KINESPORT KINESPORT


   



Instabilité rotatoire antérolatérale et extrusions méniscales lors des lésions du ligament croisé antérieur : rôle des lésions de la corne postérieure du ménisque latéral

Takao Minami



Titre de présentation
Les lésions de la corne postérieure du ménisque latéral contribuent à l’instabilité rotatoire antérolatérale et à des extrusions de ménisque chez les patients avec lésion du ligament croisé antérieur.
 
Introduction
Les instabilités retrouvées chez les patients présentant des lésions du ligament croisé antérieur peuvent être classées en deux types d’instabilités : instabilité antérieure et instabilité rotatoire antérolatérale (IRAL). L’instabilité antérieure peut être évaluée de manière quantitative à l’aide d’un arthromètre. Une IRAL résiduelle, mise en évidence par  un pivot shift test positif après reconstruction du LCA, a été corrélée avec des tests fonctionnels insatisfaisants ainsi qu’avec le développement d’arthroses. Une étude cadavérique récente a révélé que la racine postérieure du ménisque latéral joue un rôle important dans l’IRAL dans les genoux présentant des lésions du LCA. Le ménisque médial (MM) est un second rempart à la stabilité antérieure et une étude biomécanique a révélé l’importance de la racine postérieure du MM dans la stabilité antérieure. De telles contributions de la racine postérieure du ménisque sur la stabilité n’ont pas encore été étudiées de façon approfondie.
Les lésions de la racine postérieure (LRP) du ménisque ont également été montrées comme associées à l’extrusion de ménisque. Les études biomécaniques ont montré que les extrusions méniscales causées par les LRP entrainaient une augmentation de la pression de contact tibio-fémorale, et une augmentation du risque d’arthrose.
 
Objectifs 
Les buts de cette étude sont :
  • D’étudier l’état du ménisque et les données cliniques chez les patients souffrant de lésions du LCA dans le but de clarifier les associations entre LRP du ménisque et l’instabilité du genou chez les patients souffrant de lésions du LCA
  • D’étudier les données IRM concernant les LRP afin de clarifier la sensitivité et la spécificité de l’IRM ainsi que la prévalence des extrusions de ménisques.
Les hypothèses de cette étude sont que les LRPML ont tendance à être associées à des IRAL chez les patients souffrant de lésions du LCA alors que les LRPMM sont généralement associées à l’instabilité antérieure. Il semblerait également que la sensitivité et la sensibilité de l’IRM pour les LRP devrait être élevée, et la LRP devrait être associée à une extrusion de ménisque.
 
Méthodes
Cette étude est une étude rétrospective menée sur des patients ayant subi une ligamentoplastie du LCA entre 2012 et 2016. Les critères d’exclusion sont une chirurgie itérative, un genou avec ménisques verrouillés, des lésions ligamentaires concomitantes, des antécédents de lésion dans le genou ipsilatéral, des antécédents de lésion ligamentaire dans le genou controlatéral, et un genou présentant des signes d’arthrose.
 
Évaluation des ménisques
Les LRP des ménisques médiaux et latéraux ont été évalués de façon rétrospective par revue des compte rendus opératoires au moment de la reconstruction du LCA. Les IRM préopératoires ont également été évaluées. Les signes positifs de LRPMM et de LRPML sont définis comme 1) un défaut linéaire vertical dans le plan coronaire, 2) un défaut linéaire radial dans le plan axial, 3) un défaut du ménisque dans le plan sagittal connu sous le terme de « ghost sign ». (figure 1)
Instabilité rotatoire antérolatérale et extrusions méniscales lors des lésions du ligament croisé antérieur : rôle des lésions de la corne postérieure du ménisque latéral

La sensitivité et la sensibilité de la PRT de ménisque dans chaque plan d’IRM a été évaluée à partir des données recueillies lors de l’arthroscopie. Les extrusions de ménisques ont également été évaluées par mesure de la distance entre le bord périphérique du ménisque et le bord du tibia. (figure 2)
Instabilité rotatoire antérolatérale et extrusions méniscales lors des lésions du ligament croisé antérieur : rôle des lésions de la corne postérieure du ménisque latéral

Évaluations cliniques
Les rapports préopératoires de tous les patients ont été évalués et les informations concernant le nombre d’épisodes où le genou s’est dérobé, les instabilités antérieures préopératoires et les IRAL préopératoires révélées par pivot shift test, ont été obtenus. L’instabilité antérieure a été évaluée par utilisation de l’arthromètre KT-1000 et l’IRAL par la réalisation du pivot shift test et du N-test. L’évaluation du résultat du pivot shift test a été réalisée à l’aide de critères modifiés du Comité international de documentation du genou.
 
