Introduction
Les blessures à l’aine sont parmi les blessures les plus commines au football, représentant 8 à 18% de l’ensemble des blessures [1-7]. Il est décrit que ces blessures sont principalement liées aux adducteurs de hanche (69% de ces blessures) [8].
Il existe des preuves solides montrant qu’une blessure antérieure à l’aine augmente le risque de nouvelle blessure sur cette région [1, 5, 9, 10]. Un déficit de force due à une réhabilitation inadéquate des adducteurs de hanche est souvent avancé comme explication à ces blessures et comme facteur de risque de nouvelle blessure [9, 11].
Par conséquent, les exercices de renforcement des adducteurs semblent avoir une grande importance autant dans la prévention des blessures que dans le traitement des blessures à l’aine.
Actuellement aucune étude n’a pu démontrer une réduction du nombre de blessures à l’aine au football [12-14]. Une intensité inadéquate des exercices proposés est une hypothèse avancée pour expliquer ces résultats [12].
Un entraînement physique s’est avéré efficace dans le traitement de douleurs à long terme à l’aine (douleurs liées aux adducteurs) [15], soutenu par d’autres études montrant des résultats favorables à l’entraînement physique sur les douleurs à l’aine [16].
Néanmoins, dans les études ci-dessus, il n’existe aucune information sur l’intensité spécifique nécessaire des exercices dans le traitement des douleurs à l’aine chez des athlètes.
Pour cela, l’électromyographie est une méthode pertinente dans l’évaluation de l’intensité des exercices [17-20].
Les résultats de la présente étude pourraient donc être utilisés pour optimiser les programmes d’entraînement futurs par une meilleure compréhension de l’intensité des exercices afin de les faire correspondre à contexte et aux exigences physiologiques dans la prévention des blessures et dans le traitement des adducteurs de hanche.
L’objectif principal de cette étude, publiée en 2014 dans le BJSM, était d’examiner l’activité musculaire via le signal EMG du long adducteur lors d’exercices de renforcement musculaire des adducteurs. De plus l’activité des muscles moyen fessier, droit de l’abdomen et obliques a été évaluée.
Méthodes
Population
40 joueurs sains de football âgés de plus de 18 ans, sélectionnés sur la base du volontariat, ont participé à cette étude.
Les participants sélectionnés ont été recrutés dans les principales équipes du championnat danois (1ère division, 2ème division et moins de 19 ans). Tous les participants s’entraînaient un minimum de 5h/semaine avec 1 à 2 matchs/semaine.
Les joueurs inclus ne devaient pas présenter de blessures et symptômes à la hanche ou à l’aine et/ou d’autres blessures pouvant influencer la bonne réalisation des tests.
Procédure des tests
Les participants ont assisté à 2 sessions de tests. Lors de la première session, les joueurs ont effectué 10 minutes d’échauffement et ont ensuite été familiarisés avec tous les exercices. La deuxième session a été menée avec un minimum de 3 jours d’intervalle pour éviter des douleurs retardées type DOMS. Après échauffement, la contraction maximale volontaire isométrique lors de la réalisation de 8 exercices a été mesurée.
Les blessures à l’aine sont parmi les blessures les plus commines au football, représentant 8 à 18% de l’ensemble des blessures [1-7]. Il est décrit que ces blessures sont principalement liées aux adducteurs de hanche (69% de ces blessures) [8].
Il existe des preuves solides montrant qu’une blessure antérieure à l’aine augmente le risque de nouvelle blessure sur cette région [1, 5, 9, 10]. Un déficit de force due à une réhabilitation inadéquate des adducteurs de hanche est souvent avancé comme explication à ces blessures et comme facteur de risque de nouvelle blessure [9, 11].
Par conséquent, les exercices de renforcement des adducteurs semblent avoir une grande importance autant dans la prévention des blessures que dans le traitement des blessures à l’aine.
Actuellement aucune étude n’a pu démontrer une réduction du nombre de blessures à l’aine au football [12-14]. Une intensité inadéquate des exercices proposés est une hypothèse avancée pour expliquer ces résultats [12].
Un entraînement physique s’est avéré efficace dans le traitement de douleurs à long terme à l’aine (douleurs liées aux adducteurs) [15], soutenu par d’autres études montrant des résultats favorables à l’entraînement physique sur les douleurs à l’aine [16].
