Mission accomplie : le Scot est adopté


Franck Martin

Scotty, la sympathique mascotte du SCOT, peut dormir sur ses deux oreilles : la chasse au SCOT, ouverte par Bernard Leroy, est fermée. Le SCOT a été adopté par la communauté Seine-Bord et la CASE ce mercredi soir.


Deux voix de majorité

Je vous l'avais dit dès le printemps 2010 : l'adoption du Scot a été la bataille majeure de la rentrée politique. Comme le dit le proverbe; si la défaite est orpheline, la victoire a beaucoup de pères. Jérôme Bourlet de la Vallée a construit un dossier solide et convaincant, les élus du syndicat mixte ont travaillé d'arrache-pied pendant trois ans, Fabien Pélaprat a fourni un énorme travail.Richard Jacquet avait préparé une très belle intervention, je l'en ai félicité, mais il est clair qu'après des semaines de débat, les délégués avaient fixé leur vote avant d'entrer dans la salle et que les blocs avaient solidifié leur périmètre après les ultimes négociations, notamment à propos de l'équipement commercial au Nord de la Seine.



Un avant, un après le Grenelle de l'environnement

Car les oppositions, rameutées par Bernard Leroy, ont été fortes et le vote a été serré : le document a été adopté par deux voix de majorité. Car si la CASE s'est montrée solide derrière son président, une majorité de la communauté Seine Bord avait rallié les thèses de Bernard Leroy, malgré leurs évidentes contradictions. De même qu'il y avait un « avant » et un « après » les lois de décentralisation, ou les lois Chevènement et Jospin, Bernard Leroy n'a pas saisi - ce fut sa faiblesse - que la situation « avant » le Grenelle de l'environnement avait totalement changé « après » les lois qui le mettent en application.

La bataille de la Marne

Le document adopté fera école, car il a été remarquablement travaillé, au point de faire plier in fine l'alliance des égoïsmes locaux et des intérêts particuliers.
Toute l'opposition lovérienne, dans l'espoir d'un échec, s'était massée au fond de la salle. A l'annonce d'un résultat, la face livide de Jean Charles Houel, Benoit Veyrat, Olivier Aubert - je ne parle pas du NPA  !- m 'a fait comprendre à quel point la politique locale pouvait dériver loin de l'intérêt général.
Après avoir mouillé la chemise pour assurer le succès, j'ai savouré l'instant, sachant bien, pour paraphraser le maréchal Joffre, parlant de la bataille de la Marne : « Je ne sais pas qui a gagné la bataille du Scot, mais je sais bien qui l'aurait perdu...»




Franck Martin