Les médecins généralistes (MG) sont fréquemment consultés par les patients présentant des symptômes de genou non-traumatique. Les symptômes de genou non traumatique chez les adolescents et les jeunes adultes représentent 20% de tous les symptômes du genou non traumatiques quel que soit la catégorie d’âge et incluent majoritairement le syndrome fémoro-patellaire, la tendinopathie rotulienne, la pathologie de croissance d'Osgood-Schlatter, les bursites, le syndrome du tractus ilio-tibial (essuie-glace) et les kystes poplités [1,2]. A cette liste non exhaustive, pourrait être également rajouté le syndrome de la patte d’Oie ou de la plica. L'incidence de ces types de symptômes chez les adolescents et les jeunes adultes rapportés dans la pratique générale est d’environ 19/1000 patients par an [2]. En comparaison avec la médecine du sport, le syndrome fémoro-patellaire représente jusqu’à 25% de toutes les consultations du genou [3, 4].
A ce jour, aucune étude ne s’est penchée sur le suivi et le pronostic à court et long terme de ces symptômes chez les adolescents et les jeunes adultes. Par conséquent, cette présente étude de cohorte prospective publiée dans le BJSM en novembre 2014 [5] a été réalisée au sein des MG pour évaluer le suivi à 1 et 6 ans des symptômes de genou non traumatique chez les adolescents et les jeunes adultes, et d'identifier les facteurs pronostiques des symptômes persistants à 1 an de suivi.
La présente étude a eu lieu par l’intermédiaire du réseau de recherche HONEUR regroupant 40 médecins généralistes et établi par le département de médecine générale du Centre médical universitaire Erasmus MC (Rotterdam, Pays-Bas). Il fait partie d'une étude de cohorte observationnelle prospective (n = 1068) dans lequel tous les patients qui consultaient leur médecin généraliste avec un nouvel épisode symptomatique du genou ont été recrutés et initialement suivis pendant 1 an [6]. En raison du pourcentage élevé de patient ayant une persistance des symptômes à 1 an, la période de suivi a été étendue à 6 ans.
Dans les critères de base de l’étude (baseline), les nouveaux symptômes du genou ont été définis comme des épisodes douloureux présentés au médecin généraliste pour la première fois. De même, des symptômes récurrents pour lesquels le MG n'a pas été consulté au cours des 3 derniers mois ont également été considérés comme « nouveaux symptômes ». Le caractère traumatique des symptômes a été défini comme causé par un choc soudain ou un faux mouvement au cours de l’année qui précède la consultation chez le MG. Tous les autres symptômes du genou ont été considérés par défaut comme « non traumatiques ».
Les patients étaient éligibles pour cette étude s’ils étaient âgés de 12 à 35 ans et avaient consulté leur médecin généraliste pour des symptômes non traumatiques du genou (non identifiés ou identifiés « syndrome fémoro-patellaire »). Les critères d'exclusion étaient les patients avec des symptômes de genou ayant nécessité des soins médicaux d'urgence (fractures, infection…), les patients atteints de tumeurs malignes, des troubles neurologiques ou de maladies musculo-squelettiques (par exemple, la maladie de Parkinson, l'arthrite rhumatoïde, la sclérose latérale amyotrophique), ainsi que les patients incapables de comprendre l’objectif et le sens de l'étude.
Les patients ont rempli un auto-questionnaire au début de l’étude, puis à 3, 6 et 9 mois, 1 an et 6 ans. Ce questionnaire de suivi a recueilli des données sur l’âge, le sexe, le statut socio-économique, l’historique du genou (antécédents, chirurgie), les symptômes présents, la qualité de vie et le niveau fonctionnel dans les AVQ et le sport, le nombre d’arrêt maladie éventuels causés par les symptômes et les traitements effectués. En plus, les questionnaires à 1 et 6 ans ont récolté des données sur l’amélioration ou l’aggravation des symptômes du genou.
