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Cryothérapie corps entier chez les athlètes : de la thérapie à la stimulation. Une revue de littérature actualisée



Cryothérapie corps entier chez les athlètes : de la thérapie à la stimulation. Une revue de littérature actualisée
Introduction
 
Aujourd’hui, la cryothérapie corps entier (CCE) est une thérapie physique médicale largement utilisée en médecine sportive. C’est un phénomène qui a pris récemment de l’ampleur en dehors du contexte médical, avec l’apparition des cabines de froid, ou « cryosauna » accessibles dans des centres de remise en forme ou même dans nos cabinets. Mais son application clinique n’est pas aussi récente et remonte à une quarantaine d’années, suivant entre autres, les observations du Professeur Toshiro Yamauchi. Bien avant cela, les populations anciennes avaient déjà découvert l’effet revigorant du froid.
 
Les plus récentes études confirment son effet anti-inflammatoire, antalgique et anti-oxydant. Elle est donc utilisée dans le sport de haut niveau autant en récupération de blessures (traumatisme, overuse), qu’en récupération d’après saison, et même en tant que stratégie préventive contre les effets délétères de l’inflammation et des douleurs induites par l’exercice.
 
Cette revue de littérature est une mise à jour des connaissances récentes sur le sujet, de 2010 à nos jours. L’aspect technique est d’abord détaillé pour ensuite faire le point sur les effets physiologiques.
 
Les aspects techniques
 
  • Cryosauna ou chambre de froid ?
L’exposition au froid dans un cryosauna ne peut être considérée comme une cryothérapie corps entier, du moment où la tête reste à l’extérieur de la cabine (à juste titre). Les études utilisées ne s’appuient d’ailleurs pas sur les cryosaunas mais sur les expositions en chambre de froid.

Cryothérapie corps entier chez les athlètes : de la thérapie à la stimulation. Une revue de littérature actualisée
En effet, dans les cryosaunas, le froid est délivré par insufflation directe de vapeurs d’azote liquide dans le caisson. Les vapeurs libres sont lourdes et tendent à rester dans la cabine, en dessous du menton. Au contraire, dans une chambre de froid, l’azote liquide s’écoule à travers des tuyaux dans les murs de la chambre, il n’y a donc pas de vapeurs d’azote libre. Ces dernières pouvant être potentiellement risquées, dûes à un risque d’asphyxie.
 
  • Protocole standard
 
La température et l’humidité sont strictement contrôlées. Le sujet est habillé au minimum. La première pièce est un vestibule d’adaptation, à -60°, où le sujet reste une trentaine de secondes. Puis il passe dans la chambre de froid à proprement dite, de -110° à -140°, où il ne reste pas plus de 3 minutes. Il est recommandé d’éponger toutes traces de sueur avant d’entrer dans la chambre pour éviter les risques de brûlures ou nécroses.
 
  • Contre-indications
 
Liste non exhaustives : Cryoglobulinémie, intolérance au froid, syndrome de Raynaud, hypothyroïdie, troubles respiratoires aiguës, troubles cardio-vasculaires, lésions cutanées purulentes ou gangréneuses, neuropathies végétatives, troubles de flux sanguins locaux, cachexie, l’hypothermie ou encore la claustrophobie. L’accès à une chambre de froid est autorisé en présence d’un personnel aguerri, qui contrôle la procédure.
 
  • Changement de température
 
L’efficacité du refroidissement et probablement celle du traitement peuvent être influencées par la composition du corps. Ainsi, l’efficacité serait plus importante chez les femmes que chez les hommes. Les femmes ont une vasoconstriction périphérique plus large face au froid, avec une plus grande surface de perte de chaleur. L’efficacité de la CCE dans l’abaissement de la température de la peau dépasse celle de l’immersion en eau froide. En revanche, la diminution de température des muscles et du tronc semble être similaire pour les deux traitements. La plus grande diminution de la température de base intervient 50 à 60 minutes après la CCE.
 
