INTRODUCTION
Les douleurs lombaires non spécifiques (DLNS) sont des douleurs très répandues avec une grande conséquence sociale et économique [1,2]. Les DLNS constituent 85% à 90% des diagnostics de lombalgies et sont définies comme des lombalgies non imputables à une pathologie spécifique connue comme une infection, une tumeur, l’ostéoporose ou une fracture [3,4,5]. La majorité des patients souffrant de lombalgie sont traités avec succès par les premiers soins, 10% à 15% des lombalgies devenant chroniques (symptômes sur une durée de plus de 3 mois [6]). Dans la population générale, la prévalence des lombalgies varie de 12% à 33%, la prévalence sur une année s’étale quant à elle de 22 à 65% tandis qu’elle s’étale sur la durée de la vie de 11 à 87% [7].
Les DLNS sont des douleurs mécaniques d’origine musculo-squelettiques dont les symptômes varient en fonction de la nature des activités physiques [8]. Les patients atteints de DLNS représentent environ 85% des patients lombalgiques [9].
Les DLNS se manifestent par des douleurs, des tensions musculaires ou des raideurs qui sont localisées dans la zone comprise entre les plis fessiers inférieurs et la zone sous costale et ne pouvant être attribuées à une pathologie spécifique avec ou sans douleur aux membres inférieurs. [10,11]
On estime que 80% à 90% des patients atteints de lombalgie aiguë récupère dans les 6 semaines [12-14]. Une fois que les DLNS deviennent chroniques, elles peuvent être une source importante d’invalidité à long terme, l’absence de travail représentant un fardeau socio-économique élevé sur les systèmes de santé des pays développés [4].
Les lombalgies chroniques non spécifiques (LCNS) limite les activités chez les personnes de moins de 45 ans dans les pays industrialisé et sont considérées comme l’une des raisons les plus courantes de consultation chez un thérapeute [15].
En général, le traitement a pour objectifs de réduire les douleurs, améliorer les activité de la vie quotidienne (AVQ) et à enseigner aux patients à faire face aux douleurs [14].
Les traitements couramment prescrits en cas de LCNS tels que l’acupuncture, les tractions, la stimulation nerveuse électrique transcutanée, la thérapie au laser, les massages, les ultra-sons, des ceintures lombaires ne sont pas ou peu validés. Aucun de ces traitements couramment utilisés ne peut réellement offrir une solution aux LCNS. Pour de nombreux patients, la diminution des plaintes liées à la lombalgie chronique est minime alors que les douleurs persistent [16,17].
Plusieurs types de bandes avec des méthodes d’application sont disponibles. Différentes philosophies quant aux modes d’action sous-jacents sont associées à ces méthodes. Une nouvelle approche pour le traitement des LCNS consiste au soutien de la zone touchée, le relâchement des muscles et la diminution des douleurs. Cette approche se fait par l’intermédiaire des bandes de Kinésio Taping (KT).
Contrairement aux bandes élastiques classiques, la bande de KT est mince et a des propriétés mécaniques élastiques proches des qualités tissulaires de la peau pour permettre une amplitude normale du mouvement. Les bandes de KT ont été développées au Japon par Kase et Wallis [18], son utilisation et son développement ne cessant de croître ces dernières années [19].
Il a été observé que le KT a de multiples fonctions [19,20] :
- Amélioration de la fonction musculaire
- Travail des fascias une meilleure orientation des tissus
- Activation de la circulation (sanguine et lymphatique) par soulèvement de la peau sur les zones présentant inflammation, douleur ou œdème,
- Diminution de la douleur par stimulation des mécanorécepteurs cutanés,
- Support articulaire par stimulation neuro-musculaire,
- Correction et augmentation de la stabilité articulaire.
-
L’objectif de cette étude, publiée en 2014 dans le Journal of Physical Therapy Science, était de comparer les effets du KT et d’un traitement traditionnel sur des douleurs lombaires non spécifiques.
POPULATION ET METHODES
Cette étude a été réalisée auprès de patients en soins au sein d’un centre de thérapie physique de l’hôpital universitaire du Caire. 40 patients présentant des LCNS ont été inclus dans cette étude (30 hommes, 10 femmes), randomisés et divisés en 2 groupes. Les critères d’inclusion étaient la durée d’au moins 3 mois des symptômes et l’absence d’autres pathologies.
