La technique du crochetage Ekman s’inspire d’ une véritable histoire. Au départ, issue des méthodes chinoises instrumentales telles que le Gua Sha puis des médecines instrumentales Egyptiennes et Romaines ( Strigil). Le véritable procédé, propagé comme il l ‘est à ce jour, fut imaginé par Kurt EKMAN dans les années, selon les écrits, 1960-70. Elle est ensuite transmise dès 1980 par différents formateurs et praticiens tels que Burnotte, Duby, Destree…
A titre personnel, j’ai pu m’exercer à la méthode au sein même du club de football du CS Sedan Ardennes, où j’exerçais mon métier de masseur-kinésithérapeute. J’ai par ailleurs pu observer, par la proximité topographique avec les thérapeutes belges spécialistes de la technique, ses bienfaits quasi-immédiats, efficaces et pérennes. De ce fait, en 2001 puis 2002 je tente de communiquer par des écrits afin de rendre cet art plus populaire puis par l'organisation de formations en france en collaboration avec un spécialiste, Luc DESTREE ( photo ci-contre).
Cependant, comme Bergson le précise, « Si je veux me préparer un verre d'eau sucrée, j'ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde. » j’étais conscient que la maîtrise complète de l’enseignement de la technique nécessitait patiences, échanges et expériences. L'envie déjà d'affiner la technique et l’explorer davantage tant son champ d’application est large, grandit. Ainsi, le crochetage , à travers les formations organisées s’est dessiné sa propre voie, sa propre empreinte, née du partage d’expériences de thérapeutes, des critiques, d’erreurs et d’essais permanents.
A titre personnel, j’ai pu m’exercer à la méthode au sein même du club de football du CS Sedan Ardennes, où j’exerçais mon métier de masseur-kinésithérapeute. J’ai par ailleurs pu observer, par la proximité topographique avec les thérapeutes belges spécialistes de la technique, ses bienfaits quasi-immédiats, efficaces et pérennes. De ce fait, en 2001 puis 2002 je tente de communiquer par des écrits afin de rendre cet art plus populaire puis par l'organisation de formations en france en collaboration avec un spécialiste, Luc DESTREE ( photo ci-contre).
Beaucoup de masseurs-kinésithérapeutes attachés à des structures de haut niveau sportif viennent alors se former. Il est vrai qu’à l’époque, la méthode était très peu plébiscitée en France. L’objectif originel était avant tout de faire connaître cette nouvelle approche thérapeutique. Il fut aisément atteint tant le bouche à oreille sur son efficience surprenante conquit un nombre considérable de masseurs-kinésithérapeutes en recherche de techniques spécifiques des tissus mous.
Cependant, comme Bergson le précise, « Si je veux me préparer un verre d'eau sucrée, j'ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde. » j’étais conscient que la maîtrise complète de l’enseignement de la technique nécessitait patiences, échanges et expériences. L'envie déjà d'affiner la technique et l’explorer davantage tant son champ d’application est large, grandit. Ainsi, le crochetage , à travers les formations organisées s’est dessiné sa propre voie, sa propre empreinte, née du partage d’expériences de thérapeutes, des critiques, d’erreurs et d’essais permanents.
Crochets mous, Acte I !
A la suite de différentes sessions de formation et de récits d’expériences, je constate que la plainte la plus récurrente était celle de l instrument en lui même et surtout de sa matière. A l’époque, et encore utilisé aujourd’hui par beaucoup de thérapeutes, l’aspect en acier était très repoussant pour le patient. La froideur de l’inox, et les marques laissées à même la peau (malgré la dextérité du praticien) laissaient difficile la perception du patient.
A la suite de différentes sessions de formation et de récits d’expériences, je constate que la plainte la plus récurrente était celle de l instrument en lui même et surtout de sa matière. A l’époque, et encore utilisé aujourd’hui par beaucoup de thérapeutes, l’aspect en acier était très repoussant pour le patient. La froideur de l’inox, et les marques laissées à même la peau (malgré la dextérité du praticien) laissaient difficile la perception du patient.
Par l’intermédiaire d'un kiné, jules Boone me présente en 2003 ses crochets mous. Séduit par le concept, la formation se prolonge avec ces crochets à l’époque verts. Construits en résine spécifique, utilisée dans la confection des kayaks, ces crochets permettent d’obtenir de manière conjointe efficacité du crochetage et confort pour le patient. Néanmoins, l’usure des crochets et pour beaucoup d’entre eux leur cassure aux angles de courbures - dû à la fragilité de la résine du fait que l’ustensile soit trop petit-nous amène à réfléchir sur l’instrument en lui-même.
Crochets mous, Acte II !
Certain du choix des crochets mous, il me fallait dénicher une alternative à la résine de Kayak. Armé de courage et motivé par le challenge, je décide de me lancer dans la construction de nouveaux crochets dès 2004.
