Le Pinel « réhabilité », kesako ?


Rédigé le Samedi 11 Aout 2018 à 17:29 | Lu 570 commentaire(s)


En respectant certaines conditions, le dispositif Pinel peut également concerner les logements anciens. Il s’agit du Pinel « réhabilité » permettant de bénéficier à la fois d’une réduction d’impôt mais également du déficit foncier. Rencontre avec Morgane Mathot, ingénieure patrimoniale à l’Institut du Patrimoine.


Acquérir un bien en Pinel « réhabilité » aura quel effet fiscal ?
M. M. : Cette acquisition a un double effet fiscal. D’abord, les travaux de réhabilitation permettent de réduire le montant des revenus fonciers puis du revenu global de l’année de réalisation dans la limite de 10 700 €. Au-delà le déficit généré est mis en réserve et sera réutilisable sur les revenus fonciers des dix années suivantes. Ensuite, la Loi Pinel permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 12 % lorsque le contribuable s’engage à louer le bien pendant 6 ans, 18 % pour une durée de location de 9 ans et 21 % pour une durée de location de 12 ans.

L’investissement Pinel « réhabilité » est donc intéressant, non ?
M. M. : L’investissement en Pinel réhabilité permet donc de réduire fortement son imposition foncière par le biais du déficit foncier et également son imposition globale par la réduction d’impôt Pinel. Cependant, ces acquisitions sont rares et doivent respecter un certain nombre de conditions pour être éligible à la loi. L’ensemble des travaux effectués n’entrent pas tous dans le champ du dispositif. C’est le cas des travaux de construction, de reconstruction ou d’agrandissement qui ne sont pas déductibles du déficit foncier.

Une mise en garde tout de même ?
M. M. : Comme pour tout investissement immobilier, il faut porter une attention particulière à l’emplacement, à la demande locative, aux promoteurs immobiliers, … et se faire accompagner à chaque étape par un conseiller en gestion de patrimoine pour réaliser une bonne opération.
Propos recueillis par Marc Ezrati
 



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