Sergio Jiménez-Rubio, préparateur physique et réadaptateur de l'équipe première du club de Getafe et trois autres personnes issus de des facultés sport et science de Madrid ont publié en août 2019 dans le Journal of Sport rehabilitation, le résultat de la mise en place d'un programme de réhabilitation spécifique des ischios-jambiers après blessure. En fait cette étude est dans la continuité de la thèse réalisée par Mr RUBIO en mai 2019: " Análisis de los efectos de un programa de readaptación y reentrenamiento sobre la lesión muscular a nivel proximal del bíceps femoral en futbolistas de élite".
Dans cette publication du JSR, Ils ont sollicité 15 professionnels de la Liga espagnole dans différents clubs pour mettre en place ce programme et son follow-up. Ce programme comporte 13 items:
- 19 footballeurs professionnels, avec un grade 2 (sans hématome), en non contact, de la longue portion du biceps à son interface myo-aponévrotique proximal, ont ainsi suivi ce programme entre 2015 et 2018, après que le programme proposé ait été validé par les professionnels des clubs.
- l'ensemble des 19 footballeurs ont reçut un traitement invasif en électrolyse percutanée type EPI au plus tard au 2ème jour.
- Le programme débute à J8 et au préalable il doit avoir validé des premiers items tels que
- la totale amplitude genou/hanche,
- le contrôle de mouvements spécifiques de force isométrique et dynamique des membres inférieurs.
- Quand le joueur a réalisé les 13 items, il est considéré comme apte à reprendre l'entraînement avec le groupe.
Ci-dessous le process avant programme avec descriptifs d'item jusqu'à J7.
Dans cette publication du JSR, Ils ont sollicité 15 professionnels de la Liga espagnole dans différents clubs pour mettre en place ce programme et son follow-up. Ce programme comporte 13 items:
- 19 footballeurs professionnels, avec un grade 2 (sans hématome), en non contact, de la longue portion du biceps à son interface myo-aponévrotique proximal, ont ainsi suivi ce programme entre 2015 et 2018, après que le programme proposé ait été validé par les professionnels des clubs.
- l'ensemble des 19 footballeurs ont reçut un traitement invasif en électrolyse percutanée type EPI au plus tard au 2ème jour.
- Le programme débute à J8 et au préalable il doit avoir validé des premiers items tels que
- la totale amplitude genou/hanche,
- le contrôle de mouvements spécifiques de force isométrique et dynamique des membres inférieurs.
- Quand le joueur a réalisé les 13 items, il est considéré comme apte à reprendre l'entraînement avec le groupe.
Ci-dessous le process avant programme avec descriptifs d'item jusqu'à J7.
Résultats :
- L'ensemble des joueurs sont retournés à la compétition dans un délai de 22,42 (2,32) jours.
Rappelons qu'il s'agit ici de grade 2 . Les délais de retour à la compétition pour ces pathologies sont maximum de 3 semaines soit 21 jours. Nous constatons donc un très léger retard dans la reprise des footballeurs mais peu significatif. Du moins, aucune reprise plus précoce est à noter.
- Néanmoins, fait très important, aucun de ces 19 footballeurs n'a rechuté dans les 6 mois après leur retour.
Les auteurs concluent sur la validité de leur programme en 13 items pour le retour à l'entraînement des joueurs de football après lésion musculaire.
- L'ensemble des joueurs sont retournés à la compétition dans un délai de 22,42 (2,32) jours.
Rappelons qu'il s'agit ici de grade 2 . Les délais de retour à la compétition pour ces pathologies sont maximum de 3 semaines soit 21 jours. Nous constatons donc un très léger retard dans la reprise des footballeurs mais peu significatif. Du moins, aucune reprise plus précoce est à noter.
- Néanmoins, fait très important, aucun de ces 19 footballeurs n'a rechuté dans les 6 mois après leur retour.
Les auteurs concluent sur la validité de leur programme en 13 items pour le retour à l'entraînement des joueurs de football après lésion musculaire.
Critiques :
LES + :
- Les délais sont normaux.
- Respect de la progressivité.
- Type de travail proche de l'activité football avec des sprint répétés, schémas biomécaniques gestuels, accélérations-décélérations, changement de directions, coordination, contrôle neuro musculaire...
- EFFICACITÉ EN TERME DE REPRISE ET DE PERFORMANCES
LES - :
- Aucune notion d'excentrique relevée avant j6 en salle ( hors programme sur terrain qui commence à J8), même si c'est un programme de rehabilitation et non de soins.
- Aucune notion de travail architectural, si important après lésion musculaire.
- Un début de travail sur terrain un peu tard (j8) pour une reprise moyenne à 22 jours soit 14 jours de programmation, reprise entraînement groupe compris. Cela suppose que peu d'entrainements collectifs sont effectués avant la reprise à la compétition. Selon, le tableau des items, il est prévu 7 jours en traitement et salle, 10 jours de réentraînement seul sur terrain, (sans notion de repos ni de nombre de séances), et 5 jours d'entrainement collectif avant la reprise des matchs.
- Pas de comparatif avec les données avant blessure.
- Les données de vitesse sont standardisées jusqu'à J18 puis marquées sur le programme à partir de la reprise collective.
