Nicklaas C. Winkelman, Phd
Pour un entraineur, préparateur physique ou physiothérapeute, deux questions fondamentales se posent à lui « quoi ? » et « comment ? ».
Si la réponse à la première question s’est développée depuis un certain temps déjà, la deuxième n’est qu’à son commencement, à tel point qu’on entend régulièrement parler d’art plutôt que de sciences en ce qui concerne le coaching.
Il est important de faire la différence entre la performance et l’apprentissage car respectivement la performance se réfère aux modifications temporaires de la compétence motrice qui peut être mesurées pendant ou immédiatement après le processus d’acquisition de compétence, alors que l’apprentissage se réfère aux changements permanents et intégrés de la compétence motrice, c’est-à-dire sur le long terme. Il n’y a pas nécessairement apprentissage suite à un changement immédiat dans la tâche motrice. Intégration et transfert de tâches mais aussi de contexte seront de rigueur.
L’apprentissage des tâches motrices est multifactorielle, influencé notamment par le type de travail, l’intensité, le transfert etc, mais dépend aussi des instructions et des consignes sur la focalisation de l’attention de l’athlète. L’utilisation et le choix des instructions, des cadres de consignes sont un des déterminants fondamental dans l’optimisation de l’apprentissage et de la performance des compétences motrices.
L’objectif de ces consignes est évidemment la focalisation de l’attention et justement deux grandes catégories s’opposent : le focus interne et le focus externe. La focalisation attentionnelle est dite interne si elle est centrée sur une partie du corps nécessaire au mouvement (pousse le bord interne de ton pied, rentre le ventre, tend la hanche ...) et est dite externe lorsqu’ elle est portée sur des éléments extérieurs au corps (pousse le sol le plus loin possible, etc).
Pour donner un exemple plus précis, afin de développer la cadence de pieds d’un athlète, l’instruction dite « focus externe » serait « pousse dans le sol le plus rapidement possible » alors que le focus interne sera « tend les genoux le plus rapidement possible ». L’objectif est le même pour les deux instructions mais l’attention porté diffère.
Aux vues des récentes études il apparait que les coachs, les thérapeutes et les athlètes eux-mêmes utilisent préférentiellement des focus internes. Or, notamment Wulf et al. [72] on comparé l’amplitude et la fréquence des mouvements dans une simulation de ski entre 3 groupes, un ayant pour consigne un focus interne, le deuxième groupe un focus externe et un 3e groupe contrôle aucune instruction. Ils ont montré l’importance du type d’attention pour l’apprentissage de compétences motrices et les résultats ont montré non seulement un gain plus important à court terme mais aussi et surtout à plus long terme pour le groupe au focus externe.
Ille et al. [22] ont confronté deux groupes de sprinteurs repartis aléatoirement. Sur une distance de 10 mètres, un groupe avait pour consigne de « pousser le plus rapidement possible les jambes et d’aller le plus vite possible en balançant les bras d’avant en arrière et en levant les genoux le vite possible ». Le second groupe devait « sortir des starting block le plus vite possible puis rejoindre et franchir la ligne le plus rapidement ». Les résultats ont montré un chrono et un temps de réaction meilleur pour le groupe au focus externe. Résultats identique pour Porter et al [56].
L’utilisation d’un focus externe lors de consignes pour la réalisation d’une tâche motrice n’est que le point de départ du développement de l’apprentissage et devra être manipulée en connaissance d’autres paramètres. Il semblerait que le nombre de consignes donné soit un facteur à prendre en considération puisqu’il est difficile pour un sujet de se concentrer sur plusieurs points durant une activité à haute intensité. De plus, les résultats à long terme semblent être plus complexes.
Lorsque l’on parle de focalisation externe, il existe trois caractéristiques d’attention à porter : la direction, la distance et la description faisant référence à l’intention (une action).
Wulf et al. [75] ont montré que les golfeurs novices avaient meilleur bénéfice à utiliser un focus externe proche plutôt que lointain. Par contre Mc Nevin et al. [37, 1, 36, 25,59, 44] ont montré que plus l’expertise augmente et plus l’action demande de production de puissance, alors l’utilisation d’un focus distal est plus intéressante.
Développement de l’accélération et de la vélocité : techniques et consignes
Le sprint sur courte distance et la capacité à développer rapidement de la vélocité (m/s), sont parmi les qualités les plus importantes chez un athlète. Rabita et al [57] a été un des premiers à analyser les déterminants de l’accélération chez des athlètes. Il a montré que les athlètes de haut niveau peuvent développer plus 20% de force horizontal (9.59N.kg versus 7.774N/kg) par rapport à des sportifs de plus faible niveau, faisant référence à la capacité à sortir des starting block.
