Revue de Presse N°4 : conseil municipal


Franck Martin

Le conseil municipal, tribune de l'opposition ? C'est un travers souvent observé dans la presse locale que le déséquilibre de traitement accordé aux arguments de nos trois oppositions et ceux de la municipalité. Lors de ce dernier conseil, on le constate à nouveau.


Je lis  le premier compte rendu de conseil municipal réalisé par Gilbert Bria, qui remplace Delphine Letainturier. Le ton est donné. Le traitement par PN du conseil municipal est simple : mettre en lumière les arguments de chaque opposition, cacher  ses faiblesses. La portion minimum au maire et à la municipalité.



Franchement, tout observateur objectif de ce conseil municipal aurait convenu que la majorité a très largement dominé les débats, alors que l’opposition ne maitrise guère ses dossiers. A la lecture de cet article, c’est l’impression inverse que l’on ressent .



L’angle – et donc le titre – choisi par le journaliste est pourtant bon et je l’ai écrit hier dans mon blog : il régnait un parfum de campagne électorale sur ce conseil.



Mais pour illustrer ce propos, l’exemple le plus frappant n’était-il pas celui d’Olivier Aubert, candidat, qui s’avise pour la première fois de féliciter publiquement les employés municipaux pour le travail accompli lors de la 205ème Saint Michel ? Pour grappiller des votes, mieux vaut tard que jamais.



Mais au lieu de cette anecdote, nous avons droit, en ouverture et citation directe, à un long développement d’Olivier Aubert sur les travaux de voirie, à la limite de la diffamation avec « cadeaux à des amis.» Selon lui, Jacky Bidault en fait trop. Revirement complet d’Aubert, qui nous accusait naguère – à tort - de ne rien faire.



Au fond, c’est un aveu de faiblesse que de constater l’action efficace de Jacky Bidault. Et si l’efficacité est aussi un argument électoral, c’est tant mieux pour l’électeur, qui voit se  réaliser des travaux utiles.



Autre exemple. Parce que je suis un acteur engagé dans la défense de l’école Jules Ferry, il m’a été facile de montrer que la démarche de Nathalie Bellevin était celle d’un ouvrier de la vingt-cinquième heure… intervenant bien après la bataille menée par les parents et la municipalité. L’article fait apparaître, au contraire, Nathalie Bellevin à l’initiative.



Sur ce terrain, les fermetures – ou non-ouvertures – de classe à Louviers n’auraient-elles aucun rapport avec la politique de Sarkozy supprimant 16000 de postes dans l’Education Nationale ? 



Le journaliste se garde  de relater les échanges, plutôt marrants, où nous avons pu souligner la contradiction d’Olivier Aubert, candidat UMP-Sarkoziste, qui vote une motion condamnant l’action d’un gouvernement qu’il soutient…



A l’inverse, l’article déprécie… l’appréciation que je fais du bilan de nos conseillers généraux. Dire qu’il n’ont rien fait pour Louviers – c’est un fait - et demander la preuve concrète du contraire se traduit par «le maire ne peut se s’empêcher d’égratigner », alors que l’on développe l’argumentation du PS.

Enfin l’article jette un voile pudique sur les dossiers de fond  débattus au cours du conseil, et notamment  la décision modificative budgètaire et le SCOT.  Il est vrai que l’opposition ne s’y montrait pas sous son meilleur jour, ne maitrisant guère les sujets.



Conclusion : nous vivons une époque formidable !



Grâce à Internet, je peux commenter le parti pris des commentateurs et surtout, il existe un juge de paix : la diffusion en direct des débats. L'enregistrement intégral est disponible, alors...


Regardez et écoutez ! Vous verrez un tout autre conseil que celui décrit par la presse locale…

 



Franck Martin