A 1 an de suivi, un pourcentage étonnamment élevé de 41% des patients recevant un diagnostic de genou douloureux non spécifique ont signalé une persistance des symptômes. Pire encore, un pourcentage encore plus élevé de 57% chez les patients recevant un diagnostic de syndrome fémoro-patellaire. À 6 ans de suivi, les chiffres baissent néanmoins avec un pourcentage de persistance des symptômes de 19% chez les genoux étiquetés « non spécifiques » et 40% chez les genoux « fémoro-patellaires ». Ces résultats, soulignant clairement que les patients recevant un diagnostic de syndrome fémoro-patellaire avait le pire pronostic, sont en conformité avec les (quelques) études scientifiques disponibles [7,8].
En ce qui concerne les patients recevant un diagnostic de syndrome « non spécifique » du genou, les facteurs pronostiques associés aux symptômes persistants à 1 an de suivi étaient un IMC > 25, un faible niveau d'éducation, des symptômes bilatéraux et l'absence de crépitement du genou. Quant aux patients recevant un diagnostic de syndrome « fémoro-patellaire », les facteurs pronostiques à 1 an étaient un faible niveau d’éducation, une mauvaise santé, des symptômes bilatéraux et un genou enflé (auto-rapport du patient). Les résultats pouvant être évalués par un examen physique n’ont pas été inclus dans les analyses et pourraient révéler d'autres facteurs de risque expliquant la persistance des symptômes [9].
Cette étude est la première à rendre compte des facteurs pronostiques chez les adolescents et les jeunes adultes présentant des symptômes de genou non traumatiques dans la pratique médicale générale. La plupart des facteurs pronostiques révélées dans cette étude (en particulier les caractéristiques des patients et symptômes) sont également signalés dans d'autres études sur les facteurs pronostiques chez des patients ayant des douleurs au genou [10-13], des désordres musculo-squelettiques associés [14, 15] ou souffrant d’un syndrome fémoro-patellaire [16, 17].
Une des limitations majeures de cette étude est qu’un pourcentage relativement important de patient a été perdu de vue (changement d’adresse, perte d’intérêt pour l’étude…), en particulier à 6 ans de suivi (42%). Cependant, les patients disponibles à 1 et 6 ans de suivi n’ont pas montré de grandes différences dans les caractéristiques observées au départ. Il existe également un manque d'information sur le traitement au cours de la période de suivi, ce qui pourrait avoir influencé le résultat.
En conclusion, nous pouvons pour l’instant simplement dire que le pronostic des symptômes de genou non traumatique chez les adolescents et les jeunes adultes n’est pas bon. Divers facteurs pronostiques de base semblent être associés à des symptômes persistants à 1 an de suivi, mais devraient être reproduites dans d’autres études plus larges. Le pronostic des patients recevant un diagnostic de syndrome fémoro-patellaire semble pire que celui des patients recevant un diagnostic « non spécifique », avec 40% des anciens symptômes persistants à six ans de suivi. Ainsi, il conviendra dès maintenant de considérer les adolescents et les jeunes adultes présentant un syndrome fémoro-patellaire comme un groupe pathologique à part entière, parce que leur pronostic est pire que celui établi pour un genou présentant des symptômes « non spécifiques ».
Notre futur proche, à nous masseur-kinésithérapeutes mais également à tout le corps médical, devra donc être porté vers la recherche d’une compréhension plus poussée et une thérapeutique plus efficace sur le syndrome fémoro-patellaire. Cela nous évitera à terme cette moue répulsive et craintive quand notre patient nous annonce au bilan … qu’il a mal aux deux genoux !
Texte écrit par Arnaud Douville de franssu
Bibliographie
[1] Witvrouw E, Callaghan MJ, Stefanik JJ, et al. Patellofemoral pain: consensus statement from the 3rd International Patellofemoral Pain Research Retreat held in Vancouver, September 2013. Br J Sports Med 2014; 48:411–14. . ↵
[2] Van der Linden MW, Westert GP, de Bakker DH, et al. Second national Dutch study: complaints and disorders in general practice (in Dutch). Netherlands institute for health services research NIVEL 2004:1–136.
[3] Dutton RA, Khadavi MJ, Fredericson M. Update on rehabilitation of patellofemoral pain. Curr Sports Med Rep 2014; 13: 172–8.
[4] Petersen W, Ellermann A, Gösele-Koppenburg A, et al. Patellofemoral pain syndrome. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 2014; 22: 2264–74.
