, le cantonnier a d'autres occupations. Entre la tonte printanière, la taille des haies, l'entretien du cimetière, du château d'eau, autour de l'église, la cour de l'école, une revue des voies et trottoirs du village. il ne chôme guère. Ancien lavier, reconverti suite à des problèmes de santé, Serge Saunier est salarié de la commune depuis le début d'année. « Il gère son temps de travail », souligne l'élue municipale, « en fonction de la météo et des tâches à effectuer ».
Puis de rajouter « c'est une présence dans le village, on l'entend siffler, et les habitants l'ont déjà adopté ».
Anne-Marie CASTEJON