Sealynx : le tribunal de commerce de Nanterre a validé la reprise par GMD


Franck Martin

Le déclin industriel de la vallée de l'Andelle n'est pas inéluctable. Début mars, pour recevoir Arnaud Montebourg et rencontrer sous de meilleures auspices les salariés de Sealynx, les élus normands avaient fait le déplacement dans la vallée de l'Andelle où 500 emplois viennent d'être consolidés, grâce à la reprise de Sealynx par le groupe GMD.


Avec Arnaud Montebourg, rencontre avec les Sealynx
Le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) a validé sans surprise, vendredi, la reprise de l'équipementier automobile en difficulté Sealynx, qui emploie 500 salariés à Charleval, par l'industriel stéphanois GMD, selon un jugement rendu public vendredi.
 
Selon la décision, l'offre prévoit le maintien de "la totalité des employés permanents repris sur le site de Transières, jusqu'à fin 2015", soit 496 salariés.
 
Le groupe s'engage par ailleurs à "réaliser des investissements" à hauteur de 33 millions d'euros sur 3 ans.
 
GMD reprendra également 100% des titres des filiales de Tanger, au Maroc (200 salariés), et Pitesti, en Roumanie (250).
 
L'offre de reprise se chiffre au total à 10.000 euros.
 
L'industriel, seul candidat restant en lice, avait fait connaître son intention de reprendre l'entreprise fin février, après la signature d'un accord avec le principal client de l'entreprise, Renault, qui garantit ses commandes à hauteur de 60 à 70 millions d'euros par an jusqu'en 2015, selon la CGT.
 
Spécialisé dans la fabrication de joints d'étanchéité pour l'automobile, Sealynx, dont Renault absorbe 85% de la production, avait été placé en redressement judiciaire en avril 2012 par le tribunal de commerce de Nanterre.
 
Spécialisé dans le découpage, l'emboutissage, la tôlerie, la fonderie d'aluminium, l'injection et le thermo-formage des plastiques, GMD, 4.500 salariés, a engrangé un bénéfice net de 14,8 millions en 2011, selon les chiffres communiqués dans le jugement.
 
Son activité est tournée à 70% vers l'automobile. Avec cette reprise, le groupe stéphanois s'apprête à devenir l'un des principaux fabricants de joints d'étanchéité pour l'automobile en France.
 
Fondé en 1959, Sealynx avait déposé une première fois son bilan en 2010 avant d'être repris par le groupe indien Ruia en 2011. Mais cet industriel n'avait pas tenu ses obligations, à la surprise générale, et l'entreprise avait dû, à nouveau, déposer son bilan.
 
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'était rendu début mars sur le site normand, pour soutenir la reprise par GMD. Source AFP


Franck Martin