Le groupe 1 (n=20) a suivi un traitement conventionnel associé au KT tandis que le groupe 2 (n=20) a suivi un traitement conventionnel sans KT associé.
Le traitement conventionnel était constitué d’étirements pour le dos, l’ilio-psoas, les ischio-jambiers et d’exercices de renforcement pour les abdominaux.
Pour les étirements, 3 séries ont été réalisées. Les étirements, répétés 3 fois, tenus 30 secondes (et suivi de 30 secondes de repos) ont été réalisés 3 fois par semaine pendant 4 semaines.
Le renforcement musculaire consistait à réaliser 10 répétitions avec 5 secondes de maintien, 3 fois par semaine sur 4 semaines.
Le KT utilisé dans cette étude (TapeConcept Ltd, Larnaca, Cyprus) a été appliqué de l’origine des muscles paravertébraux lombaires vers les insertions. 2 bandes ont été découpées. La mesure de la bande de Tape a été effectuée la zone lombaire en position de flexion maximale supportée par le patient. L’embase initiale de 4-5 cm a été appliquée sur le sacrum, patient en position neutre. Il a ensuite été demandé au patient une flexion maximale du rachis. La première bande a été appliquée sur un seul côté des paravertébraux, dans une direction craniale avec une « faible » traction (pourcentage non précisé dans l’étude). L’embase terminale a été appliquée sans tensions sur 4-5 cm. La même procédure a été appliquée de l’autre côté. La bande a été chauffée par frottement pour activer la colle [20].
Les résultats se sont intéressées à l’impact sur les AVQ, évalué par le questionnaire d’invalidité de Roland-Morris (RMDQ) [21,22], sur la douleur via une échelle visuelle analogique [23] et sur la mesure des amplitudes articulaires (AA) de la flexion et de l’extension du tronc par le test de Schober modifié [24].
Les douleurs lombaires non spécifiques (DLNS) sont des douleurs très répandues avec une grande conséquence sociale et économique [1,2]. Les DLNS constituent 85% à 90% des diagnostics de lombalgies et sont définies comme des lombalgies non imputables à une pathologie spécifique connue comme une infection, une tumeur, l’ostéoporose ou une fracture [3,4,5]. La majorité des patients souffrant de lombalgie sont traités avec succès par les premiers soins, 10% à 15% des lombalgies devenant chroniques (symptômes sur une durée de plus de 3 mois [6]). Dans la population générale, la prévalence des lombalgies varie de 12% à 33%, la prévalence sur une année s’étale quant à elle de 22 à 65% tandis qu’elle s’étale sur la durée de la vie de 11 à 87% [7].
Les DLNS sont des douleurs mécaniques d’origine musculo-squelettiques dont les symptômes varient en fonction de la nature des activités physiques [8]. Les patients atteints de DLNS représentent environ 85% des patients lombalgiques [9].
Les DLNS se manifestent par des douleurs, des tensions musculaires ou des raideurs qui sont localisées dans la zone comprise entre les plis fessiers inférieurs et la zone sous costale et ne pouvant être attribuées à une pathologie spécifique avec ou sans douleur aux membres inférieurs. [10,11]
On estime que 80% à 90% des patients atteints de lombalgie aiguë récupère dans les 6 semaines [12-14]. Une fois que les DLNS deviennent chroniques, elles peuvent être une source importante d’invalidité à long terme, l’absence de travail représentant un fardeau socio-économique élevé sur les systèmes de santé des pays développés [4].
Les lombalgies chroniques non spécifiques (LCNS) limite les activités chez les personnes de moins de 45 ans dans les pays industrialisé et sont considérées comme l’une des raisons les plus courantes de consultation chez un thérapeute [15].
En général, le traitement a pour objectifs de réduire les douleurs, améliorer les activité de la vie quotidienne (AVQ) et à enseigner aux patients à faire face aux douleurs [14].
Les traitements couramment prescrits en cas de LCNS tels que l’acupuncture, les tractions, la stimulation nerveuse électrique transcutanée, la thérapie au laser, les massages, les ultra-sons, des ceintures lombaires ne sont pas ou peu validés. Aucun de ces traitements couramment utilisés ne peut réellement offrir une solution aux LCNS. Pour de nombreux patients, la diminution des plaintes liées à la lombalgie chronique est minime alors que les douleurs persistent [16,17].
