FRANCISCO AYALA, MARK DE STE CROIX, PILAR SAINZ DE BARANDA, & FERNANDO SANTONJA
Résumé :
L’objectif principal de cet article fut de rechercher les effets des étirements statiques et dynamiques du membre inférieur sur :
- le pic de force, et lors de la contraction excentrique maximale d’une flexion de genou.
- Ratios (IJ/Q) unilatéraux
- Réponses à l’étirement dynamique et statique.
- groupe contrôle (pas d’étirements)
- étirements statiques
- étirements dynamiques.
INTRODUCTION
On sait tous que les exercices de stretching avant l’activité préparent le système musculo-squelettique à une activité physique et au sport en augmentant l’amplitude articulaire (Kubo, Kanehisa, & Fukinaga, 2002), améliorerait la performance (Shellock & Pre- ntice, 1985) et diminuerait le risque de blessure (Croisier, Forthomme, Namurois, Vanderthommen, & Crielaard, 2002; Witvrouw, Mahieu, Danneels, & McNair, 2004). Par conséquent, les athlètes, entraineurs et les praticiens du sport incluent regulièrement les étirements dans leurs programmes d’entrainement et lors de l’échauffement (Gleim & McHugh, 1997). La littérature récente a analysé l’hypothèse selon laquelle l’entrainement du stretching avant l’activité serait une mesure de prévention des blessures (McHugh & Cosgrave, 2010; Thacker, Gilchrist, Stroup, & Kimsey, 2004; Woods, Bishop, & Jones, 2007). Pour l’instant, Shrier (1999) and Woods et al. (2007) les études réalisées à ce sujet ont utilisé des protocoles de stretching très mal définis (intensité, exercices) et d’une sollicitation trop élevée (fréquence et durée des étirements effectués par semaine). McHugh and Cosgrave (2010) ont mis en évidence au cours de ces dernières années l’importance de prendre en compte la blessure du sportif dans un contexte multifactoriel et même d’un point de vue du sport spécifique. C’est pour cela que l’on devra dans les études suivantes, prendre en compte le type spécifique de blessure (musculaire, ligamentaire) et se focaliser sur le facteur de risque primaire associé à cette pathologie. Lors des lésions musculaires, on sait que pendant le mouvement rapide excentrique, lorsque les ischio-jambiers sont en étirement, le muscle est le plus vulnérable (Beynnon, Johnson, Abate, Fleming, & Nichols, 2005; Solomorrow, Baratta, & D’Ambrosia, 1989). On sait également, qu’un déficit de force excentrique des ischios-jambiers et un déséquilibre musculaire des ratios IJ/ Q sont les causes les plus courantes de blessures musculaires des ischios-jambiers chez les athlètes (Croisier, 2004; Worrell & Perrin, 1992). Il existe plusieurs techniques d’étirement telles que balistiques, proprioceptive et facilitation neuromusculaire, statiques et dynamiques (Alter, 1997; Hedrick, 2000). Parmi celles-ci, les techniques statiques et dynamiques sont les plus utilisées dans le sport car faciles, sures et individuelles (Alter, 1997; Hedrick, 2000). Mais à notre connaissance, aucune étude a recherché les effets des étirements statiques et dynamiques de pré-effort sur la force excentrique des ischio-jambiers. Donc, le principal objectif de cette étude fut L’objectif principal de cet article fut de rechercher les effets des étirements statiques et dynamiques du membre inférieur pendant, a) lors de la course externe et l’amplitude articulaire au pic de force des ischio-jambiers pendant la contraction excentrique maximale lors de la flexion de genou en isocinétisme, b) Ratios (IJ/Q) unilatéraux, c)déterminer si l’étirement dynamique et statique ont des effets similaires.