A cette époque je vis dans le jura, région des lacs et de la plasturgie. Là bas tous les artisans se connaissent. Je fais la connaissance d’un constructeur artisanal d’empreintes pour moules. Je lui décris mes besoins, les contraintes à éviter, les nécessités de forme pour une meilleure efficacité. Je me souviens des rencontres dans son atelier rudimentaire, mais je sentais la passion de ce sextagénaire en blouse bleue, la cigarette roulée au coin des lèvres, approchant la retraite. De mon côté je voyais la finition irréalisable et lui, en 30 secondes savaient déjà par quel bout commencer.
Vient ensuite le choix du plastique à utiliser. Encore un casse tête… Il fallait un plastique à mémoire de forme, suffisant déformable mais pas trop, suffisamment résistant mais pas trop, qui s’use le moins possible, au contact lisse… Après quelques semaines de recherche et des échecs, le composé qui paraissait idéal est décidé. La production des jeux de crochets mous est lancée, avec un sentiment de fierté qui m’anime, je dois l’avouer.
Certain du choix des crochets mous, il me fallait dénicher une alternative à la résine de Kayak. Armé de courage et motivé par le challenge, je décide de me lancer dans la construction de nouveaux crochets dès 2004.
A cette époque je vis dans le jura, région des lacs et de la plasturgie. Là bas tous les artisans se connaissent. Je fais la connaissance d’un constructeur artisanal d’empreintes pour moules. Je lui décris mes besoins, les contraintes à éviter, les nécessités de forme pour une meilleure efficacité. Je me souviens des rencontres dans son atelier rudimentaire, mais je sentais la passion de ce sextagénaire en blouse bleue, la cigarette roulée au coin des lèvres, approchant la retraite. De mon côté je voyais la finition irréalisable et lui, en 30 secondes savaient déjà par quel bout commencer.
Au bout de trois semaines les courbures des crochets sont conçues. Restent à réaliser, non sans mal, le manche. A cette époque se posait le problème de coût. Je disposais de peu de moyens déployés à la fécondation de cet outil, dans une empreinte et un moule à la base couteux… La solution fût trouvée, certes de « fond de tiroir » mais elle fût trouvée !
En effet, pour obtenir des crochets, il ne faut pas uniquement un moule mais aussi que l’on y injecte une matière, qui une fois durcit donnera le matériau final. Toujours dans le Jura, le second artisan, cette fois-ci en blouse blanche, mais aussi la cigarette roulée au coin des lèvres, responsable de l'injection me propose d’utiliser un second moule déjà préexistant, d’un manche de jeux de croquets qu’il fabriquait en parallèle. Un vrai bricolage mais une fois finit et assemblé le crochet prenait sa forme. Ces manches présentaient beaucoup d’inconvénients, à savoir leur grosseur inadaptée pour une technique fine, l’obligation d’assemblage de pièces rendant plus fragile l’ensemble, mais c’était la seule que j ‘ avais trouvé avec les artisans locaux. En tout cas j’imaginais plus le résultat final comme un crochet, plus qu’un jeu de croquets…
Vient ensuite le choix du plastique à utiliser. Encore un casse tête… Il fallait un plastique à mémoire de forme, suffisant déformable mais pas trop, suffisamment résistant mais pas trop, qui s’use le moins possible, au contact lisse… Après quelques semaines de recherche et des échecs, le composé qui paraissait idéal est décidé. La production des jeux de crochets mous est lancée, avec un sentiment de fierté qui m’anime, je dois l’avouer.
Jean-Yves Vandewalle, que je connaissais comme collaborateur formateur , pratique le crochetage depuis plusieurs années, durs et mous. Il prend alors le bâton du relai de formateur avec les nouveaux crochets mous. Ostéopathe DO, il a étoffé la pédagogie précédente en apportant son expérience des traumatismes sportifs. 1 an et demi après, il édite le premier traité sur la technique qui est aujourd'hui certainement le livre référence que je vous conseille vivement.
La volonté de toujours faire progresser la technique et les instruments, pour plus de précision, d ‘efficacité et de résultats et en même temps, les inconvénients des crochets réalisés se faisant de plus en plus ressentir me fait à nouveau réfléchir en 2005 à la conception de nouveaux crochets.
La formation complète est momentanément interrompue. Malgré ce temporaire arrêt, afin de mieux y réfléchir, la décision de continuer en 2006 les initiations en kinésithérapie du sport au sein de la société KINESPORT est prise, afin de perdurer la transmission de cet art thérapeutique instrumental.
Je me lance alors à nouveau dans la conception de nouveaux crochets. Un pari difficile mais passionnant ! L’ancien moule est alors revendu à une autre société, et flanqué d’une équipe pluridisciplinaire, nous nous mettons à la tâche.
Crochets mous, Acte III !
D’un côté, une dessinatrice industrielle , croque de longues heures le façonnage des courbures et du manche. A l’écoute des défauts et des remontées des praticiens formés, une équipe complète travaille sur le moule et les empreintes des crochets. Les thérapeutes sont questionnés sur tous les points à améliorer, et la sommation des informations nous guident vers des crochets mous nouvelles génération.
