UTILISATION DU PRP DANS LE TRAITEMENT DES TENDINOPATHIES PATELLAIRES PROXIMALES CHRONIQUES
Introduction
Les tendinopathies patellaires, rebelles aux traitements conservateurs actuels, représentent une pathologie fréquemment rencontrée, avec une fâcheuse tendance à se chroniciser. Par ailleurs, l’option « traitement chirurgical » apparaît comme décevante. C’est pourquoi de nouveaux traitements sont développés. Les injections de PRP en font parties. Les plaquettes contiennent de nombreux facteurs de croissance permettant d’optimiser les processus de cicatrisation des tendons. Néanmoins, certaines expériences in vitro et sur des animaux ont montré que cette stimulation des processus de cicatrisation des tendons par cette technique était sujet à controverse [1,2].
Méthodes
20 patients atteints d’une tendinopathie patellaire chronique ont participé à cette étude. Différentes évaluations ont été réalisées avant l’injection de PRP, à 6 semaines et à 3 mois post-injection (EVA, examen clinique, scores fonctionnels et douloureux : IKDC et VISA-P, évaluations fonctionnelles : test isocinétique et Optojump, ainsi que des imageries (échographie et IRM).
6 mL de PRP ont été injectés sans anesthésiant local. 1 semaine après l’infiltration, les patients ont débuté un renforcement musculaire excentrique sous-maximal standardisé durant 6 semaines.
Résultats
Les auteurs ont observé une amélioration très significative des scores fonctionnels et de la douleur à 6 semaines post-injection, l’amélioration se poursuivant après 3 mois. Durant les évaluations fonctionnelles, la douleur a diminué mais sans amélioration significative des performances. Aucune amélioration sur les imageries n’a été constatée. Fait intéressant, les patients qui avaient une EVA égale ou inférieure à 1 à 3 mois post-infiltration étaient les plus jeunes (24,7 vs 32,2). De plus, ces patients plus jeunes avaient une augmentation significative du score IKDC, une amélioration significative des douleurs durant les évaluations isocinétiques et les évaluations Optojump.
75% des patients ont pu retourner à l’activité même si seulement la moitié de ces patients ont retrouvé leur niveau antérieur.
Discussion/Conclusions
Cette étude a permis de montrer qu’une infiltration locale de PRP associée à un protocole excentrique sous-maximal est efficace pour améliorer les symptômes d’une tendinopathie patellaire proximale chronique, ne répondant pas aux traitements conservateurs classiques.
Quoi qu’il en soit, il n’y a encore aucun consensus sur un protocole préparant à l’injection des PRP. Par ailleurs, chaque technique peut donner des PRP différentes (variations dans les concentrations des plaquettes et du taux des globules rouges et blancs).
Traduit par Erwann Le Corre
MK du Stade Français Rugby
Formateur chez KINESPORT
Article Original
J F Kaux, J L Croisier, O Bruyère, C Rodriguez, C Daniel, B Godon, P Simoni, V Alvarez, G Brabant, S Lapraille, V Lonneux, D Noël, J Collette, C Le Goff, A Gothot, J M Crielaard. Platelet-Rich Plasma (PRP) to treat chronic upper patellar tendinopathies. Br J Sports Med 2013;47:e3
Références
1. Kaux JF, et al. Wound Repair Regen 2012;20:748–56.
2. Kaux JF, et al. Acta Orthop Belg 2013;79, in press.
Les tendinopathies patellaires, rebelles aux traitements conservateurs actuels, représentent une pathologie fréquemment rencontrée, avec une fâcheuse tendance à se chroniciser. Par ailleurs, l’option « traitement chirurgical » apparaît comme décevante. C’est pourquoi de nouveaux traitements sont développés. Les injections de PRP en font parties. Les plaquettes contiennent de nombreux facteurs de croissance permettant d’optimiser les processus de cicatrisation des tendons. Néanmoins, certaines expériences in vitro et sur des animaux ont montré que cette stimulation des processus de cicatrisation des tendons par cette technique était sujet à controverse [1,2].
Méthodes
20 patients atteints d’une tendinopathie patellaire chronique ont participé à cette étude. Différentes évaluations ont été réalisées avant l’injection de PRP, à 6 semaines et à 3 mois post-injection (EVA, examen clinique, scores fonctionnels et douloureux : IKDC et VISA-P, évaluations fonctionnelles : test isocinétique et Optojump, ainsi que des imageries (échographie et IRM).
6 mL de PRP ont été injectés sans anesthésiant local. 1 semaine après l’infiltration, les patients ont débuté un renforcement musculaire excentrique sous-maximal standardisé durant 6 semaines.
Résultats
Les auteurs ont observé une amélioration très significative des scores fonctionnels et de la douleur à 6 semaines post-injection, l’amélioration se poursuivant après 3 mois. Durant les évaluations fonctionnelles, la douleur a diminué mais sans amélioration significative des performances. Aucune amélioration sur les imageries n’a été constatée. Fait intéressant, les patients qui avaient une EVA égale ou inférieure à 1 à 3 mois post-infiltration étaient les plus jeunes (24,7 vs 32,2). De plus, ces patients plus jeunes avaient une augmentation significative du score IKDC, une amélioration significative des douleurs durant les évaluations isocinétiques et les évaluations Optojump.
75% des patients ont pu retourner à l’activité même si seulement la moitié de ces patients ont retrouvé leur niveau antérieur.
Discussion/Conclusions
Cette étude a permis de montrer qu’une infiltration locale de PRP associée à un protocole excentrique sous-maximal est efficace pour améliorer les symptômes d’une tendinopathie patellaire proximale chronique, ne répondant pas aux traitements conservateurs classiques.
Quoi qu’il en soit, il n’y a encore aucun consensus sur un protocole préparant à l’injection des PRP. Par ailleurs, chaque technique peut donner des PRP différentes (variations dans les concentrations des plaquettes et du taux des globules rouges et blancs).
Traduit par Erwann Le Corre
MK du Stade Français Rugby
Formateur chez KINESPORT
Article Original
J F Kaux, J L Croisier, O Bruyère, C Rodriguez, C Daniel, B Godon, P Simoni, V Alvarez, G Brabant, S Lapraille, V Lonneux, D Noël, J Collette, C Le Goff, A Gothot, J M Crielaard. Platelet-Rich Plasma (PRP) to treat chronic upper patellar tendinopathies. Br J Sports Med 2013;47:e3
Références
1. Kaux JF, et al. Wound Repair Regen 2012;20:748–56.
2. Kaux JF, et al. Acta Orthop Belg 2013;79, in press.