Sur le marché de Louviers, la marmite aux potins


Franck Martin


70 jours avant le premier tour, la marmite aux potins bouillonne..

Il reste 70 jours avant le premier tour...

Sur le marché de samedi, les « écharpes » jaunes ont créé l’évènement.

Un accessoire vestimentaire lumineux, dont l’extrême visibilité met en lumière la cohésion, le dynamisme et le nombre de toute l’équipe rassemblée autour de la liste BRAVO LOUVIERS ! Notre stand, avec sa belle banderole toute neuve, assurait la diffusion du 4ème numéro de notre journal de campagne, distribué en boîte à lettres en moins de trois jours.

A midi, les « canaris » avaient rendez vous pour l’inauguration du local de campagne, la présentation du site internet et la conférence de presse de présentation des membres de notre liste.

A soixante-dix jours du premier tour, il ne manque pas un bouton de guêtre pour mener campagne. Ce qui manque à cette campagne, c’est l’opposition, qui n’arrive toujours pas à trouver des candidats pour boucler ses listes. Non seulement nous faisons la course en tête, mais nous avons l’impression de faire la course tout seuls.



Qui veut entasser 10 000 habitants de plus ? Pas nous...

Cela dit, l’opposition n’était pas totalement absente du marché.

Samedi, le Front National sillonnait les allées et distribuait un tract. Vite fait, en regardant surtout le bout de leurs chaussures. François Xavier Priollaud - que je n’ai pas vu sur le marché - faisait distribuer un tract dont je n’hésite pas à dire qu’il situe le débat municipal au bon niveau : celui des propositions concrètes pour l’avenir de Louviers. Sauf qu’il gâche tout par une idée folle, déraisonnable : il veut que Louviers compte 30 000 habitants, en y entassant un surplus de 10 000 habitants, plus du tiers des habitants actuels ! C’est non seulement impossible, mais ce n’est pas souhaitable.

Notre ambition est de fournir un toit pour tous, une qualité de vie et de logement pour tous ceux qui habitent Louviers. Certainement pas d’y stocker 10 000 habitants de plus ! Quel intérêt y trouver ailleurs que dans le prestige d’un maire, à l’image de notre voisin, qui ne cesse de clamer que sa ville va dépasser 20 000 habitants, alors que, cette année, Val-de-Reuil perd un peu de ses 13 000 habitants. Mon seul objectif est la qualité de vie pour les 18 500 habitants qui bon an mal an vivent à Louviers.


Galette des Rois : le comique pompier

A l’heure où monsieur Dassault connait bien des soucis pour avoir acheté des votes, est-il judicieux de distribuer de la galette ? C’est pourtant a voie choisie pour le Modem pour attirer les électeurs : distribuer de la galette sur le marché de Louviers. Bien sûr, il ne s’agit pas de la même « galette » et l’honnêteté des partisans du Modem n’est pas en cause. Mais autant l’initiative peut être sympathique en temps ordinaire, autant la maladresse est flagrante en période électorale  : les potins recueillis sur le marché en font foi.

Cet appétit soudain pour la frangipane a amené l’opposition à s’intéresser à la traditionnelle Galette des Rois offerte chaque année à tous les « seniors » de Louviers,. Une fête conviviale que nous organisons depuis près de vingt ans. On n’a pas l’habitude d’y voir des politiciens y faire campagne… Les seniors n’ont pas été dupes de cet intérêt subit pour leurs cheveux gris. Personnellement, je prends toujours plaisir à passer près de chaque table, papoter, serrer la main ou faire la bise à tous mes invités, mais je me garde bien de faire de la propagande ou de parler politique. Ce n’est ni le lieu, ni le moment et, comme mes invités, je trouve cette attitude déplacée.

Le plus comique - grotesque ? -  a été la prestation de notre ex-adjoint, dont la mégalomanie n’a plus de borne. Le microcosme politique surévalue massivement le degré d’information et d’intérêt du grand public pour nos bisbilles. On peut estimer à 80 % de l’assistance à cette fête ceux qui, soit ne le connaissent pas, soit ignorent sa trahison et sa candidature d’opportuniste sous une autre couleur politique. Du coup, voir surgir un individu serrant les mains, un type qui leur dit « Votez pour moi », sans jamais citer la tête de liste Anne Terlez, ne peut que jeter la confusion dans une assistance aussi éberluée qu’interloquée.

Je ne compte plus le nombre des convives qui m’ont parlé de lui comme « le monsieur de la mairie », « votre ami » ou « monsieur l’adjoint » et même « monsieur Liénard ». Ce qui m’a permis d’aller le voir pour le remercier sincèrement d’avoir fait campagne pour son ancienne liste : les gens ignorent qu’il a retourné sa veste et continuent à le voir comme adjoint au maire. Ses appels à « Voter pour Môaaah » ont été entendus, pour la plupart, comme des appels à voter pour la liste qu’il a trahi. Faire campagne est un art que j’ai tenté de lui enseigner. Il n’a pas tout compris.


Franck Martin