KINESPORT KINESPORT


   



Influence des chaussures minimalistes sur le risque de blessures de sur-sollicitation du membre inférieur chez l’enfant.



Herbaut A et al.
 

Introduction


Il est reconnu que les activités physiques de faible intensité peuvent être bénéfiques à la croissance des enfants contrairement aux entrainements de haute intensité qui peuvent potentiellement inhiber leur développement et engendrer la survenue de pathologies (1-3).
Une surcharge de contraintes avant l’adolescence peut être préjudiciable au processus permanent de modelage-remodelage survenant durant la croissance et augmenter le risque de blessure de sur-sollicitation (4).
De plus, de nombreux facteurs extrinsèques peuvent accroitre ce risque comme la chaussure qui peut influencer la biomécanique du membre inférieur et jouer un rôle indirect dans l’organisation lésionnelle.
Dans ce contexte, les différents paramètres de la semelle ont montré un effet sur la charge subie au niveau des articulations du membre inférieur (6-9).
Par conséquent, une certaine attention a été portée au cours des dernières années sur les effets du port de chaussures minimalistes sur la biomécanique de course (7,8,10).
Cependant, malgré le récent engouement pour la course avec des chaussures minimalistes, la légitimité de ce type de chaussures, essentiellement évaluée chez les adultes, reste controversée (11).
Cette revue a pour objectif d’analyser l’influence du port de chaussures minimalistes pour les activités physiques sur le risque de blessure de sur-sollicitation chez les enfants.
Elle comprend (a) une définition des principales blessures de sur-sollicitation subies par les jeunes sportifs ainsi que leurs causes physiologiques et biomécaniques, (b) une description des adaptations cinématiques et dynamiques du corps résultant de l’utilisation de chaussures minimalistes ainsi qu’une analyse biomécanique théorique son influence sur les risques de blessure de sur-sollicitation chez les enfants.
 
Les blessures de sur-sollicitation chez les enfants et leurs causes biomécaniques.
  • Spécificités des enfants et épidémiologie :
Les enfants sont de plus en plus impliqués dès leur plus jeune âge dans d’intenses activités sportives (17). Cette sur-sollicitation combinée à un manque de temps de récupération cause des microlésions tissulaires (21).
De par l’immaturité du système osseux, les jeunes sportifs sont exposés à différents types de blessures par rapport aux adultes. Tandis que la structure osseuse est résistante et que les sites de blessures sont plutôt ligamentaires ou musculaires chez les adultes, les enfants sont plus susceptibles de subir des blessures au niveau des sites d’insertion des tendons et des structures osseuses environnantes (4).
Cette zone est un point de faiblesse à cause de son modelage et remodelage constants au cours de la croissance (Fig. 1) (24) et constitue donc le site le plus commun des blessures de sur-sollicitation subies par les enfants. 

La maladie de Sever


Elle constitue la plus grande source de talalgie chez les enfants âgés de 7 à 15 ans (29).
Il a été reporté que l’incidence de la maladie de Sever représentait 11,3 à 16,5 % des blessures chez les enfants et jusqu’à 22,7 % de toutes les ostéochondroses de croissance (30-33).
Cette pathologie a été liée à la répétition de micro-traumatismes au niveau du talon dus à la combinaison d’une traction excessive du tendon d’Achille et du fascia plantaire sur le calcanéum (forces de traction longitudinale) et la répétition des impacts sous le talon (forces de compression verticale) (30,34,35).
Il a été démontré que la croissance n’était pas linéaire (37) et qu’il existe un délai entre le développement osseux et celui de l’unité musculo-tendineuse. Par conséquent, les enfants sont soumis à des variations de tensions longitudinales inhérentes au processus de croissance et dont un excès de contraintes ne fera qu’accroitre le risque lésionnel (27,29,39).
 
L’une des origines de la maladie de Sever est le développement de l’arche plantaire lié à la réduction du coussinet graisseux sous la plante du pied. En effet, il a été observé que les enfants affectés par cette pathologie avaient tendance à avoir un coussinet graisseux sous le talon plus fin que les enfants sains (42). Celui-ci jouant un rôle important dans l’absorption des chocs (43). De plus, le développement de l’arche plantaire redistribue la pression sous le talon et l’avant pied au lieu de l’ensemble de la surface plantaire (44,45).
Cette pathologie est souvent rencontrée dans les sports impliquant des sauts, changements de rythme et de direction générant de nombreux impacts comme le football, le basketball ou le tennis (31,49,50).
De plus, il a été montré que chez les jeunes souffrant d’une maladie de Sever unilatérale, le pied symptomatique supportait un plus grand pourcentage de poids de corps que le pied asymptomatique, conduisant à une pression plus importante sous le talon (51,52). Cela suggérerait que l’impact et les forces compressives qui en résultent sont des facteurs clés dans l’étiologie de la maladie de Sever.
 
