Le code mondial anti-dopage, défini par l AMA (Agence Mondiale Anti-dopage ou WADA World Anti Doping Agency) fait état de la liste des substances interdites. Or, il fait aussi état des substances illicites en compétition et/ou hors compétition.
Parmi, ces produits qui sont testés en compétition (et qui appellent à sanctions) mais qui ne le sont pas hors compétition, se trouvent les drogues dites « récréatives » comme les amphétamines, la cocaïne et bien sûr le cannabis.
Or, si cette consommation n’est pas reconnue comme pénalisable hors compétition, il n’empêche qu’elle peut être considérée comme une pratique dopante qui se définit par l’utilisation de toute substance aidant l’athlète à affronter une difficulté réelle ou ressentie.
Dès lors, et compte tenu des effets préjudiciables sur la santé pour le consommateur régulier, certaines instances cherchent à endiguer le phénomène chez leurs sportifs.
Ainsi, la fédération Australienne de Football Australien (Australian Football league AFL) a mis en place sur 7ans (de 2005 à 2011) une étude [1] basée sur une politique de contrôle, hors compétition, des substances dites « récréatives ». Au travers de l’étude, on peut comprendre deux raisons à cela. Tout d’abord, la lutte sanitaire à proprement parler et donc la protection de la santé de l’individu. Mais aussi, la limitation des risques de contrôles positifs lors des compétitions puisque ces substances ont une durée de vie dans l’organisme, pouvant entrainer le contrôle positif d’un sportif ayant consommé bien avant la compétition. Or, comme les sportifs ont l’impression de passer au travers des mailles de filet hors compétition, ils peuvent, et surtout les sportifs adolescents, penser à tort qu’il en sera de même pour la compétition.
Parmi, ces produits qui sont testés en compétition (et qui appellent à sanctions) mais qui ne le sont pas hors compétition, se trouvent les drogues dites « récréatives » comme les amphétamines, la cocaïne et bien sûr le cannabis.
Or, si cette consommation n’est pas reconnue comme pénalisable hors compétition, il n’empêche qu’elle peut être considérée comme une pratique dopante qui se définit par l’utilisation de toute substance aidant l’athlète à affronter une difficulté réelle ou ressentie.
Dès lors, et compte tenu des effets préjudiciables sur la santé pour le consommateur régulier, certaines instances cherchent à endiguer le phénomène chez leurs sportifs.
Ainsi, la fédération Australienne de Football Australien (Australian Football league AFL) a mis en place sur 7ans (de 2005 à 2011) une étude [1] basée sur une politique de contrôle, hors compétition, des substances dites « récréatives ». Au travers de l’étude, on peut comprendre deux raisons à cela. Tout d’abord, la lutte sanitaire à proprement parler et donc la protection de la santé de l’individu. Mais aussi, la limitation des risques de contrôles positifs lors des compétitions puisque ces substances ont une durée de vie dans l’organisme, pouvant entrainer le contrôle positif d’un sportif ayant consommé bien avant la compétition. Or, comme les sportifs ont l’impression de passer au travers des mailles de filet hors compétition, ils peuvent, et surtout les sportifs adolescents, penser à tort qu’il en sera de même pour la compétition.
Amphetamines (excepté methamphetamine) | 1 à 7j | Jusqu’à 90j | 12h |
Methamphetamine | 3 à 5j | Jusqu’à 90j | 1–3j |
MDMA (Ecstasy) | 20–24h | Jusqu’à 90j | 20–24h |
Barbituriques (excepté phenobarbital) | 1j | Jusqu’à 90j | 1 à 2j |
Phenobarbital | 2 à 3semaines | Jusqu’à 90j | 4 à 7j |
Benzodiazepines | Utilisation thérapeutique : Jusqu’à 7j. Utilisation chronique (plus d’un an) 4 à 6s | Jusqu’à 90j | 6 à 48h |
Cannabis | Usagers occasionnels: 3-4j Usagers fréquents: 10j Usagers chroniques (et/ou usagers à forte masse graisseuse:30j min.) | Jusqu’à 90j | 2–3j dans le sang, jusqu’à 2s dans le sang des utilisateurs fréquents Bien que cela dépende du type de THC (principe actif). La THC métabolite restant détectable bien plus longtemps que celle contenue dans la marijuana qui peut être détectable dans la salive pendant 2-24 heures dans la plupart des cas. |
Malgré tout, le fait de l’absence de sanctions hors compétition, entraine, de facto, l’absence de dissuasion pour le sportif et encore plus pendant les périodes de « vacances ».
L’AFL a donc inscrit aux contrats des joueurs de son championnat Elite, le contrôle des substances « récréatives ».
De 2005 à 2011, environ 640 joueurs par an issus des 16 clubs de l’Elite ont été testés avec une moyenne de 23 ans pour 1m88 et 87kg. Les tests ont été effectués toute l’année, compétitions ou non, de manière aléatoire et contrôles réitérés pour les premiers contrôles positifs. La période de retour de vacances étant une période accrue de contrôle. Les contrôles étaient effectués par un laboratoire indépendant ( et nommés Illicite Drugs Policy ILD) alors que l AFL poursuivait son programme anti dopage habituel (nommé ADC).
