1) Présentation théorique et description de la technique
a) Champ d’application de la technique
Les vêtements compressifs peuvent être portés, avant, pendant et après l’effort, sur une ou plusieurs partie(s) du corps. Ils peuvent exister sous forme de chaussettes, caleçon, t-shirt, manchons...
b) Description pratique
Il n’existe pas de consensus sur les modalités d’utilisations des vêtements compressifs, les protocoles sont très hétérogènes, certains les utilisant pendant l’effort, d’autres après. Il n’y a pas non plus de durée de port particulièrement préconisée. Les pressions appliquées sont différentes selon les marques, les modèles, les protocoles. Il y a la plupart du temps une pression dégressive, c’est-à-dire que la pression est plus intense en distal qu’en proximal. Un fabriquant a aussi créé des chaussettes ou la pression est plus intense au niveau du mollet et plus faible au niveau des chevilles, partant du principe que le système veineux était plus important au niveau du mollet ; on parle alors de pression progressive. Une étude de ce fabriquant montrerait un meilleur ressenti au niveau du confort avec la pression progressive.
c) Effets escomptés par la technique
Le but des vêtements compressifs serait d’améliorer la performance ainsi que la récupération après l’effort. Ils permettraient de diminuer les douleurs musculaires et la fatigue perçue par diminution de l’espace avec la pression, ne permettant pas à l’œdème de s’installer. De plus des petites modifications osmotiques diminueraient la diffusion liquidienne dans l’espace interstitiel et permet un meilleur retour veineux.
(Informations issus de l’étude de Kraemer et coll. (2001))
a) Champ d’application de la technique
Les vêtements compressifs peuvent être portés, avant, pendant et après l’effort, sur une ou plusieurs partie(s) du corps. Ils peuvent exister sous forme de chaussettes, caleçon, t-shirt, manchons...
b) Description pratique
Il n’existe pas de consensus sur les modalités d’utilisations des vêtements compressifs, les protocoles sont très hétérogènes, certains les utilisant pendant l’effort, d’autres après. Il n’y a pas non plus de durée de port particulièrement préconisée. Les pressions appliquées sont différentes selon les marques, les modèles, les protocoles. Il y a la plupart du temps une pression dégressive, c’est-à-dire que la pression est plus intense en distal qu’en proximal. Un fabriquant a aussi créé des chaussettes ou la pression est plus intense au niveau du mollet et plus faible au niveau des chevilles, partant du principe que le système veineux était plus important au niveau du mollet ; on parle alors de pression progressive. Une étude de ce fabriquant montrerait un meilleur ressenti au niveau du confort avec la pression progressive.
c) Effets escomptés par la technique
Le but des vêtements compressifs serait d’améliorer la performance ainsi que la récupération après l’effort. Ils permettraient de diminuer les douleurs musculaires et la fatigue perçue par diminution de l’espace avec la pression, ne permettant pas à l’œdème de s’installer. De plus des petites modifications osmotiques diminueraient la diffusion liquidienne dans l’espace interstitiel et permet un meilleur retour veineux.
(Informations issus de l’étude de Kraemer et coll. (2001))
2) Retour Scientifique sur la technique
a) Revue systématique et méta-analyse de Hill et coll. (2014)
Dans cette revue systématique parue dans le BJSM en 2014, les auteurs ont retenu 12 études étudiants les douleurs musculaires d’apparition retardées (DOMS), la force musculaire, la puissance musculaire ainsi que créatine kinase. Les mesures étaient effectuées au départ ainsi qu’à 24, 48 et 72h post-exercice. Ils ont conclu à un effet modéré sur la réduction des DOMS (DMS*=-0,40), sur la force musculaire post exercice (DMS=0,46), sur la puissance musculaire post-exercice (DMS=0,49), ainsi que sur la réduction de la concentration Créatine Kinase post- exercice (DMS=-0,44)
a) Revue systématique et méta-analyse de Hill et coll. (2014)
Dans cette revue systématique parue dans le BJSM en 2014, les auteurs ont retenu 12 études étudiants les douleurs musculaires d’apparition retardées (DOMS), la force musculaire, la puissance musculaire ainsi que créatine kinase. Les mesures étaient effectuées au départ ainsi qu’à 24, 48 et 72h post-exercice. Ils ont conclu à un effet modéré sur la réduction des DOMS (DMS*=-0,40), sur la force musculaire post exercice (DMS=0,46), sur la puissance musculaire post-exercice (DMS=0,49), ainsi que sur la réduction de la concentration Créatine Kinase post- exercice (DMS=-0,44)
b) Revue systématique et méta-analyse de Marqués-Jiménez et coll. (2016)
Marqués- Jiménez et ses collaborateurs ont retenu 20 études pour leur méta-analyse. Il fallait que les patients soient évalués avant l’effort et 10 minutes après. Ils en ont conclu qu’il n’y avait pas de différence pour la concentration en Créatine Kinase (DMS=-0,02). La concentration en lactate dans le sang est augmentée (DMS=0,98) dans le groupe compression. Par contre la déshydrogénation du lactate est en moyenne supérieur dans les groupes utilisant les vêtements compressifs (DMS = -0,52), le gonflement musculaire post effort est inférieur (DMS = -0,73) tout comme les mesures perceptive (DMS =-0,43). Les analyses de puissance (DMS=1,63) et de force (DMS=1,18) ont montré une récupération plus rapide de la fonction musculaire après l’effort.
