KINESPORT KINESPORT


   



Prise en charge et prévention des instabilités latérales aigues et chroniques de cheville chez des populations de patients athlétiques



 Introduction
 
Les instabilités aigues et chroniques de cheville sont fréquentes chez les populations sportives. Elles sont classiquement organisées en 3 catégories : médiales, latérales et atteintes de la syndesmose.
Les entorses aigues de la cheville ont été rapportées comme étant la blessure la plus commune chez les athlètes, représentant plus de 40% des blessures sportives [5-8]. Les instabilités de cheville, lorsqu'elles ne sont pas traitées, peuvent résulter en des douleurs chroniques, des faiblesses musculaires, des instabilité récurrentes et de l'arthrose [2,12]. Une perte de temps significative au travail ou des incapacités futures arrivent dans plus de 60% des cas [9,13,14].
 
La revue que nous présentons ici résume la littérature actuelle à propos des instabilités latérales aigues (et chroniques) de cheville et identifie les facteurs de risque épidémiologiques de telles blessures au sein de la population active.
 
 
Epidémiologie
 
Plusieurs auteurs ont rapporté entre 2 et 7 pour 1000 individus touchés par an par une entorse de cheville [9,12,15].
 
 
Facteurs de risque
 
Ils sont classiquement catégorisés comme facteurs intrinsèques ou extrinsèques [4,11,20,21]. Les facteurs de risque intrinsèques comprennent notamment l'âge, le genre, la taille, le poids, l'indice de masse corporelle, des blessures antérieures, la force musculaire, la proprioception, le temps de réaction, l'alignement anatomique, la morphologie du pied ou encore une rééducation inadéquate.
Les facteurs de risque extrinsèques incluent entre autres le niveau de compétition, le type d'activité, le type de chaussage, la surface de jeu et l'utilisation de maintiens externes comme le tape ou les attelles [9,22]. Récemment, des épidémiologistes ont identifié des facteurs de risque modifiables et d'autres non modifiables [4,20-23]. Comprendre des variations dans ce contexte d'entorse de cheville peut permettre d'une part de repérer les populations à risque et d'autre part de mettre en place de la prévention [22].
 
Entorse de cheville précédente
La réponse inflammatoire initiale d'une entorse aigue de cheville peut conduire à la formation de cicatrices, qui peuvent conduire à un échec, avec une réduction de 60% des capacités d'absorption d'énergie [24].
 
Contrôle neuromusculaire
Le contrôle neuromusculaire ainsi que la stabilité posturale semblent être des facteurs importants. La fatigue musculaire ainsi que la perte de force musculaire pré-blessure peuvent exacerber les déficits neuro-musculaires, résultant en développement d'instabilité de cheville [34].
 
Sexe
Alors que le genre féminin a précédemment été associé à des taux élevés d'entorses de cheville, des résultats mélangés ont été récemment trouvés. Les causes des différences de fréquences de blessures sont multifactorielles, avec des explications hypothétiques à propos des hormones, de la laxité ligamentaire ou encore du contrôle neuo-musculaire [9,22,40].
 
Mesures anthropométriques
Le poids et l'indice de masse corporelle sont parfois mis en avant par rapport au risque d'entorse.
 
Sport ou activité à risque
Les activités qui nécessitent de la course ou des sauts placent les athlètes comme étant à haut risque d'entorse de cheville. Il a été noté que 49,3% des entorses de cheville sont causées par une participation sportive (notamment basketball, football, soccer) [9].
 
Niveau de compétition
Il définit à la fois l'intensité de la compétition et le niveau des participants. Le risque d'entorse augmente avec l'augmentation du niveau de l'intensité de la compétition, avec environ 55 à 66% des blessures ayant lieu pendant les matchs, et non pendant les entraînements [42-45].
 