Néanmoins, dans les études ci-dessus, il n’existe aucune information sur l’intensité spécifique nécessaire des exercices dans le traitement des douleurs à l’aine chez des athlètes.
Pour cela, l’électromyographie est une méthode pertinente dans l’évaluation de l’intensité des exercices [17-20].
Les résultats de la présente étude pourraient donc être utilisés pour optimiser les programmes d’entraînement futurs par une meilleure compréhension de l’intensité des exercices afin de les faire correspondre à contexte et aux exigences physiologiques dans la prévention des blessures et dans le traitement des adducteurs de hanche.
L’objectif principal de cette étude, publiée en 2014 dans le BJSM, était d’examiner l’activité musculaire via le signal EMG du long adducteur lors d’exercices de renforcement musculaire des adducteurs. De plus l’activité des muscles moyen fessier, droit de l’abdomen et obliques a été évaluée.
Méthodes
Population
40 joueurs sains de football âgés de plus de 18 ans, sélectionnés sur la base du volontariat, ont participé à cette étude.
Les participants sélectionnés ont été recrutés dans les principales équipes du championnat danois (1ère division, 2ème division et moins de 19 ans). Tous les participants s’entraînaient un minimum de 5h/semaine avec 1 à 2 matchs/semaine.
Les joueurs inclus ne devaient pas présenter de blessures et symptômes à la hanche ou à l’aine et/ou d’autres blessures pouvant influencer la bonne réalisation des tests.
Procédure des tests
Les participants ont assisté à 2 sessions de tests. Lors de la première session, les joueurs ont effectué 10 minutes d’échauffement et ont ensuite été familiarisés avec tous les exercices. La deuxième session a été menée avec un minimum de 3 jours d’intervalle pour éviter des douleurs retardées type DOMS. Après échauffement, la contraction maximale volontaire isométrique lors de la réalisation de 8 exercices a été mesurée.
Exercices de renforcement proposés
L’étude a porté sur 6 exercices traditionnels retrouvés dans la bibliographie et 2 nouveaux exercices. L’objectif des auteurs était d’introduire des exercices dont les intensités étaient différentes, ce qui pourrait permettre une utilisation différente de ces exercices en fonction de la situation clinique.
Les exercices ont été effectués dans un ordre aléatoire avec un temps de récupération de 30 secondes entre les exercices. Tous les exercices ont été réalisés en 6 secondes par répétition : 3s concentriques – 3s excentriques pour les exercices dynamiques et 6s pour les exercices isométriques. Pour les deux exercices nécessitant un appareil spécifique (machine à adducteur et élastique), la mesure de la 10 RM a été choisie.
Ci-dessous les 8 exercices évalués :
(a) Isometric adduction with a ball between the ankles;
(b) Isometric adduction with a ball between the knees;
(c) Side-lying adduction;
(d) Sliding hip abduction/adduction exercise;
(e) Hip adduction with an elastic band;
(f) Hip adductor machine;
(g) Supine bilateral hip adduction;
(h) Copenhagen adduction.
L’étude a porté sur 6 exercices traditionnels retrouvés dans la bibliographie et 2 nouveaux exercices. L’objectif des auteurs était d’introduire des exercices dont les intensités étaient différentes, ce qui pourrait permettre une utilisation différente de ces exercices en fonction de la situation clinique.
Les exercices ont été effectués dans un ordre aléatoire avec un temps de récupération de 30 secondes entre les exercices. Tous les exercices ont été réalisés en 6 secondes par répétition : 3s concentriques – 3s excentriques pour les exercices dynamiques et 6s pour les exercices isométriques. Pour les deux exercices nécessitant un appareil spécifique (machine à adducteur et élastique), la mesure de la 10 RM a été choisie.
Ci-dessous les 8 exercices évalués :
(a) Isometric adduction with a ball between the ankles;
(b) Isometric adduction with a ball between the knees;
(c) Side-lying adduction;
(d) Sliding hip abduction/adduction exercise;
(e) Hip adduction with an elastic band;
(f) Hip adductor machine;
(g) Supine bilateral hip adduction;
(h) Copenhagen adduction.
EMG
L’activité musculaire par électromyographie de surface a été mesurée en bilatéral sur le long adducteur lors de 8 exercices spécifiques de renforcement musculaire des adducteurs. Les données EMG ont été normalisées en utilisant la contraction maximale volontaire (CMV) isométrique comme référence. De plus l’activité des muscles moyen fessier, droit de l’abdomen et obliques a été évaluée.
