Revue de presse N°3 Cantonales

Leslie Cléret assassinée... par La Dépêche


Franck Martin

Dans la Dépêche de ce jeudi parait une interview de Leslie Cléret, ornée d'un titre... assassin.

Car, irrésistiblement, les élus de la CASE se demanderont : « Si ce n'est pas Louviers, qu'est-ce qui l'empêche de bosser ?»


Il faut bien reconnaitre qu'il a belle lurette que dans le canton et à la CASE, elle a disparu des écrans radars. Présente lors des inaugurations officielles, toujours douée pour figurer sur les photos de presse, elle devra bien débattre de son bilan de mandat. Elle est candidate sortante et les électeurs sont en droit de demander, non pas de bonnes intentions, mais des résultats.

En souhaitant qu'elle me démente, avec des faits précis, je crains de devoir dire que sur les dossiers importants, nécessitant négociation avec le département de l'Eure, elle est aux abonnés absents.

En particulier depuis que sa défaite aux municipales d'Incarville l'a mise à la porte de la CASE.

Pour intervenir auprès du conseil général en cas de besoin, tous les maires ont pris l'habitude d'alerter soit la conseillère générale de Val de Reuil, Jannick Léger-Lesoeur, soit le président de la CASE.

En ce qui concerne la CASE, j'aimerais dresser, avec elle, la liste des dossiers où elle a travaillé en liaison avec nos services et ceux du conseil général.
Ce sera assez vite fait, je crois. Et ce n'est pas l'impression générale de flou et d'impréparation qui se dégage de l'article de La Dépêche qui me fera changer d'avis.

Enfin, en admettant naïvement que sa relation avec Louviers est contre-productive, Leslie Cléret prend un grand risque : les électeurs de Louviers constituent la moitié de l'électorat du canton...

Une caricature pour le moins... orientée

 Cette caricature illustre parfaitement le mot d'ordre des socialistes lovériens : faire apparaître Jacky Bidault comme une marionnette, un second rôle.

Pourtant, son parcours professionnel, ses qualités de manager, de meneur d'hommes et d'homme capable de mener à bien des dossiers complexes sont garants de son autonomie morale et intellectuelle. Il le démontrera bientôt.

Qui songe aujourd'hui à caricaturer Leslie Cléret comme marionnette de Loncle  ?

Curieusement, lors de ses précédentes élections, j'ai soutenu et parrainé Leslie Cléret, qui était mon adjointe, comme Jacky Bidault. Au lieu de la traiter de marionnette de Martin, La Dépêche célébrait mon esprit d'équipe et de rassemblement ! O tempora , ô mores ! Les temps changent.

Olivier Aubert, le pisteur de Sarkozy

Sarkozy pronaît naguère la rupture, son candidat promet d'ouvrir une nouvelle piste. Hélas, on sait comment cela se termine... A moins de 30% dans les sondages.

Qui aura envie de voter pour Sarkozy en mars 2011 ? C'est tout le problème du candidat pro-Sarkozy Olivier Aubert. Problème qu'il tente de masquer par l'argument, trop souvent répété pour être honnête, des querelles à gauche.

La musette d'Olivier Aubert est bien vide : il ne peut prétendre travailler efficacement avec le conseil général, puisqu'il se range ouvertement dans l'opposition frontale à la majorité de Jean-Louis Destans...

Il invente donc pour le canton une situation fausse : l'inefficacité des élus de gauche empêcherait tout progrès. C'est tout le contraire.

Le bilan local du travail du conseil général actuel est excellent, grâce aux excellentes relations que j'entretiens, en temps que président de la CASE, avec Jean Louis Destans. Certes, rien ne passe par Leslie Cléret, et je regrette son absence sur les dossiers CASE-CG27.

Le bras de fer avec le PS local et Leslie Cléret ne sont qu'une minuscule goutte d'écume politicienne devant le raz-de-marée des grands travaux qui a deferlé sur la CASE et le canton de Louviers Nord : stations d'épuration, routes, équipements publics, créations d'emploi sur Pharmaparc et Ecoparc etc...

La conseillère sortante n'y est pour rien, mais Olivier Aubert n'aurait pas fait mieux. Alors, il choisit la fuite en avant : il promet une «nouvelle piste de travail» pour profiter des moyens du Conseil général.

Une nouvelle piste ? Une promesse aussi vague, ça ne mange pas de pain !

Mais pour le pisteur de Sarkozy, cette entrée en campagne est bien peu crédible.

Leslie Cléret n'a pas grand chose à dire

 L'article n'est qu'un commentaire écrit par La Dépêche. Contrairement à Jacky Bidault et Olivier Aubert, Leslie Cléret n'a pas tenu la plume.

Parce qu'elle veut « garder la maîtrise du calendrier » ?

Tout le monde constate aujourd'hui que c'est le planning défini par Jacky Bidaut qui a déclenché le débat dans la presse. Jacky Bidaut est parti tôt car il veutveut un débat approfondi avec les élus et la population du canton.
Elle ne maitrise pas non plus l'autre élément du calendrier : l'organisation interne du PS et pour sa désignation officielle des candidats. Les discussions avec le PRG vont s'ouvrir dans une dizaine de jours... on verra bien.

L'analyse proposée par La Dépêche est concise et correcte. Mais on peut aller plus loin, sans crainte de démenti.

On connait déjà les soutiens de Leslie Cléret : Christian Renoncourt, Jean-Charles Houel, François Loncle, Raynald Harlaut bref ceux qui ont choisi la rupture de l'union de la gauche à Louviers. Résultat : l'UMP Guy Auzoux a été élu. Ce brillant résultat et cette division de la gauche berce les rêves de l'UMP Olivier Aubert.

A son tour, Leslie Cléret risque d'en payer le prix aux cantonales. En soutenant ouvertement la rupture du rassemblement de la gauche qui a permis son élection, Leslie Cléret a négligé le fait que les électeurs de Louviers représentent la moitié des électeurs du canton et que s'attaquer ainsi frontalement à l'équipe municipale de Louviers lui fait courir un risque considérable...


Franck Martin