INTRODUCTION
Actuellement, plus de 65000 footballeurs pratiquent leur sport de façon professionnelle à travers le monde [1]. Le risque de blessures dans le football professionnel est environ 1000 fois plus grand que dans les autres professions. Par conséquent, la prévention des blessures est d’une grande importance [2].
Dans le football professionnel, les blessures ont une influence négative sur la performance, l’économie et la santé. En ce qui concerne la performance, une faible incidence des blessures a été fortement corrélée au classement final de l’équipe [3] et au succès en Europa Ligue ou en ligue des champions [4].
En ce qui concerne la perspective économique, un footballeur ne pouvant jouer en raison d’une blessure, représente un coût important pour le club du fait de l’important coût salarial actuel des footballeurs professionnels. Par ailleurs, les blessures impliquent des frais médicaux et des majorations des frais d’assurance [5].
Enfin, il peut y avoir de graves répercussions sur le long terme sur la santé des joueurs. Il a été rapporté que 47% des footballeurs professionnels ont été contraints de se retirer en raison de blessures et que 32% souffriraient d’arthrose [6].
Malgré l’impact important des blessures, les méthodes de prévention des blessures utilisées par les équipes professionnelles sont peu connues. Une revue de littérature de février 2014 effectuée via PubMed et utilisant les mots clefs « blessures, prévention, football / soccer » a identifié seulement 26 articles se référant au football professionnel masculin. Bien que la science soit nécessaire pour aider les praticiens pour identifier les facteurs de risque et pour choisir les stratégies de prévention les plus appropriées, il existe toujours un fossé entre la science et la pratique [7]. Par ailleurs, il ne semble pas que les blessures sportives soient en baisse dans le football européen professionnel [8].
Aucune étude à grande échelle sur la prévention des blessures n’a été publiée et aucune étude n’a permis de publier les tests et les stratégies de prévention utilisées en club.
Par conséquent il apparaît donc nécessaire de déterminer les facteurs de risque des blessures ainsi que les tests et les stratégies de prévention des blessures intrinsèques mis en place en clubs professionnels de football.
Ainsi, le but de l’étude présentée aujourd’hui, publiée dans BJSM en avril 2014, est de déterminer par le biais d’une enquête internationale, les perceptions actuelles et les pratiques médicales et scientifiques en clubs de football professionnel sur les facteurs de risque, les tests et les stratégies de prévention.
METHODES
PARTICIPANTS
93 clubs ont été sollicités afin de participer à cette enquête. Le choix des clubs a été déterminé par l’accès direct aux données détaillées. L’invitation à participer à cette enquête a été envoyée par email au responsable médical ou au chef du département scientifique du club. Il a été demandé de répondre à l’enquête par e-mail ou par téléphone.
Les données ont été collectées entre janvier et mai 2013 et concernaient la saison 2012/2013 (2012 pour la MLS et l’Australian A-league). 44 des des 93 clubs (44,3%) des clubs sollicités ont participé et rempli le questionnaire, 46 clubs n’ont pas répondu (49,5%) et 3 ont refusé de participer (3,2%). La liste complète des clubs participants sont retranscris dans le tableau ci-contre.
Le questionnaire, conçu lors d’une table ronde impliquant deux scientifiques du sport et un médecin du sport, comprenait 17 questions réparties en 4 groupes : (1) Personnes impliquées dans le programme de prévention des blessures, (2) Perception concernant les facteurs de risque des blessures intrinsèques, (3) Tests utilisés pour identifier les risques de blessures intrinsèques, (4) Exercices utilisés en préventions des blessures intrinsèques, perception de leur efficacité et stratégies employées.
ANALYSE STATISTIQUE
Les valeurs absolues et relatives ont été calculées à partir des informations contenues dans les questionnaires retournées. Pour calculer l’importance globale de chaque facteur de risque, un système de points a été utilisé ou un facteur de risque perçu comme « très important » correspondait à 2 points, « assez important » à 1 point et « pas important » à 0 points. Le total de ces points a été additionné puis les facteurs de risque ont été classés du plus important au moins important. Une méthode similaire a été utilisée pour déterminer les cinq exercices les plus importants dans les programmes de prévention des blessures. Les clubs ont été invités à classer par ordre d’importance les exercices qu’ils considéraient comme les plus importants dans leur programme de prévention des blessures (5 points pour le premier, 1 point pour le dernier). Les points pour chaque exercice ont été moyennés et classés par ordre décroissant.
