Voici une histoire racontée par Orison Swett Marden sur la vengeance et ses méfaits
"On raconte l’histoire d’un homme qui, très pauvre au début de sa carrière, avait réussi ensuite à accumuler une fortune. Il se fit construire une magnifique maison, puis, comme il désirait ennuyer un voisin avec lequel il s’était querellé, il fit élever du côté de la maison de ce voisin une palissade si haute qu’elle enlevait toute la lumière et tout le soleil de la maison du pauvre homme.
Elle le privait aussi de la fraîche brise d’été, de la chaleur du soleil en hiver, et rendait sa demeure tout à fait inconfortable et insalubre. Et le pire, c’est qu’une sœur, malade de la tuberculose, et qui aurait eu grand besoin de soleil habitait cette maison avec son frère. L’homme riche le savait, mais possédé du désir de se venger, il ne s’occupait pas de ceux qui pouvaient en souffrir.
Il n’avait pas parlé à son voisin depuis plusieurs années, lorsqu’un jour, il vit un corbillard devant sa porte. Instantanément la lumière se fit dans son esprit ; il comprit que la sœur malade était morte, et il fut torturé à la pensée qu’en la privant de soleil et d’air, il avait peut-être hâté sa fin.
Il essaya par tous les moyens possibles de se débarrasser de cette idée, en se disant : “Je suis fou, je n’y suis pour rien. Cet homme n’avait qu’à loger la malade dans un autre quartier de la ville. Je ne suis pas responsable de sa mort.”
Mais cette pensée ne voulait pas le quitter, et il résolut d’aller trouver ce voisin, contre lequel il avait nourri pendant si longtemps des sentiments de haine, et de lui offrir, s’il le désirait, de démolir la palissade. Mais chaque fois qu’il décidait d’y aller, quelque chose en lui, qu’il ne pouvait dominer, l’en empêchait, jusqu’à ce qu’un jour le voisin disparut.
Ne le voyant plus sortir de sa maison, il s’enquit de ce qu’il était devenu, et apprit que le pauvre homme était très malade et qu’il ne vivrait probablement plus bien longtemps. Ceci accrut sa torture, ses regrets, car il craignait que, comme pour la sœur, sa palissade n’ait quelque rapport avec cette maladie.
Il résolut de nouveau d’aller voir son voisin, de lui demander pardon, et d’enlever la palissade. Il alla même jusqu’à sa porte, mais il n’eut pas le courage d’entrer dans la maison. Il craignait d’être honteusement éconduit, et il ajourna sa bonne résolution, jusqu’à ce qu’un jour il vit un crêpe à la porte. Alors, il comprit que son voisin était mort, et qu’il ne pourrait plus jamais lui demander pardon pour le tort qu’il lui avait fait.
Après les funérailles, il fit démolir la palissade, mais il ne cessa jamais de s’accuser de ces 2 morts. Ses dernières années furent empoisonnées par les regrets et le remords. Il quitta sa belle demeure, car il ne pouvait plus supporter la vue de la maison voisine, vide et désolée, qui était pour lui un reproche perpétuel.
Les gens qui nourrissent du ressentiment ou de la haine, qui construisent des palissades “haineuses” pour priver d’air, de lumière et de vue leurs voisins, ne retirent jamais une vraie satisfaction de leur conduite diabolique ; ils comprennent trop tard qu’ils n’ont fait qu’attiser le feu de leur colère et de leur ressentiment, et par conséquent accru leur malheur."
Elle le privait aussi de la fraîche brise d’été, de la chaleur du soleil en hiver, et rendait sa demeure tout à fait inconfortable et insalubre. Et le pire, c’est qu’une sœur, malade de la tuberculose, et qui aurait eu grand besoin de soleil habitait cette maison avec son frère. L’homme riche le savait, mais possédé du désir de se venger, il ne s’occupait pas de ceux qui pouvaient en souffrir.
Il n’avait pas parlé à son voisin depuis plusieurs années, lorsqu’un jour, il vit un corbillard devant sa porte. Instantanément la lumière se fit dans son esprit ; il comprit que la sœur malade était morte, et il fut torturé à la pensée qu’en la privant de soleil et d’air, il avait peut-être hâté sa fin.
Il essaya par tous les moyens possibles de se débarrasser de cette idée, en se disant : “Je suis fou, je n’y suis pour rien. Cet homme n’avait qu’à loger la malade dans un autre quartier de la ville. Je ne suis pas responsable de sa mort.”
Mais cette pensée ne voulait pas le quitter, et il résolut d’aller trouver ce voisin, contre lequel il avait nourri pendant si longtemps des sentiments de haine, et de lui offrir, s’il le désirait, de démolir la palissade. Mais chaque fois qu’il décidait d’y aller, quelque chose en lui, qu’il ne pouvait dominer, l’en empêchait, jusqu’à ce qu’un jour le voisin disparut.
Ne le voyant plus sortir de sa maison, il s’enquit de ce qu’il était devenu, et apprit que le pauvre homme était très malade et qu’il ne vivrait probablement plus bien longtemps. Ceci accrut sa torture, ses regrets, car il craignait que, comme pour la sœur, sa palissade n’ait quelque rapport avec cette maladie.
Il résolut de nouveau d’aller voir son voisin, de lui demander pardon, et d’enlever la palissade. Il alla même jusqu’à sa porte, mais il n’eut pas le courage d’entrer dans la maison. Il craignait d’être honteusement éconduit, et il ajourna sa bonne résolution, jusqu’à ce qu’un jour il vit un crêpe à la porte. Alors, il comprit que son voisin était mort, et qu’il ne pourrait plus jamais lui demander pardon pour le tort qu’il lui avait fait.
Après les funérailles, il fit démolir la palissade, mais il ne cessa jamais de s’accuser de ces 2 morts. Ses dernières années furent empoisonnées par les regrets et le remords. Il quitta sa belle demeure, car il ne pouvait plus supporter la vue de la maison voisine, vide et désolée, qui était pour lui un reproche perpétuel.
Les gens qui nourrissent du ressentiment ou de la haine, qui construisent des palissades “haineuses” pour priver d’air, de lumière et de vue leurs voisins, ne retirent jamais une vraie satisfaction de leur conduite diabolique ; ils comprennent trop tard qu’ils n’ont fait qu’attiser le feu de leur colère et de leur ressentiment, et par conséquent accru leur malheur."
Première publication sur notre ancien site le Jeudi 18 février 2010, modifié ce jour.