Au secours !
Quand j’ai entendu parler de ce mot pour la première fois, et surtout, quand j’ai su ce qu’il signifiait, je me suis dit : “ça y’est ! Je suis foutue ! Je souffre d’une grave maladie !”, puisque comme vous le savez, si vous connaissez mes sites, je suis une fana de l’alimentation saine.
Pourtant, je ne me considère pas comme une personne malade.
Vous me direz les personnes atteintes de maladies psychologiques ne se rendent souvent pas compte qu’elles sont malades…
Après quelques minutes de réflexion, j’ai eu un éclair de génie. Effectivement, je suis une adepte de l’alimentation saine, mais j’associe toujours le mot “gourmande” à ce terme.
Alors, peut-être que je ne suis pas si atteinte que cela ?
Les orthorexiques sont tellement obsédés par l’alimentation saine qu’ils rejettent tout ce qui provient de l’industrie agroalimentaire, car ils contiennent des additifs et des conservateurs. Ils privilégient le bio pour échapper aux pesticides. Bon, là, j’avoue, je me reconnais bien là.
Mais, en plus, ils font la chasse aux lipides et aux glucides, au point de ne plus en manger du tout.
Ils finissent même par se couper de leur famille ou de leurs amis qui ne consomment pas comme eux.
Ouf, pour ces points précis, ça va, je suis sauvée !
Certes, je fais attention à ce que je mange, mais je sais me faire plaisir. Je me confectionne régulièrement des viennoiseries, des biscuits et autres desserts bien gourmands. Je continue à manger du fromage. Je déteste manger des plats, cuits à l’eau, qui n’ont aucun goût. L’huile d’olive et les sauces continuent de faire partie de mon quotidien.
Enfin, j’essaie de ne pas faire de prosélytisme. Certes, dans mes sites, je décris ma façon de manger et je donne mes recettes, mais je n’oblige personne à m’imiter.
Toutefois, je me rends compte, de plus en plus, que mes habitudes alimentaires commencent à faire des adeptes autour de moi.
Pourquoi ?
Tout simplement, parce que les gens se rendent compte que je suis une personne normale, en pleine santé, obsédée par la cuisine, mais une cuisine équilibrée et savoureuse. Ils voient bien que je suis très heureuse et que j’ai souvent l’eau à la bouche quand je décris les repas que je cuisine.
Donc, au final, je suis peut-être obsédée par l’alimentation saine, mais ma pleine forme et mon énergie ne me font pas regretter mon choix, d’autant plus que j’ai un objectif dans ma vie – auquel je tiens énormément – : je veux me régaler à chacun de mes repas !
Mince alors ! Je souffre certainement de “régalogie” ou de “plaisirologie” alimentaire ! C’est grave, docteur ?
Pour finir, je me demande si ce terme n’a pas été inventé pas les lobbies de l’industrie agroalimentaire pour qu’elle continue à vendre leurs supers aliments… Non, non, j’arrête là parce que l’on va croire que je souffre de paranoïa…