c) Revue systématique et méta-analyse de Dupuy et coll. (2018)
Dupuy et ses collaborateurs dans une revue systématique parue cette année ont comparé divers moyens de récupération et ont trouvé un intérêt aux vêtements compressifs, même s’ils ne sont pas aussi efficaces que le massage selon leur étude. Ils ont vu une amélioration des douleurs musculaires d’apparition retardées (DMS=-0,92) à 6, 12, 24, 48, 72 et 96h et sur la fatigue perçue (DMS=-0,88) dans les 6h suivant l’effort. Ils n’ont par contre pas remarqué d’effets significatifs sur les concentrations en Créatine Kinase, en Interleukine-6 et en CRP (Protéine C Réactive).
c) Revue systématique et méta-analyse de Dupuy et coll. (2018)
Dupuy et ses collaborateurs dans une revue systématique parue cette année ont comparé divers moyens de récupération et ont trouvé un intérêt aux vêtements compressifs, même s’ils ne sont pas aussi efficaces que le massage selon leur étude. Ils ont vu une amélioration des douleurs musculaires d’apparition retardées (DMS=-0,92) à 6, 12, 24, 48, 72 et 96h et sur la fatigue perçue (DMS=-0,88) dans les 6h suivant l’effort. Ils n’ont par contre pas remarqué d’effets significatifs sur les concentrations en Créatine Kinase, en Interleukine-6 et en CRP (Protéine C Réactive).
3) Conclusion
Ces 3 méta-analyses nous permettent de conclure que les vêtements compressifs peuvent être efficaces pour la récupération, que ce soit au niveau de la douleur, de la fatigue perçue. Ils permettent également de diminuer le gonflement musculaire, et d’améliorer la force et la puissance lors d’efforts répétés avec utilisation entre ces efforts. Les effets sur la concentration en Créatine Kinase sont eux différents selon les auteurs, probablement dû aux critères d’inclusion des études dans leurs méta-analyses.
*DMS = Différence moyenne standardisée (standard mean différence)
Ces 3 méta-analyses nous permettent de conclure que les vêtements compressifs peuvent être efficaces pour la récupération, que ce soit au niveau de la douleur, de la fatigue perçue. Ils permettent également de diminuer le gonflement musculaire, et d’améliorer la force et la puissance lors d’efforts répétés avec utilisation entre ces efforts. Les effets sur la concentration en Créatine Kinase sont eux différents selon les auteurs, probablement dû aux critères d’inclusion des études dans leurs méta-analyses.
*DMS = Différence moyenne standardisée (standard mean différence)
Bibliographie
[1] Kraemer, W. J., French, D. N., and Spiering, B. A. (2004). Compression in the treatment of acute muscle injuries in sport: review article. Int. J. Sport Med. 5, 200–208.
[2] Hill, J., Howatson, G., van Someren, K., Leeder, J., and Pedlar, C. (2014). Compression garments and recovery from exercise-induced muscle damage: a meta-analysis. Br. J. Sports Med. 48, 1340–1346. doi: 10.1136/bjsports-2013-092456
[3] Marqués-Jiménez, D., Calleja-Gonzalez, J., Arratibel, I., Delextrat, A., and Terrados, N. (2016). Are compression garments effective for the recovery of exercise-induced muscle damage? A systematic review with meta- analysis. Physiol. Behav. 153, 133–148. doi: 10.1016/j.physbeh.2015.10 10.1027
[4] Dupuy O, Douzi W, Theurot D, Bosquet L and Dugué B (2018) An Evidence-Based Approach for Choosing Post-exercise Recovery Techniques to Reduce Markers of Muscle Damage, Soreness, Fatigue, and Inflammation: A Systematic Review With Meta-Analysis. Front. Physiol. 9:403. doi: 10.3389/fphys.2018.00403
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[3] Marqués-Jiménez, D., Calleja-Gonzalez, J., Arratibel, I., Delextrat, A., and Terrados, N. (2016). Are compression garments effective for the recovery of exercise-induced muscle damage? A systematic review with meta- analysis. Physiol. Behav. 153, 133–148. doi: 10.1016/j.physbeh.2015.10 10.1027
[4] Dupuy O, Douzi W, Theurot D, Bosquet L and Dugué B (2018) An Evidence-Based Approach for Choosing Post-exercise Recovery Techniques to Reduce Markers of Muscle Damage, Soreness, Fatigue, and Inflammation: A Systematic Review With Meta-Analysis. Front. Physiol. 9:403. doi: 10.3389/fphys.2018.00403