Plusieurs types de bandes avec des méthodes d’application sont disponibles. Différentes philosophies quant aux modes d’action sous-jacents sont associées à ces méthodes. Une nouvelle approche pour le traitement des LCNS consiste au soutien de la zone touchée, le relâchement des muscles et la diminution des douleurs. Cette approche se fait par l’intermédiaire des bandes de Kinésio Taping (KT).
Contrairement aux bandes élastiques classiques, la bande de KT est mince et a des propriétés mécaniques élastiques proches des qualités tissulaires de la peau pour permettre une amplitude normale du mouvement. Les bandes de KT ont été développées au Japon par Kase et Wallis [18], son utilisation et son développement ne cessant de croître ces dernières années [19].
Il a été observé que le KT a de multiples fonctions [19,20] :
- Amélioration de la fonction musculaire
- Travail des fascias une meilleure orientation des tissus
- Activation de la circulation (sanguine et lymphatique) par soulèvement de la peau sur les zones présentant inflammation, douleur ou œdème,
- Diminution de la douleur par stimulation des mécanorécepteurs cutanés,
- Support articulaire par stimulation neuro-musculaire,
- Correction et augmentation de la stabilité articulaire.
-
L’objectif de cette étude, publiée en 2014 dans le Journal of Physical Therapy Science, était de comparer les effets du KT et d’un traitement traditionnel sur des douleurs lombaires non spécifiques.
POPULATION ET METHODES
Cette étude a été réalisée auprès de patients en soins au sein d’un centre de thérapie physique de l’hôpital universitaire du Caire. 40 patients présentant des LCNS ont été inclus dans cette étude (30 hommes, 10 femmes), randomisés et divisés en 2 groupes. Les critères d’inclusion étaient la durée d’au moins 3 mois des symptômes et l’absence d’autres pathologies.
Le groupe 1 (n=20) a suivi un traitement conventionnel associé au KT tandis que le groupe 2 (n=20) a suivi un traitement conventionnel sans KT associé.
Le traitement conventionnel était constitué d’étirements pour le dos, l’ilio-psoas, les ischio-jambiers et d’exercices de renforcement pour les abdominaux.
Pour les étirements, 3 séries ont été réalisées. Les étirements, répétés 3 fois, tenus 30 secondes (et suivi de 30 secondes de repos) ont été réalisés 3 fois par semaine pendant 4 semaines.
Le renforcement musculaire consistait à réaliser 10 répétitions avec 5 secondes de maintien, 3 fois par semaine sur 4 semaines.
Le KT utilisé dans cette étude (TapeConcept Ltd, Larnaca, Cyprus) a été appliqué de l’origine des muscles paravertébraux lombaires vers les insertions. 2 bandes ont été découpées. La mesure de la bande de Tape a été effectuée la zone lombaire en position de flexion maximale supportée par le patient. L’embase initiale de 4-5 cm a été appliquée sur le sacrum, patient en position neutre. Il a ensuite été demandé au patient une flexion maximale du rachis. La première bande a été appliquée sur un seul côté des paravertébraux, dans une direction craniale avec une « faible » traction (pourcentage non précisé dans l’étude). L’embase terminale a été appliquée sans tensions sur 4-5 cm. La même procédure a été appliquée de l’autre côté. La bande a été chauffée par frottement pour activer la colle [20].
Les résultats se sont intéressées à l’impact sur les AVQ, évalué par le questionnaire d’invalidité de Roland-Morris (RMDQ) [21,22], sur la douleur via une échelle visuelle analogique [23] et sur la mesure des amplitudes articulaires (AA) de la flexion et de l’extension du tronc par le test de Schober modifié [24].
RESULTATS
Des différences significatives entre le pré et le post-test ont été mesurées sur la douleur, les AVQ et sur la flexion/extension du tronc dans chaque groupe (Tab. I).
La comparaison entre les groupes n’a pas montré de différence significative dans les mesures pré et post-traitement sur la douleur, les AVQ et sur la flexion et l’extension du tronc.
