Markus Waldén, Martin Hägglund, Jan Ekstrand
Résumé : La blessure de la cheville est très fréquente dans le football, mais les circonstances autour d’elle ne sont pas encore éclaircies.
Objectif : Le but de cette étude est d’analyser les taux de blessure, plus particulièrement l’évolution au cours des dernières saisons ainsi que le mécanisme lésionnel pouvant être à l’origine de cette pathologie si souvent rencontrée chez les footballeurs professionnels.
Méthodes : 27 clubs européens de 1743 joueurs ont été étudiés entre les saisons 2001/2002 et 2011/2012. Le temps d’arrêt suite à la blessure ainsi que l’exposition du joueur pendant les entrainements et les matches ont été analysé. Le taux de blessure était définit comme le nombre de blessures pour 1000h d’effort.
Résultats : On a recueillit un total de 1080 blessures de cheville (13% du total des blessures) sachant que la lésion plus commune fut l’entorse du ligament latéral de cheville (51% du total des blessures de cheville). Les taux de blessures et d’entorses de chevilles étaient de 1/1000 h et 0.7/1000 h, respectivement. Le taux d’entorse de cheville a diminué légèrement pendant les 11 ans d’étude (en moyenne 3.1% par saison) avec une tendance statistique significative par saison (p=0.041). D’après les critères de l’arbitrage, les actions irrégulières seraient à l’origine de 40% des entorses de cheville pendant les matches. Les entorses de la syndesmose et les syndromes d’impigement ne sont pas fréquents (3% du total des blessures de cheville).
Conclusion : L’entorse du ligament externe de cheville constitue la moitié du total des blessures au niveau de la cheville chez les footballeurs professionnels, tandis que les syndromes d’impigement ne sont pas fréquents. Le taux d’entorse de cheville a diminué au cours des dernières saisons, mais beaucoup de lésions ont été dues à des traumatismes directs.
Résumé : La blessure de la cheville est très fréquente dans le football, mais les circonstances autour d’elle ne sont pas encore éclaircies.
Objectif : Le but de cette étude est d’analyser les taux de blessure, plus particulièrement l’évolution au cours des dernières saisons ainsi que le mécanisme lésionnel pouvant être à l’origine de cette pathologie si souvent rencontrée chez les footballeurs professionnels.
Méthodes : 27 clubs européens de 1743 joueurs ont été étudiés entre les saisons 2001/2002 et 2011/2012. Le temps d’arrêt suite à la blessure ainsi que l’exposition du joueur pendant les entrainements et les matches ont été analysé. Le taux de blessure était définit comme le nombre de blessures pour 1000h d’effort.
Résultats : On a recueillit un total de 1080 blessures de cheville (13% du total des blessures) sachant que la lésion plus commune fut l’entorse du ligament latéral de cheville (51% du total des blessures de cheville). Les taux de blessures et d’entorses de chevilles étaient de 1/1000 h et 0.7/1000 h, respectivement. Le taux d’entorse de cheville a diminué légèrement pendant les 11 ans d’étude (en moyenne 3.1% par saison) avec une tendance statistique significative par saison (p=0.041). D’après les critères de l’arbitrage, les actions irrégulières seraient à l’origine de 40% des entorses de cheville pendant les matches. Les entorses de la syndesmose et les syndromes d’impigement ne sont pas fréquents (3% du total des blessures de cheville).
Conclusion : L’entorse du ligament externe de cheville constitue la moitié du total des blessures au niveau de la cheville chez les footballeurs professionnels, tandis que les syndromes d’impigement ne sont pas fréquents. Le taux d’entorse de cheville a diminué au cours des dernières saisons, mais beaucoup de lésions ont été dues à des traumatismes directs.