Résultats
Trois cent soixante-dix patients ont été inclus dans l’étude : 171 hommes et 146 femmes, d’un âge moyen de 25 ans au moment de la chirurgie. Tous les patients ont subi une chirurgie avec une moyenne de 52 semaines entre la blessure et la chirurgie. 39,1% des sujets (soit 117) ne présentaient pas de lésions méniscales (groupe contrôle), alors que 69 patients présentaient une lésion du ménisque médial, 52 du ménisque latéral et 36 des deux ménisques. (Table 1)
12, 3% présentaient une LRPML, 1,3% une LRPMM. Dans la mesure où le nombre de patients LRPMM était très faible, ce groupe n’a pas été inclu dans l’analyse statistique.
Instabilité rotatoire antérolatérale et extrusions méniscales lors des lésions du ligament croisé antérieur : rôle des lésions de la corne postérieure du ménisque latéral

Le tableau 3 résume la spécificité et la sensibilité de l’IRM dans les PRT. La sensitivité dans, au moins un plan de vue de la racine du ménisque dans le groupe LRPML, était de 71,8%, avec une valeur maximale dans le plan coronaire. En terme d’extrusion de ménisque, 48,7% des patients présentaient une largeur d’extrusion de ménisque (MEW) de 1mm ou plus. La sensitivité dans au moins un des plans de vue de la racine de ménisque dans le groupe LRPMM était de 100% avec les plans coronaire et sagittal présentant une valeur la plus élevée. 100% des patients présentaient une MEW de 1mm ou plus. Les spécificités dans le groupe LRPML étaient généralement hautes même si 14,5% des patients contrôles présentaient des MEW de 1 à 3mm. Les spécificités dans le groupe LRPMM étaient également hautes, dans le groupe contrôle également, 15,3% des patients présentaient des MEW de 1 à 3 mm et 1 patient présentait une MEW de 3mm ou plus. (Table 4).
Instabilité rotatoire antérolatérale et extrusions méniscales lors des lésions du ligament croisé antérieur : rôle des lésions de la corne postérieure du ménisque latéral

Instabilité rotatoire antérolatérale et extrusions méniscales lors des lésions du ligament croisé antérieur : rôle des lésions de la corne postérieure du ménisque latéral
Les grades de pivot shift test préopératoires étaient plus élevés dans le groupe LRPML que dans le groupe contrôle. Il n’y avaient pas de différences significatives dans le nombre d’épisodes de dérobement du genou ou dans les mesures de KT-1000.
 
