Brexit : le témoignage d’un agent immobilier français de Londres


Rédigé le Vendredi 8 Juillet 2016 à 09:00 | Lu 219 commentaire(s)


Quelques jours après le choix des Britanniques de sortir de l’Europe, Christophe Chambon, un agent immobilier français installés à Londres témoigne.



Christophe Chambon est directeur général de l’agence French Touch Properties, à Londres. Le 23 juin dernier, comme beaucoup de Français qui travaillent et vivent à Londres, l’annonce du Brexit l’a choqué et inquiété. « La veille nous n'étions pas vraiment concernés dans la mesure où on ne croyait pas un instant que cela pouvait arriver. Nous en plaisantions avec des amis. Lorsqu’on a appris que le choix des Britanniques est allé en faveur de la sortie de l’Union européenne, on a senti comme un vent de panique gagner la ville et le pays ». Mais Christophe Chambon comme son épouse Ségolène - que L’Activité immobilière avait suivi en 2015 dans le cadre d’un reportage - n’est pas du genre à s’avouer vaincu, il garde un grand espoir sur la capacité de l’Angleterre et surtout de Londres a résister aux turbulences à venir. « Concernant les transactions, Londres reste une place forte en Europe, les projets d’achat par des expatriés français ou Européens ne sont pas du tout remis en question, aucun de nos clients ne semble vouloir annuler ou reporter ses investissements. Bien sûr, nous avons dû depuis le 23 juin rassurer mais franchement je ne suis pas trop inquiet pour la vitalité du marché immobilier londonien, Brexit ou pas ». Parmi les arguments qu’avance Christophe Chambon : la baisse de la Livre Sterling qui permettra malgré tout une augmentation du pouvoir d’achat des investisseurs étrangers. « A 1,20 euro la livre le 30 juin, la baisse n’est pourtant pas si spectaculaire que cela », rappelle Christophe Chambon, « Lors de la crise des subprimes », la livre était descendu jusqu’à 1,10 euro ». En revanche, Christophe est un peu plus inquiet pour l’activité location/relocation : « Nous risquons d’avoir un ralentissement des locations à court et moyen terme. Nous devrions passer une année 2017 plus difficile que prévu si Londres accueille moins d’expatriés français, italiens ou allemands ».  



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