CONCLUSION
L’objectif de cette étude était de comparer les effets d’un traitement rééducatif classique constitué d’étirements et d’exercices de renforcement, avec et sans kinésiotaping chez des patients atteints de douleurs lombaires chroniques.
Les traitements des lombalgies chroniques non spécifiques se fait par une utilisation très large de différentes techniques avec un effet modeste sur la diminution des douleurs et sur l’aspect fonctionnel. Le KT est une bande plus élastique que les autres bandes présentes sur le marché (élasticité de 120% à 140%) présentant l’avantage de ne pas être restrictive.
Une récente étude conduite par Paolini et col. s’est intéressée aux effets d’un traitement associant exercices et KT sur la douleur et les AVQ chez des patients lombalgiques chroniques [25]. Les résultats de l’étude présentée aujourd’hui sont cohérents avec ceux observés par Paolini montrant une forte diminution significative des douleurs après 4 semaines d’un traitement combiné.
Les mécanismes par lesquels le KT agit au niveau musculo-squelettique ne sont pas encore très clairs L’hypothèse a été émise que le KT par la charge externe appliquée via les pression et l’étirement cutané que la bande réalise, pourrait stimuler les mécanorécepteurs (fibre large) et ainsi inhiber la transmission du message douloureux (théorie du gate control) [19,20].
Contrairement à l’étude de Paolini et col., les auteurs de cette étude ont observé une forte réduction significative de l’invalidité (mesurée par le RMDQ) dans le groupe KT. Cette diminution pourrait être attribuée à la jeunesse du groupe KT (34,8 ans) par rapport au groupe de l’étude de Paolini (62 ans) [19,20].
Un lien entre déficit proprioceptif et lombalgie a été rapporté [26-29]. Des études antérieures ont suggéré que le KT pouvait améliorer les afférences proprioceptive [19,20,30,31]. L’amélioration de l’AA du tronc peut être attribuée à l’augmentation du recrutement des unités motrices des muscles érecteurs du rachis, muscles sollicités durant les activités, augmentant les stimulations proprioceptives. La proprioception peut être améliorée en augmentant les feedback cutanés via le KT. L’application de pressions et d’étirements de la peau dans des mouvements extrêmes peut stimuler les mécanorécepteurs cutanés et renseigner sur le mouvement et la position de l’articulation [32,33].
Appliqué aux patients lombalgiques chroniques, le KT aide au soulagement de la douleur et à la normalisation des muscles lombaires après sa pose, les effets persistant sur une courte période [34].
Un programme d’exercices incluant des étirements (dos, des ischio-jambiers et de l’ilio-psoas) et un renforcement des abdominaux associé au KT pourrait être efficace dans le traitement des LCNS (diminution des douleurs, augmentation de la mobilité active du tronc sans douleur, amélioration des AVQ).
La comparaison entre les deux groupes révèle qu’il n’y a pas de différence significative sur la douleur, les AVQ et l’AA du tronc en flexion et en extension.
Dans le cas présent, un programme classique avec ou sans KT semble donc apporter son efficacité dans le traitement des LCNS.
TRADUIT PAR ERWANN LE CORRE
ARTICLE ORIGINAL :
Shaji john Kachanathu, Aqeel M. Aaenazi , Hamada Eid Seif, Ashraf Ramadan Hafez, Abdulmohsen Meshari Alroumim, Comparison between Kinesio Taping and a Traditional Physical Therapy Program in Treatment of Nonspecific Low Back Pain. J. Phys. Ther. Sci. 26: 1185–1188, 2014
BIBLIOGRAPHIE :
1- Martin BI, Deyo RA, Mirza SK, et al.: Expenditures and health status among adults with back and neck problems. JAMA, 2008, 299: 656–664.
2- Manchikanti L, Singh V, Datta S, et al. American Society of Interventional Pain Physicians: Comprehensive review of epidemiology, scope, and im- pact of spinal pain. Pain Physician, 2009, 12: E35–E70.
3- Koes BW, van Tulder MW, Thomas S: Diagnosis and treatment of low back pain. BMJ, 2006, 332: 1430–1434.
4- Krismer M, van Tulder M, Low Back Pain Group of the Bone and Joint Health Strategies for Europe Project: Strategies for prevention and man- agement of musculoskeletal conditions. Low back pain (non-specific). Best Pract Res Clin Rheumatol, 2007, 21: 77–91.