Discussion
Le résultat le plus important de cette étude est que la LRPML contribue à l’IRAL lors des lésions du LCA et que la LRPML est associée à une extrusion de ménisque. La première hypothèse qui était que la LRPML serait plutôt associée à l’IRAL et la LRPMM plutôt associée à l’instabilité antérieure a été validée de façon partielle de la même façon que le grade de pivot shift test était significativement plus élevé dans le groupe LRPML par rapport au groupe contrôle, alors qu’il n’y avait pas de différence significative de laxité antérieure entre LRPML et groupe contrôle. Cependant, des associations entre LRPMM et IRAL ou instabilité antérieure  n’ont pas pu être évaluées en raison de la taille limitée de l’échantillon. La seconde hypothèse, énonçant que la sensitivité et la sensibilité de l’IRM dans les LRP serait élevée et que la LRP serait associée à une extrusion méniscale a été partiellement validée. La présente étude révèle que la LRPML est associée à une IRAL dans les lésions de LCA. Une IRAL résiduelle après ligamentoplastie a été associée avec des critères fonctionnels mauvais, et une insatisfaction du patient ainsi qu’avec le développement d’arthrose. Plusieurs études ont évalué l’association entre des hauts grades de pivot shift test et certains facteurs comme le ménisque latéral, les structures antérolatérales incluant la capsule antérolatérale, le ligament antérolatéral, le tractus ilio-tibial et la pente postérieure du plateau tibial. Parmi eux, l’importance du LRPML dans l’IRAL a été mise en évidence. Il a été décrit que la translation antérieure du compartiment latéral augmentait de façon significative lors de la méniscectomie latérale dans les genoux opérés pendant la réalisation du pivot shift test et permettait de conclure que le ménisque latéral est un rempart important à l’instabilité rotatoire. Une étude réalisée sur cadavre a également montré que la résection de corne postérieure de ménisque latéral entrainait une augmentation de l’IRAL dans des genoux dont les LCA avaient réséqués. Il a été rapporté que les reconstructions du LCA avaient 4,9 fois plus de risque d’échouer s’il y avait une lésion méniscale associée comparé à ceux qui n’en présentaient pas, et ces patients ayant subi une reconstruction ne présentaient pas de risque accru d’échec.
Le diagnostic de la LRP reste difficile mais l’IRM a augmenté la précision du diagnostic. La technique IRM la plus adaptée au diagnostic de la lésion méniscale est encore discutée. Il existe de nombreuses raisons diminuant la précision de l’IRM dans le diagnostic et notamment le pouls de l’artère poplité et l’anatomie complexe.
Les extrusions méniscales sont considérées comme étant pathologiques lorsqu’elles sont supérieures à 3mm. Dans cette étude, seulement 12,8% des cas ont montré des extrusions supérieures ou égales à 3mm dans le groupe LRPML. Cela est probablement dû au fait que l’IRM est réalisé en position allongée. Les extrusions de ménisques mènent à des dysfonctions méniscales. Une étude biomécanique a montré que la LRPML augmentait les pressions de contact au niveau tibio-fémoral et diminuait les surfaces de contact au niveau du compartiment latéral. Elle est donc associée à une augmentation du risque d’arthrose.
 
Limitations de l’étude
  • Évaluation de la morphologie des lésions méniscales
  • Évaluation de l’état du ligament ménisco-fémoral qui est associé à la stabilité de la corne postérieure du ménisque latéral.
  • Évaluation non quantitative du pivot shift test
 
Conclusion
Chez les patients ayant subi une lésion du LCA, la LRPML est associée à une augmentation de l’IRAL, alors que la contribution du la LRP à l’instabilité antérieure semble limitée. La LRPML est également associée à l’extrusion méniscale. La vue coronale de l’IRM est la plus efficace pour mettre en évidence la LMPRT, bien que sa sensitivité ne soit pas élevée.
 
Keywords
Anterior cruciate ligament – meniscus – posterior root tear – extrusion – knee instability
 
Article original
Lateral meniscus posterior root tear contributes to anterolateral rotational instability and meniscus extrusion in anterior cruciate ligament injured patients, Takao Minami et Al. Knee Surg Traumatol Arthrosc Doi : 10.1007/s00167-017-4569-8
 