Les aspects physiologiques 
 
  • L’hématologie

Cryothérapie corps entier chez les athlètes : de la thérapie à la stimulation. Une revue de littérature actualisée
La CCE provoque une diminution de l’hémoglobine (Hb), de l’hématocrite (Ht) et des érythrocytes (RBC) après 5, 10 et 20 séances. Une récupération de l’hémoglobinisation est atteinte après 30 séances. L’effet peut toutefois être influencé par le type et l’intensité de l’exercice physique, les changements intervenant chez certains groupes d’athlètes et pas chez d’autres. L’hémolyse peut être la cause de cette diminution. L’EPO peut être induite au cours de la CCE avec le but de retrouver les niveaux de base de Hb et de RBC.
La CCE ne devrait pas avoir un effet boost sur la moelle osseuse, empêchant ainsi l’assimilation à une pratique dopante. La cryothérapie mobilise possiblement les leucocytes, spécialement les neutrophiles, avec un effet positif sur les courbatures.
 
  • Concentration lipidique, métabolisme énergétique, et métabolisme osseux
 
 
  • La CCE a un effet positif dose-dépendant sur le profil lipidique. Elle a un effet stimulant sur l’expression de l’irisine, qui devrait agir sur le niveau de tissu adipeux en favorisant la thermogénèse. La CCE n’affecte pas le métabolisme de repos ou la dépense d’énergie pendant l’exercice.
  • La cryothérapie corps entier pourrait contrecarrer l’inflammation induite par la résorption osseuse.
 
  • Marqueurs inflammatoires, fonctions endocrines et balance redox
 
 
  • La CCE stimule la réponse anti-inflammatoire (réduction des interleukines IL-1b et augmentation des IL-10, 1L 1Ra). Les résultats ne sont pas toujours concordants, et de futures investigations devraient définir si la réduction de l’inflammation a un effet bénéfique sur les performances de l’athlète si on combine entraînement et cryothérapie.
  • La CCE affecte le capital hormonal, diminuant les hormones typiquement associées au stress psychologique, comme le cortisol, et augmente la testostérone, une hormone typiquement anabolisante.
  • La CCE a un effet positif dose-dépendant sur la balance redox après l’effort. On observe une diminution de l’activité des enzymes des RBC, en réaction à une diminution des oxydants et une augmentation des anti-oxydants.
 
  • Dommages musculaires, récupération et douleur
 
  • L’amélioration post CCE de la fatigue musculaire, de la douleur et le bien être après un effort intense ont été retrouvés dans la majorité des études, mais pas toutes. La cryothérapie pourrait limiter la libération d’enzymes intracellulaires, mais seulement après un cycle prolongé d’exposition. L’amélioration intermédiaire de la récupération musculaire dépend de la limitation de la réponse inflammatoire induite par l’exercice.
 
La récupération post effort
 
La cryothérapie post effort a un effet positif même pour les athlètes professionnels, sous des conditions appropriées. La cryothérapie corps entier améliore la récupération aigüe après un exercice intermittent de haute intensité en condition thermique neutre. Cela pourrait être induit par l’amélioration de l’oxygénation des muscles, ainsi qu’une réduction de la tension cardio vasculaire. En addition aux effets bénéfiques sur l’inflammation et les dommages musculaires, la CCE induit une vasoconstriction périphérique, qui améliore l’oxygénation musculaire, diminue la fréquence cardiaque sub-maximale, stimule le système parasympathique et augmente la norepinéphrine. Ces effets favorisent la récupération post effort et induisent l’antalgie.
Les auteurs concluent que, jusqu’à ce que de prochaines recherches soient disponibles, des modalités de cryothérapie moins couteuses (pack de glace, immersion en eau froide), seraient utilisées dans le but d’avoir les même effets physiologiques et cliniques que la CCE.
 
Conclusion
 
La cryothérapie corps entier est un outil intéressant chez les athlètes de hauts niveaux. En revanche son efficacité physiologique est étroitement liée aux nombres de sessions effectuées, avec un minimum de 20 sessions, le nombre optimal étant 30. Ce paramètre rend difficile d’accès cette technologie aux sportifs amateurs, chez qui pour des raisons de coût, il sera préférable d’utiliser des méthodes moins onéreuses.
 
Article original : Lombardi G, Ziemann E and Banfi G (2017) Whole-Body Cryotherapy in Athletes: From Therapy to Stimulation. An Updated Review of the Literature. Front. Physiol. 8:258. doi: 10.3389/fphys.2017.00258
Mots clés : whole-body cryotherapy, cryochamber, recovery, inflammation, metabolic effects, irisin
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