Tribune libre


Franck Martin

Le maire de Louviers n'aime la démocratie que lorsqu'elle lui offre le monopole de la parole. S'il n'arrive pas à me baîllonner au conseil municipal, ce n'est pas faute d'essayer, obstinément. Quand à la tribune d'expression de l'opposition dans le journal municipal, elle est réduite au strict minimum imposé par la loi. Heureusement, ce blog est de plus en plus lu !


Après un an de mandat Priollaud, c’est clair : le maire de Louviers vous prend pour des quiches.
Au soir de la grand-messe «Cœur de Ville», un commerçant se plaint, assommé par le filandreux monologue du maire : « “J’ai perdu ma soirée, rien appris de clair et net ».
Car ces longs discours, aussi flous par le contenu qu’imprécis sur les dates, ont un seul objectif : camoufler, derrière un rideau de fumée, la volonté du maire de… ne rien faire jusqu’aux élections… législatives.
Nous prendre pour des quiches, c’est inviter les usagers du centre-ville pour une « concertation » où, à chaque  demande précise (école en ruines, poubelles en vrac, zone bleue non surveillée…), le maire botte en touche : on verra plus tard. A-t-il été élu pour gémir ou pour agir ?

De fâcheux trous de mémoire

Les incroyables " trous de mémoire " d'un maire qui persiste à ignorer l'histoire la plus récente de Louviers nuisent beaucoup à sa crédibilité... mais n'est-ce pas surtout sa manière de prendre les gens pour des quiches ?

Ces " oublis " sont en fait des prétextes pour enterrer les projets de l'ancienne municipalité, même s'ils sont la solution aux problèmes du centre-ville.

Oublié le projet de parking souterrain place de la République. Oublié le projet de parking aérien dans l'immeuble qui abrite LIDL et que nous avons acheté pour y faire du stationnement sur plusieurs niveaux. Oublié le projet de réaménagement du boulevard Clémenceau.

Oubliées les conclusions de l'étude de l'ESADAR sur la halle couverte place de la Halle. Oublié le projet de création d'un espace commercial en rez de chaussée " traversant " à la place de l'ancienne gendarmerie !

Lorsque le maire annonce le lancement d'une étude sur le réaménagement de l'îlot Thorel ( ancien garage Renault ), on sursaute ! Cette étude, lourde, longue et coûteuse est terminée. Financée par la CASE et l'EPFN, validée par les élus, l'étude du cabinet Gyrus commençait à servir de base à la recherche active d'investisseurs . Va-t-on devoir tout recommencer ? Ou n'est-ce qu'une façon de botter en touche pour oublier le projet jusqu'aux élections ?

 

Prendre les gens pour des quiches, c'est promettre tout à tout le monde et notamment résoudre le problème du stationnement, tout en jetant à la poubelle l'extension de la zone bleue, prévue par la municipalité précédente.
En centre-ville, à proximité des commerces, la zone bleue  est la seule vraie solution : une place en zone bleue, c'est six stationnements par jour, l'équivalent de 6 places de parkingG

Prendre les gens pour des quiches, c’est présenter comme siens tous les grands projets… de la municipalité précédente : aménagement de la place Thorel, élargissement de la rue du 11 novembre, aménagement de l'avenue Winston Churchill pour le passage des autobus cadencés, à haut niveau de service.
Le meilleur service à rendre au commerce, c'est d'amener des clients dans le centre-ville !

Prendre les gens pour des quiches, c’est ressusciter une liste de vieux projets abandonnés comme : la Halle couverte, la fontaine place du Pilori ( créée par Fromentin, supprimée par Proust ) etc.

Prendre les parents d’élèves pour des quiches, c’est leur dire que le beau projet d’école Jules Ferry coûterait 14 millions alors que subventions déduites, la charge  pour la Ville serait de 4 millions seulement. A étaler sur 2 ans. Où est le problème ? L’obsession du maire de ne rien faire.

Parce que M.Priollaud vise l’Assemblée. Elu maire par hasard, il croit dur comme fer qu’un maire qui ne fait rien ne fâchera personne jusqu’au jour où il affrontera François Loncle.  Combat douteux, à lire le score, très médiocre au premier tour, de ses candidats aux élections départementales…


Franck Martin