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MISE EN EVIDENCE DE L’ASYMÉTRIE DE FORCE ISOCINETIQUE DU GENOU CHEZ LES COUREURS MASCULINS DE LONGUE DISTANCE




Rodolfo A. Dellagrana, PhD Student1,2 Fernando Diefenthaeler, PhD1
Felipe P. Carpes, PhD3
Sara G. Hernandez, MS2 Wagner de Campos, PhD2
 
INTRODUCTION
La plupart des blessures en course à pied se retrouver autour de l’articulation du genou, plus particulièrement pour les pathologies d’overuse comme le syndrome fémoro-patellaire, syndrome de la bandelette ilio-tibiale, tendinopathie patellaire, lésions méniscales, et fractures de stress tibiales.1 Les blessures du coureur sont bien entendues liées également à l’entrainement, et aux facteurs anatomiques et biomécaniques.2 Zifchock et al5 ont analysé les coureurs présentant des blessures d’overuse unilatérales et suggèrent que les asymétries des membres inférieurs sont un facteurs de risque important.5 On retrouve une asymétrie bilatérale de la force isométrique du genou et isocinétique supérieure à 10%.6 Les asymétries des mouvements dans le plan frontal influencent le soutien du poids de corps pendant la course, augmentant ainsi la charge au niveau du genou. 7,8 Bien que Zifchock et al5 n’ont pas retrouvé de différences dans l’asymétrie entre les coureurs sains et les coureurs blessés, un membre exposé à une plus grande charge présentant un risque de blessure plus élevé.9 Les facteurs responsables de ces asymétries adaptatives sont la tension musculaire, la coordination musculaire, et le déséquilibre de force.6 On doit y ajouter également la perte de capacité du quadriceps et des ischio-jambiers à produire de la force empêchant le contrôle de l’articulation du genou lors de l’impact du pied au sol.10
Le but de cette étude fut d’analyser les résultats de la performance symétrique isocinétique du genou à deux vitesses angulaires chez des coureurs de longue-distance sains et entrainés.
 
 
 
METHODES
  • 23 coureurs masculins sains et entrainés
  • Moyenne d’âge : 18 ans
  • Entraînement : 6 jours par semaine et 70 km par semaine.
  • Pas de blessures ou de symptômes dans les 6 mois précédents l’étude. 
 
Protocole isocinétique 
  • amplitude testée : 0 d’extension – 110° de flexion de genou.
  • Echauffement avec quelques répétitions sub-maximales aux deux vitesses souhaitées.
  • Test concentrique Quadriceps et Ischio-jambiers : 3  répétitions à 60°·s-1 + 5 répétitions à 240°·s-1       
Les variables analysées furent les suivantes :
  • Pic de force (PF)
  • Travail total (TT)
  • Puissance
  • Ratios PF et TT IJ/Q
 
Calcul de l’Indice d’Asymétrie de force 



AI= ( (P-NP)/P).100

Cet indice (IA%) permet de calculer la différence du PF, TT, et puissance entre le membre dominant et non-dominant à partir de l’équation ci-dessus.11
Si le résultat est négatif on considère que le membre non-dominant présente une plus grande force. 

CONCLUSION
Les résultats de cette étude démontrent que les coureurs de longue distance présentent des données isocinétiques asymétriques de force des ischio-jambiers à 240°·s-1. Le membre dominant avait un ratio de pic de force H/Q  plus élevé aux deux vitesses angulaires utilisées.
Article traduit par Jérémy Da Silva.
 
 
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