Méthodes
Participants
45 participants de 25 hommes (âge 1⁄4 21.3 + 2.5 ans; taille 1⁄4 176.3 + 8.4 cm; poids 1⁄4 74.4 + 10.8 kg) et 24 femmes (âge 1⁄4 20.4 + 1.8 ans; taille 1⁄4 164.7 + 7.6 cm; poids1⁄4 62.9 + 8.6 kg) qui pratiquent entre 2–5 heures d’activité physique modérée 3 à 5 jours par semaine.
Les participants ont effectué 4 sessions en respectant 72–96 heures entre chaque, car il est prouvé que l’on doit respecter entre 36 et 48h avant de récupérer la fonction musculaire maximale après une séance de renforcement musculaire (Bompa, 2000).
Protocole de stretching
Lors de chaque séance de stretching, les participants ont effectué cinq étirements correspondant aux grands groupes musculaires utilisés pendant la cours (fessiers, psoas, adducteurs, ischios-jambiers et quadriceps) (voir image 1).
Pendant l’étirement statique, le sujet maintenait la position pendant 30 secondes. Pendant l’étirement dynamique, les sujets réalisaient 15 mouvements à partir de la position neutre jusqu'à la fin d’amplitude articulaire. Les étirements de 2X30 sec et 2X15 mouvements dynamiques étaient réalisés afin de se rapprocher un maximum de la durée et du volume d’étirement réalisés par des athlètes et des personnes actives avant l’entrainement ou la compétition (Young & Behm, 2002; Zakas, Doganis, Galazoulas, & Vamvakoudis, 2006) et permettent d’avoir une efficacité temporaire sur la fonctionnalité de l’amplitude du mouvement articulaire (Ogura, Miyahara, Naito, Katamoto, & Auki, 2007; Zakas, Galazoulas, Zakas, Vamvakoudis, & Vergou, 2005).
Participants
45 participants de 25 hommes (âge 1⁄4 21.3 + 2.5 ans; taille 1⁄4 176.3 + 8.4 cm; poids 1⁄4 74.4 + 10.8 kg) et 24 femmes (âge 1⁄4 20.4 + 1.8 ans; taille 1⁄4 164.7 + 7.6 cm; poids1⁄4 62.9 + 8.6 kg) qui pratiquent entre 2–5 heures d’activité physique modérée 3 à 5 jours par semaine.
Les participants ont effectué 4 sessions en respectant 72–96 heures entre chaque, car il est prouvé que l’on doit respecter entre 36 et 48h avant de récupérer la fonction musculaire maximale après une séance de renforcement musculaire (Bompa, 2000).
Protocole de stretching
Lors de chaque séance de stretching, les participants ont effectué cinq étirements correspondant aux grands groupes musculaires utilisés pendant la cours (fessiers, psoas, adducteurs, ischios-jambiers et quadriceps) (voir image 1).
Pendant l’étirement statique, le sujet maintenait la position pendant 30 secondes. Pendant l’étirement dynamique, les sujets réalisaient 15 mouvements à partir de la position neutre jusqu'à la fin d’amplitude articulaire. Les étirements de 2X30 sec et 2X15 mouvements dynamiques étaient réalisés afin de se rapprocher un maximum de la durée et du volume d’étirement réalisés par des athlètes et des personnes actives avant l’entrainement ou la compétition (Young & Behm, 2002; Zakas, Doganis, Galazoulas, & Vamvakoudis, 2006) et permettent d’avoir une efficacité temporaire sur la fonctionnalité de l’amplitude du mouvement articulaire (Ogura, Miyahara, Naito, Katamoto, & Auki, 2007; Zakas, Galazoulas, Zakas, Vamvakoudis, & Vergou, 2005).
Test isocinétique
On a utilisé un appareil isocinétique Biodex système 3 (Biodex Corp., Shirley, NY, USA) afin de déterminer le pic de force et le travail excentrique lors de la flexion et extension du genou. Deux minutes après avoir réaliser le stretching ou le traitement de contrôle, on a calculé le pic de force maximum concentrique et excentrique lors de la flexion et extension du genou du membre dominant, déterminé au cours du questionnaire.
