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Diagnostic, traitement et gestion des pathologies du membre supérieur chez le joueur de tennis.



Diagnostic, traitement et gestion des pathologies du membre supérieur chez le joueur de tennis.

Introduction


 
En Juillet, Novak Djokovic met un terme à sa saison 2017 à cause de son coude. Andy Murray en fait de même, pour la hanche cette fois ci. N’oublions pas Federer absent des Jeux Olympiques en 2016 pour son genou, ou encore Nadal et son problème de poignet en 2016.
 
Une étude récente (2) sur des joueurs de tennis professionnel, hommes et femmes confondus, montre que plus de 50% des arrêts de compétition peuvent être attribués à une blessure. Alors que la plupart des blessures de membres inférieurs sont aigues et résultent d’un événement traumatique, les blessures au niveau des membres supérieurs impliquent les tissus mous (4) et sont souvent le résultat d’une surutilisation.
 
Les blessures au tennis ont une association complexe avec les caractéristiques biomécaniques des différents coups ou type de service. Cela révèle le rôle important de la modification de la technique, au niveau de la biomécanique articulaire, dans la prévention et le traitement des blessures.
 
Le type de blessure varie en fonction du site, le pathomécanisme, le niveau d’expérience de l’athlète et la présence de facteurs de risque connus.

Diagnostic, traitement et gestion des pathologies du membre supérieur chez le joueur de tennis.

Biomécanique


 
La chaîne cinétique décrit le trajet et la direction du flux d’énergie lors d’un coup au tennis. Dans ce processus, les articulations, comme le genou, l’épaule ou le coude, servent de lien dans cette chaîne en absorbant, générant ou transmettant l’énergie jusqu’au prochain lien, complétant un cycle d’énergie allant du sol jusqu’à la balle de tennis lors de l’impact avec la raquette.
 
Si le transfert d’énergie n’est pas efficacement coordonné à une articulation, les articulations sous-jacentes peuvent facilement être surchargées. Par exemple, une étude biomécanique sur le service au tennis nous montre que la charge mécanique transmise à l’épaule et au coude augmente de 17% et 23% en l’absence de flexion de genou adéquat.
Plusieurs études ont montré que les joueurs plus expérimentés sont plus efficaces dans la gestion de la chaîne cinétique pour réduire la contrainte transmise aux articulations du membre supérieur. Ces résultats indiquent qu’une technique optimale peut grandement contribuer à maximiser la prévention des blessures et minimiser la contrainte sur chaque articulation.
 

Les pathologies de poignet


 
Elles sont souvent liées à l’extenseur ulnaire du carpe (EUC). La flexion et l’extension de poignet sont des composantes importantes de la rapidité de balle en sortie de raquette.
 
  • Diagnostic :
 

 


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  • Traitement :
Diagnostic, traitement et gestion des pathologies du membre supérieur chez le joueur de tennis.

Les pathologies de coude


 
Elles sont fréquentes, on les retrouve autant au niveau amateur que professionnel, pour des raisons de techniques incorrectes, plus ou moins subtiles selon le niveau.
 
  Epicondylalgie latérale (tennis elbow) Epicondylalgie médiale
Structure en cause Épicondylien latéraux. CERC Rond pronateur
Fléchisseur radial du carpe
Hypothèse mécanique - Prédisposition anatomique à l’irritation du CERC
- Surcharge des extenseurs de poignet lors du revers 1 main
 
Contraintes excentriques répétées
Diagnostic - Douleur/raideur persistante épicondyle latérale
- Irradiation dans l’avant-bras au niveau des extenseurs
- Gène à la flexion passive du coude
- Douleur à la préhension ferme
- Douleur à l’extension résistée
- Test : Cozen, Mill, Maudsley (tableau 1)
- IRM si ambiguë
- Douleur/raideur persistante épicondyle médiale
- Irradiation dans l’avant-bras au niveau des fléchisseurs
- Douleur phase débutante d’accélération du service et du coup droit
- IRM si ambiguë
 
Traitement - AINS / attelle de repos, charge optimale
- Renforcement et assouplissement + thérapie manuelle
- Infiltration ou PRP mais peu de preuves
- Arthoscopie : libération du tendon du CERC
- AINS / Repos, charge optimale
- Programme renforcement et assouplissement
- Infiltration mais peu de preuves
- Opération si échec de 6 mois de traitement conservateur.
- Débridement du tendon commun des muscles fléchisseurs.
 
 

Les pathologies d’épaule


 
C’est l’articulation la plus mobile. L’association du service et des coups au tennis la sollicite beaucoup en abduction et rotation externe. Les pathologies par surutilisation de l’épaule constituent entre 4% à 17% de toutes les pathologies au tennis (3,51). Les facteurs de risque sont entre autres la dyskinésie scapulaire, le déficit de rotation interne (GIRD), les conflits d’épaule antérieur et postérieur.
 
  Lésion de Labrum /SLAP lésion ( Superior Labral Antérior-to-Postérior) Pathologie de la coiffe
Structures en cause Labrum Supraépineux et Infraépineux sont les plus communs
Hypothèse mécanique Retard d’armement lors du service
Dyskinésie Scapulaire, GIRD
Dyskinésie scapulaire
Conflit postérieur
Diagnostic  - Douleur profonde, faiblesse de l’épaule
- Dysfonction lors de la rotation externe en phase d’armement au service
- Ressaut
- O’Brien test, Test de cisaillement dynamique modifié (tableau 1)
- IRM
- évaluation force, amplitude, de l’instabilité postérieure
- Neer, Hawkin test
- IRM
Traitement - Conservateur avant chirurgical
- AINS, renforcement, stabilisation, assouplissement de la capsule postérieur.
- Chirurgie après 4 à 6 mois si récurrence (arthroscopie, suture ou débridement). Bon résultat.
- Conservateur : AINS, charge optimael, renforcement et assouplissement
- Travail de la dyskinésie
- Chirurgical si échec après 3 à 6 mois : arthroscopie (mais résultat variable)
 
 

Résumé


 
Le tennis est un sport complexe est physiquement exigeant, qui entraîne un large champ de pathologies, tout aussi complexes. Les pathologies associées au membre supérieur sont le résultat d’une surcharge mécanique répétée des articulations. Le diagnostic et le traitement varient en fonction de la localisation de la blessure, de son pathomécanisme, du niveau de l’athlète et la présence de facteurs de risque. Le traitement chirurgical est considéré uniquement après récurrence des symptômes après le traitement conservateur, d’autant plus qu’il ne prédit pas forcement d’un retour à un niveau de jeu équivalent.

Diagnostic, traitement et gestion des pathologies du membre supérieur chez le joueur de tennis.

Texte d’origine



Upper Extremity Injuries in Tennis Players Diagnosis, Treatment, and Management. Kevin C. Chung, MD, MS, Meghan E. Lark, BS
 
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