L’objectif de consigne sera de demander à l’athlète de pousser en arrière le plus fort possible afin de développer au maximum les qualités neuromusculaires pour optimiser la production de force horizontale.
Devant le manque de données concernant l’optimisation de la cinématique du mouvement de sprint, Mann dans son livre « the Mechnanics of Sptinting and Hurdling » a décrit un vrai cadre de travail. Il y fait référence notamment à l’importance de la position des segments à la sortie du premier pas :
Introduction
Pour un entraineur, préparateur physique ou physiothérapeute, deux questions fondamentales se posent à lui « quoi ? » et « comment ? ».
Si la réponse à la première question s’est développée depuis un certain temps déjà, la deuxième n’est qu’à son commencement, à tel point qu’on entend régulièrement parler d’art plutôt que de sciences en ce qui concerne le coaching.
Il est important de faire la différence entre la performance et l’apprentissage car respectivement la performance se réfère aux modifications temporaires de la compétence motrice qui peut être mesurées pendant ou immédiatement après le processus d’acquisition de compétence, alors que l’apprentissage se réfère aux changements permanents et intégrés de la compétence motrice, c’est-à-dire sur le long terme. Il n’y a pas nécessairement apprentissage suite à un changement immédiat dans la tâche motrice. Intégration et transfert de tâches mais aussi de contexte seront de rigueur.
L’apprentissage des tâches motrices est multifactorielle, influencé notamment par le type de travail, l’intensité, le transfert etc, mais dépend aussi des instructions et des consignes sur la focalisation de l’attention de l’athlète. L’utilisation et le choix des instructions, des cadres de consignes sont un des déterminants fondamental dans l’optimisation de l’apprentissage et de la performance des compétences motrices.
Focus externe VS Focus interne
L’objectif de ces consignes est évidemment la focalisation de l’attention et justement deux grandes catégories s’opposent : le focus interne et le focus externe. La focalisation attentionnelle est dite interne si elle est centrée sur une partie du corps nécessaire au mouvement (pousse le bord interne de ton pied, rentre le ventre, tend la hanche ...) et est dite externe lorsqu’ elle est portée sur des éléments extérieurs au corps (pousse le sol le plus loin possible, etc).
Pour donner un exemple plus précis, afin de développer la cadence de pieds d’un athlète, l’instruction dite « focus externe » serait « pousse dans le sol le plus rapidement possible » alors que le focus interne sera « tend les genoux le plus rapidement possible ». L’objectif est le même pour les deux instructions mais l’attention porté diffère.
Aux vues des récentes études il apparait que les coachs, les thérapeutes et les athlètes eux-mêmes utilisent préférentiellement des focus internes. Or, notamment Wulf et al. [72] on comparé l’amplitude et la fréquence des mouvements dans une simulation de ski entre 3 groupes, un ayant pour consigne un focus interne, le deuxième groupe un focus externe et un 3e groupe contrôle aucune instruction. Ils ont montré l’importance du type d’attention pour l’apprentissage de compétences motrices et les résultats ont montré non seulement un gain plus important à court terme mais aussi et surtout à plus long terme pour le groupe au focus externe.
Ille et al. [22] ont confronté deux groupes de sprinteurs repartis aléatoirement. Sur une distance de 10 mètres, un groupe avait pour consigne de « pousser le plus rapidement possible les jambes et d’aller le plus vite possible en balançant les bras d’avant en arrière et en levant les genoux le vite possible ». Le second groupe devait « sortir des starting block le plus vite possible puis rejoindre et franchir la ligne le plus rapidement ». Les résultats ont montré un chrono et un temps de réaction meilleur pour le groupe au focus externe. Résultats identique pour Porter et al [56].
L’utilisation d’un focus externe lors de consignes pour la réalisation d’une tâche motrice n’est que le point de départ du développement de l’apprentissage et devra être manipulée en connaissance d’autres paramètres. Il semblerait que le nombre de consignes donné soit un facteur à prendre en considération puisqu’il est difficile pour un sujet de se concentrer sur plusieurs points durant une activité à haute intensité. De plus, les résultats à long terme semblent être plus complexes.
Les 3D du focus externe
Lorsque l’on parle de focalisation externe, il existe trois caractéristiques d’attention à porter : la direction, la distance et la description faisant référence à l’intention (une action).
