Introduction
La caféine, aussi désignée sous les noms de théine, ou 1,3,7-triméthylxanthine ou méthylthéobromine est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines, présent dans de nombreux aliments, qui agit comme stimulant psychotrope et comme léger diurétique.
Des boissons très populaires contiennent de la caféine comme le café, le thé et le maté. La caféine agit surtout comme stimulant du système nerveux central et du système cardio-vasculaire, diminuant temporairement la somnolence et le temps de réaction et augmentant l'attention. La caféine est dite « ergogène », c’est-à-dire qu’elle favorise l’activité musculaire, le mouvement. À ce titre, il est légitime de s’intéresser à ses effets sur la performance sportive.
Mode d’action
Une fois dans le cerveau, elle agit principalement comme antagoniste des récepteurs à adénosine, c'est-à-dire en les bloquant. En effet la molécule de caféine, qui a une structure similaire à l'adénosine, peut se fixer sur les récepteurs à adénosine se trouvant à la surface des cellules sans les activer. La caféine agit donc comme un inhibiteur compétitif.
L'antagonisme de l'adénosine par la caféine provoque l'augmentation de l'activité nerveuse avec la libération d'adrénaline et l'augmentation des niveaux de dopamine. L'adrénaline est une hormone qui cause plusieurs effets tels que l'augmentation du rythme cardiaque (chronotrope positif), de la contractilité du cœur (inotrope positif), de la pression artérielle, de l'apport de sang aux muscles, la diminution de l'apport de sang aux autres organes (excepté le cerveau) et la libération de glucose par le foie, par néoglucogenèse par exemple. Quant à la dopamine, c'est un neurotransmetteur. La modulation de sa concentration a des répercussions importantes : par exemple, les effets des amphétamines sont dus à l'augmentation de l'activité de la dopamine.
Retour scientifique
Dans une revue systématique de 2019, Juan Mielgo-Ayuso inclus 17 articles sur les effets de la caféine sur les compétences spécifiques au football. L’auteur conclus que la caféine a des effets ergogènes sur la capacité de saut, de sprint répété et sur la distance parcourue lors de simulation de match. En revanche, aucune de ces études ne montrent qu’il y a une réduction de la perception de la fatigue après la pratique du foot. Il conclut aussi qu’une dose unique et modérée de caféine, ingérée de 5 à 60 minutes avant une pratique de football, pourrait améliorer considérablement certaines capacités liées à l'amélioration des performances physiques du football.
En 2018, Kyle Southward évalue dans une revue systématique avec méta analyse les effets de l’ingestion de caféine sur la performance en endurance. En tout, 46 études sont incluses dans cette méta analyse. Il en ressort que la caféine a un effet faible mais évident sur les performances en endurance lorsqu'elle est prise à des doses modérées (3 à 6 mg / kg), ainsi qu'une amélioration globale après la caféine par rapport au placebo en termes de puissance moyenne (3,03 ± 3,07%; ES = 0,23 ± 0,15) et de durée de réalisation de l'essai chronométrique (2,22 ± 2,59%; ES = 0,41 ± 0,2). Cependant, des différences dans les réponses à l'ingestion de caféine ont été montrées, deux études rapportant un ralentissement de la performance des essais, alors que cinq études ont indiqué une puissance de sortie moyenne inférieure au cours de l'essai.
Ces résultats sont appuyés par une autre revue systématique avec méta analyse de Joy G. Shen en 2018. Elle y explique que la caféine est facilement absorbée par le tractus gastro-intestinal, avec un pic sérique de 30 à 60 min et une longue demi-vie de 4 à 6 h. Les métabolites actifs de la caféine, la paraxanthine, la théobromine et la théophylline, ont une demi-vie plus longue pouvant aller jusqu'à 12h, prolongeant plusieurs des mêmes effets de la caféine et faisant de la caféine une aide potentiellement utile en cas d’endurance. Cette étude conclut que la taille de l'effet de la caféine augmente parallèlement à la durée croissante de la course contre la montre. Les athlètes d'endurance peuvent en particulier tirer parti de la caféine pour améliorer leurs performances.
L'antagonisme de l'adénosine par la caféine provoque l'augmentation de l'activité nerveuse avec la libération d'adrénaline et l'augmentation des niveaux de dopamine. L'adrénaline est une hormone qui cause plusieurs effets tels que l'augmentation du rythme cardiaque (chronotrope positif), de la contractilité du cœur (inotrope positif), de la pression artérielle, de l'apport de sang aux muscles, la diminution de l'apport de sang aux autres organes (excepté le cerveau) et la libération de glucose par le foie, par néoglucogenèse par exemple. Quant à la dopamine, c'est un neurotransmetteur. La modulation de sa concentration a des répercussions importantes : par exemple, les effets des amphétamines sont dus à l'augmentation de l'activité de la dopamine.
