Exposition du 21 juin au 20 juillet 2019
Entrée libre
Heures d'ouverture de l'Espace Gibert : mardi, jeudi, vendredi et samedi de 14h à 18h et le mercredi de 9h à 12h et de 14h à 18h
Vernissage le vendredi 21 juin à 18h30 avec dégustation de vins du Domaine de Fontsainte (Famille Laboucarié) - 11200 Boutenac
Delphine Alliens, Marie Bariseel, Anne Philomène Rollin
Delphine Alliens
"Je te regarde parce que tu ne me vois pas.
Ça prend aux tripes. C'est la prison de quelque chose qui ne va pas.
Puis, c'est l'idée inconsciente et obsessionnelle de le dire, d'exprimer cette émotion qui ronge. C'est un travail laborieux de recherches, d'observations, d'attentes et de patience. Le trait est la matérialisation de cette parole cachée et sacrée, enterrée en moi. Le trait est ma libération, il est le mot que je ne prononce pas, il m'autorise à m'exprimer, il est ma légitimité et mon guide vers une compréhension de mon existence.
Peindre n'est pas une passion, c'est un état d'urgence et de survie, c'est un équilibre émotionnel.
Ainsi, j'ai naturellement orienté ma création vers le portrait et la figure humaine. Même en dehors de mes travaux, j'ai besoin de lire et de me nourrir au travers d'autres influences et sentir ce qui s'en dégage émotionnellement, je cherche l’expressivité du trait, du regard, de la posture et du mot qui se rapproche au plus prés de l'humain et de ses abîmes.
Alors je peins mes peurs, mes souffrances mais aussi celles que je vois et perçois chez les autres, leurs visages, leurs postures, leurs atmosphères.
Je suis blessée, tous les jours, d'observer l'horreur d'une société contemporaine dans laquelle je vis. Je ne la comprends pas, ni son conformisme, ni son immobilisme et je ne m'y reconnaît pas. Et pourtant je dois vivre avec elle, m'adapter, alors je cris en silence et je peins.
Ce cri est ma parole inconsciente et sacrée. C'est un cri d'impuissance, c'est un cri qui se reconnaît dans l'abandon et l'exil, dans la perte d'un amour et les liens brisés. Il est froid, silencieux et cruel, il raconte le vide de l'être aimé et la perte de l'identité.
C'est un appel. Ce cri, c'est aussi ma renaissance, mon espoir, ma force, ma résilience. Je cherche des vérités comme autant de visages et d'identités qui me manquent dans une société dépourvue de liens."
Puis, c'est l'idée inconsciente et obsessionnelle de le dire, d'exprimer cette émotion qui ronge. C'est un travail laborieux de recherches, d'observations, d'attentes et de patience. Le trait est la matérialisation de cette parole cachée et sacrée, enterrée en moi. Le trait est ma libération, il est le mot que je ne prononce pas, il m'autorise à m'exprimer, il est ma légitimité et mon guide vers une compréhension de mon existence.
Peindre n'est pas une passion, c'est un état d'urgence et de survie, c'est un équilibre émotionnel.
Ainsi, j'ai naturellement orienté ma création vers le portrait et la figure humaine. Même en dehors de mes travaux, j'ai besoin de lire et de me nourrir au travers d'autres influences et sentir ce qui s'en dégage émotionnellement, je cherche l’expressivité du trait, du regard, de la posture et du mot qui se rapproche au plus prés de l'humain et de ses abîmes.
Alors je peins mes peurs, mes souffrances mais aussi celles que je vois et perçois chez les autres, leurs visages, leurs postures, leurs atmosphères.
Je suis blessée, tous les jours, d'observer l'horreur d'une société contemporaine dans laquelle je vis. Je ne la comprends pas, ni son conformisme, ni son immobilisme et je ne m'y reconnaît pas. Et pourtant je dois vivre avec elle, m'adapter, alors je cris en silence et je peins.
Ce cri est ma parole inconsciente et sacrée. C'est un cri d'impuissance, c'est un cri qui se reconnaît dans l'abandon et l'exil, dans la perte d'un amour et les liens brisés. Il est froid, silencieux et cruel, il raconte le vide de l'être aimé et la perte de l'identité.
C'est un appel. Ce cri, c'est aussi ma renaissance, mon espoir, ma force, ma résilience. Je cherche des vérités comme autant de visages et d'identités qui me manquent dans une société dépourvue de liens."
Marie Bariseel
"Née à Lille, je vie actuellement dans le lot. J'exerce l'abstraction lyrique depuis 2013. L'élaboration de mes toiles est guidée par la spontanéité, mes émotions du moment, mon vécu et mon imaginaire. Les couleurs, les formes surgissent et s'entremêlent avec arrogance créant une harmonie de contraste entre l'ombre, la lumière et la transparence. Tout est ressenti et suggéré laissant intervenir le hasard pour approcher une fragilité toute relative afin d en fixer l instant ."
https://www.artmajeur.com/fr/marie-bariseel/presentation
Anne Philomène Rollin
"Quand le dessin commence, souvent ne pas connaître ce qui va s'y dessiner. La feuille blanche, l'encre et l'envie ... et que le dessin remonte de l'inextricable, l'informulé, le tout mêlé. Ainsi chemin faisant et se dévoilant par des détours oniriques, le dessin vient me révéler quelque chose de moi et aussi de vous dans notre monde partagé.
C'est tantôt un magma d'émotions, de sensations, de vécu, de mal ou non vécu qui me met au travail (cf séries Elle, Elles, Ego, La faille, scellées ... ), et tantôt, et ceci de plus en plus souvent, c'est quelque chose de la rumeur du monde qui vient s'y mêler (cf séries Pense bêtes d'un jour, les Réprouvés, la Chevelure, Liberté Furtive, Lapis dolor...les ARKHAÎOnyriques)."
http://www.aphilomenerollin.com/