Introduction
Bien que le syndrome du canal de Guyon, ou syndrome du canal carpien, soit une affection relativement rare, il n’en reste pas moins un syndrome relativement bien connu des pathologies musculo-squelettiques du membre supérieur [1,2]. Cette pathologie provoquée par la compression du nerf ulnaire qui passe par le canal de Guyon, peut conduire à des déficits sensoriels et/ou moteurs. Les structures composant le canal de Guyon, décrites par Bachoura et col. [3], sont décrites dans le tableau 1.
Le syndrome du canal de Guyon est communément rencontré chez les cyclistes en raison des contraintes prolongées sur les poignets [5]. Ces contraintes sont principalement subies lors des descentes, où une grande partie du poids du corps est supportée par la main sur les poignées du guidon conduisant à une compression du nerf ulnaire [6]. Les taux d’incidence ou de prévalence ne sont pas rapportés dans la littérature.
Parce que les tableaux cliniques de ce trouble peuvent varier, le diagnostic clinique n’est pas toujours aisé à faire, particulièrement lorsque les symptômes sensoriels sont atypiques ou absents [7]. Il y a plusieurs variations anatomiques du canal de Guyon [8]. Deux études [8,9] ont recensé des anomalies des muscles du poignet dans le canal (53% et 22%), et l’une de ces études [8] a également trouvé une hypoplasie de l’hamulus, des branches du nerf ulnaires multiples et une augmentation du tissu adipeux à l’intérieur du canal de Guyon (2%, 30% et 12%). Par conséquent, la connaissance précise de l’anatomie du poignet ainsi que les zones possibles de compression du nerf ulnaire sont indispensables à connaître pour identifier les différents tableaux cliniques [7,10]. Plusieurs études sur le traitement du syndrome du canal carpien ont été publiées, mais la plupart concernent le traitement chirurgical [11-14]. Certains auteurs affirment que les patients présentant des symptômes bénins devraient principalement être traités par des traitements non chirurgicaux, y compris avec du repos, en évitant les pressions sur le nerf ulnaire (attelle, anti-inflammatoires) [4]. Les patients ne répondant pas à ces traitements peuvent alors envisager une chirurgie [15,16]. Cependant, aucune recommandation fondée sur des preuves solides ne peut être faite car aucune des données disponibles ne sont basées à partir d’essais cliniques randomisés évaluant l’efficacité des interventions sur cette pathologie [17]. Pour aider les médecins et les professionnels paramédicaux dans la gestions des patients atteints du syndrome du canal carpien, un protocole de traitements faisant consensus, réalisé par des experts dans ce domaine, est nécessaire. Par conséquent, une stratégie de consensus par la méthode Delphi a été amorcée. La méthode Delphi consiste à présenter à un panel d’experts une série de questionnaires, entrecoupées de commentaires contrôlés, avec comme objectif de parvenir à un consensus parmi ces experts [18]. Cette méthode est utile quand il y a un manque de preuves [19].
Objectif de l’étude
L’objectif de cette étude était de parvenir à un consensus multidisciplinaire sur le traitement à suivre pour les patients atteints du syndrome du canal de Guyon, avec les stratégies chirurgicales et non chirurgicales.
Discussion
Stratégies pour traiter le syndrome du canal carpien :
Seules des indications sur une stratégie applicable au choix entre un traitement orthopédique avec port d’attelle (TO) ou un traitement chirurgical (TC) ont été trouvées. Les principaux facteurs permettant d’effectuer ce choix ont été identifiés :
Stratégies pour traiter le syndrome du canal carpien :
Seules des indications sur une stratégie applicable au choix entre un traitement orthopédique avec port d’attelle (TO) ou un traitement chirurgical (TC) ont été trouvées. Les principaux facteurs permettant d’effectuer ce choix ont été identifiés :
- Gravité
- durée
- Traitements antérieurs réalisés
Une relation entre gravité/durée et choix de la thérapie a été relevée par les auteurs et ajoutée à la stratégie à mettre en place. Les experts ont convenu que les TO peuvent être utilisés pour traiter les formes bénignes du syndrome du canal carpien (symptômes légers à modérés sur une durée de moins de 3 mois), tandis que les TC sont indiqués pour les formes les plus graves (symptômes modérés à très sévères sur une durée d’au moins 2 mois).