 
Traitement de l'entorse aigue de cheville

 
Un diagnostic précoce et une prise en charge basée sur les preuves de ces blessures les plus courantes sont d'une grande importance, et les conséquences d'une instabilité de la cheville manquée ou mal traitée sont bien documentées, avec des instabilités chroniques résultantes chez plus de 60% des patients [2,9,13,14,16,51]. Une évaluation initiale doit toujours inclure un examen approfondi des antécédents ainsi qu'un examen physique, en tenant compte de l'évaluation radiographique.

Les méthodes de traitement les plus couramment décrites pour les entorses de cheville aigues graves, de grade III sont une brève période d'immobilisation rigide (par exemple, <10 jours), une prise en charge fonctionnelle avec une transition vers une restriction semi-rigide externe, et une réparation chirurgicale retardée pour certains patients présentant des besoins physiques importants.
Une immobilisation rigide dans le plâtre est généralement réservée aux patients aux besoins physiques moindres et devrait être employée pour une période de 3 semaines maximum, suivie de kinésithérapie pour renforcement musculaire et entraînement proprioceptif [54,56-59].

La prise en charge fonctionnelle de l'entorse aigue de cheville implique une mobilisation précoce, un appui du poids du corps avec contrainte extérieure comme une attelle, des anti-inflammatoires non stéroïdiens et d'autres mesures anti-œdème (repos, glace, compression, élévation).

Suite à la phase aigue, des séances de kinésithérapie peuvent être mises en place pour se concentrer sur le renforcement musculaire, les amplitudes de la cheville, et l'entraînement proprioceptif et postural.

Karlsson et al [63] ont rapporté que le traitement fonctionnel précoce pourrait réduire de façon significative le temps nécessaire pour retourner au travail ou à l'activité sportive pré-blessure. En outre, van Os et al [64] ont publié une revue approfondie démontrant que le traitement fonctionnel avec kinésithérapie concomitante supervisée pourrait donner des résultats de récupération supérieurs comparés à un traitement fonctionnel seul, spécifiquement en ce qui concerne le gonflement persistant et le temps avant retour au travail. Plusieurs auteurs ont aussi rapporté des réductions significatives des blessures récurrentes de la cheville, attribuables à l'entraînement proprioceptif comme partie d'un protocole de rééducation [63-69].

Une prise en charge chirurgicale des blessures ligamentaires latérales aigues de la cheville reste controversée ; cependant, la majorité des thérapeutes recommande un examen approfondi au bout de trois à six mois de traitement non chirurgical avant d'envisager une prise en charge chirurgicale.
 
 
En 2003, Pijnenburg et al [60] ont publié les conclusions de leur étude prospective randomisée comparant un traitement fonctionnel à une réparation chirurgicale primaire en utilisant la technique décrite par Prins [61], pour des patients avec des blessures ligamentaires latérales aigues de la cheville. Les auteurs ont rapporté une supériorité en termes de douleur, d'instabilité, et de récurrence des entorses de cheville chez les patients traités avec réparation ligamentaire. Cependant, ces auteurs ont préconisé d'être prudent dans l'extrapolation de leurs conclusions à la population générale. Ils ont cité un coût plus élevé, des risques de complications plus importants, et des résultats comparables à une réparation retardée lorsque l'on compare la prise en charge fonctionnelle initiale non chirurgicale de patients avec entorses de cheville aigues [60].
Inversement, Tiling et al [70] ont effectué une revue approfondie de 24 essais comparant une prise en charge fonctionnelle à une chirurgicale des entorses de la cheville et ont conclu qu'aucune différence significative n'était observée entre les deux stratégies de traitement. Plus récemment, en 2010, Pihlajamäki et al [71] ont rapporté les résultats de leur essai randomisé prospectif, sur une population active de patients finlandais. Ces auteurs ont comparé une prise en charge fonctionnelle à une réparation par suture des ligaments rompus. Ils ont conclu que la réparation chirurgicale et le traitement fonctionnel de ces blessures aboutissent à des résultats équivalents avec respect de la reprise du niveau d'activité pré-blessure. Bien que la chirurgie semble diminuer l'incidence d'une nouvelle blessure latérale de la cheville dans leur population d'étude, ils ont trouvé que l'arthrose était significativement plus fréquente dans le groupe chirurgical [71].
 