Introduction
Les blessures de la cheville représentent 10–18% de la totalité des blessures dans le football professionnel 1–8. Les entorses constituent entre 51% et 81% de toutes les blessures de la cheville, et plus de trois-quarts des entorses de la cheville atteignent le ligament externe. 2 ,4 La plupart des entorses de cheville sont dues à un contact avec un autre joueur, 9–11 souvent suite à un tacle, une action irrégulière, 9 ,10 et suite à un mécanisme lésionnel spécifique du football, un choc direct au niveau de la partie médiale du membre inférieur lors d’un tacle par un adversaire ou lors de la frappe provoquant une inversion forcée.10
L’épidémiologie de l’entorse de cheville dans le football est assez bien décrite, mais les connaissances des autres pathologies de la cheville, comme les fractures et syndromes d’impigement, restent flous sur la relation blessure/indisponibilité du joueur.
Matériel et méthodes
La présente étude s’est focalisée sur les joueurs professionnels de football évoluant en Europe en collaboration avec l’Union of European Football Associations.8 Un total de 27 clubs de 10 pays avec 1743 joueurs pendant les saisons de 2001 à 2012. Les saisons étudiées étaient divisés en pré-saison (juillet et Août) et la compétition (septembre-mai).
Les blessures de la cheville représentent 10–18% de la totalité des blessures dans le football professionnel 1–8. Les entorses constituent entre 51% et 81% de toutes les blessures de la cheville, et plus de trois-quarts des entorses de la cheville atteignent le ligament externe. 2 ,4 La plupart des entorses de cheville sont dues à un contact avec un autre joueur, 9–11 souvent suite à un tacle, une action irrégulière, 9 ,10 et suite à un mécanisme lésionnel spécifique du football, un choc direct au niveau de la partie médiale du membre inférieur lors d’un tacle par un adversaire ou lors de la frappe provoquant une inversion forcée.10
L’épidémiologie de l’entorse de cheville dans le football est assez bien décrite, mais les connaissances des autres pathologies de la cheville, comme les fractures et syndromes d’impigement, restent flous sur la relation blessure/indisponibilité du joueur.
Matériel et méthodes
La présente étude s’est focalisée sur les joueurs professionnels de football évoluant en Europe en collaboration avec l’Union of European Football Associations.8 Un total de 27 clubs de 10 pays avec 1743 joueurs pendant les saisons de 2001 à 2012. Les saisons étudiées étaient divisés en pré-saison (juillet et Août) et la compétition (septembre-mai).
Critères d’inclusion
Tous les joueurs appartenant à l’équipe première au début de chaque saison étaient inclus. Les joueurs transférés dans d’autres clubs ou en fin de contrat pour différentes raisons avant la fin de saison étaient inclus le temps de leur appartenance au club. La blessure était définit suivant le temps d’inactivité (tableau 1), et les joueurs étaient considérés blessés jusqu’à ce que le staff médical du club autorise la reprise complète de l’entrainement et leur disponibilité pour le match. 18 ,19
Pour cette étude, la cheville (tibio-tarsienne) inclus l’articulation tibio-talienne et la tibio-fibulaire inférieure ainsi que le tissus conjonctif stabilisateur local (capsule, et ligaments) de ces articulations et la peau recouvrante. La pathologie du tendon d’achille était classée parmi les lésions de la zone inférieure du segment jambier 18 et, également, les autres pathologies tendineuses passant dans cette même zone jusqu’au pied étaient classées par le groupe d’étude parmi les blessures du pied ou de la zone inférieure du membre inférieur suivant la localisation de la blessure. Les entorses de cheville étaient classées en capsulaire, externe (talo-fibulaire antérieur, calcaneo-fibulaire) et postérieur (ligament talo-fibulaire), interne (ligament deltoide) et haute (syndesmose tibio-fibulaire). Les rechutes étaient définit suivant le concept de précocité de réapparition.18
Tous les joueurs appartenant à l’équipe première au début de chaque saison étaient inclus. Les joueurs transférés dans d’autres clubs ou en fin de contrat pour différentes raisons avant la fin de saison étaient inclus le temps de leur appartenance au club. La blessure était définit suivant le temps d’inactivité (tableau 1), et les joueurs étaient considérés blessés jusqu’à ce que le staff médical du club autorise la reprise complète de l’entrainement et leur disponibilité pour le match. 18 ,19