De même, il a été indiqué que les patients devraient systématiquement recevoir des conseils afin d’éviter les activités causant la surcharge mécanique du nerf ulnaire dans le canal de Guyon. Dans le cas où le syndrome serait causé par le vélo, une adaptation ergonomique du guidon et des poignées peut aider à prévenir de la compression du nerf ulnaire [6]. Un consensus a été établi disant qu’une attelle de poignet en position neutre avec les doigts libres est préférable pour le traitement du syndrome, sur une durée recommandée de 1 à 12 semaines. Les tentatives visant à réduire cet éventail relativement large n’a pas abouti à un accord. Cela peut refléter les différentes étiologies sous-jacentes, des différences individuelles mais également des différences dans la gravité du syndrome. Les causes exactes de l’effet positif du port d’une attelle fixant le poignet sans les doigts sont inconnues. Une diminution du volume d’un ganglion est une hypothèse possible lorsque le syndrome provient de la gaine du tendon des fléchisseurs communs et de l’articulation en elle-même. Une autre explication pourrait être que l’attelle de poignet diminue la traction sur le nerf ulnaire lors des mouvements normaux du poignet [26].
Lors du premier tour du Delphi, 94,7% des experts ont convenu que les AINS n’étaient pas utiles pour traiter le syndrome. Dans le second tour, les injections de corticostéroïdes ont été jugées inutiles. Le canal carpien est un canal très étroit. Selon Bianchi et Martinoli [27], 30% - 40% des syndromes du canal carpien pourraient être causés par des kystes ganglionnaires. D’autres causes incluent les blessures de l’artère ulnaire provoquant une thrombose et la formation d’un pseudo-anévrisme. Des anomalies musculaires (comme celles de l’abducteur du 5ème doigt) peuvent également conduire) à la compression du nerf ulnaire. En outre, Murata et col. [28] ont constaté que 45% des cas étaient idiopathiques. La question du l’injection ou non de corticoïdes pour réduire les symptômes reste discutable. Il semble, dans la plupart des cas, que le désordre est causé par la présence de structures dans le canal carpien, sans composante inflammatoire significative. L’effet thérapeutique de corticostéroïdes semble peu probable, même si un effet positif temporaire de corticoïdes en l’absence d’inflammation est rapporté dans certaines pathologies [20,29]. Néanmoins, aucun effet comparable n’a été retrouvé dans le cadre du syndrome du canal carpien, raison pour laquelle les experts ont exclu ce traitement.
De même, il a été indiqué que les patients devraient systématiquement recevoir des conseils afin d’éviter les activités causant la surcharge mécanique du nerf ulnaire dans le canal de Guyon. Dans le cas où le syndrome serait causé par le vélo, une adaptation ergonomique du guidon et des poignées peut aider à prévenir de la compression du nerf ulnaire [6]. Un consensus a été établi disant qu’une attelle de poignet en position neutre avec les doigts libres est préférable pour le traitement du syndrome, sur une durée recommandée de 1 à 12 semaines. Les tentatives visant à réduire cet éventail relativement large n’a pas abouti à un accord. Cela peut refléter les différentes étiologies sous-jacentes, des différences individuelles mais également des différences dans la gravité du syndrome. Les causes exactes de l’effet positif du port d’une attelle fixant le poignet sans les doigts sont inconnues. Une diminution du volume d’un ganglion est une hypothèse possible lorsque le syndrome provient de la gaine du tendon des fléchisseurs communs et de l’articulation en elle-même. Une autre explication pourrait être que l’attelle de poignet diminue la traction sur le nerf ulnaire lors des mouvements normaux du poignet [26].
Lors du premier tour du Delphi, 94,7% des experts ont convenu que les AINS n’étaient pas utiles pour traiter le syndrome. Dans le second tour, les injections de corticostéroïdes ont été jugées inutiles. Le canal carpien est un canal très étroit. Selon Bianchi et Martinoli [27], 30% - 40% des syndromes du canal carpien pourraient être causés par des kystes ganglionnaires. D’autres causes incluent les blessures de l’artère ulnaire provoquant une thrombose et la formation d’un pseudo-anévrisme. Des anomalies musculaires (comme celles de l’abducteur du 5ème doigt) peuvent également conduire) à la compression du nerf ulnaire. En outre, Murata et col. [28] ont constaté que 45% des cas étaient idiopathiques. La question du l’injection ou non de corticoïdes pour réduire les symptômes reste discutable. Il semble, dans la plupart des cas, que le désordre est causé par la présence de structures dans le canal carpien, sans composante inflammatoire significative. L’effet thérapeutique de corticostéroïdes semble peu probable, même si un effet positif temporaire de corticoïdes en l’absence d’inflammation est rapporté dans certaines pathologies [20,29]. Néanmoins, aucun effet comparable n’a été retrouvé dans le cadre du syndrome du canal carpien, raison pour laquelle les experts ont exclu ce traitement.