[5] Kastelein M., Luijsterburg P. A J., Heintjes E. M. et al. The 6-year trajectory of non-traumatic knee symptoms (including patellofemoral pain) in adolescents and young adults in general practice: a study of clinical predictors. Br J Sports Med doi: 10.1136/bjsports-2014-093557
[6] Heintjes EM, Berger MY, Koes BW, et al. Knee disorders in primary care: design and patient selection of the HONEUR knee cohort. BMC Musculoskelet Disord 2005;6:45.
[7] Blond L, Hansen L. Patellofemoral pain syndrome in athletes: a 5.7-year retrospective follow-up study of 250 athletes. Acta Orthop Belg 1998; 64:393–400.
[8] Witvrouw E, Danneels L, Van Tiggelen D, et al. Open versus closed kinetic chain exercises in patellofemoral pain: a 5-year prospective randomized study. Am J Sports Med 2004;32:1122–30.
[9] Rathleff MS, Rathleff CR, Crossley KM, et al. Is hip strength a risk factor for patellofemoral pain? A systematic review and meta-analysis. Br J Sports Med 2014; 48: 1088.
[10] Belo JN, Berger MY, Koes BW, et al. Prognostic factors in adults with knee pain in general practice. Arthritis Rheum 2009;61:143–51. . ↵
[11] Jinks C, Jordan KP, Blagojevic M, et al. Predictors of onset and progression of knee pain in adults living in the community. A prospective study. Rheumatology (Oxford) 2008;47:368–74.
[12] Thomas E, Peat G, Mallen C, et al. Predicting the course of functional limitation among older adults with knee pain: do local signs, symptoms and radiographs add anything to general indicators? Ann Rheum Dis 2008;67:1390–8.
[13] Van der Waal JM, Bot SD, Terwee CB, et al. Course and prognosis of knee complaints in general practice. Arthritis Rheum 2005;53:920–30.
[14] Mallen CD, Peat G, Thomas E, et al. Prognostic factors for musculoskeletal pain in primary care: a systematic review. Br J Gen Pract 2007;57:655–61.
[15] Khatun M, Ahlgren C, Hammarstrom A. The influence of factors identified in adolescence and early adulthood on social class inequities of musculoskeletal disorders at age 30: a prospective population-based cohort study. Int J Epidemiol 2004; 33: 1353–60
[16] Van Weel C. Functional status in primary care: COOP/WONCA charts. Disabil Rehabil 1993; 15:96–101
[17] Natri A, Kannus P, Jarvinen M. Which factors predict the long-term outcome in chronic patellofemoral pain syndrome? A 7-yr prospective follow-up study. Med Sci Sports Exerc 1998; 30:1572–7.
A ce jour, aucune étude ne s’est penchée sur le suivi et le pronostic à court et long terme de ces symptômes chez les adolescents et les jeunes adultes. Par conséquent, cette présente étude de cohorte prospective publiée dans le BJSM en novembre 2014 [5] a été réalisée au sein des MG pour évaluer le suivi à 1 et 6 ans des symptômes de genou non traumatique chez les adolescents et les jeunes adultes, et d'identifier les facteurs pronostiques des symptômes persistants à 1 an de suivi.
La présente étude a eu lieu par l’intermédiaire du réseau de recherche HONEUR regroupant 40 médecins généralistes et établi par le département de médecine générale du Centre médical universitaire Erasmus MC (Rotterdam, Pays-Bas). Il fait partie d'une étude de cohorte observationnelle prospective (n = 1068) dans lequel tous les patients qui consultaient leur médecin généraliste avec un nouvel épisode symptomatique du genou ont été recrutés et initialement suivis pendant 1 an [6]. En raison du pourcentage élevé de patient ayant une persistance des symptômes à 1 an, la période de suivi a été étendue à 6 ans.
Dans les critères de base de l’étude (baseline), les nouveaux symptômes du genou ont été définis comme des épisodes douloureux présentés au médecin généraliste pour la première fois. De même, des symptômes récurrents pour lesquels le MG n'a pas été consulté au cours des 3 derniers mois ont également été considérés comme « nouveaux symptômes ». Le caractère traumatique des symptômes a été défini comme causé par un choc soudain ou un faux mouvement au cours de l’année qui précède la consultation chez le MG. Tous les autres symptômes du genou ont été considérés par défaut comme « non traumatiques ».