Pour cette étude, la cheville (tibio-tarsienne) inclus l’articulation tibio-talienne et la tibio-fibulaire inférieure ainsi que le tissus conjonctif stabilisateur local (capsule, et ligaments) de ces articulations et la peau recouvrante. La pathologie du tendon d’achille était classée parmi les lésions de la zone inférieure du segment jambier 18 et, également, les autres pathologies tendineuses passant dans cette même zone jusqu’au pied étaient classées par le groupe d’étude parmi les blessures du pied ou de la zone inférieure du membre inférieur suivant la localisation de la blessure. Les entorses de cheville étaient classées en capsulaire, externe (talo-fibulaire antérieur, calcaneo-fibulaire) et postérieur (ligament talo-fibulaire), interne (ligament deltoide) et haute (syndesmose tibio-fibulaire). Les rechutes étaient définit suivant le concept de précocité de réapparition.18
Training session | Team training that involved physical activity under the supervision of the coaching staff |
Match | Competitive or friendly match against another team |
Injury | Any physical complaint sustained by a player that resulted from a football match or football training and led to the player being unable to take full part in future football training or match play |
Ankle injury | Injury to the tibiotalar and the inferior tibiofibular joints as well as the surrounding stabilising connective soft tissue (ie, joint capsules and ligaments) of these joints and the overlying skin |
Slight/minimal injury | Injury causing 0–3 days lay-off |
Mild injury | Injury causing 4–7 days lay-off |
Moderate injury | Injury causing 8–28 days lay-off |
Severe injury | Injury causing >28 days lay-off |
Traumatic injury | Injury with sudden onset and known cause |
Overuse injury | Injury with insidious onset and no known trauma |
Reinjury | Injury of the same type and at the same site as an index injury occurring within 2 months after return to full participation from the index injury |
Non-contact injury | Injury occurring without contact with another player or object |
Dominant leg | Preferred kicking leg |
Foul play | Violation of the laws of the game according to the match referee |
Injury rate | Number of injuries per 1000 player hours ((Σ injuries/Σ exposure hours)×1000) |
Injury burden | Number of lay-off days per 1000 player hours ((Σ lay-off days/Σ exposure hours)×1000) |
Résultats
Un total de 8029 blessures a été enregistré pendant 1 057 201 d’heures de risque (888 249 heures d’entrainement et 168 952 d’heures de match). Il y eut 1080 blessures de cheville (427 à l’entrainement et 653 en match), constituant ainsi 13 % de toutes les blessures. Le taux global de blessure de cheville (IR) était 1/1000 h (tableau 2), ce qui signifie qu’un club de football professionnel avec 25 joueurs aura sept entorses de cheville chaque saison.
L’entorse de cheville était le type de blessure la plus commune (tableau 2), constituant 68% de toutes les blessures de cheville et 9% de toutes les blessures. Le taux global de torsion de cheville était de 0.7/1000 h (tableau 2), et un club professionnel de 25 joueurs subira en moyenne quatre à cinq entorses de cheville chaque saison. La moyenne annuelle de IR a diminué de 1.7% pour les blessures de cheville en général, mais la tendance à la baisse au cours de la saison n’était pas importante (R2=0.12, b=−0.011, 95% CI −0.034 à 0.012, p=0.30). De manière similaire, la moyenne annuelle du taux de IR a diminué de 3.1% pour les entorses de cheville (image 1), avec une tendance statistique par saison en régression (R2=0.39, b=−0.030, 95% CI −0.059 à −0.002, p=0.041).
Un total de 8029 blessures a été enregistré pendant 1 057 201 d’heures de risque (888 249 heures d’entrainement et 168 952 d’heures de match). Il y eut 1080 blessures de cheville (427 à l’entrainement et 653 en match), constituant ainsi 13 % de toutes les blessures. Le taux global de blessure de cheville (IR) était 1/1000 h (tableau 2), ce qui signifie qu’un club de football professionnel avec 25 joueurs aura sept entorses de cheville chaque saison.