RESULTATS
INFORMATIONS GENERALES
44 questionnaires ont été inclus dans l’analyse. Les intervenants ayant répondus étaient composés de 27 membres des départements scientifiques des clubs, 9 physiothérapeutes et 8 médecins.
PERSONNES IMPLIQUEES DANS LA CONCEPTION DU PROGRAMME DE PREVENTION DES BLESSURES
Le tableau ci-contre détaille le type de professionnels impliqués dans la conception des programmes de prévention des blessures. Il est retrouvé plus de physiothérapeutes et de scientifiques du département médical que de médecins.
QUALIFICATIONS DU PERSONNEL
Sur les 25 médecins dont les qualifications ont été spéciées, 2 (9,1%) étaient titulaires d’un doctorat en recherche (PhD). Sur 93 physiothérapeutes, 1 (1,1%) était titulaire d’un doctorat en recherche. En ce qui concerne les membres des départements scientifiques, 8 sur 60 (13,3%) possédaient un doctorat en recherche.
ROLE SPECIFIQUE DES INTERVENANTS
Le tableau ci-dessous détaille les rôles spécifiques du personnel en ce qui concerne la conception, les tests et la mise en œuvre des programmes de prévention des blessures.
PERCEPTION DES FACTEURS DE RISQUE DES BLESSURES INTRINSEQUES
Les 5 facteurs de risque les plus importants pour les blessures intrinsèques classés par les praticiens, sont présentés dans le tableau ci-contre.
TESTS UTILISES POUR IDENTIFIER LE RISQUE DES BLESSURES INTRINSEQUES
Tous les clubs effectués des tests dans un objectif de prévention de ces blessures en pré-saison, 36 durant la saison (81,2%), 18 en fin de saison (40,9%).
Les tests utilisés sont présentés dans la figure ci-contre.
Les marqueurs biochimiques se réfèrent à la vitamine D, au magnésium, au cuivre, au lactate, au profil sanguin, à l’immunoglobuline A salivaire, la testostérone et le cortisol. 22 clubs (50%) ont utilisé d’autres types de tests pour détecter le risque de blessures. Il s’agit notamment d’IRM, de rayons X, d’analyse de la course et d’entretiens avec les joueurs.
EXERCICES UTILISES EN PREVENTION DES BLESSURES INTRINSEQUES, EFFICACITE PERÇUE ET STRATEGIES UTILISEES
Pour l’ensemble des clubs, les programmes de prévention des blessures sont considérés comme bénéfiques et mis en place en cas de blessure.
Les exercices utilisés par les clubs sont détaillés dans le tableau ci-contre.
LES 5 EXERCICES LES PLUS EFFICACES MIS EN ŒUVRE DANS LES PROGRAMMES DE PREVENTION DES BLESSURES
Les 5 exercices considérés comme les plus efficaces utilisés dans la prévention des blessures sont présentés dans la figure ci-contre. 6 exercices sont relevés (2 ayant le même nombre de points).
FREQUENCE DES PROGRAMMES DE PREVENTION
Pré-saison VS Durant la saison
La fréquence des sessions du programme de prévention des blessures est détaillée dans le tableau ci-dessous.
Un match par semaine VS Deux matchs par semaine
La fréquence du programme de prévention des blessures est détaillée dans le tableau ci-contre. Le nombre de séances par semaine était significativement plus élevé quand un match par semaine était joué en comparaison aux semaines à 2 matchs
TEMPS DE RECUPERATION ENTRE UNE SEANCE DE PREVENTION ET UN MATCH
Le temps de récupération entre une séance de prévention et un match variait de 24h (7 clubs) à 96h (1 club).
Le temps de récupération entre une séance de prévention des blessures et une séance de renforcement musculaire du bas du corps variait entre 12h et 24h pour 3 clubs à 72h pour 3 clubs.
DISCUSSIONS
Les perceptions et les pratiques des équipes professionnelles de football ont été étudiées en ce qui concerne les facteurs de risque des blessures intrinsèques, les tests et les stratégies préventives.
