Présentation effectuée lors des XXI journées en traumatologie et réhabilitation du sport-Londres-mai 2012
La majorité des lésions des tissus mous, dans le football, sont relatives à la sur-sollicitation. Lorsque les muscles fatiguent, les tendons doivent supporter une charge de travail plus importante. En conséquence de cette majoration, le risque de lésions sur ces tendons augmente lui aussi.
En ce qui concerne la région du genou (ndlr : objet de la présentation), les tendons communément confrontés à la sur-sollicitation sont ceux du quadriceps et des ischio-jambiers.
Les programmes de rééducation qui ne prennent pas en compte la juste adaptation du tendon à la traction, ont montré leurs résultats décevants. Plus récemment, l’introduction de l’excentrique dans la réhabilitation des tendinopathies chroniques et dans la prévention des lésions myo-aponévrotiques des ischio-jambiers, a entrainé des résultats bien plus satisfaisants.
L’estimation des risques de lésions sera, éventuellement, faite par des tests isocinétiques en début de saison. En particulier, la faiblesse des IJ à 60°/s a été démontrée par une étude de Sugiura et col. sur des sprinters d’élite, et a été corroborée par une étude de Orchard et col. sur des joueurs australiens de football.
L’optimisation des résultats de protocoles, mettant en œuvre le travail excentrique, repose sur la connaissance par le staff de réhabilitation, des indications, contre-indications, et précautions au cours de ce type de travail.
La progression peut être obtenue en modifiant les 3 paramètres suivants :
En plus de gérer une progression adéquate, les problèmes courants auxquels les physiothérapeutes doivent faire face, entrainent des décisions telles que :
L’excentrique pourra donc être inclus dans la conception des traitements des tendinopathies rotuliennes, des lésions des IJ et dans la rééducation précoce post-opératoire après chirurgie du LCA.
D’autres utilisations, moins connues, de l’excentrique sont : réhabilitation des lésions du droit fémoral (cloison centrale), techniques de relâchement des tissus mous, protocoles pour lésions musculaires à basse intensité/longue durée.
L’utilisation de protocole sur une planche en déclive (protocole type Alfredson) est préférée au protocole classique, notamment sur le travail en pré-saison et pour la stabilité des résultats sur le long terme
Conclusion :
Le travail en excentrique est bien plus qu’un simple outil de renforcement musculaire. Les praticiens qui utiliseront cette forme de travail seront, de manière constante, positivement satisfaits de leur gestion des tendinopathies, des lésions musculaires, de la réhabilitation suite à reconstruction LCA.
La majorité des lésions des tissus mous, dans le football, sont relatives à la sur-sollicitation. Lorsque les muscles fatiguent, les tendons doivent supporter une charge de travail plus importante. En conséquence de cette majoration, le risque de lésions sur ces tendons augmente lui aussi.
En ce qui concerne la région du genou (ndlr : objet de la présentation), les tendons communément confrontés à la sur-sollicitation sont ceux du quadriceps et des ischio-jambiers.
Les programmes de rééducation qui ne prennent pas en compte la juste adaptation du tendon à la traction, ont montré leurs résultats décevants. Plus récemment, l’introduction de l’excentrique dans la réhabilitation des tendinopathies chroniques et dans la prévention des lésions myo-aponévrotiques des ischio-jambiers, a entrainé des résultats bien plus satisfaisants.
L’estimation des risques de lésions sera, éventuellement, faite par des tests isocinétiques en début de saison. En particulier, la faiblesse des IJ à 60°/s a été démontrée par une étude de Sugiura et col. sur des sprinters d’élite, et a été corroborée par une étude de Orchard et col. sur des joueurs australiens de football.
L’optimisation des résultats de protocoles, mettant en œuvre le travail excentrique, repose sur la connaissance par le staff de réhabilitation, des indications, contre-indications, et précautions au cours de ce type de travail.
La progression peut être obtenue en modifiant les 3 paramètres suivants :
- La longueur du tendon (ndlr : inhérente à la course articulaire)
- La charge additionnelle
- La vitesse du mouvement.
En plus de gérer une progression adéquate, les problèmes courants auxquels les physiothérapeutes doivent faire face, entrainent des décisions telles que :
- le travail doit-il être exclusivement excentrique ou doit-il inclure une part de travail concentrique ?
- Avec quelle charge commencer le travail ?
- Quelle charge va produire les effets les plus bénéfiques ?
- Quelle douleur due à l’exercice est bénéfique ?
- Combien de répétitions et de blocks doivent être effectués idéalement ?
- Combien de séances par semaine ?
- Est-ce que le joueur doit être écarté de l’entrainement et/ou des matchs dès lors qu’il entame un travail de réhabilitation par l’excentrique.
- Si le travail excentrique sont communément admis dans la prévention des blessures, peut-il trouver sa place dans l’échauffement et dans la récupération ?
L’excentrique pourra donc être inclus dans la conception des traitements des tendinopathies rotuliennes, des lésions des IJ et dans la rééducation précoce post-opératoire après chirurgie du LCA.
D’autres utilisations, moins connues, de l’excentrique sont : réhabilitation des lésions du droit fémoral (cloison centrale), techniques de relâchement des tissus mous, protocoles pour lésions musculaires à basse intensité/longue durée.
L’utilisation de protocole sur une planche en déclive (protocole type Alfredson) est préférée au protocole classique, notamment sur le travail en pré-saison et pour la stabilité des résultats sur le long terme
Conclusion :
Le travail en excentrique est bien plus qu’un simple outil de renforcement musculaire. Les praticiens qui utiliseront cette forme de travail seront, de manière constante, positivement satisfaits de leur gestion des tendinopathies, des lésions musculaires, de la réhabilitation suite à reconstruction LCA.