 

La maladie d’Osgood-Schlatter


La maladie d’Osgood-Schlatter apparaît généralement chez les enfants âgés de 10 à 15 ans pratiquant des sports comprenant de la course, des mouvements latéraux et des sauts tel que le football, le basketball, la gymnastique ou le volley-ball (16,17,54,55) avec une prévalence de plus de 20%, toutes blessures confondues (57).
La traction excessive du quadriceps au niveau de la tubérosité tibiale semble être la cause principale (18).
En 2008, Sarcevic constata que la quasi-totalité des enfants souffrant de la maladie d’Osgood-Schlater présentaient une restriction de la dorsiflexion de cheville dont les conséquences engendrées sur la biomécanique du membre inférieur peuvent expliquer cette relation.
Cela signifierait que plusieurs facteurs, tel qu’une dorsiflexion de la cheville limitée ou une pronation du pied excessive, seraient communs à l’apparition de ces deux maladies.
 
Influence des chaussures minimalistes sur la biomécanique de course et implication sur le risque de blessures.
 
Parmi tous les facteurs prédisposant au risque de blessures du membre inférieur, l’un des plus importants est un équipement inapproprié, spécifiquement l’utilisation de chaussures inadaptées (76-78).
 
Le marché des chaussures de sport est en constante évolution, rivalisant d’ingéniosité dans un but précis, protéger le sportif par une augmentation de la stabilisation et diminution des forces d’impact (63,64). Malgré cela, la prévalence des lésions du membre inférieur reste inchangée.
Selon Goss et al (67), le pattern de course avec un contact avant-pied observé chez des sportifs courant pieds nus ou avec des chaussures minimalistes serait un élément permettant la diminution du taux de blessures.

Influence des chaussures minimalistes sur le risque de blessures de sur-sollicitation du membre inférieur chez l’enfant.

Effets sur la biomécanique de cheville


Ces chaussures allégées de tous système de stabilisation et de confort tendent à se rapprocher au mieux d’un comportement naturel. La principale constatation concernant les coureurs minimalistes est la stratégie de contact du pied au sol vers une attaque médio ou avant-pied contrairement à ce qui est couramment observé avec un chaussage conventionnel.
Grâce à cet ajustement cinématique, les coureurs parviennent à atténuer voire éviter les impacts sur le talon. Ce qui pourrait être bénéfique pour diminuer le risque d’apparition de la maladie de Sever par rapport à l’hypothèse de la « compression verticale ».
Un contact au sol avant-pied engendre une meilleure utilisation des fléchisseurs plantaires.
Favorisant le travail excentrique du triceps sural dont les avantages de ce type de contraction sur le système tendineux ont largement été démontré (89-91).
De plus, la pronation initiale après le contact avec le sol était réduite lors de la course pieds nus par rapport à la course avec des chaussures conventionnelles (81,92,93).
Hall et al. (94) ont relevé un niveau de preuve limité indiquant que la pronation maximale était réduite lors de la course pieds nus par rapport à chaussé, mais seulement pour les pronateurs (95).
Ces résultats suggèrent que courir avec des chaussures très amortissantes augmenterait la pronation jusqu’à un niveau potentiellement excessif. Cette dernière pourrait alors créer une courbure latérale du tendon d’Achille, produisant ainsi une répartition asymétrique du stress dans celui-ci (96).
Néanmoins, il est nécessaire d’interpréter ces résultats avec précaution, plusieurs auteurs ont suggéré que la méthode utilisée dans les études précédentes (i.e. le positionnement de marqueurs réfléchissants sur la chaussure) ne reflétait pas le mouvement réel des os sous-jacents et conduisait à une surestimation de l’amplitude de pronation (96,97).
Il est important de noter que certains auteurs ont rapporté que la modification du pattern de course induite par les chaussures minimalistes n’était pas systématique et que certains coureurs conservaient un contact arrière-pied. Dans ce contexte, ce type de chaussage engendrera une augmentation des contraintes d’impact subie par le coureur (6-8,81).
 

Effets sur la biomécanique du genou


En comparaison avec un chaussage classique, il a été constaté que la chaussure minimaliste induisait une réduction du pic de force des quadriceps conduisant à une diminution de 12 à 27% du stress sur l’articulation du genou (98, 100, 101).
Il a également été rapporté une augmentation de la fréquence de foulées, ayant pour conséquence de réduire la charge articulaire (102, 103).
De plus, Hall et al. (94) ont mis en évidence que le moment adducteur du genou était significativement réduit lors de la course pieds nus par rapport à la course avec chaussures conventionnelles. Cela suggère une réduction de la charge compressive du compartiment tibio-fémoral, ce qui pourrait diminuer les altérations dégénératives au niveau de cette zone anatomique (99,105,106). 
 

Conclusion


Il a été montré que les chaussures minimaliste entraînaient une modification de la cinématique du membre inférieur, induisant généralement un pied plus à plat (contact médio-pied ou avant-pied) et une cheville plus en flexion plantaire lors du 1er contact avec le sol, couplé à une flexion du genou moins importante pendant la phase d’appui.
Ces modifications permettent de diminuer les forces de traction au niveau du genou et pourraient donc potentiellement réduire le risque d’apparition de la maladie d’Osgood-Schlatter chez les enfants.
La modification de la prise d’appui peut permettre de minimiser les forces compressives au niveau du calcanéum et influencer favorablement le risque de survenue de la maladie de Sever. 
 

Article de référence


Herbaut, A., Roux, M., Guéguen, N., Barbier, F., Simoneau-Buessinger, E., Chavet, P., & Rozenblat, M. (2017). Influence des chaussures minimalistes sur le risque de blessures de sur-sollicitation du membre inférieur chez l’enfant. Science & Sports32(3), 119-128.
 
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