Le but de l’étude était de réduire l’écart entre ce qui est effectivement réalisé en pratique et ce qui est actuellement identifié dans la littérature scientifique.
FACTEURS DE RISQUE DE BLESSURES
La diversité des réponses relatives aux facteurs de risque met en évidence la nature multifactorielle des blessures intrinsèques. Parmi les 5 grands facteurs identifiés, 4 sont modifiables : la fatigue, les déséquilibres musculaires, la forme physique et l’efficacité gestuelle.
Une blessure antérieure est également un risque mis en avant dans la littérature pour les footballeurs professionnels [4]. Fatigue et forme physiques sont des facteurs liés entre eux. La fatigue s’installant au cours d’un match de football a été suggérée comme facteur augmentant le risque de blessures [9-11]. De plus, jouer 2 matchs par semaine peut entraîner une fatigue accrue des joueurs, possible explication de l’augmentation du nombre de blessures lors de ces périodes de la saison [12].
Il existe des preuves contradictoires concernant le déséquilibre musculaire comme facteur de risque dans le football professionnel, certains auteurs ayant trouvé un lien [13, 14] tandis que d’autres non [15, 16].
En ce qui concerne l’efficacité gestuelle, il a été suggéré que l’adoption de stratégies gestuelles inefficaces renforçait des patterns de mouvements pauvres pouvant déboucher sur des blessures [17]. Cependant il n’existe pas d’études confirmant inefficacité gestuelle comme facteur de risque chez les footballeurs professionnels.
TESTS
De nombreux tests sont utilisés par les clubs pour identifier les risques de blessures. Les plus communément utilisés étaient le FMS (Functional Movement Screen), la mise en place de questionnaires et les évaluations isocinétiques. Malgré l’absence de preuves scientifiques quant à l’utilisation du FMS comme outil d’identification des risques de blessures chez les footballeurs professionnels, 66% des clubs utilisent ce test. 16% des clubs en utilisent une version adaptée.
Il est également intéressant de noter que parmi les clubs de première division ayant identifiés la fatigue et la forme physique des joueurs comme facteurs de risque de blessures, seulement 27% de ces clubs testent les capacités physiques de leurs joueurs comme outil potentiel d’identification du risque de blessures.
De même, alors que le déséquilibre musculaire a été identifié comme 3ème facteur de risque le plus important, seulement 41% des clubs utilisent les tests isocinétiques dans les protocoles de test.
Il est donc important de comprendre pourquoi certaines divergences existent quant à l’utilisation des tests, particulièrement ceux avec preuves scientifiques limitées ainsi que la de la non utilisation des tests des facteurs que les clubs percevaient pourtant comme facteurs de risque. Une des conclusions est que les clubs ont trouvé d’importants liens d’un point de vue pratique que la recherche n’a pas encore validé.
La non utilisation de certains tests peut également être dû au temps nécessaire pour les réaliser et/ou de l’acceptation des entraîneurs ou des joueurs pour les mettre en œuvre, particulièrement ceux entraînant un effort maximal. Le coût de certains tests nécessite l’achat de matériel spécifique ce qui peut en rendre difficile l’introduction.
La combinaison « meilleures pratiques » et preuves scientifiques n’en reste pas moins cruciale. Les pratiques des experts dans le domaine de la prévention des blessures devraient guider les recherches futures afin de les confirmer et de les réfuter.
PERCEPTION DE LA PREVENTION DES BLESSURES ET PRATIQUES
Le travail excentrique a été classé comme le travail le plus important dans les programmes de prévention des blessures en Première League.
Le renforcement excentrique des ischio-jambiers et le Nordic Exercise étaient classés comme 3ème et 5ème exercices les plus importants. Il est suggéré que le renforcement excentrique peut prévenir les blessures en améliorant la capacité du muscle à absorber une plus grande quantité d’énergie [18]. Bien qu’il existe des preuves pour les lésions des ischio-jambiers chez les footballeurs professionnels, peu de preuves permettent d’établir un lien pour les autres groupes musculaires tels que les adducteurs, le quadriceps et le triceps sural.