Résultats
Il a été retrouvé de grandes différences sur le pic d’EMG du long adducteur entre les exercices avec des valeurs allant de 14% à 108%.
3 exercices, Copenhagen Adduction, hip adduction with an elastic band and the side-lying hip adduction, ont montré une différence significative d’activation du long adducteur entre la jambe dominante et le jambe non dominante. Par conséquent, ces exercices peuvent être considérés comme asymétriques en ce qui concerne l’intensité.
Conclusion
Les exercices spécifiques d’adduction de la hanche peuvent être classés en fonction de l’intensité de l’exercice et fournir aux athlètes et aux thérapeutes des connaissances pour sélectionner les exercices appropriés en fonction des différentes phases de prévention et de traitement. Le Copenhagen Adduction et l’adduction de hanche avec élastique sont des exercices à haute intensité dynamique qui peuvent facilement être intégrés dans les programmes de préventions et de traitements.
Traduit par Erwann Le Corre
L’activité musculaire par électromyographie de surface a été mesurée en bilatéral sur le long adducteur lors de 8 exercices spécifiques de renforcement musculaire des adducteurs. Les données EMG ont été normalisées en utilisant la contraction maximale volontaire (CMV) isométrique comme référence. De plus l’activité des muscles moyen fessier, droit de l’abdomen et obliques a été évaluée.
Résultats
Il a été retrouvé de grandes différences sur le pic d’EMG du long adducteur entre les exercices avec des valeurs allant de 14% à 108%.
3 exercices, Copenhagen Adduction, hip adduction with an elastic band and the side-lying hip adduction, ont montré une différence significative d’activation du long adducteur entre la jambe dominante et le jambe non dominante. Par conséquent, ces exercices peuvent être considérés comme asymétriques en ce qui concerne l’intensité.
Conclusion
Les exercices spécifiques d’adduction de la hanche peuvent être classés en fonction de l’intensité de l’exercice et fournir aux athlètes et aux thérapeutes des connaissances pour sélectionner les exercices appropriés en fonction des différentes phases de prévention et de traitement. Le Copenhagen Adduction et l’adduction de hanche avec élastique sont des exercices à haute intensité dynamique qui peuvent facilement être intégrés dans les programmes de préventions et de traitements.
Traduit par Erwann Le Corre
Article original
Serner A, Jakobsen MD, Andersen LL, et al. EMG evaluation of hip adduction exercises for soccer players: implications for exercise selection in prevention and treatment of groin injuriesBr J Sports Med 2014;48:1108–1114.
Bibliographie
1 Arnason A, Sigurdsson SB, Gudmundsson A, et al. Risk factors for injuries in football. Am J Sports Med 2004;32:5S–16S.
2 Ekstrand J, Hilding J. The incidence and differential diagnosis of acute groin injuries in male soccer players. Scand J Med Sci Sports 1999;9:98–103.
3 Hägglund M, Waldén M, Ekstrand J. Injuries among male and female elite football players. Scand J Med Sci Sports 2009;19:819–27.
4 Ekstrand J, Hägglund M, Waldén M. Injury incidence and injury patterns in professional football: the UEFA injury study. Br J Sports Med 2011;45:553–8.
5 Hägglund M, Waldén M, Ekstrand J. Previous injury as a risk factor for injury in elite football: a prospective study over two consecutive seasons. Br J Sports Med 2006;40:767–72.
6 Waldén M, Hägglund M, Ekstrand J. Injuries in Swedish elite football—a prospective study on injury definitions, risk for injury and injury pattern during 2001. Scand J Med Sci Sports 2005;15:118–25.
7 Werner J, Hägglund M, Waldén M, et al. UEFA injury study: a prospective study of hip and groin injuries in professional football over seven consecutive seasons. Br J Sports Med 2009;43:1036–40.
8 Hölmich P. Long-standing groin pain in sportspeople falls into three primary patterns, a ‘clinical entity’ approach: a prospective study of 207 patients. Br J Sports Med 2007;41:247–52..
9 Engebretsen AH, Myklebust G, Holme I, et al. Intrinsic risk factors for groin injuries among male soccer players: a prospective cohort study. Am J Sports Med 2010;38:2051–7.
