Mélenchon, les « affreux » de Poutine et... le congrès du PS.


Franck Martin

Loin de se démentir, l'indécent soutien de Mélenchon aux pires dictatures, s'étend aujourd'hui aux criminels de guerre, aux "affreux" qui pillent, violent, massacrent sans frein en Ukraine, au Mali, en Syrie !

Hier, à Bruxelles les élus de la France insoumise ont refusé d'approuver une résolution du Parlement Européen ouvrant la voie de sanctions européennes contre la milice Wagner...

Les extrêmes se touchent : les députés européens du RN national ont fait front avec ceux de LFI dans le refus de condamner les "affreux" de Poutine, tortionnaires, criminels de guerre.

Qu'en pense le député Nupes de Louviers, Philippe Brun ? En janvier, pour qui votera-t-il lors du congrès du PS à Marseille ?

Suivra-t-il le maire de Rouen dans sa volonté de « Refondation » ? Ou persistera-t-il à défendre l'homme faible qui a permis de passer le collier de populisme à un PS «toutouisé» ?

Olivier Faure, le toutou de Mélenchon, ou les refondateurs, Nicolas Mayer Rossignol ou Hélène Geoffroy ? La gauche lovérienne retient son souffle...


Le cas Wagner devant le Parlement européen

La milice Wagner est un groupe militaire privé russe qui intervient, en dehors de tout cadre légal, sur différentes zones de combat, et cela, sans existence légale. En effet, en théorie, les sociétés militaires privées sont interdites en Russie.

Mais d’après Le Monde, ces groupements sont utilisés par le Kremlin, afin de mener différentes opérations extérieures. D’après différentes enquêtes et reportageles mercenaires du groupe Wagner sont coupables d'innombrables atrocités : meurtres, viols, actes de torture et plus globalement de crimes de guerre.

Avec la bénédiction de Poutine, le groupe Wagner enrôle des criminels détenus dans les prisons russes pour les envoyer sur le front ukrainien.

Tout récemment, une vidéo insoutenable a été diffusée sur les réseaux sociaux : on y voit les tortionnaires du groupe Wagner exécuter un homme qui avait tenté de fuir leurs rangs : en lui explosant la tête d'un coup de masse.

Ainsi  agissent les "affreux" de Poutine. LFI les défend au Parlement européen.


 

De la Syrie à la Chine, en passant par Moscou, Mélenchon soutient les dictateurs.

Ne varientur, Mélenchon reste solide comme un roc... dans son soutien aux pires dictatures. Il a franchi un pas de plus hier...

Naguère, lors des massacres d'Alep, il se félicitait que « Les Russes aient fait le travail » en Syrie... La France Insoumise refuse toujours de condamner le génocide des Ouïgours en Chine et, avant l'élection présidentielle, le projet de Mélenchon était de sortir la France de l'Otan pour adhérer à l'ALBA, l'alliance bolivarienne !

"L'Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique", lancée en 2004 par le président vénézuélien de l'époque, Hugo Chavez. Celle-ci est aujourd'hui composée de plusieurs pays d'Amérique du Sud dont le Venezuela et Cuba.

L'Alliance accueille également des pays dits «observateurs» dans lesquels figurent l'Iran et la Syrie. Autant de pays où la démocratie et les droits de l'homme sont écrasés sous la botte de dictateurs.

Admirateur de Castro, Mélenchon se rêve en Leader Maximo de la gauche, en niant qu'à Cuba, les droits de l'homme et la démocratie sont des mots vides de sens et que la police politique emplit les prisons.

Mélenchon, Marchais, la stratégie radicale : rester dans l'opposition

Après s'être vanté d'avoir réussi à «plumer la volaille socialiste» s'octroyant la part du lion dans l'accord électoral des Dupes, qui a scellé l'asservissement des Verts et du PS, Mélenchon a entrepris de ruiner, en semant le chaos et la fureur à l'Assemblée, toute possibilité de rassembler une majorité de gauche crédible lors des prochaines élections.

Peu lui en chaut : il a toutouisé Olivier Faure et l'appareil socialiste, réussi à être le leader médiatique de l'opposition, cela lui suffit. Il n'a aucune intention de gouverner en proposant des solutions aux problèmes de la France.

Cette stratégie d'opposition "radicale" de Mélenchon rappelle celle du " vote révolutionnaire" du Parti communiste français en 1981. Après la rupture du Programme commun de la gauche, la déroute de Georges Marchais au premier tour de l'élection présidentielle, les réseaux communistes prônaient le "vote révolutionnaire" au second tour.

Voter Giscard plutôt que Mitterrand... Faire front commun avec le RN pour essayer de paralyser le gouvernement...

C'est la stratégie de ceux qui promettent un autre monde sans se donner la peine et les moyens de changer le monde réel. Le fossé qui sépare la gauche réformiste des gauchistes révolutionnaires.

Sortir de l'impasse ?

Avec le recul, je suis fier d'avoir dit non à la Nupes, d'avoir soutenu la candidature de gauche indépendante d'Olivier Taconet lors des dernières législatives.

Les outrances irresponsables, les dérives gauchistes des dominants de la Nupes, le silence assourdissant d'Olivier Faure à la tête d'un PS inexistant et muet depuis sa soumission à Mélenchon, nous donnent raison aujourd'hui.

Lors des élections législatives en Seine Maritime, j'ai noté que le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol,  a soutenu des candidatures de gauche non soumises, comme celle d'Olivier Taconet à Louviers.

En janvier, à Marseille, Nicolas Mayer-Rossignol brigue la direction du PS. Il soumettra au vote des délégués au congrès socialiste une motion au titre prometteur : « Refondations ». A l'image d'Hélène Geoffroy, maire de Vaux-en-Velin, il souhaite libérer le PS du collier imposé par LFI à un PS toutouisé par Mélenchon.

Il semblerait que les élus locaux, qui savent aller vers l'idéal en partant du réel, redressent la tête face à un appareil aussi faible que Faure dans la défense des valeurs de la gauche de toujours, la gauche réformiste née du congrès de Tours face aux révolutionnaires de l'extrême gauche.

Cette gauche responsable, j'en suis : tous mes vœux accompagnent le maire de Rouen dans sa conquête d'un PS refondé.

 


Franck Martin