L’entorse de cheville était le type de blessure la plus commune (tableau 2), constituant 68% de toutes les blessures de cheville et 9% de toutes les blessures. Le taux global de torsion de cheville était de 0.7/1000 h (tableau 2), et un club professionnel de 25 joueurs subira en moyenne quatre à cinq entorses de cheville chaque saison. La moyenne annuelle de IR a diminué de 1.7% pour les blessures de cheville en général, mais la tendance à la baisse au cours de la saison n’était pas importante (R2=0.12, b=−0.011, 95% CI −0.034 à 0.012, p=0.30). De manière similaire, la moyenne annuelle du taux de IR a diminué de 3.1% pour les entorses de cheville (image 1), avec une tendance statistique par saison en régression (R2=0.39, b=−0.030, 95% CI −0.059 à −0.002, p=0.041).
Number of injuries (%) | IR* | 95% CI | Number of re-injuries (%) | |
Fracture and bone stress | 22 (2.0) | 0.021 | 0.014 to 0.032 | 1 (4.5) |
Fractures | 18 (1.7) | 0.017 | 0.011 to 0.0027 | 1 (5.6) |
Other bone stress | 4 (0.4) | 0.004 | 0.001 to 0.010 | 0 |
Joint and ligament | 744 (68.9) | 0.704 | 0.655 to 0.756 | 78 (10.5) |
Dislocation/subluxation | 3 (0.3) | 0.003 | 0.001 to 0.009 | 0 |
Sprain/ligament injury | 729 (67.5) | 0.690 | 0.641 to 0.742 | 75 (10.3) |
Capsular | 67 (9.2) | 0.063 | 0.050 to 0.081 | 5 (7.5) |
Lateral | 552 (75.7) | 0.522 | 0.480 to 0.568 | 58 (10.5) |
Medial | 72 (9.9) | 0.068 | 0.054 to 0.086 | 8 (11.1) |
High (syndesmosis) | 38 (5.2) | 0.036 | 0.026 to 0.049 | 4 (10.5) |
Cartilage lesion | 12 (1.1) | 0.011 | 0.006 to 0.020 | 3 (25.0) |
Contusion | 182 (16.9) | 0.172 | 0.149 to 0.199 | 0 |
Laceration and skin lesion | 10 (0.9) | 0.010 | 0.005 to 0.018 | 1 (10.0) |
Peripheral nervous system | 2 (0.2) | 0.002 | 0.001 to 0.008 | 0 |
Other | 120 (11.1) | 0.114 | 0.095 to 0.136 | 41 (34.2) |
Synovitis | 65 (6.0) | 0.062 | 0.048 to 0.078 | 26 (40.0) |
Impingement | 32 (3.0) | 0.030 | 0.021 to 0.043 | 4 (12.5) |
Anterior | 7 (0.6) | 0.007 | 0.003 to 0.014 | 2 (28.6) |
Posterior | 25 (2.3) | 0.024 | 0.016 to 0.035 | 2 (8.0) |
Instability | 7 (0.6) | 0.007 | 0.003 to 0.014 | 3 (42.9) |
Unspecified pain | 12 (1.1) | 0.011 | 0.006 to 0.020 | 3 (25.0) |
Osteoarthritis | 2 (0.2) | 0.002 | 0.001 to 0.008 | 0 |
Sinus tarsi syndrome | 2 (0.2) | 0.002 | 0.001 to 0.008 | 1 (50.0) |
Total | 1080 (100) | 1.022 | 0.962 to 1.084 | 121 (11.2) |
Lorsque l’on compare la pré-saison et la période de compétition ( image 2), il n’y a pas de différence statistique significative du taux de blessure (IR) à la cheville pendant l’entrainement (0.51/1000 h vs 0.48/1000 h, RR 1.06, 95% CI 0.84 to 1.34, p=0.60) ou pendant le match (4.13/1000 h vs 3.81/1000 h, RR 1.08, 95% CI 0.88 to 1.33, p=0.45), aussi bien que pour les taux d’entorse de cheville pendant entrainement (0.34/1000 h vs 0.33/1000 h, RR 1.05, 95% CI 0.79 à 1.38, p=0.76) ou pendant le match (2.86/1000 h vs 2.53/1000 h, RR 1.13, 95% CI 0.87 à 1.45, p=0.32).
