Image tirée du site wwf.fr
Les incinérateurs de déchets ménagers ont remplacé les décharges à ciel ouvert. C’était un progrès immense à l’époque de leur construction. Le problème c’est que quelques années plus tard, on s’est rendu compte qu’ils rejetaient de la dioxine, très nuisible pour la santé, à l’origine de cancers par exemple. Cela n’était pas très grave, les pouvoirs publics se sont dits qu’il fallait tout simplement mettre des filtres aux cheminées des incinérateurs pour que la dioxine ne puisse plus se propager dans l’atmosphère.
Un soulagement de courte durée
Tout le monde était rassuré. Moi, également. J’avais un incinérateur à quelques kilomètres à vol d’oiseau de chez moi. Et, je dois vous dire que l’on ne pouvait pas l’oublier à cause de son odeur. D’ailleurs, à chaque retour de vacances, il n’était pas nécessaire de voir que l’on rentrait bientôt, il suffisait de sentir…
Mais, avec les filtres et les nouvelles normes, j’ai été rassurée. En plus, les odeurs sont beaucoup moins importantes et la fumée qui sort des cheminées est beaucoup plus limitée. Je pensais donc être protégée. Hé bien non ! Je me trompais. Les incinérateurs même les plus performants continuent à rejeter de la dioxine et de très petites particules, encore plus dangereuses pour la santé et l’environnement.
Mais, avec les filtres et les nouvelles normes, j’ai été rassurée. En plus, les odeurs sont beaucoup moins importantes et la fumée qui sort des cheminées est beaucoup plus limitée. Je pensais donc être protégée. Hé bien non ! Je me trompais. Les incinérateurs même les plus performants continuent à rejeter de la dioxine et de très petites particules, encore plus dangereuses pour la santé et l’environnement.
La lutte contre les incinérateurs
Mais, cela, les pouvoirs publics semblent ne pas s’en inquiéter outre mesure puisqu’ils autorisent encore et toujours la construction de nouveaux incinérateurs en France. Nous en avons un très beau cas dans ma région, le Nord-Pas-de-Calais, avec l’incinérateur de Flamoval à Saint-Omer.
Les habitants de Saint-Omer et de sa région se battent tous les jours pour empêcher sa construction. L’APSH (Association Pour la Santé des Habitants) avec son président le Dr Richard, notamment, a mené et continue de mener des séries d’actions pour stopper sa construction, autorisée en juin 2008. Ces militants s’appuient sur des études qui montrent bien la nocivité des incinérateurs, même de nouvelle génération. Ils insistent aussi sur leur coût exorbitant : près de 90 millions d’euros. Dans le même temps, ils proposent des solutions de rechange. Ils savent bien qu’il est nécessaire de supprimer les déchets des Français.
Les habitants de Saint-Omer et de sa région se battent tous les jours pour empêcher sa construction. L’APSH (Association Pour la Santé des Habitants) avec son président le Dr Richard, notamment, a mené et continue de mener des séries d’actions pour stopper sa construction, autorisée en juin 2008. Ces militants s’appuient sur des études qui montrent bien la nocivité des incinérateurs, même de nouvelle génération. Ils insistent aussi sur leur coût exorbitant : près de 90 millions d’euros. Dans le même temps, ils proposent des solutions de rechange. Ils savent bien qu’il est nécessaire de supprimer les déchets des Français.
Les solutions pour remplacer les incinérateurs
Leur première solution consiste à faire en sorte que les gens jettent moins. Pour cela, il faudrait éviter les suremballages et les inviter à faire du compostage grâce à leurs déchets verts et une grande partie de leurs déchets alimentaires. Des communes, des communautés de communes proposent déjà des composteurs à leurs administrés. Pour ceux qui n’ont pas de jardin et qui ne peuvent donc pas acquérir un composteur, des usines peuvent être construites pour accueillir les déchets alimentaires de la population afin de les transformer en méthane grâce à la fermentation (qui servira par exemple pour faire rouler les bus qui fonctionnent au biogaz) et en compost. Sont aussi privilégiés le tri et le recyclage. Au lieu de jeter, pourquoi ne pas transformer et réutiliser les déchets ?
Des exemples qui marchent
Pour bien montrer que leurs propositions sont tout à fait viables, l’APSH s’appuie sur un exemple alsacien. La communauté de communes de la Porte d’Alsace est parvenue à ramener à 83 kg par an et par habitant le poids des déchets, alors qu’en règle générale, cela tourne autour des 300 kg. La communauté a simplement fait preuve de bon sens et a été très pédagogue. Elle a mis en place un tri et une ressourcerie très efficaces et surtout créatrices d’emploi, elle a contrôlé les poubelles des habitants et elle a imposé une taxe les incitant à faire attention à ce qu’ils jettent. Pour ce qui est de la production de méthane, il y en a un bel exemple à Lille, où le CVO (Centre de Valorisation Organique) de Sequedin produit du méthane pour ses bus urbains depuis 2007.
Pourquoi ne pas suivre ces exemples ?
Alors pourquoi ne pas faire pareil, puisque ça marche ? Pourquoi investir des millions dans un incinérateur qui tue ? Pourquoi ne pas chercher des solutions protectrices de la santé ? La balle est dans le camp des pouvoirs publics. Gageons qu’ils entendront les habitants de Saint-Omer. Un premier pas a été franchi le 5 octobre 2010, jour où le tribunal administratif de Lille a annulé l’autorisation de construction de l’incinérateur après un dépôt d’une action en justice de l’APSH, uniquement pour des vices de forme. Mais, les militants sont loin de crier victoire. L’incinérateur de Flamoval n’est pas encore enterré !
La lutte contre les incinérateurs doit donc continuer. Mobilisons-nous pour que les pouvoirs publics se rendent compte de leur danger, de leur coût astronomique et surtout de leur inutilité !
La lutte contre les incinérateurs doit donc continuer. Mobilisons-nous pour que les pouvoirs publics se rendent compte de leur danger, de leur coût astronomique et surtout de leur inutilité !