Références
 
1. Anderson L, Watts M, Shapter O et al (2010) Repair of radial tears and posterior horn detachments of the lateral meniscus: minimum 2-year follow-up. Arthroscopy 26:1625–1632
2. Ayeni OR, Chahal M, Tran MN, Sprague S (2012) Pivot shift as an outcome measure for ACL reconstruction: a systematic review. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 20:767–777
3. Berthiaume MJ, Raynauld JP, Martel-Pelletier J et al (2005) Meniscal tear and extrusion are strongly associated with progres- sion of symptomatic knee osteoarthritis as assessed by quantita- tive magnetic resonance imaging. Ann Rheum Dis 64:556–563
4. Brandon ML, Haynes PT, Bonamo JR, Flynn MI, Barrett GR, Sherman MF (2006) The association between posterior-inferior tibial slope and anterior cruciate ligament insufficiency. Arthros- copy 22:894–899
5. Brody JM, Lin HM, Hulstyn MJ, Tung GA (2006) Lateral meniscus root tear and meniscus extrusion with anterior cruciate ligament tear. Radiology 239:805–810
6. Choi SH, Bae S, Ji SK, Chang MJ (2012) The MRI findings of meniscal root tear of the medial meniscus: emphasis on coronal, sagittal and axial images. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 20:2098–2103
7. Costa CR, Morrison WB, Carrino JA (2004) Medial meniscus extrusion on knee MRI: is extent associated with severity of degeneration or type of tear? Am J Roentgenol 183:17–23
8. Daniel DM, Malcom LL, Losse G, Stone ML, Sachs R, Burks R (1985) Instrumented measurement of anterior laxity of the knee. J Bone Joint Surg Am 67:720–726
9. De Smet AA, Blankenbaker DG, Kijowski R, Graf BK, Shinki K (2009) MR diagnosis of posterior root tears of the lateral menis- cus using arthroscopy as the reference standard. Am J Roent- genol 192:480–486
10. De Smet AA, Mukherjee R (2008) Clinical, MRI, and arthro- scopic findings associated with failure to diagnose a lateral meniscal tear on knee MRI. Am J Roentgenol 190:22–26
11. Forkel P, Herbort M, Schulze M et al (2013) Biomechanical consequences of a posterior root tear of the lateral meniscus: stabilizing effect of the meniscofemoral ligament. Arch Orthop Trauma Surg 133:621–626
12. Forkel P, Herbort M, Sprenker F, Metzlaff S, Raschke M, Petersen W (2014) The biomechanical effect of a lateral menis- cus posterior root tear with and without damage to the menis- cofemoral ligament: efficacy of different repair techniques. Arthroscopy 30:833–840
13. Forkel P, Reuter S, Sprenker F et al (2015) Different patterns of lateral meniscus root tears in ACL injuries: application of a dif- ferentiated classification system. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 23:112–118
14. Guermazi A, Eckstein F, Hayashi D et al (2015) Baseline radio- graphic osteoarthritis and semi-quantitatively assessed meniscal damage and extrusion and cartilage damage on MRI is related to quantitatively defined cartilage thickness loss in knee osteo- arthritis: the Multicenter Osteoarthritis Study. Osteoarthr Cartil 23:2191–2198
  1. Harper KW, Helms CA, Lambert HS 3rd, Higgins LD (2005) Radial meniscal tears: significance, incidence, and MR appear- ance. Am J Roentgenol 185:1429–1434
  2. Hefti F, Muller W, Jakob RP, Staubli HU (1993) Evaluation of knee ligament injuries with the IKDC form. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 1:226–234
  3. Hwang BY, Kim SJ, Lee SW et al (2012) Risk factors for medial meniscus posterior root tear. Am J Sports Med 40:1606–1610
  4. Jonsson H, Riklund-Ahlstrom K, Lind J (2004) Positive pivot shift after ACL reconstruction predicts later osteoarthrosis: 63 patients followed 5–9 years after surgery. Acta Orthop Scand 75:594–599
  5. Kittl C, El-Daou H, Athwal KK et al (2016) The role of the ante- rolateral structures and the ACL in controlling laxity of the intact and ACL-deficient knee. Am J Sports Med 44:345–354
  6. Kocher MS, Steadman JR, Briggs K, Zurakowski D, Sterett WI, Hawkins RJ (2002) Determinants of patient satisfaction with outcome after anterior cruciate ligament reconstruction. J Bone Joint Surg Am 84:1560–1572
  7. Kocher MS, Steadman JR, Briggs KK, Sterett WI, Hawkins RJ (2004) Relationships between objective assessment of ligament stability and subjective assessment of symptoms and function after anterior cruciate ligament reconstruction. Am J Sports Med 32:629–634
  8. Koga H, Muneta T, Watanabe T et al (2016) Two-year outcomes after arthroscopic lateral meniscus centralization. Arthroscopy 32:2000–2008