Autres thérapeutiques
Les auteurs se sont concentrés sur les thérapeutiques les plus couramment utilisées. Des modalités thérapeutiques supplémentaires sont existantes et peuvent être proposées en fonction de la situation du patient ou de ses préférences personnelles (utilisation des ultra-sons ou d’exercices neurodynamiques de mobilisation des nerfs). Toutefois, aucun consensus n’a été défini.
Conclusion
En conclusion, compte tenu de l’absence de preuves de l’efficacité des traitements du syndrome du canal carpien, une stratégie de consensus Delphi a été considérée comme la méthode la plus appropriée pour élaborer un traitement multidisciplinaire pour ce syndrome. Au cours de cette étude, de nombreuses discussions intéressantes ont eu lieu avant qu’un consensus final ait été trouvé sur les principaux aspects du traitement conservateur et chirurgical.
Bien que ce syndrome ne soit pas très répandu, ni facile à diagnostiquer, la connaissance de l’anatomie est nécessaire pour localiser précisément la zone atteinte et la traiter. Une amélioration des connaissances de ce dernier point peut contribuer à une meilleure compréhension du traitement du syndrome du canal carpien.
Traduit par Erwann Le Corre
MK Stade Français Rugby
Intervenant Kinesport
Article Original
Hoogvliet P, et al. How to treat Guyon’s canal syndrome? Results from the European HANDGUIDE study: a multidisciplinary treatment guideline. Br J Sports Med 2013;47:1063–1070. doi:10.1136/bjsports-2013-092280
Références
1 Bozkurt MC, Tagil SM, Ozcakar L, et al. Anatomical variations as potential risk factors for ulnar tunnel syndrome: a cadaveric study. Clin Anat 2005;18:274–80.
2 Huisstede BM, Miedema HS, Verhagen AP, et al. Multidisciplinary consensus on the terminology and classification of complaints of the arm, neck and/or shoulder. Occup Environ Med 2007;64:313–19.
3 Bachoura A, Jacoby SM. Ulnar tunnel syndrome. Orthop Clin North Am 2012;43:467–74.
4 Kalainov DM, Hartigan BJ. Bicycling-induced ulnar tunnel syndrome. Am J Orthop 2003;32:210–11.
5 Akuthota V, Plastaras C, Lindberg K, et al. The effect of long-distance bicycling on ulnar and median nerves: an electrophysiologic evaluation of cyclist palsy. Am J Sports Med 2005;33:1224–30.
6 Capitani D, Beer S. Handlebar palsy—a compression syndrome of the deep terminal (motor) branch of the ulnar nerve in biking. J Neurol 2002;249:1441–5.
7 Erkin G, Uysal H, Keles I, et al. Acute ulnar neuropathy at the wrist: a case report and review of the literature. Rheumatol Int 2006;27:191–6.
8 Pierre-Jerome C, Moncayo V, Terk MR. The Guyon’s canal in perspective: 3-T MRI assessment of the normal anatomy, the anatomical variations and the Guyon’s canal syndrome. Surg Radiol Anat 2011;33:897–903.
9 Dodds GA III, Hale D, Jackson WT. Incidence of anatomic variants in Guyon’s canal. J Hand Surg 1990;15:352–5.
10 Pearce C, Feinberg J, Wolfe SW. Ulnar neuropathy at the wrist. HSS J 2009;5:180–3; quiz 4–5.
11 Aguiar PH, Bor-Seng-Shu E, Gomes-Pinto F, et al. Surgical management of Guyon’s canal syndrome, an ulnar nerve entrapment at the wrist: report of two cases. Arq Neuropsiquiatr 2001;59:106–11.
12 Ozdemir O, Calisaneller T, Gerilmez A, et al. Ulnar nerve entrapment in Guyon’s canal due to a lipoma. J Neurosurg Sci 2010;54:125–7.
