Priollaud : "J'arrête la construction de logements à Louviers."


Franck Martin

La maladie du sommeil, l'obsession de ne rien faire, dont souffre cette municipalité entrent dans une phase aigüe. Le maire arrête toute construction de logement aidé à Louviers. Après avoir enterré tous les projets de construction d'équipements publics lancés avant les élections : école Jules Ferry, gymnase Maison Rouge, site Audresset. C'est une catastrophe annoncée. "Seuls les riches propriétaires auront droit de construire. Et que les autres aillent loger ailleurs" A Val-de-Reuil, par exemple ? Et que vont devenir les 300 familles qui ont déposé un dossier de demande de logement aujourd'hui en souffrance ?

Avant de prendre une décision aussi grave, le maire a-t-il seulement ouvert le dossier ? A-t-il compris que Louviers a besoin de construire près de 100 logements par an pour seulement garder le même nombre d'habitants ? A-t-il compris qu'un tel effort de construction est indispensable pour garder la même pyramide des âges, la même composition sociale. Sait-il que le logement social, à Louviers, est le logement de monsieur/madame Tout-le-Monde, auquel sont éligibles plus de 70% des lovériens ?

Ignorant la sociologie de sa ville, il se perd et nous perd dans son rêve d'un Louviers-Neuilly où seuls auraient droit de cité les riches propriétaires. Sa décision gravissime ouvre les portes au cauchemar du déclin démographique, de la dévitalisation économique. Cauchemar dont la jeunesse de Louviers sera la première victime tant il est établi que la carence de logements adaptés à ses besoins et à ses moyens la condamne à l'exil


Grâce à l'élan donné par la municipalité Martin, plusieurs programmes de construction se terminent : côte de la Justice, rue Saint Hildevert, rue des Martyrs de la Résistance. Ces logements neufs ne suffiront pas aux besoins de la population, mais Priollaud arrête toute construction.
Construire des logements est une nécessité vitale. Louviers a besoin d'une centaine de logements neufs chaque année pour simplement conserver le même nombre d'habitants, la même pyramide des âges, le même équilibre social.

Les conséquences de cette décision seront catastrophiques à moyen terme, lorsque les programmes lancés par la précédente municipalité seront terminés. Louviers va se dévitaliser, perdre inévitablement ses habitants. La perte d'emploi dans le bâtiment et les travaux publics s'annoncent lourdes : depuis 1995, il y avait toujours des grues tournant dans le ciel de Louviers et des chantiers créant de l'emploi ; les clauses sociales des appels d'offre publics offraient du travail aux habitants des quartiers où s'ouvraient les chantiers de l'avenir. C'est fini !


Franck Martin