Les patients étaient éligibles pour cette étude s’ils étaient âgés de 12 à 35 ans et avaient consulté leur médecin généraliste pour des symptômes non traumatiques du genou (non identifiés ou identifiés « syndrome fémoro-patellaire »). Les critères d'exclusion étaient les patients avec des symptômes de genou ayant nécessité des soins médicaux d'urgence (fractures, infection…), les patients atteints de tumeurs malignes, des troubles neurologiques ou de maladies musculo-squelettiques (par exemple, la maladie de Parkinson, l'arthrite rhumatoïde, la sclérose latérale amyotrophique), ainsi que les patients incapables de comprendre l’objectif et le sens de l'étude.
Les patients ont rempli un auto-questionnaire au début de l’étude, puis à 3, 6 et 9 mois, 1 an et 6 ans. Ce questionnaire de suivi a recueilli des données sur l’âge, le sexe, le statut socio-économique, l’historique du genou (antécédents, chirurgie), les symptômes présents, la qualité de vie et le niveau fonctionnel dans les AVQ et le sport, le nombre d’arrêt maladie éventuels causés par les symptômes et les traitements effectués. En plus, les questionnaires à 1 et 6 ans ont récolté des données sur l’amélioration ou l’aggravation des symptômes du genou.
A 1 an de suivi, un pourcentage étonnamment élevé de 41% des patients recevant un diagnostic de genou douloureux non spécifique ont signalé une persistance des symptômes. Pire encore, un pourcentage encore plus élevé de 57% chez les patients recevant un diagnostic de syndrome fémoro-patellaire. À 6 ans de suivi, les chiffres baissent néanmoins avec un pourcentage de persistance des symptômes de 19% chez les genoux étiquetés « non spécifiques » et 40% chez les genoux « fémoro-patellaires ». Ces résultats, soulignant clairement que les patients recevant un diagnostic de syndrome fémoro-patellaire avait le pire pronostic, sont en conformité avec les (quelques) études scientifiques disponibles [7,8].
En ce qui concerne les patients recevant un diagnostic de syndrome « non spécifique » du genou, les facteurs pronostiques associés aux symptômes persistants à 1 an de suivi étaient un IMC > 25, un faible niveau d'éducation, des symptômes bilatéraux et l'absence de crépitement du genou. Quant aux patients recevant un diagnostic de syndrome « fémoro-patellaire », les facteurs pronostiques à 1 an étaient un faible niveau d’éducation, une mauvaise santé, des symptômes bilatéraux et un genou enflé (auto-rapport du patient). Les résultats pouvant être évalués par un examen physique n’ont pas été inclus dans les analyses et pourraient révéler d'autres facteurs de risque expliquant la persistance des symptômes [9].
Cette étude est la première à rendre compte des facteurs pronostiques chez les adolescents et les jeunes adultes présentant des symptômes de genou non traumatiques dans la pratique médicale générale. La plupart des facteurs pronostiques révélées dans cette étude (en particulier les caractéristiques des patients et symptômes) sont également signalés dans d'autres études sur les facteurs pronostiques chez des patients ayant des douleurs au genou [10-13], des désordres musculo-squelettiques associés [14, 15] ou souffrant d’un syndrome fémoro-patellaire [16, 17].
Une des limitations majeures de cette étude est qu’un pourcentage relativement important de patient a été perdu de vue (changement d’adresse, perte d’intérêt pour l’étude…), en particulier à 6 ans de suivi (42%). Cependant, les patients disponibles à 1 et 6 ans de suivi n’ont pas montré de grandes différences dans les caractéristiques observées au départ. Il existe également un manque d'information sur le traitement au cours de la période de suivi, ce qui pourrait avoir influencé le résultat.
En conclusion, nous pouvons pour l’instant simplement dire que le pronostic des symptômes de genou non traumatique chez les adolescents et les jeunes adultes n’est pas bon. Divers facteurs pronostiques de base semblent être associés à des symptômes persistants à 1 an de suivi, mais devraient être reproduites dans d’autres études plus larges. Le pronostic des patients recevant un diagnostic de syndrome fémoro-patellaire semble pire que celui des patients recevant un diagnostic « non spécifique », avec 40% des anciens symptômes persistants à six ans de suivi. Ainsi, il conviendra dès maintenant de considérer les adolescents et les jeunes adultes présentant un syndrome fémoro-patellaire comme un groupe pathologique à part entière, parce que leur pronostic est pire que celui établi pour un genou présentant des symptômes « non spécifiques ».
