Tout est de bon goût du côté du village de Cervioni, aux portes de la Castagniccia. Une région où pourtant la châtaigne n’est pas le produit phare, se voyant assez largement supplantée par la noisette et plus anciennement encore par l’olivier. Les vieux moulins, en nombre certain, sont là pour témoigner de l’importance de cette activité agricole, capable de concurrencer la production de châtaignes depuis le XVIe siècle. L’histoire, relatée en détail dans la monographie d’Antoine-Dominique Monti Cervioni et le Campuloru au fil des ans, nous apprend qu’à partir de 1570, et particulièrement au XVIIe siècle, un grand effort est accompli par les autorités génoises pour remédier à l’état lamentable de l’agriculture en Corse. Une mesure va être particulièrement efficace : celle de l’obligation de planter des arbres fruitiers « sous peine d’amende, de prison et d’estrapade » faite aux propriétaires et aux fermiers. La culture de l’olivier va ainsi se développer, pour perdurer au fil des siècles, comme en témoigne la présence du moulin de Prunete, dont l’activité remonte à 1971, sous la houlette de Jacques Rioli, et dont la continuité est assurée aujourd’hui par son fils Joseph, avec son épouse Marie-Thé et leur fils Thierry.
La transformation au cœur des actions
L’histoire de la noisette de Cervioni est plus récente. Elle commence au début du vingtième siècle, alors que les gels successifs du début du siècle ainsi que la chute des cours ont eu raison des plantations de cédrats qui couvraient les coteaux de l’actuelle Costa Verde. Soucieux de trouver un complément de revenus et de nourriture, les habitants ont eu l’idée de planter un végétal dont le fruit connaissait une demande exponentielle du fait de son association avec le cacao : la noisette. Ils eurent le génie d’acclimater une variété de bouche remarquable : la fertile de Coutard qui trouva dans les fonds de vallon humides un sol propice à son épanouissement. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Corse - avec la commune de Cervioni et ses environs, ainsi que la Casinca - était devenue le premier producteur français de noisettes de bouche, à tel point que certains ouvrages désignent la variété « fertile de Coutard » sous le vocable de « noisette de Cervioni ». Elle fait aujourd’hui l’objet d’une IGP (Indication géographique protégée) auprès de l’institut national des appellations d’origine (INAO). Cette démarche, réalisée avec l’Aprodec, tend à faire reconnaître au niveau européen la spécificité de terroir de la noisette de Cervioni, de protéger ses cultivateurs et enfin de valoriser le produit coque et ses transformations. De son côté, depuis 2001, l’association A Nuciola, a pour but la mise en œuvre d’actions pour la culture, la promotion et la valorisation de la noiseraie et de la noisette, sous l’appellation unique de « Noisette de Cervioni ». La transformation est au cœur des actions, comme en témoigne la création de l’atelier artisanal de la noisette, où Charles Sforzini décline le petit fruit sous toutes ses formes, mettant la noisette dans tous les états, de la confiserie à la confiture. Une gamme de produits qui allie qualité et originalité ! De son côté au moulin de Prunete, José Rioli a investi dans une chaîne continue en conservant les meules et granit établissant un compromis entre tradition et modernité. Deuxième moulin après la coopérative de Balagne, il traite de 120 à 400 tonnes selon les bonnes années, sous le label Oliu di Corsica.
La transformation au cœur des actions
L’histoire de la noisette de Cervioni est plus récente. Elle commence au début du vingtième siècle, alors que les gels successifs du début du siècle ainsi que la chute des cours ont eu raison des plantations de cédrats qui couvraient les coteaux de l’actuelle Costa Verde. Soucieux de trouver un complément de revenus et de nourriture, les habitants ont eu l’idée de planter un végétal dont le fruit connaissait une demande exponentielle du fait de son association avec le cacao : la noisette. Ils eurent le génie d’acclimater une variété de bouche remarquable : la fertile de Coutard qui trouva dans les fonds de vallon humides un sol propice à son épanouissement. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Corse - avec la commune de Cervioni et ses environs, ainsi que la Casinca - était devenue le premier producteur français de noisettes de bouche, à tel point que certains ouvrages désignent la variété « fertile de Coutard » sous le vocable de « noisette de Cervioni ». Elle fait aujourd’hui l’objet d’une IGP (Indication géographique protégée) auprès de l’institut national des appellations d’origine (INAO). Cette démarche, réalisée avec l’Aprodec, tend à faire reconnaître au niveau européen la spécificité de terroir de la noisette de Cervioni, de protéger ses cultivateurs et enfin de valoriser le produit coque et ses transformations. De son côté, depuis 2001, l’association A Nuciola, a pour but la mise en œuvre d’actions pour la culture, la promotion et la valorisation de la noiseraie et de la noisette, sous l’appellation unique de « Noisette de Cervioni ». La transformation est au cœur des actions, comme en témoigne la création de l’atelier artisanal de la noisette, où Charles Sforzini décline le petit fruit sous toutes ses formes, mettant la noisette dans tous les états, de la confiserie à la confiture. Une gamme de produits qui allie qualité et originalité ! De son côté au moulin de Prunete, José Rioli a investi dans une chaîne continue en conservant les meules et granit établissant un compromis entre tradition et modernité. Deuxième moulin après la coopérative de Balagne, il traite de 120 à 400 tonnes selon les bonnes années, sous le label Oliu di Corsica.
