Maison Rouge : le (coûteux) fiasco de Priollaud


Franck Martin

Au conseil municipal, la faiblesse de la municipalité est apparue sous bien cruelle lumière. Dans l’affaire du désamiantage de Maison Rouge le maire s’est fait berner par l’Etat. Résultat : les lovériens vont payer à la place des autres. Et les habitants de Maison Rouge paieront deux fois l’addition du désamiantage !


Le maire est fier... d'avoir été roulé dans la farine !

Maison Rouge : les habitants paieront 2 fois
Dans toute la France, les nouvelles normes imposées par l’Etat pour toutes les opérations de désamiantage ont provoqué un surcoût imprévisible lors du montage financier initial. De ce fait, à Louviers, les démolitions d’immeubles les démolitions d’immeubles prévues dans l’opération de  rénovation Maison Rouge étaient bloquées depuis plusieurs mois, faute de financement. Blocage du chantier insupportable pour les habitants, bien évidemment.

Il est vrai que l’affaire est complexe. Elle exigeait des élus de Louviers habileté et compétence. Elle exigeait de bien comprendre les enjeux de la négociation et d’être capable de mettre en place une vraie stratégie. Ce que nous avions fait, avant les élections, avec le soutien appuyé de François Loncle, de la Région via Marc Antoine Jamet, du conseil général via Leslie Cléret, en coordination avec Eure Habitat. Nous avons largement expliqué notre position, y compris devant le ministre du Logement : l’Etat impose de nouvelles normes, c’est à l’Etat de financer le surcoût lié à ces normes.

Au lieu de cela, le maire de Louviers, fonctionnaire obéissant, s’est couché devant l’Etat au premier coup de sifflet du préfet. Quand à l’insondable naïveté - et méconnaissance du dossier - d’Anne Terlez, elle est pathétique.
 

Maison Rouge paiera 2 fois

A Maison Rouge, on va payer deux fois le désamiantage. Une première fois comme contribuable au budget de Louviers : le conseil municipal a voté l’octroi d’une subvention extraordinaire à Eure Habitat pour financer le désamiantage. Alors que la ville de Louviers ne doit pas financer les dépenses de logement social, dont elle n’a pas la compétence, au sens juridique du terme.

Maison Rouge paiera une seconde fois, puisqu’on détourne ainsi l’argent qui devait payer la construction du gymnase haltérophilie-futsal à Maison Rouge Cet équipement phare, symbole de la rénovation du quartier, ouvert à tous les sportifs, était destiné, d’abord à pallier la fermeture de l’ancienne piscine. Mais surtout, cet équipement était ardemment désiré par les jeunes de Maison Rouge. Comme le club d’haltérophilie, il devront s’en passer.

Le devoir des élus était de mettre fin au plus vite à cette situation. Minoritaires, nous n’avons plus le pouvoir de faire adopter la bonne solution, celle que nous avions prévue et préparée avant les élections.

 C’est pourquoi, bien évidemment, nous approuvé la délibération proposée par le maire : l’essentiel était de débloquer, coûte que coûte, la situation. Mais la solution adoptée est la pire des solutions pour Louviers et surtout, pour Maison Rouge. Les contribuables lovériens n’ont pas fini de payer la faiblesse de leurs élus.


Franck Martin