Le ligament externe est touché dans trois-quarts des entorses, tandis que la syndesmose occupe seulement 5% (tableau 2). La majorité des entorses se passent sur le membre dominant (542/729), et les différences des taux de blessures de cheville entre le côté dominant et non-dominant étaient statistiquement significatifs (0.51/1000 h vs 0.18/1000 h, RR 2.90, 95% CI 2.45 à 3.42, p<0.0001).
Les IR pour les différentes catégories d’entorses étaient entre 3 et 10 fois plus élevés pendant le match comparé à l’entrainement (tableau 3).
Les IR pour les différentes catégories d’entorses étaient entre 3 et 10 fois plus élevés pendant le match comparé à l’entrainement (tableau 3).
Match IR* | 95% CI | Training IR* | 95% CI | RR† | 95% CI | |
All ankle injuries | 3.865 | 3.580 to 4.173 | 0.481 | 0.437 to 0.529 | 8.04 | 7.12 to 9.08 |
Fractures | 0.065 | 0.036 to 0.112 | 0.008 | 0.004 to 0.118 | 8.26 | 3.20 to 21.31 |
Sprain/ligament injury | 2.581 | 2.350 to 2.835 | 0.330 | 0.294 to 0.370 | 7.82 | 6.75 to 9.07 |
Capsular | 0.160 | 0.110 to 0.233 | 0.045 | 0.033 to 0.061 | 3.46 | 2.13 to 5.63 |
Lateral | 2.024 | 1.821 to 2.251 | 0.236 | 0.207 to 0.271 | 8.56 | 7.21 to 10.17 |
Medial | 0.249 | 0.184 to 0.336 | 0.034 | 0.024 to 0.048 | 7.36 | 4.61 to 11.58 |
High | 0.148 | 0.100 to 0.219 | 0.015 | 0.009 to 0.025 | 10.11 | 5.17 to 19.73 |
Contusion | 0.817 | 0.691 to 0.965 | 0.050 | 0.037 to 0.067 | 16.49 | 11.74 to 23.15 |
Synovitis | 0.142 | 0.095 to 0.212 | 0.046 | 0.034 to 0.063 | 3.08 | 1.86 to 5.09 |
Impingement | 0.095 | 0.058 to 0.155 | 0.018 | 0.011 to 0.029 | 5.26 | 2.63 to 10.51 |
Anterior | 0.024 | 0.009 to 0.063 | 0.003 | 0.001 to 0.011 | 7.01 | 1.57 to 31.32 |
Posterior | 0.071 | 0.040 to 0.125 | 0.015 | 0.009 to 0.025 | 4.85 | 2.21 to 10.64 |
Tableau 3 : taux de blessures à la cheville pendant les matches et entrainements avec les ratios correspondants.
†Rate ratio is expressed as the match injury rate divided by the training injury rate.
A suivre les lésions ligamentaires ou articulaires, les contusions étaient les plus fréquentes et représentaient approximativement un sixième des blessures de la cheville, tandis que seulement 18 fractures ont été signalées (tableau 2). Les syndromes d’impigement de la cheville étaient une faible cause de perte de temps (tableau 2). Le taux de syndrome du carrefour postérieur était trois fois plus élevé que les syndromes d’impigement antérieur (0.024/1000 h vs 0.007/1000 h, RR 3.57, 95% CI 1.54 à 8.26, p=0.003). la plupart des syndrome d’impigement ont affecté la cheville dominante (5/7 antérieur et /25 en postérieur).
†Rate ratio is expressed as the match injury rate divided by the training injury rate.
