« A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le 4 février, la Ligue contre le cancer a annoncé la découverte de l’existence d’un lien de causalité avéré entre l’exposition aux pesticides et l’origine de certains cancers chez les agriculteurs. » (extrait du Communiqué de presse publié le 3 février 2010).
Des preuves scientifiques
Bien entendu, avant cela, tout le monde se doutait qu’il devait exister un lien entre pesticides et cancers. Depuis quelques années, le nombre de cancers, notamment lymphatiques, était en augmentation constante chez les agriculteurs qui, pour une grande majorité, pratiquent l’agriculture à grand renfort de pesticides.
Les lobbies agricoles notamment continuaient pourtant à se voiler la face et à prétendre que les pesticides étaient inoffensifs et n’avaient aucun impact néfaste sur la santé et l’environnement. Pourtant, maintenant grâce aux recherches de l’équipe du Dr Bertrand NADEL du Laboratoire Instabilité Génomique & Hémopathies Humaines du Centre d’Immunologie de Marseille Luminy (CIML), personne ne peut plus nier qu’il existe bien un lien entre pesticides et cancers. Ces recherches ont été faites dans le cadre de l’étude Agrican (Agriculture et pesticide).
Après une exposition prolongée aux pesticides, selon le communiqué de la Ligue contre le Cancer, « les agriculteurs exposés aux pesticides présentent des empreintes moléculaires de précurseurs tumoraux ». En d’autres termes, certains agriculteurs (de plus en plus nombreux), voient leur génome se modifier, ce qui entraîne le développement de cancers.
Les lobbies agricoles notamment continuaient pourtant à se voiler la face et à prétendre que les pesticides étaient inoffensifs et n’avaient aucun impact néfaste sur la santé et l’environnement. Pourtant, maintenant grâce aux recherches de l’équipe du Dr Bertrand NADEL du Laboratoire Instabilité Génomique & Hémopathies Humaines du Centre d’Immunologie de Marseille Luminy (CIML), personne ne peut plus nier qu’il existe bien un lien entre pesticides et cancers. Ces recherches ont été faites dans le cadre de l’étude Agrican (Agriculture et pesticide).
Après une exposition prolongée aux pesticides, selon le communiqué de la Ligue contre le Cancer, « les agriculteurs exposés aux pesticides présentent des empreintes moléculaires de précurseurs tumoraux ». En d’autres termes, certains agriculteurs (de plus en plus nombreux), voient leur génome se modifier, ce qui entraîne le développement de cancers.
Il faut agir
Je ne sais pas si certains ont vu le film de Jean-Paul Jaud, « Nos enfants nous accuseront », sorti en 2008 (il est sorti en DVD). Ce film montrait « l’empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole et les dégâts occasionnés sur la santé publique ». Le réalisateur filme une petite ville « agricole » du Gard, Barjac, où la municipalité a pris le problème des pesticides à bras le corps. Ayant constaté que de nombreux paysans et de nombreux enfants de sa commune étaient victimes de cancers (à plus grande échelle qu’ailleurs), elle a décidé de mettre en place une cantine bio et à faire se rencontrer les agriculteurs conventionnels et les agriculteurs bios afin de prouver qu’il est possible de produire de la nourriture différemment. Ce film, plein d’optimisme, montre que des solutions existent, encore faut-il les étendre au plan national.
C’est d’autant plus urgent que, maintenant, les agriculteurs, les pouvoirs publics, les citoyens ne peuvent plus dire que les pesticides n’ont aucune influence sur l’augmentation des cancers chez les agriculteurs. Des scientifiques ont apporté la preuve du lien entre les deux !
C’est d’autant plus urgent que, maintenant, les agriculteurs, les pouvoirs publics, les citoyens ne peuvent plus dire que les pesticides n’ont aucune influence sur l’augmentation des cancers chez les agriculteurs. Des scientifiques ont apporté la preuve du lien entre les deux !
Tout le monde doit s'y mettre
Maintenant que les preuves sont là, les pouvoirs publics devront se bouger pour exercer de la prévention, des dépistages précoces des cancers chez les agriculteurs et surtout pour inciter ces derniers à ne plus utiliser de pesticides. C’est le souhait du Grenelle de l’Environnement qui préconise leur diminution de 50 % d’ici 2018. Certes, c’est déjà un premier pas mais largement insuffisant. D’autant plus que certains lobbies agricoles mondiaux (Monsanto, par exemple) continueront de mettre au point de nouveaux pesticides, très lucratifs. Ils les présenteront comme totalement inoffensifs en s’appuyant sur des études pseudo-scientifiques. Et, dans quelques années, on constatera qu’ils sont à l’origine de pollutions et de maladies incurables.
Mais, bon, restons optimiste. Il se peut que l’on finisse par gagner…
Mais, bon, restons optimiste. Il se peut que l’on finisse par gagner…
Première publication sur notre ancien site le Dimanche 21 mars 2010, modifié ce jour.