Louviers à gauche ?


Franck Martin

C'est bien volontiers que nous publions cette analyse de Tancrède.


Louviers à gauche....

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Quelques leçons à tirer du premier tour de scrutin départemental à Louviers.
Les résultats des élections départementales sont les suivants :
la liste de droite soutenue par la municipalité obtient 32,16 %, soit un peu moins du tiers des électeurs.
La liste du Front National obtient 27,42 %
Elles sont toutes deux qualifiées pour le deuxième tour.
Les 40,30 % des bulletins restants se partagent  entre trois listes de gauche : les 24,54 % de la majorité départementale, soutenue par Patrice Yung et Leslie Cléret, celle des écologistes qui fait 8,43 % des voix et celles du front de gauche qui obtient 7,34 % des suffrages.
Passons sur le score effrayant du Front National, obtenu par un analphabète de la politique, incapable d’aligner trois mots notamment lors du conseil municipal, et dont la campagne  s’est limitée à apparaître sur les documents nationaux de son parti. Le phénomène est à prendre en compte, et ce d’autant qu’il augmente très nettement son score au regard du dernier scrutin. Il reste que le Front National, parce qu’il se situe en dehors du champ politique y puise sa force mais aussi sa faiblesse. Il n’est pas en mesure de constituer une alternative crédible.
La droite elle, est qualifiée et disqualifiée. Elle est qualifiée parce qu’elle arrive en première position et se qualifie pour le deuxième tour. Elle passe de 20 à 32 % des voix d’une élection départementale à l’autre. Si dans l’absolu cela peut sembler une réussite, une analyse plus fine révèle la faille d’un tel score.

 

Un score en trompe-l'oeil

Dans le cadre d’élections générales, le contexte est à analyser avec attention. Le mauvais score obtenu par la droite il y a 4 ans se situe dans le rejet de la politique menée par Nicolas Sarkozy alors au pouvoir. L’effet de balancier constaté à Louviers avec une droite très faible, éliminée il y a 4 ans puis arrivant en tête au deuxième tour  se constate nationalement. Mais Louviers bénéficie d’une situation particulière. La ville vit sous une nouvelle municipalité depuis moins d’un an et l’on aurait pu s’attendre à un certain état de grâce. On en est loin. Ainsi, non seulement les représentants de la municipalité de droite (rappelons que Mme Ouadah et M. Jubert n’ont cessé de se gausser de leur rôle d’adjoints) n’ont pas gagné une voix, mais qu’elles ont perdu 8 % de voix par rapport au premier tour des municipales, et 13 % par rapport au second. Cela veut clairement dire que le travail médiocre réalisé par la municipalité n’obtient aucune adhésion de la part des lovériens. Ce score souligne le ridicule de l’intervention de M. Priollaud à l’annonce des résultats. En soulignant que le score de la droite est la conséquence  de ce qu’il estime être le  bon travail de son équipe et à l’attention qu’il porte soi-disant aux lovériens il montre qu’il n’a pas pris la mesure de ses fonctions. Dommage pour lui ! Il est déjà trop tard pour rattraper son mauvais départ.  
A présent, la gauche, qui réalise un bon score qui la met face à de nouvelles responsabilités. Elle  montre qu’elle ne doit pas s’éparpiller et au-delà des divisions qu’elle doit fuir comme la peste, elle doit s’attacher à construire le projet du Louviers de demain, dynamique, où il fasse bon vivre, en phase avec son environnement géopolitique.
 


Franck Martin