A suivre les lésions ligamentaires ou articulaires, les contusions étaient les plus fréquentes et représentaient approximativement un sixième des blessures de la cheville, tandis que seulement 18 fractures ont été signalées (tableau 2). Les syndromes d’impigement de la cheville étaient une faible cause de perte de temps (tableau 2). Le taux de syndrome du carrefour postérieur était trois fois plus élevé que les syndromes d’impigement antérieur (0.024/1000 h vs 0.007/1000 h, RR 3.57, 95% CI 1.54 à 8.26, p=0.003). la plupart des syndrome d’impigement ont affecté la cheville dominante (5/7 antérieur et /25 en postérieur).
Mécanisme lésionnel
A partir de la saison 2004/2005, on a analysé si les 566 entorses de chevilles avaient eut lieu avec ou sans contact, et plus de la moitié étaient le résultat d’un choc avec un joueur adverse (58%). Les tacles étaient responsables de 40% des entorses de matches, mais peu de ces fautes étaient sanctionnées par un carton jaune ou rouge (5.8%). On a analysé également les 285 entorses effectuaient en match à partir de la saison 2005-2006. Il n’existait pas de différences significatives entre les différents quarts d’heure de match (image 3).
A partir de la saison 2004/2005, on a analysé si les 566 entorses de chevilles avaient eut lieu avec ou sans contact, et plus de la moitié étaient le résultat d’un choc avec un joueur adverse (58%). Les tacles étaient responsables de 40% des entorses de matches, mais peu de ces fautes étaient sanctionnées par un carton jaune ou rouge (5.8%). On a analysé également les 285 entorses effectuaient en match à partir de la saison 2005-2006. Il n’existait pas de différences significatives entre les différents quarts d’heure de match (image 3).
0–3 days* | 4–7 days* | 8–28 days* | >28 days* | Mean lay-off† | SD | Median lay-off† | IQR | Injury burden‡ | |
All ankle injuries | 270 | 311 | 360 | 139 | 15.9 | 27.1 | 7 | 13 | 16.3 |
Fractures | 0 | 0 | 3 | 15 | 89.6 | 52.0 | 87 | 70 | 1.5 |
Sprain/ligament injury | 141 | 212 | 279 | 97 | 15.4 | 20.5 | 8 | 15 | 10.6 |
Capsular | 29 | 27 | 9 | 2 | 7.3 | 13.3 | 4 | 3 | 0.5 |
Lateral | 100 | 157 | 233 | 62 | 14.7 | 19.2 | 8 | 14 | 7.7 |
Medial | 11 | 26 | 26 | 9 | 13.6 | 15.4 | 7 | 12 | 0.9 |
High (syndesmosis) | 1 | 2 | 11 | 24 | 43.2 | 33.0 | 34 | 37 | 1.6 |
Contusion | 84 | 61 | 33 | 4 | 6.2 | 10.3 | 4 | 5 | 1.1 |
Synovitis | 22 | 17 | 20 | 6 | 16.0 | 39.6 | 7 | 11 | 1.0 |
Impingement | 11 | 8 | 9 | 4 | 12.1 | 16.4 | 6.5 | 8 | 0.4 |
Anterior | 1 | 1 | 3 | 2 | 24.0 | 24.7 | 11 | 41 | 0.2 |
Posterior | 10 | 7 | 6 | 2 | 8.8 | 11.9 | 5 | 7 | 0.2 |
Tableau 4 : Sévérité des blessures à la cheville, temps d’inactivité (nombre de jours d arrêt pour 1000 heures).
*Injury severity is categorised according to lay-off days as slight/minimal (0–3), mild (4–7), moderate (8–28) and severe (>28).
†Lay-off is expressed in days.
‡Injury burden expressed as the number of lay-off days per 1000 h.
Rechutes
Au total, 11% des blessures de cheville et 10% des entorses de cheville (voir tableau 2).
Discussion
Le principal enseignement de cette étude est que 40% des entorses de cheville en matches sont dues à une faute (tacle). On retiendra également qu’à chaque dixiéme blessure du footballeur c’est une entorse de cheville et que le taux d’entorse de cheville a diminué de maniére significative d’après les statistiques au cours des onze saisons d’étude. Enfin, les syndromes d’impigement ne sont pas des blessures qui entrainent un arrêt prolongé pendant les saisons étudiées, spécialement le syndrome d’impigement antérieur.