13 Monacelli G, Rizzo MI, Spagnoli AM, et al. Ulnar artery thrombosis and nerve entrapment at Guyon’s canal: our diagnostic and therapeutic algorithm. In Vivo 2010;24:779–82.
14 Sakai K, Tsutsui T, Aoi M, et al. Ulnar neuropathy caused by a lipoma in Guyon’s canal—case report. Neurol Med Chir (Tokyo) 2000;40:335–8.
15 Posner MA. Compressive neuropathies of the ulnar nerve at the elbow and wrist. Instr Course Lect 2000;49:305–17.
16 Khoo D, Carmichael SW, Spinner RJ. Ulnar nerve anatomy and compression. Orthop Clin North Am 1996;27:317–38.
17 van Tulder M, Malmivaara A, Koes B. Repetitive strain injury. Lancet 2007;369:1815–22.
18 Powell C. The Delphi technique: myths and realities. J Adv Nurs 2003;41:376–82.
19 Mokkink LB, Terwee CB, Patrick DL, et al. The COSMIN study reached international consensus on taxonomy, terminology, and definitions of measurement properties for health-related patient-reported outcomes. J Clin Epidemiol 2010;63:737–45.
20 Huisstede BM, van Middelkoop M, Randsdorp MS, et al. Effectiveness of interventions of specific complaints of the arm, neck, and/or shoulder: 3 musculoskeletal disorders of the hand. An update. Arch Phys Med Rehabil 2010;91:298–314.
21 Huisstede BM, Hoogvliet P, Randsdorp MS, et al. Carpal tunnel syndrome. Part I: effectiveness of nonsurgical treatments—a systematic review. Arch Phys Med Rehabil 2010;91:981–1004.
22 Huisstede BM, Randsdorp MS, Coert JH, et al. Carpal tunnel syndrome. Part II: effectiveness of surgical treatments—a systematic review. Arch Phys Med Rehabil 2010;91:1005–24.
23 Walker A, Selfe J. The Delphi method: a useful tool for the allied health researcher. Int J Ther Rehabil 1996;3:677–81.
24 Verhagen AP, de Vet HC, de Bie RA, et al. The Delphi list: a criteria list for quality assessment of randomized clinical trials for conducting systematic reviews developed by Delphi consensus. J Clin Epidemiol 1998;51:1235–41. 25 Blum AG, Zabel JP, Kohlmann R, et al. Pathologic conditions of the hypothenar eminence: evaluation with multidetector CT and MR imaging. Radiographics 2006;26:1021–44.
26 Wilgis EF, Murphy R. The significance of longitudinal excursion in peripheral nerves. Hand Clin 1986;2:761–6.
27 Bianchi S, Martinoli C. Ultrasound of the musculoskeletal system. Berlin, Heidelberg, New York: Springer, 2007.
28 Murata K, Shih JT, Tsai TM. Causes of ulnar tunnel syndrome: a retrospective study of 31 subjects. J Hand Surg 2003;28:647–51.
29 Van Middelkoop M, Huisstede BM, Glerum S, et al. Effectiveness of interventions of specific complaints of the arm, neck, or shoulder (CANS): musculoskeletal disorders of the hand. Clin J Pain 2009;25:537–52.
30 Williams PL, Webb C. The Delphi technique: a methodological discussion. J Adv Nurs 1994;19:180–6.
31 Black N, Murphy M, Lamping D, et al. Consensus development methods: a review of best practice in creating clinical guidelines. J Health Serv Res Policy 1999;4:236–48.
32 McKee M, Priest P, Ginzler M, et al. How representative are members of expert panels? Int J Qual Health Care 1991;3:89–94. Graham B, Regehr G, 33 Wright JG. Delphi as a method to establish consensus for diagnostic criteria. J Clin Epidemiol 2003;56:1150–6.
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Conclusion
En conclusion, compte tenu de l’absence de preuves de l’efficacité des traitements du syndrome du canal carpien, une stratégie de consensus Delphi a été considérée comme la méthode la plus appropriée pour élaborer un traitement multidisciplinaire pour ce syndrome. Au cours de cette étude, de nombreuses discussions intéressantes ont eu lieu avant qu’un consensus final ait été trouvé sur les principaux aspects du traitement conservateur et chirurgical.
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22 Huisstede BM, Randsdorp MS, Coert JH, et al. Carpal tunnel syndrome. Part II: effectiveness of surgical treatments—a systematic review. Arch Phys Med Rehabil 2010;91:1005–24.
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