 
Mesures préventives
 
Il existe plusieurs mesures pratiques pouvant être utilisées pour atténuer les facteurs de risque modifiables et réduire le risque d'entorse de cheville dans les populations de patients athlétiques. La perte de poids avec optimisation de l'IMC ainsi qu'un chaussage approprié et le port d'une attelle font partie des recommandations pouvant être considérées. Plusieurs interventions ont démontré leur succès dans l'atteinte de ces objectifs sans effets significatifs sur la qualité de vie ou d'entrave de la performance athlétique. En augmentant les contraintes passives à l'inversion de la cheville et en améliorant la stabilité posturale, le port prophylactique d'une attelle chez les athlètes à haut risque a été montré comme permettant de réduire le risque d'entorse de cheville primaire et récurrent jusqu'à 50% [41,106,107]. Dans une étude prospective randomisée, Sitler et al [41] ont montré un risque multiplié par trois
d'entorse de cheville chez les joueurs de basket-ball sans attelle comparés à des joueurs avec attelle sur une période de 2 ans au sein de l'Académie militaire des Etats-Unis.
Des programmes d'entraînement neuromusculaire ont démontré leur succès dans la réduction du risque d'entorse de cheville. Dans une méta-analyse, McKeon et al [37] ont rapporté qu'un entraînement ciblant le contrôle de l'équilibre a entraîné une réduction de 20 à 60% du risque relatif d'entorse latérale de cheville, en particulier chez les athlètes ayant déjà eu une entorse de cheville. Un dépistage plus efficace des athlètes à haut risque et de meilleures mesures des objectifs de diagnostic, les interventions prophylactiques doivent être potentialisées au profit d'un plus grand nombre d'athlètes, réduisant l'incidence globale des entorses de cheville et de son poids potentiel pour les systèmes de soins de santé.
 
 
Conclusion

 
Les instabilités aigues et chroniques de la cheville sont une source fréquente d'invalidité chez les athlètes et chez d'autres populations de patients à forte demande physique, et peuvent entraîner à des séquelles significatives à long terme, en particulier pour les lésions ostéochondrales du talus ou les pathologies des fibulaires.
Grâce à un dépistage amélioré basé sur des facteurs de risque épidémiologiques connus, les programmes de réadaptation fonctionnelle et les attelles prophylactiques peuvent atténuer davantage l'instabilité latérale de cheville lors des futures activités physiques. La réparation chirurgicale anatomique ou la reconstruction peuvent être envisagées après échec des mesures non opératoires, avec des taux de retour complet à leurs fonctions de patients actifs.
 
 
Article de référence
 
Brendan J McCriskin, Kenneth L Cameron, Justin D Orr, Brian R Waterman. Management and prevention of acute and chronic lateral ankle instability in athletic patient populations. World J Orthop 2015 March 18; 6(2): 161-171
 