Le manche est repensé, plus conforme à la finesse du geste, plus petit pour une prise en main, plus confortable… Un élastomère est positionné sur celui-ci pour un meilleure « grippage ».
Enfin, quelques dernières améliorations sont réalisées : un repose doigt plus large, une extrémité plus arrondie, des courbures plus adaptées…
Enfin vient la contrainte et non des moindres, du coût de sortie du set de crochets, afin de le laisser accessible aux praticiens. Les anciens crochets étaient vendu jusqu’ a 15O euros, les crochets durs parfois plus de 200 euros. Mon pari était de diminuer par deux le coût afin de permettre aux kinés de s’en équiper sans soubresaut financier : Pari réussi !
D’un côté, une dessinatrice industrielle , croque de longues heures le façonnage des courbures et du manche. A l’écoute des défauts et des remontées des praticiens formés, une équipe complète travaille sur le moule et les empreintes des crochets. Les thérapeutes sont questionnés sur tous les points à améliorer, et la sommation des informations nous guident vers des crochets mous nouvelles génération.
Différents essais de conception sont tentés, dans un premier temps par sablage, puis par moulage laser, pour finaliser enfin sur le procédé actuel. La matière fut également révisée. L’ancienne jugée trop « déformable», nous avons redonné plus de rigidité, tout en préservant un équilibre optimal entre l’aspect déformable de la matière laissant ainsi travailler mieux au contact des tissus et, la rigidité suffisante pour travailler spécifiquement sur le tissu en question.
Le manche est repensé, plus conforme à la finesse du geste, plus petit pour une prise en main, plus confortable… Un élastomère est positionné sur celui-ci pour un meilleure « grippage ».
Enfin, quelques dernières améliorations sont réalisées : un repose doigt plus large, une extrémité plus arrondie, des courbures plus adaptées…
Enfin vient la contrainte et non des moindres, du coût de sortie du set de crochets, afin de le laisser accessible aux praticiens. Les anciens crochets étaient vendu jusqu’ a 15O euros, les crochets durs parfois plus de 200 euros. Mon pari était de diminuer par deux le coût afin de permettre aux kinés de s’en équiper sans soubresaut financier : Pari réussi !
L’enseignement lui aussi, est réformé.
- L’aspect neurovégétatif est retouché par un praticien expert, enseignant en kinésithérapie du sport et ostéopathie, Olivier PIREAUX.
- La technicité s’améliore avec le nouveau matériel par un praticien largement expérimenté en crochetage, Laurent LESIRE, également enseignant en anatomie palpatoire en école d’ostéopathie. Sa pratique des méthodes Moneyron nous permet d'éclaircir également les actions réflexes du crochet sur l'appareil conjonctif.
- L’évolution des connaissances musculaires et notamment architecturales, conjonctives et connectives aident à mieux comprendre les effets de la technique. Mes propres réflexions sur la lésion myo-aponévrotiques et l'étude de Lévénez,Timmermans et Duchateau éclairent les effets architecturaux tels que sur les angles de pension.
- Le développement conjoint de deux méthodes, les protocoles myo-détensifs et les techniques de Scraping aident à optimiser l’utilisation de Ekman thérapie crochetage et de sa complémentarité avec les autres thérapies manuelles.
- Des voies d’études sont sélectionnées, par exemple, l’effet du crochetage en position debout sur la matrice conjonctive.
Quelquesoit le crochet utilisé, dur ou mou, ce qui est le plus important est assurément, en plus des précision et technicité gestuelle, la dextérité et le savoir faire du praticien.
Kinesport n’a pas inventé le crochetage, ni ne se veut le seul organisme représentant de la technique, bien au contraire. Il est né de techniques dans un premier temps ancestrales puis dans les années de 70 d’un masseur-kinésithérapeute audacieux Kurt EKMAN.
Au sein de Kinesport, nous développons les méthodes approuvées et expérimentées. Nous poussons à donner leur meilleur, sans prétendre à les inventer. Nos formateurs sont tous des thérapeutes expérimentés aux techniques qu ‘ils enseignent. Nous nous efforçons de faire évoluer chacune des thérapies par échanges entre formateurs expérimentés, par l’écoute des praticiens formés et par leur adaptation aux nouvelles connaissances.
Rappelons cette citation de Paul Coehlo dans l’Alchimiste, Lorsqu'une chose évolue, tout ce qui est autour évolue de même. Ainsi, l’art thérapeutique instrumental qu ‘est le crochet ne peut que se développer dans un environnement de constantes recherches, pour qu’il soit le plus approprié et efficient possible, et, qu’il colle au mieux aux besoins et réalités de votre pratique quotidienne.
Ainsi, l'union du scrapipng, et du crochetage, méthodes de mobilisations instrumentales assistées des tissus mous, donnent naissance à EKMAN Thérapie, mobilisations assistées de s tissus mous, puis un site internet, www.ekman-therapie.fr.
Arnaud BRUCHARD