Wulf et al. [75] ont montré que les golfeurs novices avaient meilleur bénéfice à utiliser un focus externe proche plutôt que lointain. Par contre Mc Nevin et al. [37, 1, 36, 25,59, 44] ont montré que plus l’expertise augmente et plus l’action demande de production de puissance, alors l’utilisation d’un focus distal est plus intéressante.
Développement de l’accélération et de la vélocité : techniques et consignes
Le sprint sur courte distance et la capacité à développer rapidement de la vélocité (m/s), sont parmi les qualités les plus importantes chez un athlète. Rabita et al [57] a été un des premiers à analyser les déterminants de l’accélération chez des athlètes. Il a montré que les athlètes de haut niveau peuvent développer plus 20% de force horizontal (9.59N.kg versus 7.774N/kg) par rapport à des sportifs de plus faible niveau, faisant référence à la capacité à sortir des starting block.
L’objectif de consigne sera de demander à l’athlète de pousser en arrière le plus fort possible afin de développer au maximum les qualités neuromusculaires pour optimiser la production de force horizontale.
Devant le manque de données concernant l’optimisation de la cinématique du mouvement de sprint, Mann dans son livre « the Mechnanics of Sptinting and Hurdling » a décrit un vrai cadre de travail. Il y fait référence notamment à l’importance de la position des segments à la sortie du premier pas :
- L’angle du tronc par rapport au sol : 48-53°
- Au niveau de la jambe arrière : 0° de hanche et 154-159° de genou
- Au niveau de jambe avant : 80-90° flexion de hanche et <= à 90° de genou.
La vélocité maximale ou ce que les anglo-saxons appellent « absolute speed » fait référence à la capacité à atteindre sa vitesse maximale et s’exprime au-delà de 20m de sprint. Weyand et al. [67], ont mis en évidence que ce qui fait la différence chez un sprinteur rapide c’est cette capacité à produire de la force verticale. En effet, chez des sprinteurs que l’on considère comme rapides (11.1m/s), ils produisent 1.26 fois plus de force verticale que leur homologue de plus faible niveau. Cette production de force verticale est dépendante d’un temps de contact le plus court possible du pied avec le sol. D’après Mann [32] et Weyand [11] l’extension de hanche raccourcie est un élément déterminant pour un temps de contact du pied le plus bref possible. De même que la posture gaine et érigé est fondamentale pour décélérer la jambe d’impulsion, ils préconisent une flexion genou autour de 80° avec une transition pieds/montée de genou le plus court (< à 0.033 s). Ainsi pour le coach il devra utiliser les consignes appropriées pour amener l’athlète vers cette posture durant le sprint.
En résumé, un temps de contact pieds sol réduit, une posture gainé et érigé, une flexion de genou de la jambe avant (« punch leg ») autour de 80°, une extension de la jambe arrière (« push leg ») réduite seront des déterminants fondamentaux pour générer le maximum de force verticale et améliorer la vélocité (cf. tableau 2).
En résumé, un temps de contact pieds sol réduit, une posture gainé et érigé, une flexion de genou de la jambe avant (« punch leg ») autour de 80°, une extension de la jambe arrière (« push leg ») réduite seront des déterminants fondamentaux pour générer le maximum de force verticale et améliorer la vélocité (cf. tableau 2).
Conclusion
Pour optimiser l’apprentissage et la performance de tâches motrices, il est nécessaire d’utiliser des consignes et des instructions qui encouragent l’athlète à focaliser son attention sur un focus externe. Pour optimiser l’impact des consignes il sera important que le coach soit en mesure d’identifier les causes primaires de limitation d’apprentissages de la tâche. Si elle est dû à un manque de force alors il faudra d’abord développer ce point, ce sera une priorité, par contre si cette limitation se situe plutôt au niveau de la coordination alors le choix du cadre de consignes aura un impact prépondérant. L’entraineur devra alors manipuler les instructions de direction, de distance et de description avec un focus externe jusqu’à ce que les consignes les plus efficaces soient trouvées. En d’autres termes la qualité d’un entraineur sera aussi dépendante de sa capacité à maitriser les déterminants des tâches motrices qu’il enseigne mais aussi l’utilisation adaptée d’un cadre de consignes à utiliser pour optimiser au maximum non seulement la performance mais l’apprentissage sur le long terme.
Article original
Attentional focus and cueing for speed development ; Nicklaas C. Winkelman, Phd
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