5- Waddell G: Subgroups within “nonspecific” low back pain. J Rheumatol, 2005, 32: 395–396.
6- Maas ET, Juch JN, Groeneweg JG, et al.: Cost-effectiveness of minimal interventional procedures for chronic mechanical low back pain: design of four randomised controlled trials with an economic evaluation. BMC Musculoskelet Disord, 2012, 13: 260.
7- Walker BF: The prevalence of low back pain: a systematic review of the literature from 1966 to 1998. J Spinal Disord, 2000, 13: 205–217.
8- Waddell G: The back pain revolution, 2nd ed. Edinburgh: Churchill Liv- ingston, 2004, pp 115–136.
9- Deyo RA, Phillips WR: Low back pain. A primary care challenge. Spine, 1996, 21: 2826–2832.
10- Nachemson AL, Waddell G, Norlund AL: Epidemiology of neck and low back pain. In: Nachemson A, Jonsson E (eds.) Neck and Back Pain, The Scientific Evidence of Causes, Diagnosis and Treatment. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins, 2000, pp 165–187.
11- Hestbaek L, Leboeuf-Yde C, Manniche C: Low back pain: what is the long- term course? A review of studies of general patient populations. Eur Spine J, 2003, 12: 149–165.
12- Bronfort G, Goldsmith CH, Nelson CF, et al.: Trunk exercise combined with spinal manipulative or NSAID therapy for chronic low back pain: a randomized, observer-blinded clinical trial. J Manipulative Physiol Ther, 1996, 19: 570–582. [Medline]
13- Indahl A, Velund L, Reikeraas O: Good prognosis for low back pain when left untampered. A randomized clinical trial. Spine, 1995, 20: 473–477.
14- van Tulder MW, Koes BW, Bouter LM: Conservative treatment of acute and chronic nonspecific low back pain. A systematic review of random- ized controlled trials of the most common interventions. Spine, 1997, 22: 2128–2156.
15- Andersson GB: Epidemiological features of chronic low-back pain. Lan- cet, 1999, 354: 581–585.
16- Bogduk N, McGuirk B: Medical Management of Acute and Chronic Low Back Pain: An Evidence-based Approach. Pain research and clinical man- agement, vol.13. Elsevier, 2002, pp 113–115.
17- Bogduk N: Management of chronic low back pain. Med J Aust, 2004, 180: 79–83.
18- Kase K, Wallis J: The latest kinesio taping method. Tokyo: Ski-Journal 2002.
19- Kase K, Wallis J, Kase T: Clinical Therapeutic Applications of the Kinesio Taping Method, 2nd ed. Tokyo: Ken Ikai, 2002.
20- Pijinappel H: 2007. Handbook of Medical taping concept. 1. Madrid: An- eid Press.
21- Bejia I, Younes M, Kamel BS, et al.: Validation of the Tunisian version of the Roland-Morris questionnaire. Eur Spine J, 2005, 14: 171–174.
22- Stratford PW, Binkley J, Solomon P, et al.: Assessing change over time in patients with low back pain. Phys Ther, 1994, 74: 528–533.
23- Downie WW, Leatham PA, Rhind VM, et al.: Studies with pain ratingscales. Ann Rheum Dis, 1978, 37: 378–381.
24- Moll JM, Wright V: Normal range of spinal mobility. An objective clinicalstudy. Ann Rheum Dis, 1971, 30: 381–386
25- Paoloni M, Bernetti A, Fratocchi G, et al.: Kinesio Taping applied to lum- bar muscles influences clinical and electromyographic characteristics in chronic low back pain patients. Eur J Phys Rehabil Med, 2011, 47: 237–244
26- Gill KP, Callaghan MJ: The measurement of lumbar proprioception in in- dividuals with and without low back pain. Spine, 1998, 23: 371–377.
27- Taimela S, Kankaanpää M, Luoto S: The effect of lumbar fatigue on the ability to sense a change in lumbar position. A controlled study. Spine, 1999, 24: 1322–1327.
28- O’Sullivan PB, Burnett A, Floyd AN, et al.: Lumbar repositioning deficit in a specific low back pain population. Spine, 2003, 28: 1074–1079.