Retour scientifique
Dans une revue systématique de 2019, Juan Mielgo-Ayuso inclus 17 articles sur les effets de la caféine sur les compétences spécifiques au football. L’auteur conclus que la caféine a des effets ergogènes sur la capacité de saut, de sprint répété et sur la distance parcourue lors de simulation de match. En revanche, aucune de ces études ne montrent qu’il y a une réduction de la perception de la fatigue après la pratique du foot. Il conclut aussi qu’une dose unique et modérée de caféine, ingérée de 5 à 60 minutes avant une pratique de football, pourrait améliorer considérablement certaines capacités liées à l'amélioration des performances physiques du football.
En 2018, Kyle Southward évalue dans une revue systématique avec méta analyse les effets de l’ingestion de caféine sur la performance en endurance. En tout, 46 études sont incluses dans cette méta analyse. Il en ressort que la caféine a un effet faible mais évident sur les performances en endurance lorsqu'elle est prise à des doses modérées (3 à 6 mg / kg), ainsi qu'une amélioration globale après la caféine par rapport au placebo en termes de puissance moyenne (3,03 ± 3,07%; ES = 0,23 ± 0,15) et de durée de réalisation de l'essai chronométrique (2,22 ± 2,59%; ES = 0,41 ± 0,2). Cependant, des différences dans les réponses à l'ingestion de caféine ont été montrées, deux études rapportant un ralentissement de la performance des essais, alors que cinq études ont indiqué une puissance de sortie moyenne inférieure au cours de l'essai.
Ces résultats sont appuyés par une autre revue systématique avec méta analyse de Joy G. Shen en 2018. Elle y explique que la caféine est facilement absorbée par le tractus gastro-intestinal, avec un pic sérique de 30 à 60 min et une longue demi-vie de 4 à 6 h. Les métabolites actifs de la caféine, la paraxanthine, la théobromine et la théophylline, ont une demi-vie plus longue pouvant aller jusqu'à 12h, prolongeant plusieurs des mêmes effets de la caféine et faisant de la caféine une aide potentiellement utile en cas d’endurance. Cette étude conclut que la taille de l'effet de la caféine augmente parallèlement à la durée croissante de la course contre la montre. Les athlètes d'endurance peuvent en particulier tirer parti de la caféine pour améliorer leurs performances.
Conclusion
Le Comité International Olympique indique, dans sa récente déclaration de consensus sur les compléments alimentaires, que la consommation de caféine entraîne une amélioration des performances lorsqu'elle est ingérée avant l'exercice à des doses allant de 3 à 6 mg / kg, ingéré entre 5 et 60 minutes avant l’effort. Elle a un intérêt autant dans les sports de ballons que dans les sports d’endurance.
La caféine peut être ingéré autrement que par la consommation de café, qui peut provoquer des troubles digestifs. Aussi, il faudra penser au boisson énergisante (sans sucre), au thé, au maté (attention aux effets diurétiques), ou au chewing-gum à la caféine, et éviter la surconsommation pour éviter la dépendance et l’accoutumance.
La caféine peut être ingéré autrement que par la consommation de café, qui peut provoquer des troubles digestifs. Aussi, il faudra penser au boisson énergisante (sans sucre), au thé, au maté (attention aux effets diurétiques), ou au chewing-gum à la caféine, et éviter la surconsommation pour éviter la dépendance et l’accoutumance.
Bibliographie
Caffeine Supplementation and Physical Performance, Muscle Damage and Perception of Fatigue in Soccer Players: A Systematic Review. Juan Mielgo-Ayuso, Julio Calleja-Gonzalez, Juan Del Coso, Aritz Urdampilleta, Patxi León-Guereño and Diego Fernández-Lázaro. Nutrients 2019, 11, 440; doi:10.3390/nu11020440
Establishing a relationship between the effect of caffeine and duration of endurance athletic time trial events: A systematic review and meta-analysis. Joy G. Shen.
The Effect of Acute Caffeine Ingestion on Endurance Performance: A Systematic Review and Meta–Analysis. Kyle Southward
Caffeine Supplementation and Physical Performance, Muscle Damage and Perception of Fatigue in Soccer Players: A Systematic Review. Juan Mielgo-Ayuso, Julio Calleja-Gonzalez, Juan Del Coso, Aritz Urdampilleta, Patxi León-Guereño and Diego Fernández-Lázaro. Nutrients 2019, 11, 440; doi:10.3390/nu11020440
Establishing a relationship between the effect of caffeine and duration of endurance athletic time trial events: A systematic review and meta-analysis. Joy G. Shen.
The Effect of Acute Caffeine Ingestion on Endurance Performance: A Systematic Review and Meta–Analysis. Kyle Southward