L’AFL a donc inscrit aux contrats des joueurs de son championnat Elite, le contrôle des substances « récréatives ».
De 2005 à 2011, environ 640 joueurs par an issus des 16 clubs de l’Elite ont été testés avec une moyenne de 23 ans pour 1m88 et 87kg. Les tests ont été effectués toute l’année, compétitions ou non, de manière aléatoire et contrôles réitérés pour les premiers contrôles positifs. La période de retour de vacances étant une période accrue de contrôle. Les contrôles étaient effectués par un laboratoire indépendant ( et nommés Illicite Drugs Policy ILD) alors que l AFL poursuivait son programme anti dopage habituel (nommé ADC).
Résultats
Année | Nombre de tests au total | Total de détections positives | Joueurs contrôlés positifs une seconde fois | Pourcentage de 1ères détections positives/nombre total de tests (%) |
---|---|---|---|---|
2005 | 472 | 19 | 3 | 4.03 |
2006 | 486 | 9 | 0 | 1.85 |
2007 | 1152 | 14 | 3 | 1.20 |
2008 | 1220 | 12 | 2 | 0.98 |
2009 | 1568 | 14 | 2 | 0.89 |
2010 | 1654 | 6† | 1 | 0.36 |
2011 | 1489 | 6 | 0 | 0.40 |
Il est à noter que malgré l’augmentation depuis 2005 de plus de 350% des contrôles, la prévalence a été divisée par 10. Les résultats sont donc extrêmement positifs.
Il est à préciser que l’ensemble de ces contrôles positifs ont été faits par l’IDP pendant que l’ADC ne démontrait aucun cas positifs lors des contrôles « classiques ». Ce qui est logique hors compétition puisque non recherché mais qui indique la « bonne » gestion des athlètes consommateurs, pour ne pas être attrapés en compétition.
Que peut-on en conclure ?
Et bien que contrairement à ce que certains avancent en considérant que la détection du cannabis hors compétition comme vouée à l’échec [2], il parait clair que cette politique de contrôle a entrainé une modification des comportements.
Toutefois, il est bien évident que cela est lié en majeure partie à l’aspect contractuel mis en place par la ligue elle-même et que la peur du gendarme reste la seule arme vraiment dissuasive.
Si on veut donc accorder la place qu’elle mérite à la gestion des comportements addictifs, et tout particulièrement sur la consommation de cocaïne et d’amphétamines et le danger majeur que représentent celles-ci, on peut imaginer que le CIO devrait revoir sa position sur les contrôles hors-compétition
Il est à préciser que l’ensemble de ces contrôles positifs ont été faits par l’IDP pendant que l’ADC ne démontrait aucun cas positifs lors des contrôles « classiques ». Ce qui est logique hors compétition puisque non recherché mais qui indique la « bonne » gestion des athlètes consommateurs, pour ne pas être attrapés en compétition.
Que peut-on en conclure ?
Et bien que contrairement à ce que certains avancent en considérant que la détection du cannabis hors compétition comme vouée à l’échec [2], il parait clair que cette politique de contrôle a entrainé une modification des comportements.
Toutefois, il est bien évident que cela est lié en majeure partie à l’aspect contractuel mis en place par la ligue elle-même et que la peur du gendarme reste la seule arme vraiment dissuasive.
Si on veut donc accorder la place qu’elle mérite à la gestion des comportements addictifs, et tout particulièrement sur la consommation de cocaïne et d’amphétamines et le danger majeur que représentent celles-ci, on peut imaginer que le CIO devrait revoir sa position sur les contrôles hors-compétition
[1] A strategy to reduce illicit drug use is effective in elite Australian football; Peter R Harcourt; Harry Unglik; Jill L Cook; Br J Sports Med doi:10.1136/bjsports-2012-091329
[2] Cannabis et sport : Consommations, pharmacologie, détection et sanctions, Pruvost J ; Jacomet Y,
[3] Erowid Alcohol Vault : Drug Testing. Erowid.org. Retrieved on August 7, 2011.
Erowid Amphetamine Vault : Drug Testing. Erowid.org. Retrieved on August 7, 2011.
Erowid Methamphetamine Vault : Drug Testing. Erowid.org. Retrieved on August 7, 2011.
Erowid Barbiturates Vault : Drug Testing. Erowid.org. Retrieved on August 7, 2011.
Erowid Cannabis (Marijuana) Vault : Drug Testing. Erowid.org (2010-02-28). Retrieved on August 7, 2011.
Marijuana Detection Time Shorter Than Previously Assumed. norml.org (2006-02-23). Retrieved on March 13, 2012.
Erowid Opiates Vault : Drug Testing. Erowid.org. Retrieved on August 7, 2011.
Erowid PCP Vault : Drug Testing. Erowid.org (2009-11-03). Retrieved on August 7, 2011.