Pratiquez l'autocompassion pour nager dans le bonheur !
Comment réagissez-vous face à un échec, une situation difficile, une douleur ?
- Vous passez outre et vous vous dites que les échecs, ça arrive et que, la prochaine fois, vous n’allez pas commettre les mêmes erreurs. Vous restez zen et cool face à une situation difficile, vous l’acceptez et vous faites en sorte de l’effacer le plus rapidement possible de votre esprit. Vous restez optimiste en toute circonstance et vous savez que vous allez bien finir par vous en sortir.
- Vous sombrez, vous déprimez, vous vous remettez en cause, vous vous dites que vous êtes nul, que vous êtes un bon à rien, que vous n’avez pas de chance, que vous n’allez jamais vous en sortir… Bref, vous vous autoflagellez et vous vous rabaissez.
Je suppose que la dernière situation, vous l’avez déjà vécue.
Bien entendu, vous savez que cette manière de réagir n’est pas la meilleure. Elle ne fait que gâcher votre vie, en vous faisant perdre votre estime et votre confiance en vous. Vous finissez par vous renfermer et vous ne faites rien de bon de votre vie.
Vous pouvez réagir différemment ! Ce n’est pas si compliqué. Il suffit d’être bienveillant avec vous-même et de pratiquer l’autocompassion.
L’autocompassion va vous empêcher de vous remettre en cause, de vous rabaisser, de vous critiquer à longueur de temps, de tout voir en noir, d’avoir des pensées et des émotions négatives.
Certes, l’autocritique est nécessaire pour vous permettre de vous améliorer. Mais, quand elle est systématique et exagérée, elle empoisonne votre vie et vous enfonce davantage chaque jour.
Alors, vous vous y mettez quand à l’autocompassion ? Peut-être avez-vous peur de la pratiquer ?
L’autocompassion fait peur
Quand on évoque l’autocompassion, plusieurs idées reçues viennent à l’esprit :
- Qui dit autocompassion, dit apitoiement sur son sort.
- En étant compatissant avec vous-même, vous avez l’impression d’éclairer vos faiblesses, de les excuser même. Or, il est très difficile, surtout dans notre société où la réussite est devenue une obligation, d’avouer que vous souffrez, que vous n’êtes pas parfait, que vous commettez des erreurs...
- En devenant indulgent avec vous-même, vous paraissez accepter vos défauts ou vos défaillances. Vous pensez donner l’image d’une personne qui se plaint tout le temps.
- Vous avez l’impression d’être égoïste et ne pensez qu’à votre petite personne.
Pourtant ne vous arrive-t-il pas d’être compatissant avec votre entourage, pour l’encourager et l’aider ? Pourquoi ne pouvez-vous pas l’être avec vous-même ?
Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est une façon de grandir et de vous ouvrir aux autres. C’est même une question de survie.
Pourquoi l’autocompassion est si importante ?
L’autocompassion permet d’affronter vos douleurs, de les surmonter et d’y survivre.
Comme vous le savez, la vie est faite de souffrances, tout n’est jamais parfait à 100 %, tout le temps. Mais, ce qui détermine si vous serez heureux ou non, c’est votre façon de réagir face aux épreuves.
Si vous cherchez à les bannir de votre existence ou à les ignorer, elles vont revenir de plus belle et vous gâcher l’existence. Le mieux est de les accepter, pour mieux les comprendre, pour mieux les combattre.
Si vous continuez à vous autoflageller, à vous critiquer et à vous rabaisser, vous n’avancerez pas, vous reculerez même. Vous vous enfoncerez davantage.
La déprime et la mésestime de soi sont des adversaires que vous devez affronter pour retrouver la force de vous battre et retrouver le goût à la vie et la confiance en vous.
L’autocompassion n’est pas une marque de faiblesse. C’est, au contraire, le moyen le plus simple de vous retrouver, de prendre soin de vous et de vivre une vie pleine de réussites et de bonheur. Il arrive à tout le monde de commettre des erreurs, de mal se comporter ou d’avoir des réactions inadaptées.
L’essentiel est d’analyser votre comportement et de le comprendre surtout. Certes, vous êtes coupable de quelque chose, mais ne vous jugez pas trop durement. Soyez raisonnable avec vous-même. Acceptez-vous tel que vous êtes.
Soyez indulgent avec vous-même. L’autocompassion vous permet de garder la tête haute et d’avancer dans la bonne direction, sans vous morfondre dans votre coin. Vous pourrez reprendre le pouvoir sur votre vie, vous réapproprier les rênes et montrer que vous êtes capable de surmonter vos souffrances. Vous n’êtes pas impuissante face à elles !
Elle permet de reprendre rapidement le dessus, de gérer vos émotions, de comprendre pourquoi vous avez été si « nul » et de, surtout, ne pas recommencer les mêmes erreurs. Vous irez de l’avant et vous pourrez apporter des changements à votre vie. Il est plus facile d’apprendre dans la douceur et dans la bienveillance.
Finie la culpabilisation, préférez-lui la réparation et la consolation.
En acceptant avec bienveillance vos faiblesses, vos défauts ou vos imperfections, vous finirez par les accepter et par ne plus en souffrir puisque vous ne les verrez plus comme quelque chose de négatif, mais comme quelque chose qui fait partie de vous.
Vous pourrez ainsi plus facilement vous améliorer puisque vous ne vous en faites pas une montagne. Ils font partie de vous, un point c’est tout !
L’autocompassion n’a rien à voir avec l’autovalorisation. Au contraire, elle vous aidera à comprendre que vous n’êtes pas parfait (la perfection est à l’origine de bien des souffrances, car elle est impossible à atteindre).