29- Georgy EE: Lumbar repositioning accuracy as a measure of propriocep- tion in patients with back dysfunction and healthy controls. Asian Spine J, 2011, 5: 201–207.
30- Murray H, Husk L: Effect of Kinesio taping on proprioception in the ankle. J Orthop Sports Phys Ther, 2001, 31: 37.
31- Lin JJ, Hung CJ, Yang PL: The effects of scapular taping on electromyo- graphic muscle activity and proprioception feedback in healthy shoulders. J Orthop Res, 2011, 29: 53–57.
32- Grigg P: Peripheral neural mechanisms in proprioception. J Sport Rehabil, 1994, 3: 2–17.
33- Riemann BL, Lephart SM: The sensorimotor system, Part II: the role of proprioception in motor control and functional joint stability. J Athl Train, 2002, 37: 80–84
34- AlBahel F, Hafez AR, Zakaria AR, et al.: Kinesio taping for the treatment of mechanical low back pain. World Appl Sci J, 2013, 22: 78–84.
Des différences significatives entre le pré et le post-test ont été mesurées sur la douleur, les AVQ et sur la flexion/extension du tronc dans chaque groupe (Tab. I).
La comparaison entre les groupes n’a pas montré de différence significative dans les mesures pré et post-traitement sur la douleur, les AVQ et sur la flexion et l’extension du tronc.
CONCLUSION
L’objectif de cette étude était de comparer les effets d’un traitement rééducatif classique constitué d’étirements et d’exercices de renforcement, avec et sans kinésiotaping chez des patients atteints de douleurs lombaires chroniques.
Les traitements des lombalgies chroniques non spécifiques se fait par une utilisation très large de différentes techniques avec un effet modeste sur la diminution des douleurs et sur l’aspect fonctionnel. Le KT est une bande plus élastique que les autres bandes présentes sur le marché (élasticité de 120% à 140%) présentant l’avantage de ne pas être restrictive.
Une récente étude conduite par Paolini et col. s’est intéressée aux effets d’un traitement associant exercices et KT sur la douleur et les AVQ chez des patients lombalgiques chroniques [25]. Les résultats de l’étude présentée aujourd’hui sont cohérents avec ceux observés par Paolini montrant une forte diminution significative des douleurs après 4 semaines d’un traitement combiné.
Les mécanismes par lesquels le KT agit au niveau musculo-squelettique ne sont pas encore très clairs L’hypothèse a été émise que le KT par la charge externe appliquée via les pression et l’étirement cutané que la bande réalise, pourrait stimuler les mécanorécepteurs (fibre large) et ainsi inhiber la transmission du message douloureux (théorie du gate control) [19,20].
Contrairement à l’étude de Paolini et col., les auteurs de cette étude ont observé une forte réduction significative de l’invalidité (mesurée par le RMDQ) dans le groupe KT. Cette diminution pourrait être attribuée à la jeunesse du groupe KT (34,8 ans) par rapport au groupe de l’étude de Paolini (62 ans) [19,20].
Un lien entre déficit proprioceptif et lombalgie a été rapporté [26-29]. Des études antérieures ont suggéré que le KT pouvait améliorer les afférences proprioceptive [19,20,30,31]. L’amélioration de l’AA du tronc peut être attribuée à l’augmentation du recrutement des unités motrices des muscles érecteurs du rachis, muscles sollicités durant les activités, augmentant les stimulations proprioceptives. La proprioception peut être améliorée en augmentant les feedback cutanés via le KT. L’application de pressions et d’étirements de la peau dans des mouvements extrêmes peut stimuler les mécanorécepteurs cutanés et renseigner sur le mouvement et la position de l’articulation [32,33].
Appliqué aux patients lombalgiques chroniques, le KT aide au soulagement de la douleur et à la normalisation des muscles lombaires après sa pose, les effets persistant sur une courte période [34].
Un programme d’exercices incluant des étirements (dos, des ischio-jambiers et de l’ilio-psoas) et un renforcement des abdominaux associé au KT pourrait être efficace dans le traitement des LCNS (diminution des douleurs, augmentation de la mobilité active du tronc sans douleur, amélioration des AVQ).