- Aucune vitesse maximale avant reprise groupe n'est préconisée.
CONCLUSION:
Même si ce programme rest très imprécis, selon les auteurs il a permis un retour dans des conditions de match optimales. Dans sa thèse Mr RUBIO constate les comparatifs de distance parcourue à haute vitesse, sprint et nombre de sprint quasi identiques à ceux d'avant la blessure.
Néanmoins on peut se poser un certain nombre de questions soulevées dans les critiques mais aussi les suivantes
- aucun test ni validation de critères en dehors de suivre les étapes du programme
- aucune notion d'imagerie, de douleurs, de validation du médecin... les notions médicale sont été exclues de ce programme.
En fait , l'auteur repose énormément sa réflexion sur l'habilité aux sprints et à les répéter dans des conditions proches de celles des matchs ( avec COD, enchainement sur décélérations..). Sujet qui préoccupe l'auteur puisqu'en mars 2019, il a publié également " Characteristics of Very High Intensity Runs of Soccer Players in Relation to their Playing Position and Playing Half in the 2013-14 Spanish La Liga Season." dans le Journal of Human Kinetics.
Cette publication est dans la prise de conscience actuelle de mieux encadrer les retours sur le terrain et va de toute évidence à nous aider à mieux structurer les séances et leur progression. Par contre, elle nous démontre une fois de plus le manque de lien avec le médical où ici aucune notion est notée et cela est très préoccupant.
Face aux constats de l'évolution des blessures notamment des ischio-jambiers dans le football, des problématiques de leurs prises en charges et surtout de leurs enjeux, le sujet est pris très au sérieux. La publication en question de Rubio et al. a le mérite d'être réalisée par un professionnel face à de vraies problématiques de terrain, qu'il vit au quotidien dans le monde sportif professionnel. Nous saluons son travail de thèse, et nous vous conseillons sa lecture. Voici le lien: https://journals.humankinetics.com/view/journals/jsr/28/6/article-jsr.2018-0203.xml.xml
LES + :
- Les délais sont normaux.
- Respect de la progressivité.
- Type de travail proche de l'activité football avec des sprint répétés, schémas biomécaniques gestuels, accélérations-décélérations, changement de directions, coordination, contrôle neuro musculaire...
- EFFICACITÉ EN TERME DE REPRISE ET DE PERFORMANCES
LES - :
- Aucune notion d'excentrique relevée avant j6 en salle ( hors programme sur terrain qui commence à J8), même si c'est un programme de rehabilitation et non de soins.
- Aucune notion de travail architectural, si important après lésion musculaire.
- Un début de travail sur terrain un peu tard (j8) pour une reprise moyenne à 22 jours soit 14 jours de programmation, reprise entraînement groupe compris. Cela suppose que peu d'entrainements collectifs sont effectués avant la reprise à la compétition. Selon, le tableau des items, il est prévu 7 jours en traitement et salle, 10 jours de réentraînement seul sur terrain, (sans notion de repos ni de nombre de séances), et 5 jours d'entrainement collectif avant la reprise des matchs.
- Pas de comparatif avec les données avant blessure.
- Les données de vitesse sont standardisées jusqu'à J18 puis marquées sur le programme à partir de la reprise collective.
- Aucune vitesse maximale avant reprise groupe n'est préconisée.
CONCLUSION:
Même si ce programme rest très imprécis, selon les auteurs il a permis un retour dans des conditions de match optimales. Dans sa thèse Mr RUBIO constate les comparatifs de distance parcourue à haute vitesse, sprint et nombre de sprint quasi identiques à ceux d'avant la blessure.
Néanmoins on peut se poser un certain nombre de questions soulevées dans les critiques mais aussi les suivantes
- aucun test ni validation de critères en dehors de suivre les étapes du programme
- aucune notion d'imagerie, de douleurs, de validation du médecin... les notions médicale sont été exclues de ce programme.
En fait , l'auteur repose énormément sa réflexion sur l'habilité aux sprints et à les répéter dans des conditions proches de celles des matchs ( avec COD, enchainement sur décélérations..). Sujet qui préoccupe l'auteur puisqu'en mars 2019, il a publié également " Characteristics of Very High Intensity Runs of Soccer Players in Relation to their Playing Position and Playing Half in the 2013-14 Spanish La Liga Season." dans le Journal of Human Kinetics.
Cette publication est dans la prise de conscience actuelle de mieux encadrer les retours sur le terrain et va de toute évidence à nous aider à mieux structurer les séances et leur progression. Par contre, elle nous démontre une fois de plus le manque de lien avec le médical où ici aucune notion est notée et cela est très préoccupant.
Face aux constats de l'évolution des blessures notamment des ischio-jambiers dans le football, des problématiques de leurs prises en charges et surtout de leurs enjeux, le sujet est pris très au sérieux. La publication en question de Rubio et al. a le mérite d'être réalisée par un professionnel face à de vraies problématiques de terrain, qu'il vit au quotidien dans le monde sportif professionnel. Nous saluons son travail de thèse, et nous vous conseillons sa lecture. Voici le lien: https://journals.humankinetics.com/view/journals/jsr/28/6/article-jsr.2018-0203.xml.xml