Vous pourrez enfin repérer le bonheur qui frappe à votre porte et que vous ne voyez pas, tellement vous êtes obnubilé par vos douleurs, vos souffrances ou vos échecs... Vous serez plus épanoui, vous vous accorderez le droit au bien-être. Vous allez aimer la vie, tout simplement !
L’autocompassion va vous ouvrir les portes du bonheur.
A votre avis, qu’est-ce qui est mieux ? Etre bienveillant et compréhensif avec vous-même ou malveillant et critique avec vous-même ? La réponse est tellement évidente !
Alors pourquoi ne pratiquez-vous pas l’autocompassion ? Voici quelques astuces, faciles à mettre œuvre, qui peuvent vous aider à l’adopter.
Comment pratiquer l’autocompassion ?
- Faites une méditation guidée d’une quinzaine de minutes
Cette médiation est « guidée », car elle est faite dans un but précis.
Installez-vous dans un endroit calme, éloignez-vous de tout parasite extérieur comme le portable, l’ordinateur, la télé, etc. Asseyez-vous le dos bien droit, fermez les yeux, commencez par faire quelques respirations profondes pour retrouver votre calme.
Puis, remémorez-vous les différentes critiques que vous vous faites quand vous vivez une situation difficile.
Ensuite, faites preuve d’objectivité et, pour chaque situation, examinez si cette dernière n’était pas la conséquence de facteurs extérieurs : tâche trop grande à accomplir, personnes ou éléments extérieurs qui ont contrarié vos plans, chance qui ne vous a pas été favorable...
Enfin, dites-vous que les échecs sont monnaie courante : les plus grandes réussites ont souvent été précédées d’échecs. Dites-vous que la chance va finir par vous sourire. Dites-vous que vous n’êtes pas responsable de tout : vous n’avez pas le pouvoir sur tout. Il y a des aléas sur lesquels vous n’avez aucune emprise.
Dites-vous que vous êtes pleine de qualités et que ce ne sont pas vos échecs qui doivent déterminer qui vous êtes vraiment. Vous êtes plus que cela. Rappelez-vous les compliments que certaines personnes vous ont faits. Votre personnalité forme un tout et vous ne vous résumez pas à ce que vous accomplissez de bien matériellement dans la vie.
Dites-vous qu’il existe des solutions à tous les problèmes que vous rencontrez. Dans la vie, il n’y a pas que des problèmes, il n’y a que des solutions !
Prenez du recul, prenez soin de vous, réfléchissez et vous finirez par comprendre que vous avez être trop dure avec vous-même et que vous êtes capable de vous en sortir grâce à vos qualités.
- Faites l’exercice du miroir
Installez-vous devant un miroir et décrivez-vous. Trouvez des éléments positifs !
Dès qu’une pensée négative apparaît (mon nez est trop grand, mes lèvres sont trop fines, j’ai des rides partout, ma peau est moche, etc.), stoppez-la et décrivez-vous avec bienveillance et gentillesse. Je suis certaine que vous allez trouver des points positifs !
Cet exercice vous entraînera à vous juger moins durement.
- Pratiquez la pleine conscience pour vivre dans le moment présent
Vivez chaque situation de manière pleine et entière. Savourez chaque instant de votre vie, prenez conscience de votre corps, des objets ou de la nature qui vous entourent. Cela évitera à votre esprit et à vos pensées de vagabonder.
Quand une pensée négative survient, arrêtez-vous, respirez et ancrez-vous dans l’instant, regardez autour de vous, concentrez-vous sur les belles choses qui vous entourent. Cela vous aidera à prendre du recul et votre pensée négative s’éloignera.
Vous serez paré à continuer à vivre de manière plus optimiste.
- Pensez de manière positive
Soyez optimiste et positif. C’est la meilleure façon d’éviter de tout voir en noir. A chaque fois que quelque chose de pénible vous arrive, dites-vous que cela va passer, que vous avez les ressources en vous pour les surmonter.
Dites-vous bien que vous n’êtes pas le seul au monde à laquelle il arrive des malheurs. Il y a même pire ailleurs...
- Lâchez-prise
Arrêtez de vouloir tout contrôler. Il y a des choses sur lesquelles vous n’avez pas de pouvoir. Il y a des événements de votre vie que vous ne pouvez pas changer. En prendre conscience, c’est faire preuve d’indulgence avec soi.
Acceptez vos limites. Gardez votre énergie à vivre pleinement votre vie, sans vous prendre la tête pour des choses du passé sur lesquelles vous n’avez aucune emprise.
Vous serez ainsi plus serein, beaucoup moins stressé et vous pourrez aller de l’avant plus facilement.
- Aimez-vous !
Ayez de l’affection pour vous. Ayez de l’estime pour vous. Consolez-vous. Prenez soin de vous comme vous le feriez avec une amie ou une enfant ou un membre de votre famille.
Comme vous le savez, avec les personnes que l’on aime, on est gentil et bienveillant.
Finalement, l’autocompassion vous conduira à vous comporter comme si vous étiez un enfant. Face à un enfant qui souffre, vous ne l’enfoncez pas davantage, vous ne le grondez pas. Non, vous le consolez, vous lui faites de câlins, vous l’encouragez à se relever.
La souffrance, la douleur, l’échec feront partie de votre vie. Vous ne pourrez pas y échapper. Mais, vous pouvez faire en sorte de ne pas en souffrir grâce à l’autocompassion, afin de vivre intensément les moments de bonheur qui jalonneront, immanquablement, votre vie.
Ménagez-vous ! Arrêtez de vous maltraiter, de vous malmener. Vous méritez mieux que ça. La vie est belle, vous êtes un être unique avec des quantités de qualités prêtes à exploser pour croquer la vie à pleines dents !