 
Références
 
2 Ferran NA, Maffulli N. Epidemiology of sprains of the lateral ankle ligament complex. Foot Ankle Clin 2006; 11: 659-662
4 Waterman BR, Belmont PJ, Cameron KL, Deberardino TM, Owens BD. Epidemiology of ankle sprain at the United States Military Academy. Am J Sports Med 2010; 38: 797-803
5 DiGiovanni BF, Partal G, Baumhauer JF. Acute ankle injury and chronic lateral instability in the athlete. Clin Sports Med 2004; 23: 1-19, v
6 Fong DT, Hong Y, Chan LK, Yung PS, Chan KM. A systematic review on ankle injury and ankle sprain in sports. Sports Med 2007; 37: 73-94
7 Hootman JM, Dick R, Agel J. Epidemiology of collegiate injuries for 15 sports: summary and recommendations for injury prevention initiatives. J Athl Train 2007; 42: 311-319
8 Milgrom C, Shlamkovitch N, Finestone A, Eldad A, Laor A, Danon YL, Lavie O, Wosk J, Simkin A. Risk factors for lateral ankle sprain: a prospective study among military recruits. Foot Ankle 1991; 12: 26-30
9 Waterman BR, Owens BD, Davey S, Zacchilli MA, Belmont PJ. The epidemiology of ankle sprains in the United States. J Bone Joint Surg Am 2010; 92: 2279-2284
11 Bridgman SA, Clement D, Downing A, Walley G, Phair I, Maffulli N. Population based epidemiology of ankle sprains attending accident and emergency units in the West Midlands of England, and a survey of UK practice for severe ankle sprains. Emerg Med J 2003; 20: 508-510
12 Soboroff SH, Pappius EM, Komaroff AL. Benefits, risks, and costs of alternative approaches to the evaluation and treatment of severe ankle sprain. Clin Orthop Relat Res 1984; (183): 160-168
13 Gerber JP, Williams GN, Scoville CR, Arciero RA, Taylor DC. Persistent disability associated with ankle sprains: a prospective examination of an athletic population. Foot Ankle Int 1998; 19: 653-660
14 Yeung MS, Chan KM, So CH, Yuan WY. An epidemiological survey on ankle sprain. Br J Sports Med 1994; 28: 112-116
15 Hølmer P, Søndergaard L, Konradsen L, Nielsen PT, Jørgensen LN. Epidemiology of sprains in the lateral ankle and foot. Foot Ankle Int 1994; 15: 72-74
16 Cameron KL, Owens BD, DeBerardino TM. Incidence of ankle sprains among active-duty members of the United States Armed Services from 1998 through 2006. J Athl Train 2010; 45: 29-38
20 Beynnon BD, Murphy DF, Alosa DM. Predictive Factors for Lateral Ankle Sprains: A Literature Review. J Athl Train 2002; 37: 376-380
21 Murphy DF, Connolly DA, Beynnon BD. Risk factors for lower extremity injury: a review of the literature. Br J Sports Med 2003; 37: 13-29
22 Cameron KL. Commentary: Time for a paradigm shift in conceptualizing risk factors in sports injury research. J Athl Train 2010; 45: 58-60
23 Williams JG. Aetiologic classification of injuries in sportsmen. Br J Sports Med 1971; 5: 228-230
24 Frank C, Amiel D, Woo SL, Akeson W. Normal ligament properties and ligament healing. Clin Orthop Relat Res 1985; (196): 15-25
34 Mohammadi F, Roozdar A. Effects of fatigue due to contraction of evertor muscles on the ankle joint position sense in male soccer players. Am J Sports Med 2010; 38: 824-828
37 McKeon PO, Hertel J. Systematic review of postural control and lateral ankle instability, part II: is balance training clinically effective? J Athl Train 2008; 43: 305-315
40 Gwinn DE, Wilckens JH, McDevitt ER, Ross G, Kao TC. The relative incidence of anterior cruciate ligament injury in men and women at the United States Naval Academy. Am J Sports Med 2000; 28: 98-102
41 Sitler M, Ryan J, Wheeler B, McBride J, Arciero R, Anderson J, Horodyski M. The efficacy of a semirigid ankle stabilizer to reduce acute ankle injuries in basketball. A randomized clinical study at West Point. Am J Sports Med 1994; 22: 454-461
42 Arnason A, Gudmundsson A, Dahl HA, Jóhannsson E. Soccer injuries in Iceland. Scand J Med Sci Sports 1996; 6: 40-45
43 Chomiak J, Junge A, Peterson L, Dvorak J. Severe injuries in football players. Influencing factors. Am J Sports Med 2000; 28: S58-S68