10 Steffen K, Myklebust G, Andersen TE, et al. Self-reported injury history and lower limb function as risk factors for injuries in female youth soccer. Am J Sports Med 2008;36:700–8.
11 Crow JF, Pearce AJ, Veale JP, et al. Hip adductor muscle strength is reduced preceding and during the onset of groin pain in elite junior Australian football players. J Sci Med Sport 2010;13:202–4.
12 Hölmich P, Larsen K, Krogsgaard K, et al. Exercise program for prevention of groin pain in football players: a cluster-randomized trial. Scand J Med Sci Sports 2010;20:814–21.
13 Engebretsen AH, Myklebust G, Holme I, et al. Prevention of injuries among male soccer players: a prospective, randomized intervention study targeting players with previous injuries or reduced function. Am J Sports Med 2008;36:1052–60.
14 Soligard T, Myklebust G, Steffen K, et al. Comprehensive warm-up programme to prevent injuries in young female footballers: cluster randomised controlled trial. BMJ 2008;337:a2469.
15 Hölmich P, Uhrskou P, Ulnits L, et al. Effectiveness of active physical training as treatment for long-standing adductor-related groin pain in athletes: randomized trial. Lancet 1999;353:439–43.
16 Machotka Z, Kumar S, Perraton LG. A systematic review of the literature on the effectiveness of exercise therapy for groin pain in athletes. Sports Med Arthrosc Rehabil Ther Technol 2009;1:5.
17 Aagaard P, Simonsen EB, Andersen JL, et al. Neural inhibition during maximal eccentric and concentric quadriceps contraction: effects of resistance training. J Appl Physiol 2000;89:2249–57.
18 Andersen LL, Andersen CH, Mortensen OS, et al. Muscle activation and perceived loading during rehabilitation exercises: comparison of dumbbells and elastic resistance. Phys Ther 2010;90:538–49.
19 Andersen LL, Kjaer M, Andersen CH, et al. Muscle activation during selected strength exercises in women with chronic neck muscle pain. Phys Ther 2008;88:703–11.
20 Andersen LL, Magnusson SP, Nielsen M, et al. Neuromuscular activation in conventional therapeutic exercises and heavy resistance exercises: implications for rehabilitation. Phys Ther 2006;86:683–97.
Serner A, Jakobsen MD, Andersen LL, et al. EMG evaluation of hip adduction exercises for soccer players: implications for exercise selection in prevention and treatment of groin injuriesBr J Sports Med 2014;48:1108–1114.
Bibliographie
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7 Werner J, Hägglund M, Waldén M, et al. UEFA injury study: a prospective study of hip and groin injuries in professional football over seven consecutive seasons. Br J Sports Med 2009;43:1036–40.
8 Hölmich P. Long-standing groin pain in sportspeople falls into three primary patterns, a ‘clinical entity’ approach: a prospective study of 207 patients. Br J Sports Med 2007;41:247–52..
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12 Hölmich P, Larsen K, Krogsgaard K, et al. Exercise program for prevention of groin pain in football players: a cluster-randomized trial. Scand J Med Sci Sports 2010;20:814–21.
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15 Hölmich P, Uhrskou P, Ulnits L, et al. Effectiveness of active physical training as treatment for long-standing adductor-related groin pain in athletes: randomized trial. Lancet 1999;353:439–43.
16 Machotka Z, Kumar S, Perraton LG. A systematic review of the literature on the effectiveness of exercise therapy for groin pain in athletes. Sports Med Arthrosc Rehabil Ther Technol 2009;1:5.
17 Aagaard P, Simonsen EB, Andersen JL, et al. Neural inhibition during maximal eccentric and concentric quadriceps contraction: effects of resistance training. J Appl Physiol 2000;89:2249–57.
18 Andersen LL, Andersen CH, Mortensen OS, et al. Muscle activation and perceived loading during rehabilitation exercises: comparison of dumbbells and elastic resistance. Phys Ther 2010;90:538–49.
19 Andersen LL, Kjaer M, Andersen CH, et al. Muscle activation during selected strength exercises in women with chronic neck muscle pain. Phys Ther 2008;88:703–11.
20 Andersen LL, Magnusson SP, Nielsen M, et al. Neuromuscular activation in conventional therapeutic exercises and heavy resistance exercises: implications for rehabilitation. Phys Ther 2006;86:683–97.