Roger Hawkes1, Phil O'Connor2, Doug Campbell3
Introduction
Malgré sa popularité, trop peu d’études ont été menées sur les pathologies du golfeur. Mais celles déjà effectuées ont démontrées qu’un golfeur professionnel subit en moyenne 2 blessures lors de sa carrière, 9,3 semaines d’arrêt, avec un risque accentué chez les joueurs frappant la balle plus de 200 fois par semaine lors de l’entrainement. Le but de cette étude fut de répertorier le type, la sévérité et l’incidence des blessures du poignet et de la main chez les golfeurs professionnels de l’European Tour. (2-4) Un questionnaire et un examen clinique du poignet et de la main était effectué pendant 6 mois sur 153 golfeurs participant au BMW PGA Championship de Wentworth en 2009, ainsi que sur les joueurs blessés qui auraient dû y participer. Plusieurs paramètres furent étudiés tels que les informations démographiques, blessures précédentes du poignet, pathomécanismes, traitement effectué, temps d’arrêt et l’état actuel du poignet en question. Ensuite, toutes ces informations furent reliées aux statistiques concernant la performance pendant l’European Tour de chaque golfeur (recueillies pendant la saison précédente) afin de rechercher d’éventuels liens sur la distance du drive (puissance), précision lors du putt sur les greens.
Introduction
Malgré sa popularité, trop peu d’études ont été menées sur les pathologies du golfeur. Mais celles déjà effectuées ont démontrées qu’un golfeur professionnel subit en moyenne 2 blessures lors de sa carrière, 9,3 semaines d’arrêt, avec un risque accentué chez les joueurs frappant la balle plus de 200 fois par semaine lors de l’entrainement. Le but de cette étude fut de répertorier le type, la sévérité et l’incidence des blessures du poignet et de la main chez les golfeurs professionnels de l’European Tour. (2-4) Un questionnaire et un examen clinique du poignet et de la main était effectué pendant 6 mois sur 153 golfeurs participant au BMW PGA Championship de Wentworth en 2009, ainsi que sur les joueurs blessés qui auraient dû y participer. Plusieurs paramètres furent étudiés tels que les informations démographiques, blessures précédentes du poignet, pathomécanismes, traitement effectué, temps d’arrêt et l’état actuel du poignet en question. Ensuite, toutes ces informations furent reliées aux statistiques concernant la performance pendant l’European Tour de chaque golfeur (recueillies pendant la saison précédente) afin de rechercher d’éventuels liens sur la distance du drive (puissance), précision lors du putt sur les greens.
Discussion
Nous avons recueillit 43 blessures sur 128 joueurs donc un taux de 31%, similaire aux études précédentes de McCarroll and Gioe. (5) Les golfeurs de l’European Tour jouent en moyenne 100 jours de compétitions et 50 jours d’entrainements lors des tournois, et 20 semaines d’entrainement en parallèle hors compétition. Les voyages et déplacements permanents rendent difficile le suivi médical ce qui pourrait expliquer entre autre, que certains joueurs continuent de jouer malgré la blessure. Notre étude confirme que 14 sur 38 golfeurs (37%) continuent de jouer malgré des problèmes de poignet, ce qui renforce l’idée de Mc Carroll qui recensait entre 10% et 33% des golfeurs professionnels jouaient avec différentes blessures. Les golfeurs professionnels ainsi que les golfeurs confirmés, ont plus de pathologies du poignet et de la main que les amateurs (2-5) ce que l’on peut relié à la gestuelle technique. Un golfeur très habile techniquement recherchera à traverser la balle pendant la frappe (prenant une motte de gazon avec le club après le contact sur la balle), ce qui permettra de donner un spin recherché à la balle et de contrôler ainsi son atterrissage. Ceci entraine une grande tension lors du contact du club sur la balle et le sol, transmise jusqu’au poignet et la main. La connaissance et la compréhension des mouvements du poignet et de la main lors du swing de golf permet également d’expliquer les mécanismes pathologiques identifiés lors de notre étude, et pourquoi l’on retrouve en premier lieu des blessures au niveau du poignet et de la main, du côté non-dominant (87% du total des blessures du poignet).