Notre futur proche, à nous masseur-kinésithérapeutes mais également à tout le corps médical, devra donc être porté vers la recherche d’une compréhension plus poussée et une thérapeutique plus efficace sur le syndrome fémoro-patellaire. Cela nous évitera à terme cette moue répulsive et craintive quand notre patient nous annonce au bilan … qu’il a mal aux deux genoux !
Texte écrit par Arnaud Douville de franssu
Bibliographie
[1] Witvrouw E, Callaghan MJ, Stefanik JJ, et al. Patellofemoral pain: consensus statement from the 3rd International Patellofemoral Pain Research Retreat held in Vancouver, September 2013. Br J Sports Med 2014; 48:411–14. . ↵
[2] Van der Linden MW, Westert GP, de Bakker DH, et al. Second national Dutch study: complaints and disorders in general practice (in Dutch). Netherlands institute for health services research NIVEL 2004:1–136.
[3] Dutton RA, Khadavi MJ, Fredericson M. Update on rehabilitation of patellofemoral pain. Curr Sports Med Rep 2014; 13: 172–8.
[4] Petersen W, Ellermann A, Gösele-Koppenburg A, et al. Patellofemoral pain syndrome. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 2014; 22: 2264–74.
[5] Kastelein M., Luijsterburg P. A J., Heintjes E. M. et al. The 6-year trajectory of non-traumatic knee symptoms (including patellofemoral pain) in adolescents and young adults in general practice: a study of clinical predictors. Br J Sports Med doi: 10.1136/bjsports-2014-093557
[6] Heintjes EM, Berger MY, Koes BW, et al. Knee disorders in primary care: design and patient selection of the HONEUR knee cohort. BMC Musculoskelet Disord 2005;6:45.
[7] Blond L, Hansen L. Patellofemoral pain syndrome in athletes: a 5.7-year retrospective follow-up study of 250 athletes. Acta Orthop Belg 1998; 64:393–400.
[8] Witvrouw E, Danneels L, Van Tiggelen D, et al. Open versus closed kinetic chain exercises in patellofemoral pain: a 5-year prospective randomized study. Am J Sports Med 2004;32:1122–30.
[9] Rathleff MS, Rathleff CR, Crossley KM, et al. Is hip strength a risk factor for patellofemoral pain? A systematic review and meta-analysis. Br J Sports Med 2014; 48: 1088.
[10] Belo JN, Berger MY, Koes BW, et al. Prognostic factors in adults with knee pain in general practice. Arthritis Rheum 2009;61:143–51. . ↵
[11] Jinks C, Jordan KP, Blagojevic M, et al. Predictors of onset and progression of knee pain in adults living in the community. A prospective study. Rheumatology (Oxford) 2008;47:368–74.
[12] Thomas E, Peat G, Mallen C, et al. Predicting the course of functional limitation among older adults with knee pain: do local signs, symptoms and radiographs add anything to general indicators? Ann Rheum Dis 2008;67:1390–8.
[13] Van der Waal JM, Bot SD, Terwee CB, et al. Course and prognosis of knee complaints in general practice. Arthritis Rheum 2005;53:920–30.
[14] Mallen CD, Peat G, Thomas E, et al. Prognostic factors for musculoskeletal pain in primary care: a systematic review. Br J Gen Pract 2007;57:655–61.
[15] Khatun M, Ahlgren C, Hammarstrom A. The influence of factors identified in adolescence and early adulthood on social class inequities of musculoskeletal disorders at age 30: a prospective population-based cohort study. Int J Epidemiol 2004; 33: 1353–60
[16] Van Weel C. Functional status in primary care: COOP/WONCA charts. Disabil Rehabil 1993; 15:96–101
[17] Natri A, Kannus P, Jarvinen M. Which factors predict the long-term outcome in chronic patellofemoral pain syndrome? A 7-yr prospective follow-up study. Med Sci Sports Exerc 1998; 30:1572–7.