On l’appelait le grenier de la Corse. Et même si le tourisme a pris depuis longtemps le pas sur l’activité agro pastorale, la Balagne n’a pas oublié qu’elle était d’abord une terre de bergers et de paysans. Comment le pourrait-elle d’ailleurs, puisque sur l’ensemble de son territoire les arbres et les pierres le rappellent à chaque pas. Aires à blé gigantesques, moulins, fours à pain, pailliers, pressoirs, abreuvoirs, charbonnières et murs à perte de vue témoignent qu’ici des hommes ont façonné le paysage à la force de leurs bras. Du Canale au Falasorma, du Reginu au Giussani, en montagne comme sur le littoral, la Balagne est immensément riche de ce petit patrimoine que lui ont légué ses anciens. De la haute à la moyenne corniche, dans chaque village traversé, on trouve encore les signes de ce passé agraire. Et même s’ils ne transhument plus forcément, les bergers, encore bien présents, mais aussi les oléiculteurs, les vignerons, les castanéïculteurs entretiennent leur héritage. Même dans les deux villes balanines, L’Ile-Rousse et à un degré moindre Calvi, qui a toujours été plus tournée vers le commerce, les voûtes et les ruelles portent encore les traces des vies de labeur de ceux qui les ont peuplées. Et les marchés, encore actifs, perpétuent la tradition, avec leurs senteurs et leurs saveurs. Cet héritage du temps où on les qualifiait d’unti e fini (littéralement oints et malins), les Balanins en sont fiers. Et même si beaucoup ont préféré devenir cafetiers ou vendeurs de souvenirs, ils s’escriment à le préserver. Le syndicat mixte du Pays de Balagne s’en veut le garant. Il a d’ailleurs construit sa communication autour de ce thème. Son objectif ? Bâtir une économie du tourisme patrimonial. Parmi les projets ambitieux, la création d’un réseau de sentiers du patrimoine. L’idée : se promener d’un village à l’autre en longeant les murs. Et en découvrant ici ou là, au détour d’un chemin de pierre un lavoir, une fontaine, une aire à blé.
Les jardins en terrasse encore bien visibles
Les communes et les instances intercommunales ont déjà commencé ce travail de réhabilitation du petit patrimoine bâti. De nombreux édifices ont ainsi retrouvé une seconde vie. Et même si le chantier est encore vaste, les bonnes volontés ne manquent pas. Des formations qualifiantes aux techniques de restauration à l’ancienne vont prochainement voir le jour. On envisage aussi - et cela a même déjà commencé dans certains villages - de relancer les marchés. Et de restaurer les jardins en terrasses dont les murs sont encore bien visibles sur l’ensemble du territoire balanin. Si la Balagne dévoile ses charmes à chaque saison, c’est certainement à l’automne qu’elle est la plus authentique. Et paradoxalement à ce moment-là qu’elle semble la plus riche. La période, vous l’aurez compris, est propice à s’élancer sur les chemins. Ne manquez pas d’aller visiter les plaines d’Aregno ou du Reginu. Les vallées du Giussani, du Fangu, de l’Ostriconi et de Luzzipeu. N’hésitez surtout pas, à pied ou en voiture, à partir à la découverte des villages. Ils vous dévoileront ce qu’ils ont de plus précieux : le fruit du travail des hommes. Et si elle n’est plus vraiment considérée aujourd’hui comme le grenier de la Corse, la Balagne a sublimement et précieusement conservé les trésors que les anciens lui ont laissés.
Les jardins en terrasse encore bien visibles
Les communes et les instances intercommunales ont déjà commencé ce travail de réhabilitation du petit patrimoine bâti. De nombreux édifices ont ainsi retrouvé une seconde vie. Et même si le chantier est encore vaste, les bonnes volontés ne manquent pas. Des formations qualifiantes aux techniques de restauration à l’ancienne vont prochainement voir le jour. On envisage aussi - et cela a même déjà commencé dans certains villages - de relancer les marchés. Et de restaurer les jardins en terrasses dont les murs sont encore bien visibles sur l’ensemble du territoire balanin. Si la Balagne dévoile ses charmes à chaque saison, c’est certainement à l’automne qu’elle est la plus authentique. Et paradoxalement à ce moment-là qu’elle semble la plus riche. La période, vous l’aurez compris, est propice à s’élancer sur les chemins. Ne manquez pas d’aller visiter les plaines d’Aregno ou du Reginu. Les vallées du Giussani, du Fangu, de l’Ostriconi et de Luzzipeu. N’hésitez surtout pas, à pied ou en voiture, à partir à la découverte des villages. Ils vous dévoileront ce qu’ils ont de plus précieux : le fruit du travail des hommes. Et si elle n’est plus vraiment considérée aujourd’hui comme le grenier de la Corse, la Balagne a sublimement et précieusement conservé les trésors que les anciens lui ont laissés.