Discussion
La première information apportée grâce à cette étude, fut que les étirements statiques (2X30s) et dynamiques (2X15 mouvements) du membre inférieur n’ont pas influençaient la force musculaire excentrique des ischio-jambiers. On a pu arrivé à cette conclusion car on n’a retrouvé aucune variation des caractéristiques des courbes de force induites par les étirements, au niveau du pic de force excentrique, de l’angle de pic de force, et des valeurs totales de travail. Ces données viennent s’opposer aux conclusions des études précédentes réalisées (Shrier, 1999; Weldon & Hill, 2003) qui suggéraient que l’étirement lors de l’échauffement pouvait augmenter le risque de blessure en réduisant la force excentrique. Les résultats de cette étude ne montrent pas de changements des ratios IJ/ QCONV, IJ/QFUNC and IJ/QC-C. Mais également que les routines d’étirements statiques et dynamiques n’altéraient pas le risque de lésion musculaire des ischio-jambiers en diminuant les ratios IJ/QCONV, IJ/QFUNC et IJ/QC-C. Une des limitations de cette étude vient du fait de ne pas avoir évaluer les variations d’amplitude de mouvement ou de la résistance et tolérance à l’étirement. Donc on ne sait pas si l ‘étirement était efficace pour augmenter la flexibilité ou pour diminuer la tension musculaire.
Conclusion
Les résultats de cette étude indiquent que les protocoles d’étirements statiques et dynamiques des membres inférieurs avant l’activité sportive n’ont pas d’influence néfaste sur la force excentrique des ischio-jambiers et sur les ratios de force musculaire pour l’articulation du genou.
Bien que le stretching augmente l’amplitude articulaire, nos résultats ne prouvent pas que le stretching dynamique et statique puissent prévenir deux des facteurs de risque des blessures musculaires, c’est à dire, la force excentrique et le déséquilibre musculaire.
Traduit par Jérémy Da Silva.
La première information apportée grâce à cette étude, fut que les étirements statiques (2X30s) et dynamiques (2X15 mouvements) du membre inférieur n’ont pas influençaient la force musculaire excentrique des ischio-jambiers. On a pu arrivé à cette conclusion car on n’a retrouvé aucune variation des caractéristiques des courbes de force induites par les étirements, au niveau du pic de force excentrique, de l’angle de pic de force, et des valeurs totales de travail. Ces données viennent s’opposer aux conclusions des études précédentes réalisées (Shrier, 1999; Weldon & Hill, 2003) qui suggéraient que l’étirement lors de l’échauffement pouvait augmenter le risque de blessure en réduisant la force excentrique. Les résultats de cette étude ne montrent pas de changements des ratios IJ/ QCONV, IJ/QFUNC and IJ/QC-C. Mais également que les routines d’étirements statiques et dynamiques n’altéraient pas le risque de lésion musculaire des ischio-jambiers en diminuant les ratios IJ/QCONV, IJ/QFUNC et IJ/QC-C. Une des limitations de cette étude vient du fait de ne pas avoir évaluer les variations d’amplitude de mouvement ou de la résistance et tolérance à l’étirement. Donc on ne sait pas si l ‘étirement était efficace pour augmenter la flexibilité ou pour diminuer la tension musculaire.
Conclusion
Les résultats de cette étude indiquent que les protocoles d’étirements statiques et dynamiques des membres inférieurs avant l’activité sportive n’ont pas d’influence néfaste sur la force excentrique des ischio-jambiers et sur les ratios de force musculaire pour l’articulation du genou.
Bien que le stretching augmente l’amplitude articulaire, nos résultats ne prouvent pas que le stretching dynamique et statique puissent prévenir deux des facteurs de risque des blessures musculaires, c’est à dire, la force excentrique et le déséquilibre musculaire.
Traduit par Jérémy Da Silva.