44 Kujala UM, Taimela S, Antti-Poika I, Orava S, Tuominen R, Myllynen P. Acute injuries in soccer, ice hockey, volleyball, basketball, judo, and karate: analysis of national registry data. BMJ 1995; 311: 1465-1468
45 Sullivan JA, Gross RH, Grana WA, Garcia-Moral CA. Evaluation of injuries in youth soccer. Am J Sports Med 1980; 8: 325-327
51 Freeman MA. Instability of the foot after injuries to the lateral ligament of the ankle. J Bone Joint Surg Br 1965; 47: 669-677
54 Maffulli N, Ferran NA. Management of acute and chronic ankle instability. J Am Acad Orthop Surg 2008; 16: 608-615
56 Ardèvol J, Bolíbar I, Belda V, Argilaga S. Treatment of complete rupture of the lateral ligaments of the ankle: a randomized clinical trial comparing cast immobilization with functional treatment. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 2002; 10: 371-377
57 Kerkhoffs GM, Rowe BH, Assendelft WJ, Kelly K, Struijs PA, van Dijk CN. Immobilisation and functional treatment for acute lateral ankle ligament injuries in adults. Cochrane Database Syst Rev 2002; (3): CD003762
58 Kerkhoffs GM, Struijs PA, Marti RK, Blankevoort L, Assendelft WJ, van Dijk CN. Functional treatments for acute ruptures of the lateral ankle ligament: a systematic review. Acta Orthop Scand 2003; 74: 69-77
59 Mattacola CG, Dwyer MK. Rehabilitation of the Ankle After Acute Sprain or Chronic Instability. J Athl Train 2002; 37: 413-429
60 Pijnenburg AC, Bogaard K, Krips R, Marti RK, Bossuyt PM, van Dijk CN. Operative and functional treatment of rupture of the lateral ligament of the ankle. A randomised, prospective trial. J Bone Joint Surg Br 2003; 85: 525-530
61 Prins JG. Diagnosis and treatment of injury to the lateral ligament of the ankle. A comparative clinical study. Acta Chir Scand Suppl 1978; 486: 3-149
63 Karlsson J, Eriksson BI, Swärd L. Early functional treatment for acute ligament injuries of the ankle joint. Scand J Med Sci Sports 1996; 6: 341-345 [PMID: 9046544]
64 van Os AG, Bierma-Zeinstra SM, Verhagen AP, de Bie RA, Luijsterburg PA, Koes BW. Comparison of conventional treatment and supervised rehabilitation for treatment of acute lateral ankle sprains: a systematic review of the literature. J Orthop Sports Phys Ther 2005; 35: 95-105
65 Drez D, Young JC, Waldman D, Shackleton R, Parker W. Nonoperative treatment of double lateral ligament tears of the ankle. Am J Sports Med 1982; 10: 197-200
66 Smith RW, Reischl SF. Treatment of ankle sprains in young athletes. Am J Sports Med 1986; 14: 465-471
67 Holme E, Magnusson SP, Becher K, Bieler T, Aagaard P, Kjaer M. The effect of supervised rehabilitation on strength, postural sway position sense and re-injury risk after acute ankle ligament sprain. Scand J Med Sci Sports 1999; 9: 104-109
68 Hupperets MD, Verhagen EA, van Mechelen W. Effect of sensorimotor training on morphological, neurophysiological and functional characteristics of the ankle: a critical review. Sports Med 2009; 39: 591-605
69 Mohammadi F. Comparison of 3 preventive methods to reduce the recurrence of ankle inversion sprains in male soccer players. Am J Sports Med 2007; 35: 922-926
70 Tiling T, Bonk A, Höher J, Klein J. [Acute injury to the lateral ligament of the ankle joint in the athlete]. Chirurg 1994; 65: 920-933
71 Pihlajamäki H, Hietaniemi K, Paavola M, Visuri T, Mattila VM. Surgical versus functional treatment for acute ruptures of the lateral ligament complex of the ankle in young men: a randomized controlled trial. J Bone Joint Surg Am 2010; 92: 2367-2374
106 Rome K, Handoll HH, Ashford R. Interventions for preventing and treating stress fractures and stress reactions of bone of the lower limbs in young adults. Cochrane Database Syst Rev 2005; (2): CD000450
107 Frey C, Feder KS, Sleight J. Prophylactic ankle brace use in high school volleyball players: a prospective study. Foot Ankle Int 2010; 31: 296-300