Nous avons recueillit 43 blessures sur 128 joueurs donc un taux de 31%, similaire aux études précédentes de McCarroll and Gioe. (5) Les golfeurs de l’European Tour jouent en moyenne 100 jours de compétitions et 50 jours d’entrainements lors des tournois, et 20 semaines d’entrainement en parallèle hors compétition. Les voyages et déplacements permanents rendent difficile le suivi médical ce qui pourrait expliquer entre autre, que certains joueurs continuent de jouer malgré la blessure. Notre étude confirme que 14 sur 38 golfeurs (37%) continuent de jouer malgré des problèmes de poignet, ce qui renforce l’idée de Mc Carroll qui recensait entre 10% et 33% des golfeurs professionnels jouaient avec différentes blessures. Les golfeurs professionnels ainsi que les golfeurs confirmés, ont plus de pathologies du poignet et de la main que les amateurs (2-5) ce que l’on peut relié à la gestuelle technique. Un golfeur très habile techniquement recherchera à traverser la balle pendant la frappe (prenant une motte de gazon avec le club après le contact sur la balle), ce qui permettra de donner un spin recherché à la balle et de contrôler ainsi son atterrissage. Ceci entraine une grande tension lors du contact du club sur la balle et le sol, transmise jusqu’au poignet et la main. La connaissance et la compréhension des mouvements du poignet et de la main lors du swing de golf permet également d’expliquer les mécanismes pathologiques identifiés lors de notre étude, et pourquoi l’on retrouve en premier lieu des blessures au niveau du poignet et de la main, du côté non-dominant (87% du total des blessures du poignet).
La déviation radiale et cubitale du poignet non-dominant prédispose à des tendinopathies telles que la ténosynovite de Quervain, où les symptômes peuvent être diminué grâce à une diminution du rythme d’entrainement ou en appliquant de la glace associé à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Lors de notre étude, deux golfeurs ont eu une lésion aigue du rétinaculum de l’extenseur cubital du carpe et de la gaine obligeant à une intervention chirurgicale par la suite, obligeant à une diminution de l’entrainement pendant 24 semaines et absence de douze tournois. La reconstruction chirurgicale est une méthode efficace (12) même si cette pathologie peut-être également résolue de manière efficace au traitement conservateur chez les tennismen professionnels (13). Un golfeur participant à cette étude a reçu un traitement conservateur avec des résultats satisfaisants mais a du renoncer au même nombre de tournois et entrainements que lors de l’intervention chirurgicale.
L’étude de la performance en lien avec les pathologies rencontrées n’ont pas montré d’influence significative sur la distance de drive (puissance), ou sur la précision lors du putting.
Lors de notre étude, deux golfeurs ont eu une lésion aigue du rétinaculum de l’extenseur cubital du carpe et de la gaine obligeant à une intervention chirurgicale par la suite, obligeant à une diminution de l’entrainement pendant 24 semaines et absence de douze tournois. La reconstruction chirurgicale est une méthode efficace (12) même si cette pathologie peut-être également résolue de manière efficace au traitement conservateur chez les tennismen professionnels (13). Un golfeur participant à cette étude a reçu un traitement conservateur avec des résultats satisfaisants mais a du renoncer au même nombre de tournois et entrainements que lors de l’intervention chirurgicale.
L’étude de la performance en lien avec les pathologies rencontrées n’ont pas montré d’influence significative sur la distance de drive (puissance), ou sur la précision lors du putting.
Article de référence :
The prevalence, variety and impact of wrist problems in elite professional golfers on the European Tour. Roger Hawkes, Phil O’Connor, Doug Campbell – BJSM 6 SEPT 2013
Bibliographie
The prevalence, variety and impact of wrist problems in elite professional golfers on the European Tour. Roger Hawkes, Phil O’Connor, Doug Campbell – BJSM 6 SEPT 2013
Bibliographie
- ↵ The Global Golf Report 2003 Golf Research Group, 4028 Amherst, Dallas.
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