Epidémiologie
Si l’on analyse l’ensemble des 227 études sur 70 sports (22), le football est un sport de haut-risque concernant les blessures de la cheville, plus particulièrement les entorses. Nous avons trouvé que 68% des blessures de la cheville sont des entorses, ce qui confirme la littérature précédente. 1–8 Historiquement, la pricncipale blessure du footballeur professionnel est l’entorse de cheville, et les études conduites pendant les années 1980-1990 parlaient d’un taux entre 1.8/1000 h et 1.3/1000 h, respectivement.12 ,13 Les études effectuées à partir de 1999 et plus tard, le taux est considérablement plus faible (0.5–0.8/1000 h).5 ,6 ,14–16
Dans la présente étude, on relate un taux de 0.7/1000 h. il est intéressant d’analyser la tendance à la baisse avec un pourcentage annuel de diminution de 3%.
L’explication la plus plausible pour cette évolution positive, est la mise en place au sein des clubs, du travail proprioceptif, et des contentions souples et rigides, en prévention d’éventuelles entorses 23–26.
La deuxième explication, au niveau des entrainements, où l’on privilégie beaucoup plus des séances de récupération, des sessions moins risquées, du travail physique et de la résistance.
Les fautes irrégulières sont responsables de 40% des entorses de cheville pendant les matches. Cette analyse vient renforcer les analyses vidéo effectuées sur les championnats norvégiens et islandais, qui ont démontré que les entorses étaient le résultat d’un tacle, et parfois de fautes intentionnelles 10.
Nous aimerions que les règles actuelles soient modifiées comme par exemple en ajoutant des suspensions temporaires provisoires pendant les matches afin de prévenir ces blessures dues aux contacts, car dans ce cas précis, les mesures de prévention précédemment citées (proprioception, strapping) seront inefficaces.
Considérations méthodologiques
Le point positif de cette étude est son analyse sur le long terme (onze saisons) , ainsi que son grand nombre de footballeurs professionnels utilisés. Cependant, elle présente également quelques limitations.
Premièrement, nous n’avons aucun détail sur le traitement utilisé lors de chaque blessure au sein des clubs 33 ,34. Il aurait été intéressant de collecter les données chirurgicales pour les fractures et les syndromes d’impigement 4.
Deuxièmement, nous n’avons aucune information concernant le travail préventif effectué tel que la proprioception ou les consignes des entraineurs pendant les entrainements interdisant au joueur les contacts ou non, et sur l’utilisation des contentions, paramètres qui devront être pris en compte pour les futures études.
Troisièmement, seulement la lésion la plus sévère était prise en compte lors du diagnostic, oubliant ainsi les traumatismes multiples (ligament, cartilage) ayant leur importance.
Quatrièmement, les lésions tendineuses étaient exclues alors qu’il aurait été intéressant d’analyser les lésions au niveau du tibial postérieur ou des tendons fibulaires.
Cinquièmement, les clubs participants n’avaient pas de critères communs concernant le diagnostic, le retour sur le terrain, le traitement utilisé ce qui a pu modifié les résultats statistiques du temps d’inactivité suite à la blessure, et les taux de rechutes.
Et dernièrement, l’historique du joueur n’a pas été pris en compte.
Qu’avons nous appris grâce à cette étude ?
Par Jérémy DA SILVA.
BIBLIOGRAPHIE
*Injury severity is categorised according to lay-off days as slight/minimal (0–3), mild (4–7), moderate (8–28) and severe (>28).
†Lay-off is expressed in days.
‡Injury burden expressed as the number of lay-off days per 1000 h.
Rechutes
Au total, 11% des blessures de cheville et 10% des entorses de cheville (voir tableau 2).