Le renforcement excentrique des ischio-jambiers et le Nordic Exercise étaient classés comme 3ème et 5ème exercices les plus importants. Il est suggéré que le renforcement excentrique peut prévenir les blessures en améliorant la capacité du muscle à absorber une plus grande quantité d’énergie [18]. Bien qu’il existe des preuves pour les lésions des ischio-jambiers chez les footballeurs professionnels, peu de preuves permettent d’établir un lien pour les autres groupes musculaires tels que les adducteurs, le quadriceps et le triceps sural.
De même, les éléments de preuve pour les exercices d’équilibre / proprioception (2ème exercice) dans le but de prévenir les blessures des chevilles et des genoux sont relativement faibles. Deux études ont été menées chez des footballeurs semi-professionnels, l’une avec un effet bénéfique sur les blessures à la cheville [19], l’autre sur les blessures du LCA du genou [20]. Une autre étude a démontré un effet positif sur les blessures à la cheville chez des joueurs de « première division » mais le professionnalisme ou non des joueurs n’a pas été spécifié [21].
Il est surprenant que, compte tenu de l’importance de l’équilibre entre entraînements et stratégies de prévention, les tests proprioceptifs ne soient utilisés que par 11% des clubs.
Dans un groupe de footballeurs professionnels australiens, une diminution du risque de blessures graves [22] et un nombre moins important de matchs manqués [23] ont été possibles par un travail de gainage (4ème exercice). Une étude systématique comparant des exercices spécifiques de gainage avec des exercices traditionnels poly-articulaires à poids libres a montré que ces derniers tels que le squat ou le soulevé de terre permettent de produire une activité des muscles paravertébraux lombaires optimale et produisent une activation comparable du muscle transverse [24].
En ce qui concerne l’activation des fessiers (5ème exercice), il existe de nombreuses études s’intéressant à l’activité musculaire de ces muscles en réponse à différents exercices. Cependant, aucunes n’ont vérifié les effets sur la diminution des blessures [25-27].
Il est à noter que les 5 premiers exercices notés correspondent aux exercices du programme 11+. Ce programme est un échauffement spécifique à la prévention des blessures, développé par Soligard et al. [28], mettant l’accent sur l’excentrique, l’équilibre, le gainage et des exercices de stabilisation dynamique et recommandé par la FIFA [29].
Cependant, il n’existe pas de directives claires permettant de savoir si les programmes de prévention doivent être réalisés dans le cadre de matchs ou de séances d’entraînements, ni de leur place dans les semaines à 1 ou 2 matchs entraînant des temps de récupération réduits.
Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour déterminer la planification optimale de ces programmes.
De même, l’implication des joueurs dans ces exercices est essentielle. En effet, les joueurs ayant un investissement plus faible dans le respect des consignes montrent un taux de blessures supérieur par rapport aux joueurs se conformant aux programmes mis en place [30].
LIMITES
Premièrement, les clubs des différentes ligues n’ont pas été représentés de manière égale rendant difficile les comparaisons entre les différentes « cultures ». Deuxièmement, il existe un écart relatif entre le niveau de certains clubs professionnels dont les ressources varient et vont influencer les pratiques des équipes. Troisièmement, les auteurs n’ont pas pu obtenir de réponses de certaines ligues majeures (Allemagne, Portugal, Brésil et Japon). Enfin, le taux de réponse est assez modéré (47%). Plusieurs raisons pourraient expliquer ce taux de réponse : (1) les clubs ne mettent pas en œuvre de tests ou de stratégies de prévention des blessures et donc n’ont pas souhaité répondre, (2) les clubs n’ont pas eu le temps de répondre au questionnaire, (3) les staffs ne croient pas au lien antre la pratique et les recherches scientifiques, (4) les clubs estiment les informations à divulguer trop sensibles.
CONCLUSION
Les facteurs de risque les plus importants pour les blessures intrinsèques chez les footballeurs professionnels étaient un antécédent de blessure, la fatigue et un déséquilibre musculaire.
Les tests les plus couramment utilisés étaient le FMS, les questionnaires et les évaluations isocinétiques.
Les exercices les plus importants étaient les exercices excentriques, la proprioception et le travail spécifique excentrique des ischio-jambiers.
Les clubs de Premier League semblent suivre une ligne directrice de recherche en regard de la pratique et des perceptions, pratiques pas encore totalement validées dans la littérature.
PAR ERWANN LE CORRE
BIBLIOGRAPHIE
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