La comparaison entre les deux groupes révèle qu’il n’y a pas de différence significative sur la douleur, les AVQ et l’AA du tronc en flexion et en extension.
Dans le cas présent, un programme classique avec ou sans KT semble donc apporter son efficacité dans le traitement des LCNS.
TRADUIT PAR ERWANN LE CORRE
ARTICLE ORIGINAL :
Shaji john Kachanathu, Aqeel M. Aaenazi , Hamada Eid Seif, Ashraf Ramadan Hafez, Abdulmohsen Meshari Alroumim, Comparison between Kinesio Taping and a Traditional Physical Therapy Program in Treatment of Nonspecific Low Back Pain. J. Phys. Ther. Sci. 26: 1185–1188, 2014
BIBLIOGRAPHIE :
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3- Koes BW, van Tulder MW, Thomas S: Diagnosis and treatment of low back pain. BMJ, 2006, 332: 1430–1434.
4- Krismer M, van Tulder M, Low Back Pain Group of the Bone and Joint Health Strategies for Europe Project: Strategies for prevention and man- agement of musculoskeletal conditions. Low back pain (non-specific). Best Pract Res Clin Rheumatol, 2007, 21: 77–91.
5- Waddell G: Subgroups within “nonspecific” low back pain. J Rheumatol, 2005, 32: 395–396.
6- Maas ET, Juch JN, Groeneweg JG, et al.: Cost-effectiveness of minimal interventional procedures for chronic mechanical low back pain: design of four randomised controlled trials with an economic evaluation. BMC Musculoskelet Disord, 2012, 13: 260.
7- Walker BF: The prevalence of low back pain: a systematic review of the literature from 1966 to 1998. J Spinal Disord, 2000, 13: 205–217.
8- Waddell G: The back pain revolution, 2nd ed. Edinburgh: Churchill Liv- ingston, 2004, pp 115–136.
9- Deyo RA, Phillips WR: Low back pain. A primary care challenge. Spine, 1996, 21: 2826–2832.
10- Nachemson AL, Waddell G, Norlund AL: Epidemiology of neck and low back pain. In: Nachemson A, Jonsson E (eds.) Neck and Back Pain, The Scientific Evidence of Causes, Diagnosis and Treatment. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins, 2000, pp 165–187.
11- Hestbaek L, Leboeuf-Yde C, Manniche C: Low back pain: what is the long- term course? A review of studies of general patient populations. Eur Spine J, 2003, 12: 149–165.
12- Bronfort G, Goldsmith CH, Nelson CF, et al.: Trunk exercise combined with spinal manipulative or NSAID therapy for chronic low back pain: a randomized, observer-blinded clinical trial. J Manipulative Physiol Ther, 1996, 19: 570–582. [Medline]
13- Indahl A, Velund L, Reikeraas O: Good prognosis for low back pain when left untampered. A randomized clinical trial. Spine, 1995, 20: 473–477.
14- van Tulder MW, Koes BW, Bouter LM: Conservative treatment of acute and chronic nonspecific low back pain. A systematic review of random- ized controlled trials of the most common interventions. Spine, 1997, 22: 2128–2156.
15- Andersson GB: Epidemiological features of chronic low-back pain. Lan- cet, 1999, 354: 581–585.
16- Bogduk N, McGuirk B: Medical Management of Acute and Chronic Low Back Pain: An Evidence-based Approach. Pain research and clinical man- agement, vol.13. Elsevier, 2002, pp 113–115.
17- Bogduk N: Management of chronic low back pain. Med J Aust, 2004, 180: 79–83.
18- Kase K, Wallis J: The latest kinesio taping method. Tokyo: Ski-Journal 2002.
19- Kase K, Wallis J, Kase T: Clinical Therapeutic Applications of the Kinesio Taping Method, 2nd ed. Tokyo: Ken Ikai, 2002.
20- Pijinappel H: 2007. Handbook of Medical taping concept. 1. Madrid: An- eid Press.
21- Bejia I, Younes M, Kamel BS, et al.: Validation of the Tunisian version of the Roland-Morris questionnaire. Eur Spine J, 2005, 14: 171–174.
22- Stratford PW, Binkley J, Solomon P, et al.: Assessing change over time in patients with low back pain. Phys Ther, 1994, 74: 528–533.
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