Discussion
Le principal enseignement de cette étude est que 40% des entorses de cheville en matches sont dues à une faute (tacle). On retiendra également qu’à chaque dixiéme blessure du footballeur c’est une entorse de cheville et que le taux d’entorse de cheville a diminué de maniére significative d’après les statistiques au cours des onze saisons d’étude. Enfin, les syndromes d’impigement ne sont pas des blessures qui entrainent un arrêt prolongé pendant les saisons étudiées, spécialement le syndrome d’impigement antérieur.
Epidémiologie
Si l’on analyse l’ensemble des 227 études sur 70 sports (22), le football est un sport de haut-risque concernant les blessures de la cheville, plus particulièrement les entorses. Nous avons trouvé que 68% des blessures de la cheville sont des entorses, ce qui confirme la littérature précédente. 1–8 Historiquement, la pricncipale blessure du footballeur professionnel est l’entorse de cheville, et les études conduites pendant les années 1980-1990 parlaient d’un taux entre 1.8/1000 h et 1.3/1000 h, respectivement.12 ,13 Les études effectuées à partir de 1999 et plus tard, le taux est considérablement plus faible (0.5–0.8/1000 h).5 ,6 ,14–16
Dans la présente étude, on relate un taux de 0.7/1000 h. il est intéressant d’analyser la tendance à la baisse avec un pourcentage annuel de diminution de 3%.
L’explication la plus plausible pour cette évolution positive, est la mise en place au sein des clubs, du travail proprioceptif, et des contentions souples et rigides, en prévention d’éventuelles entorses 23–26.
La deuxième explication, au niveau des entrainements, où l’on privilégie beaucoup plus des séances de récupération, des sessions moins risquées, du travail physique et de la résistance.
Les fautes irrégulières sont responsables de 40% des entorses de cheville pendant les matches. Cette analyse vient renforcer les analyses vidéo effectuées sur les championnats norvégiens et islandais, qui ont démontré que les entorses étaient le résultat d’un tacle, et parfois de fautes intentionnelles 10.
Nous aimerions que les règles actuelles soient modifiées comme par exemple en ajoutant des suspensions temporaires provisoires pendant les matches afin de prévenir ces blessures dues aux contacts, car dans ce cas précis, les mesures de prévention précédemment citées (proprioception, strapping) seront inefficaces.
Considérations méthodologiques
Le point positif de cette étude est son analyse sur le long terme (onze saisons) , ainsi que son grand nombre de footballeurs professionnels utilisés. Cependant, elle présente également quelques limitations.
Premièrement, nous n’avons aucun détail sur le traitement utilisé lors de chaque blessure au sein des clubs 33 ,34. Il aurait été intéressant de collecter les données chirurgicales pour les fractures et les syndromes d’impigement 4.
Deuxièmement, nous n’avons aucune information concernant le travail préventif effectué tel que la proprioception ou les consignes des entraineurs pendant les entrainements interdisant au joueur les contacts ou non, et sur l’utilisation des contentions, paramètres qui devront être pris en compte pour les futures études.
Troisièmement, seulement la lésion la plus sévère était prise en compte lors du diagnostic, oubliant ainsi les traumatismes multiples (ligament, cartilage) ayant leur importance.
Quatrièmement, les lésions tendineuses étaient exclues alors qu’il aurait été intéressant d’analyser les lésions au niveau du tibial postérieur ou des tendons fibulaires.
Cinquièmement, les clubs participants n’avaient pas de critères communs concernant le diagnostic, le retour sur le terrain, le traitement utilisé ce qui a pu modifié les résultats statistiques du temps d’inactivité suite à la blessure, et les taux de rechutes.
Et dernièrement, l’historique du joueur n’a pas été pris en compte.
Qu’avons nous appris grâce à cette étude ?
- Le taux d’entorse de cheville chez le footballeur professionnel a sensiblement diminué pendant la dernière décennie.
- Le jeu irrégulier associé à un contact est responsable de plus de la moitié des entorses de cheville.
- Les syndromes d’impigement, et surtout le syndrome antérieur (« cheville du footballeur ») n’entrainent pas un arrêt prolongé de l’activité.
Par Jérémy DA SILVA.
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