  9. Koga H, Muneta T, Yagishita K et al (2014) Effect of femoral tunnel position on graft tension curves and knee stability in ana- tomic double-bundle anterior cruciate ligament reconstruction. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 22:2811–2820
  10. Kuroda R, Hoshino Y, Araki D et al (2012) Quantitative meas- urement of the pivot shift, reliability, and clinical applications. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 20:686–691
  11. LaPrade CM, James EW, Cram TR, Feagin JA, Engebretsen L, LaPrade RF (2015) Meniscal root tears: a classification system based on tear morphology. Am J Sports Med 43:363–369
  12. LaPrade CM, Jansson KS, Dornan G, Smith SD, Wijdicks CA, LaPrade RF (2014) Altered tibiofemoral contact mechanics due to lateral meniscus posterior horn root avulsions and radial tears can be restored with in situ pull-out suture repairs. J Bone Joint Surg Am 96:471–479
  13. Lee DH, Lee BS, Kim JM et al (2011) Predictors of degenerative medial meniscus extrusion: radial component and knee osteoar- thritis. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 19:222–229
  14. Lee YG, Shim JC, Choi YS, Kim JG, Lee GJ, Kim HK (2008) Magnetic resonance imaging findings of surgically proven medial meniscus root tear: tear configuration and associated knee abnormalities. J Comput Assist Tomogr 32:452–457
  15. Lerer DB, Umans HR, Hu MX, Jones MH (2004) The role of meniscal root pathology and radial meniscal tear in medial meniscal extrusion. Skeletal Radiol 33:569–574
30. Levy IM, Torzilli PA, Warren RF (1982) The effect of medial meniscectomy on anterior-posterior motion of the knee. J Bone Joint Surg Am 64:883–888
31. Markolf KL, Jackson SR, McAllister DR (2012) Force meas- urements in the medial meniscus posterior horn attachment: effects of anterior cruciate ligament removal. Am J Sports Med 40:332–338
32. Marzo JM, Gurske-DePerio J (2009) Effects of medial meniscus posterior horn avulsion and repair on tibiofemoral contact area and peak contact pressure with clinical implications. Am J Sports Med 37:124–129
33. Monaco E, Ferretti A, Labianca L et al (2012) Navigated knee kinematics after cutting of the ACL and its secondary restraint. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 20:870–877
34. Musahl V, Citak M, O’Loughlin PF, Choi D, Bedi A, Pearle AD (2010) The effect of medial versus lateral meniscectomy on the stability of the anterior cruciate ligament-deficient knee. Am J Sports Med 38:1591–1597
35. Musahl V, Rahnemai-Azar AA, Costello J et al (2016) The influ- ence of meniscal and anterolateral capsular injury on knee laxity in patients with anterior cruciate ligament injuries. Am J Sports Med 44:3126–3131
36. Nakajima H, Kondo M, Kurosawa H, Fukubayashi T (1979) Insufficiency of the anterior cruciate ligament. Review of our 118 cases. Arch Orthop Trauma Surg 95:233–240
37. Nakamura K, Koga H, Sekiya I et al (2015) Evaluation of pivot shift phenomenon while awake and under anaesthesia by differ- ent manoeuvres using triaxial accelerometer. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc. doi:10.1007/s00167-015-3740-3
38. Ozkoc G, Circi E, Gonc U, Irgit K, Pourbagher A, Tandogan RN (2008) Radial tears in the root of the posterior horn of the medial meniscus. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 16:849–854
39. Rasmussen MT, Nitri M, Williams BT et al (2016) An in vitro robotic assessment of the anterolateral ligament, part 1: second- ary role of the anterolateral ligament in the setting of an anterior cruciate ligament injury. Am J Sports Med 44:585–592
40. Robb C, Kempshall P, Getgood A et al (2015) Meniscal integrity predicts laxity of anterior cruciate ligament reconstruction. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 23:3683–3690
41. Robinson J, Carrat L, Granchi C, Colombet P (2007) Influence of anterior cruciate ligament bundles on knee kinematics: clini- cal assessment using computer-assisted navigation. Am J Sports Med 35:2006–2013
42. Schillhammer CK, Werner FW, Scuderi MG, Cannizzaro JP (2012) Repair of lateral meniscus posterior horn detach- ment lesions: a biomechanical evaluation. Am J Sports Med 40:2604–2609
43. Shybut TB, Vega CE, Haddad J et al (2015) Effect of lateral meniscal root tear on the stability of the anterior cruciate liga- ment-deficient knee. Am J Sports Med 43:905–911
44. Song GY, Zhang H, Wang QQ, Zhang J, Li Y, Feng H (2016) Risk factors associated with grade 3 pivot shift after acute ante- rior cruciate ligament injuries. Am J Sports Med 44:362–369