Pratiques et niveaux de preuves !

Quand on dit que, dans notre métier, se former est essentiel (alors qu'un faible  % des masseur-kinésithérapeutes le font ) , ce ne sont pas des paroles en l’air. Voici quelques chiffres outre-atlantiques qui donnent matière à réfléchir ou…. à réagir !

Vu l’attrait qu’ont certains masseurs-kinésithérapeutes de notre beau pays pour les sciences, ce constat ne doit pas être trop éloigné de notre réalité française.

En général, il faut environ 17 ans pour que 14% des résultats de la recherche scientifique soit adopté dans les pratiques courantes [1].
En outre, en physiothérapie, seulement 30-50% des patients reçoivent les soins recommandés, 20-30% des soins non nécessaires voir potentiellement dangereux [2,3] et 96% peuvent recevoir des soins malgré l'absence de preuve effectives [4].

La physiothérapie basée sur les preuves scientifiques occupe un rang inférieur en termes d'influence sur la pratique que l'expérience, la formation initiale ou continue et la pratique des confrères [5]

 
[1] Westfall JM, Mold J, Fagnan L. Practice-based research—“Blue Highways” on the NIH roadmap. 2007; 297: 403–6.
 
[2] Schuster MA, McGlynn EA, Brook RH. How good is the quality of health care in the United States? Milbank Q 1998;76: 517.
  
[3] Grol R. Successes and failures in the implementation of evidence-based guidelines for clinical practice. Med Care 2001;39:Ii46–54.
 
[4] Mikhail C, Korner-Bitensky N, Rossignol M, et al. Physical therapists’ use of interventions with high evidence of effectiveness in the management of a hypothetical typical patient with acute low back pain. Phys Ther 2005; 85: 1151–67.
 
[5] Stevenson T, Barclay-Goddard R, Ripat J. Influences on treatment choices in stroke rehabilitation: survey of Canadian physiotherapists. Physiother Can 2005; 57: 135–44.