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RETOUR SUR LE TERRAIN SUITE A UNE BLESSURE DES ISCHIOS-JAMBIERS, LA MAJORITÉ DES FOOTBALLEURS PROFESSIONNELS ONT DES DEFICITS ISOCINETIQUES.



Br J Sports Med 2014;48:1364-1369 doi:10.1136/bjsports-2013-093016
Johannes L Tol1, Bruce Hamilton2, Cristiano Eirale1, Patrice Muxart1, Philipp Jacobsen1, Rod Whiteley1       
 
RESUME
 
Il existe un grand débat autour du critère de reprise du sport après une blessure aigue des ischios-jambiers. On recommande un déficit de force musculaire isocinétique inférieur à 10% mais ceci n’a jamais été documenté chez les footballeurs professionnels après leur rééducation. Notre objectif fut d’évaluer les données isocinétiques lors d’IRM positives de lésion d’ischios-jambiers.

Méthodes
On a récolté les données isocinétiques des footballeurs professionnels après avoir effectué un protocole de rééducation standardisé. Un déficit de force musculaire supérieur à 10% par rapport au membre controlatéral était considéré anormal. Les rechutes dans les deux mois suivants étaient enregistrées.

Résultats

Les 52 joueurs ont effectué un test isocinétique complet. Ils étaient 27 (52%) ayant une lésion de stade 1 et 25 (48%)  au stade 2. 35 des 52 joueurs (67%) avaient au moins un des trois ischio-jambiers avec un déficit de plus de 10%. Le pourcentage de joueurs avec 10% de déficit des ischio-jambiers en concentrique à 60°/s, 300°/s et en excentrique était respectivement de 39%, 29% et 28%. Il n’y avait pas de différence significative entre le pic de force et les 10% de déficit chez les joueurs qui n’avaient pas rechuté (N=46) comparé avec les joueurs ayant rechutés (N=6).

Conclusions

Lorsque l’on compare avec le membre controlatéral, 67%  des blessures des ischio-jambiers guéries ont montré qu’au moins un des trois muscles avait plus de 10% de déficit. La normalisation des données isocinétiques ne semble pas être obligatoire pour la réussite totale du programme de rééducation spécifique au football. La possible relation entre le déficit musculaire en isocinétisme et une augmentation du risque de rechute demeure non prouvée.